Research Article
Incidence des conditions d'application sur l'efficacité des fongicides utilisés en post-récolte pour la banane
- Jacques Joas, Sophie Malisart
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 383-394
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Introduction. Le contrôle sanitaire des bananes, essentiel pour assurer la qualité après-récolte du produit commercialisé, dépend beaucoup des techniques d'application des fongicides. Une enquête réalisée in situ en Martinique a mis en évidence des temps et des techniques d'application des produits fongicides variables. Différentes techniques ont été expérimentées pour définir les meilleures conditions opératoires. Matériel et méthodes. Plusieurs facteurs qui, au stade du hangar, peuvent influencer l'efficacité des applications de fongicides après-récolte ont été étudiés : l'emploi ou non d'alun, le temps d'application, le type et le débit des buses, l'angle des pulvérisations. Les traitements ont été réalisés sur fruits après inoculation contrôlée avec Colletotrichum musae sur blessures et sur couronnes. Les fruits ont ensuite été conservés 8 j à 14 °C, puis mis en maturation en simulation industrielle (24 h ; 1 L éthylène × m-3) avant d'être stockés 5 j à 22 °C. La surface des nécroses ou l'altération des pédoncules ont alors été mesurées. Résultats et discussion. L'alun ajouté à du thiabendazole a diminué l'efficacité du fongicide utilisé seul. Le temps d'aspersion a eu un effet sur la performance des produits fongicides, une application de 30 s étant le minimum souhaitable. La combinaison de l'imazalyl au thiabendazole ou au bitertanol a eu un effet favorable pour le contrôle du chancre dans les pourritures de couronne. La comparaison des débits testés a montré qu'un débit de buse de l'ordre de 0,4 L × min-1, appliqué pendant 30 s, garantissait le passage effectif de la solution fongicide entre les fruits et les bouquets. La taille des gouttes (fines ou grosses gouttelettes) a peu d'incidence quand le volume pulvérisé et le temps de contact sont respectés (5 L par tray pendant 30 s). Les performances ont été améliorées en utilisant un tray tubulaire "sans fond " , faisant intervenir une pulvérisation par-dessus et par-dessous. Conclusion. L'action réelle des fongicides est directement liée à une qualité d'application qui intègre le temps et le débit. Les préconisations données, liées à une inoculation expérimentale sévère, sont probablement surestimées ; elles peuvent cependant servir de référence dans les situations où la qualité sanitaire laisse à désirer.
Essential oils obtained by flash vacuum-expansion of peels from lemon, sweet orange, mandarin and grapefruit
- Pierre Brat, Didier Ollé, Anne-Laure Gancel, Max Reynes, Jean-Marc Brillouet
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 395-402
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Introduction. Essential oils represent an increasing economic importance in the citrus by-product industry. Flash vacuum-expansion, a process leading to the disintegration of plant tissues, was applied to the recovery of essential oils from fruits of four Citrus species. Materials and methods. The flash vacuum-expansion process (steam-heating, then rapid introduction into a vessel under vacuum) was applied to peels of lemon, sweet orange, mandarin and grapefruit. Essential oils were recovered with a condenser, then separated by centrifugation. Oil volatile compounds were separated and identified by coupled capillary gas liquid chromatography/mass spectrometry. Results and discussion. Peel essential oil yields were (2.41, 1.43, 0.64 and 0.73) kg × t-1 of fruit for lemon, sweet orange, mandarin and grapefruit, respectively. Oils were enriched in limonene and other monoterpenes, while relative concentrations of monoterpene alcohols (linalool, α-terpineol, β-citronellol, nerol, geraniol) and aldehydes (neral, geranial) were lower in comparison with the volatile compounds of native peels. Conclusion. The flash vacuum-expansion process allowed production of citrus peel essential oils with yields comparable to the Food Machinery Corporation (F.M.C.) process. Oils were enriched in monoterpene hydrocarbons and correlatively impoverished in oxygenated volatile constituents.
Dynamique des populations de Phyllocnistis citrella Stainton (1856) et impact de son complexe parasitaire en Algérie
- Lounes Saharaoui, Abdelmadjid Benzara, Bahia Doumandji-Mitiche
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 403-413
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Introduction. Jusqu'à présent, les recherches entreprises en Algérie pour contrôler P. citrella Stainton ou mineuse des agrumes, parasite responsable de nombreux dégâts sur agrumes, ont été très limitées. Une étude sur la dynamique des populations du parasite et l'impact de son complexe parasitaire a été entreprise pendant trois années, dans l'Est de la Mitidja en Algérie. Matériel et méthodes. Des échantillonnages ont été effectués, de 1996 à 1998, deux fois par mois sur deux vergers, l'un de citronniers, l'autre d'orangers. Des dénombrements aléatoires ont été faits sur 500 feuilles par prélèvement. Au laboratoire, les différents stades de développement de la mineuse et leur état (vivants, morts ou parasités) ont été notés par face foliaire et par orientation des rameaux échantillonnés. Résultats et discussion. Une forte contamination par P. citrella a été observée en été et au début de l'automne. Les pousses printanières ont été partiellement contaminées en 1996 et 1997 et pratiquement indemnes en 1998. Le taux de mortalité des populations a été très important en 1997 : 53 % sur orangers et 46,48 % sur citronniers. Quelle que soit l'année, le deuxième stade larvaire a été le plus affecté. Les sex-ratios ont été de 0,12 (citronniers) et 0,11 (orangers). Trois parasitoïdes locaux ont été identifiés : Cirrospilus pictus, C. vittatus et Pnigalio mediterraneus. En 1996, ils ont donné lieu à des taux de parasitisme maximaux de 22 % à 29 % sur citronniers et 26 % et 30 % sur orangers. Ces taux ont augmenté en 1997 et 1998, du fait de l'introduction de Semielacher petiolatus. Conclusion. Pour renforcer l'activité des auxiliaires locaux, il faudrait tout d'abord procéder à des élevages et des lâchers importants de S. petiolatus, tenter à nouveau d'élever et de lâcher l'espèce A. citricola, enfin d'introduire d'autres parasitoïdes performants.
Régénération directe in vitro de l'Ananas comosus (L.) Merrilvar. Cayenne à partir de couronnes cultivées en milieu liquide
- Ndoumou Denis Omokolo, Fotso, Margaret Awah Tita, Nicolas Niemenak
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 415-421
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Introduction. La plupart des travaux sur la multiplication in vitro de l'ananas ont utilisé des explants de diverses origines, mais peu font état de l'utilisation de couronnes pour l'obtention de plantules in vitro. Par ailleurs, la régénération de plants effectuée via la formation de cals est susceptible d'induire des variations somaclonales. De ce fait, une méthode de régénération directe in vitro à partir des couronnes a été testée. Matériel et méthodes. Après désinfection, des couronnes d'ananas de la variété cayenne ont été cultivées sur un milieu liquide de Murashige et Skoog dilué de moitié, contenant (2 à 10) mg BAP × L-1 ou (2 à 12) mg kinétine × L-1. L'induction des bourgeons axillaires a été observée après 14 j de culture et le nombre de plantules développées a été compté après 65 j. Certaines plantules ont alors été acclimatées sur un mélange de terre et vermiculite avant d'être transférées au champ. Résultats et discussion. Les meilleurs taux d'induction et de développement de plantules ont été obtenus avec 4 mg BAP × L-1 (en moyenne 6,7 plantules par couronne en 65 j) et 6 mg kinétine × L-1 (11,9 plantules par couronne). Les plantules acclimatées et transférées au champ ont survécu à 100 %. Conclusion. Le démarrage direct d'un nombre important de bourgeons axillaires de couronne grâce à l'utilisation d'une cytokinine constitue une technique intermédiaire entre les pratiques d'horticulture et la culture in vitro. Toutefois, la productivité des plants issus des plantules ainsi régénérées devra être évaluée comparativement à celle des plants obtenus de façon traditionnelle afin d'en tester les performances.
Un produit amazonien particulièrement riche en caféine : la graine de guaraná [Paullinia Cupana H.B.K. var. sorbilis (Mart.) Ducke]
- Hind Benlekehal, Marilidia Clotteau, Manuel Dornier, Max Reynes
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 423-435
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La plante. Le guaraná (Paullinia Cupana var. sorbilis (Mart.) Ducke) est une plante d'Amazonie qui appartient à la famille des sapindacées. Son fruit rouge est très riche en caféine (environ 4 g × 100 g-1 dans la graine). Auparavant exploité dans l'état d'Amazonas, le guaraná est aussi cultivé aujourd'hui dans d'autres états du Brésil. Valorisation. Traditionnellement consommés par les Indiens Maués d'Amazonie, les fruits sont transformés à l'échelle semi-industrielle et industrielle. La graine est largement utilisée par l'agro-industrie et l'industrie pharmaceutique. Divers produits de qualités différentes sont ainsi obtenus essentiellement sous forme de bâton, de poudre ou d'extrait alcoolique pour l'élaboration de boissons gazeuses. Marché. La production de guaraná ne parvient pas à faire face à la demande mondiale croissante. En effet, les producteurs sont mal organisés, les rendements de production sont peu élevés et les prix de vente restent faibles. Conclusion. L'obtention par clonage de nouveaux plants de Paullinia Cupana plus performants et plus résistants devrait permettre au guaraná de s'affirmer sur le marché international.
Effect of pre-sowing and incubation treatment on germination of Garcinia kola (Heckel) seeds
- Emmanuel Nzegbule, Roy Mbakwe
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2002, pp. 437-442
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Introduction.Garcinia kola, a multi-purpose fruit tree, produces fruit, seeds, roots and stem which are extensively used in Nigeria, Ghana and other West African countries for dental care. Cultivation of this fruit tree is limited because of poor seed germination. Our study therefore aimed at improving seed germination properties which will promote cultivation of G. kola by rural farmers. Materials and methods. Seeds taken from a single tree of G. kola were treated with cold water (22 °C), hot water (60 °C) and gibberelic acid (0.5 g × L-1) for various lengths of time. They were then put to incubate in sterilized river sand or a thick transparent polyethylene bag to evaluate the capacities of seed to be germinated under such conditions. In addition, the seed moisture content at harvest was also reduced to various levels before incubation in polyethylene bags to determine the critical moisture rate necessary for seeds to germinate. Results. The seeds incubated in the river sand without any treatment before sowing had an average time of germination of 71.2 d and a total percentage of germination of 28% whereas those incubated in polyethylene bags had an average time of germination of 25.8 d and a total percentage of germination of 62% . The cold water treatment, irrespective of the incubation method, did not significantly affect either the mean germination time or the total germination percentage. However, it significantly reduced the spreading out of the seed germination to 5.4 d. The seed pretreatment with gibberelic acid prolonged at the same time the average time of germination and the spreading out of the germination. The seed water content at harvest (50.4%) allowed the best rate of seed germination and the shortest spreading out of the germination period. Conclusion. The pretreatment of freshly harvested seeds with cold water followed by an incubation in a thick transparent polyethylene bag proved most effective in enhancing the germination of G. kola seeds. This procedure has to be recommended to promote the cultivation of this species.