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La fondation du Parti Ouvrier Belge et le ralliement de la classe ouvrière à l'action politique 1882–1886

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

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La fondation du Parti Ouvrier Belge en 1885 ne se réduit pas à la seule histoire des efforts laborieux poursuivis depuis 1875 par les socialistes belges en vue de constituer un parti politique de la classe ouvrière. Ce point de vue engagé, adopté par les historiographes socialistes, n'a pas permis de comprendre que le Parti Ouvrier Belge fut en 1885/1886 l'organisation qui favorisa le ralliement de la classe ouvrière à l'action politique. Si l'événement de 1885 eut une telle portée, c'est en effet parce que le Parti Ouvrier Belge réalisa la fusion du mouvement socialiste, déjà constitué en parti depuis 1879, et du mouvement syndical des ouvriers de la petite industrie et des petits métiers, alors que ces derniers, abandonnant leur abstentionnisme politique traditionnel, recouraient enfin à des méthodes d'action politique.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1963

References

page 198 note 1 Voir à ce sujet Dhondt, J., La Préhistoire du mouvement syndical, dans Problèmes, 1948, No 7 et 8, pp. 402 et 415Google Scholar; Vandervelde, E., Enquête sur les associations professionnelles d'artisans et d'ouvriers en Belgique, Bruxelles 1891, t. II, p. 29Google Scholar; Dechesnes, L., nSyndicats ouvriers belges, Paris 1906, pp. 33 et 34.Google Scholar

page 199 note 1 Celles-ci, en particulier à Gand, connurent même une stabilité dont le mouvement socialiste profita. En 1880, par exemple, les socialistes résistèrent à la désorganisation qui avait gagné les autres centres socialistes du pays, en prenant appui sur l'association des tisserands gantois, fondée en 1857; voir Bertrand, L., Histoire de la Coopération en Belgique, Bruxelles 1902, t. II, pp. 13Google Scholar, 14 et 84; Serwy, V., La coopération en Belgique, Bruxelles 1942, pp. 25Google Scholar et suivantes.

page 199 note 2 Voir à ce sujet Delsinne, L., Le mouvement syndical en Belgique 1880 à 1914, Namur 1921, pp. 62Google Scholar, 196 et 198; La Commission du Travail instituée par arrêté royal du 15 avril 1886-Enquête de 1886, Bruxelles 1887, t. II, E, réponses 11, 13, 16, 148, 204.

page 199 note 3 J. Dhondt, op. cit., p. 400.

page 199 note 4 J. Dhondt, op. cit. p. 400; E. Vandervelde, op. cit. t. II, pp. 30 et suivantes.

page 200 note 1 E. Vandervelde, op. cit. t. II, p. 35 notait que «les statuts défendent sous peine d'amendes de parler politique en séance ou de proposer à l'association d'intervenir dans un mouvement politique».

page 200 note 2 Voir à ce sujet Collin-Dasch, H., Contribution à l'étude de la Ière Internationale à Bruxelles – 1865/1871, dans Cahiers bruxellois, 1956, 1, pp. 109 à 146.Google Scholar

page 200 note 3 Ajoutons que les socialistes belges eux-mêmes ne se rallièrent que vers 1875 à cette conception de l'action ouvrière. Lorsqu'en 1870, I'Internationale avait adopté les idées de K. Marx, les socialistes belges firent partie de I'opposition mutuelliste et anarchiste.

page 200 note 4 Heaton, Voir H., Histoire économique de I'Europe, Paris 1952, t. II, p. 135Google Scholar; Lewinski, voir aussi J., Evolution industrielle de la Belgique, Bruxelles 1911, p. 237Google Scholar; Morisseaux, ainsi que Ch., Le développement industriel de la Belgique, dans La Nation Belge, Bruxelles 1906, p. 146Google Scholar; Denis, selon H., La Dépression économique et sociale de I'histoire des prix, Bruxelles 1895, p. 264Google Scholar, si en 1850, l'indice de la force cheval-vapeur employée en Belgique était 100, en 1875, il était à 446; en 1880 à 475 et en 1885 à 623.

page 201 note 1 Selon I'Exposé de la situation du Royaume – 1876/1900, Bruxelles s. d., 3e vol., p. 191, dans l'industrie brabançonne, en 1876, il y avait 1.103 machines à vapeur et 10.616 unités de force cheval-vapeur; en 1880, respectivement 1.287 et 15.751; en 1885, respectivement 1.251 (sic) et 23.961. Dans la province du Brabant, où se trouve Bruxelles, ce grand centre de petites industries, le nombre de machines à vapeur avait donc diminué de 1880 à 1885, tandis que leur force cheval-vapeur augmentait. On pourrait supposer que certaines petites entreprises fusionnèrent et que cette concentration industrielle permit l'emploi de nouvelles machines à la productivité plus élevée. Une remarque s'impose: il est extrêmement délicat d'établir par décade l'évolution de l'industrie vers une plus grande concentration industrielle. Les historiens de l'économie belge admettent ce phénomène, mais son rythme n'en a pas encore été établi; sur le plan social, une méthode consisterait dans l'utilisation des recensements décennaux de la population en fonction de la profession; on pourrait établir, après avoir surmonté les difficultés dues aux critères souvent diflférents employés pour chaque recensement, que dans chaque industrie et dans chaque province belge, le rapport maître-ouvriers diminue.

page 201 note 2 E. Vandervelde, op. cit., t. II, pp. 65 et 66.

page 201 note 3 Typographe, Le, ler août 1884.Google Scholar

page 202 note 1 Parallèlement aux progrès de la révolution industrielle, l'économie belge connaissait, à partir de 1873, une phase de dépression des prix, marquée par deux crises économiques aiguës, en 1877/1879 et en 1883/1886.

page 202 note 2 E. Vandervelde, op. cit., t. II, p. 65.

page 202 note 3 La presse ouvrière et socialiste de 1880 à 1886 permet de rendre compte de l'effervescence qui gagna alors le mouvement syndical: parmi les 19 fondations de sociétés professionnelles que nous avons relevées pour Bruxelles en 1885/1886, nous trouvons 4 associations qui existaient déjà en 1881, mais dont l'existence n'était plus signalée en 1884; nous trouvons encore 2 sociétés déjà créées en 1884 ainsi que 2 sociétés dont l'existence était mentionnée à la fois en 1881 et en 1884.

page 202 note 4 E. Vandervelde, op. cit., t. II, p. 69.

page 202 note 5 A ce propos voir l'appel de l'association ouvrière des menuisiers de Bruxelles, dans Le National Belge, 17 septembre 1884; voir de même, la convocation du comité des doreurs de Bruxelles, dans La Voix de l'Ouvrier, 8 novembre 1885.

page 203 note 1 Bertrand, Voir L., Histoire de la Démocratie et du Socialisme en Belgique, Bruxelles 1907, t. II, pp. 296Google Scholar et suivantes.

page 203 note 2 Belge, Le National, 2 avril 1885.Google Scholar

page 203 note 3 Perquy, , La typographie à Bruxelles au début du XXème siècle, Bruxelles 1904, p. 355.Google Scholar

page 203 note 4 Souligné par nous.

page 203 note 5 Depuis l'élection du libéral Paul Janson à la Chambre des Représentants en 1877, il existait au sein du parti libéral une «Extrême-Gauche» progressiste, qui réclamait la revision de l'article 47 de la Constitution belge de 1831, organisant le droit de suffrage sur une base censitaire. Les progressistes, quoique partisans du suffrage universel, revendiquaient pour l'immédiat le suffrage capacitaire. Ils organisèrent, dès 1881, dans le pays des ligues pour la réforme électorale qui se fédérèrent en 1882 en une ligue nationale.

page 204 note 1 Belge, Voir Le National, 16 juillet 1882.Google Scholar

page 204 note 2 [L. Fischer,] Ligue Nationale pour la Réforme Electorale – rapport annuel sur la situation de la ligue pendant l'exercice 1881/1882, Bruxelles, 1882, pp. 5 et 6.Google Scholar

page 204 note 3 L'«Union Philanthropique des Chapeliers de Bruxelles» interdisait, par ses statuts, à ses membres de traiter d'affaires politiques en séance, sous peine d'exclusion en cas de récidive (E. Vandervelde, op. cit., t. I, p. 25). Elle s'affilia, cependant, à la Ligue Nationale pour la Réforme Electorale; mais elle se refusa à adhérer au P.O.B. «attribuant à sa neutralité politique les succès passés qu'elle aspire à renouveler». (Voir L. Delsinne, op. cit., p. 19.) Sur l'attitude des chapeliers à l'égard du particularisme corporatif, Desmarez, voir G., Le compagnonnage des chapeliers bruxellois, Bruxelles 1909, pp. 99Google Scholar et suivantes.

page 204 note 4 Belge, Voir Le National, 4 septembre 1885.Google Scholar

page 204 note 5 Hubert, E., Historique de l'Association Libre des Compositeurs-Imprimeurs et Typographes de Bruxelles, 1842/1892, Bruxelles 1892, p. 201.Google Scholar Alors que l'association professionnelle des typographes groupait 660 membres, la Ligue En Avant en comptait 417.

page 205 note 1 Voir le manifeste de la Ligue En Avant dans Le National Belge, 6 novembre 1882.Google Scholar

page 205 note 2 Voir le manifeste dans La Sentinelle, 8 juillet 1883. La Ligue comptait 167 membres selon Ligue Nationale de la Réforme Electorale — manifeste — statuts, – Rapport sur la situation de la ligue pendant l'exercice 1883, Bruxelles, 1884, p. 23.Google Scholar

page 206 note 1 De Paepe, C., Rapport du Travail et du Capital, dans Commission du travail, instituée par arrêté royal du 15 avril 1886 – Enquête de 1886, Bruxelles 1887Google Scholar, t. II, b., réponse 1183.

page 206 note 2 Bertrand, L., Les Nivelleurs, dans Le Peuple, 17 décembre 1885Google Scholar, voir aussi le même dans Le Peuple, 16 janvier et 29 juin 1886Google Scholar; consulter également A. Van Caubergh dans Le Peuple, 14 juillet 1886.Google Scholar

page 206 note 3 L'idéologie qui apparaît dans les manifestes de la Ligue En Avant et de la Ligue des Ouvriers de l'Ameublement, correspond aux conceptions du progressisme libéral qui croyait «au progrès, à la nécessité de la démocratie, d'une répartition toujours meilleure et plus juste des charges et des profits des droits et des devoirs» (Bourgeois, voir et démocrates, dans La Réforme, 11 janvier 1886Google Scholar; La Réforme, voir aussi, 17 février, 30 mai 1884, 24Google Scholar août, 25 novembre, 15 décembre 1885, 25 mars et 25 mai 1886); à ce propos, il est intéressant de consulter Bertrand, L., La Réforme électorale, 1883, 16 pp.Google Scholar

page 206 note 4 Voir notamment De Paepe, C., Les sociétés coopératives, dans Le National Belge, 3 avril 1884Google Scholar, qui écrivait que «pour assurer l'intervention des pouvoirs publics, État ou législature, dans le sens d'une transformation complète de notre régime économique -dans un sens socialiste pour tout dire en un mot – il faut que les pouvoirs publics soient absolument dévoués à l'émancipation du prolétariat, ce qui ne peut guère s'espérer que le jour où soit par le S.U., soit par l'action révolutionnaire, soit autrement, les pouvoirs publics soient aux mains du prolétariat organisé et socialiste.»

page 206 note 5 Voir à ce propos, Perguy, op. cit., p. 283.

page 206 note 6 Selon C. De Paepe (voir note 4), la question qui se poserait aux socialistes serait celle de «l'organisation des forces ouvrières et démocratiques en vue de la conquête des pouvoirs publics et [de] la prise de possession des pouvoirs publics par le parti nouveau issu de cette organisation.»

page 207 note 1 La manifestation fut un échec: Bertrand, selon L., Histoire de la Démocratie…, t. II, p. 342Google Scholar, elle ne réunit que 5.000 personnes; 2.000 selon la lettre du 24 août 1880 du Procureur du Roi de Bruxelles au Procureur Général de Bruxelles dans les Archives du Parquet Général de Bruxelles, dossier n° 78/2219 aux Archives Générales du Royaume de Belgique.

page 207 note 2 Voir le dernier numéro de La voix de l'Ouvrier, cité par L. Bertrand, op. cit., t. II, p. 347.

page 207 note 3 Au Congrès annuel du 28 mai 1882 du P.O.S.B., 21 sociétés dont 6 associations professionnelles étaient représentées (La Sentinelle, 11 juin 1882); au congrès du 13 mai 1883, 15 sociétés dont 6 associations professionnelles étaient représentées (La Sentinelle, 27 mai 1883).

page 207 note 4 La Sentinelle, Voir dans, 30 avril 1882Google Scholar, un article de E. Chauvrière où il appelait à participer au congrès de mai 1882 pour unir toutes les forces autour du Conseil Général; de même dans le numéro de 29 octobre 1882, un «projet d'organisation du P.O.B. [sic]» signé L.D.; d'autre part, le 25 septembre 1882 se tenait à Liège un congrès socialiste portant à l'ordre du jour «quels sont les moyens de faire de toutes les associations du pays un parti bien organisé» (La Sentinelle, voir 3 et 17 septembre 1882Google Scholar); le congrès du P.O.S.B. du 13 mai 1883 portait à son ordre du jour, entre autres questions, celles des «moyens de faire un P.S.B. fort bien organisé de toutes les associations ouvrières qui partagent nos vues» (voir convocation au congrès, signé Anseele, dans La Sentinelle 15 avril 1883); notons encore la tenue à Seraing d'un meeting du P.O.S.B., le 23 juillet 1883 où fut traitée la question du «meilleur moyen d'organiser un fort parti ouvrier» (La Sentinelle, voir, 22 juillet 1883).Google Scholar

page 207 note 5 Cette section fut présente au Congrès National Ouvrier des 5 et 6 avril 1885, à Bruxelles, oû fut fondé le P.O.B.; elle y fut admise par 29 voix contre 20 et 2 abstentions.

page 207 note 6 A ce propos, considérer la fondation de l'«Union Démocratique» en 1882, Bertrand, voir L., Histoire de la Démocratie…, t. II, pp. 355Google Scholar et suivantes; La Sentinelle, voir également, 6 août 1882Google Scholar et Le National Belge, 24 octobre 1882Google Scholar, consulter également Le National Belge, 17 avril 1883; ajoutons qu'en 1884, la même idée était exprimée, mais déjà était affirmé le principe de l'autonomie, sinon de l'indépendance du parti ouvrier; voir J. Volders dans Le National Belge, 10 mars, 4 et 13 avril, 14 juin et 20 juillet 1884; voir aussi De Paepe, C., Manifeste et programme du Docteur De Paepe, Bruxelles 1884, p. 7.Google Scholar

page 208 note 1 Selon La Réforme, porte-parole de Paul Janson et de ses amis progressistes, «la cause libérale et la cause démocratique [étant] indissolublement liées» (voir le numéro du 5 mai 1884) «il convient de poursuivre tout à la fois l'unité du parti libéral et sa pénétration de plus en plus intime par les idées démocratiques» (le numéro, voir du 24 avril 1884Google Scholar).

page 208 note 2 La Sentinelle, Voir, 11 novembre 1883.Google Scholar

page 208 note 3 Sentinelle, La, 11 novembre 1883.Google Scholar

page 209 note 1 Les progressistes eurent la même idée, ils constituèrent des ligues de capacitaires; voir notamment La Réforme, 24 août 1885, sur le Congrès des Ligues des capacitaires du 22 août 1885 à Anvers.

page 209 note 2 Sentinelle, La II, novembre 1883.Google Scholar

page 209 note 3 Parmi les 14 fondateurs de la Ligue Ouvrière de Bruxelles et parmi les 15 membres du comité de cette ligue de 1884, nous trouvons respectivement 4 et 6 membres, considérés comme socialistes par la police (voir la liste des membres fondateurs dans Le National Belge, 3 février 1884; la liste des membres du comité dans Le National Belge, 24 mai 1884; la liste des 30 principaux membres parmi les 300 adhérents que compteraient la section socialiste de Bruxelles, en 1886, dans un document datant approximativement de mai 1886 du dossier «Meneurs socialistes et anarchistes» des Archives du Parquet Général de Bruxelles sous le no 72/2 224 aux Archives Générales du Royaume de Belgique.)

page 209 note 4 Le 13 mars 1884, La Ligue En Avant se réunissait pour discuter le rapport de la commission de formation de la Ligue Ouvrière de Bruxelles (Belge, voir Le National, 12 mars 1884Google Scholar); ajoutons que parmi les 14 fondateurs de la Ligue Ouvrière de Bruxelles, nous trouvons 4 typographes et 5 menuisiers et ébénistes; parmi les 15 membres du comité de 1884, nous trouvons encore 4 typographes et 6 ouvriers de l'ameublement, notons qu'en 1885, les professions seront mieux représentées: 2 typographes, 3 menuisiers et ébénistes, 2 tailleurs, 3 ouvriers du fer, etc. (voir les différentes listes publiées dans Le National Belge, 16 juillet 1882, La Sentinelle, 8 juillet 1883, Belge, Le National, 5 février et 24 mai 1884 et 30 avril 1885Google Scholar).

page 209 note 5 Voir le manifeste publié dans Le National Belge, 12 janvier 1884.Google Scholar

page 210 note 1 Voir le compte-rendu du meeting dans Le National Belge, 5 février 1884.Google Scholar

page 210 note 2 A propos des contacts entre les socialistes et les ligues ouvrières, Belge, voir Le National, 4 avril 1884Google Scholar, la parution de «La Voix de l'Ouvrier, organe du parti socialiste et des ligues ouvrières» en août 1884; notons encore la présence d'un délégué de la Ligue Ouvrière de Bruxelles au Comité Central Socialiste (de l'Ouvrier, voir La Voix, 8 février 1885Google Scholar).

page 210 note 3 Voir sur la formation de cette fédération, Belge, Le National, 2 juillet 1884Google Scholar, Sentinelle, La, 3 février et 14 septembre 1884Google Scholar, et de l'Ouvrier, La Voix, 31 août 1884.Google Scholar

page 210 note 4 de l'Ouvrier, Voir La Voix, 17 octobre 1884.Google Scholar

page 210 note 5 Sentinelle, La, 27 avril 1884.Google Scholar

page 210 note 6 de l'Ouvrier, La Voix, 11 janvier 1885.Google Scholar

page 210 note 7 Voir Compte-rendu des séances du Congrès National ouvrier des 5 et 6 avril 1885, Bruxelles 1885, 58 pp.Google Scholar

page 211 note 1 En fait, les sections et autres groupes socialistes adhérèrent aux diverses fédérations locales du P.O.B.; mais le P.O.S.B. ne conserva pas son organisation propre. Le 5 juillet 1885, pour la dernière fois, semble-t-il, il tint son congrès.

page 211 note 2 26 groupes venaient de Bruxelles, 16 de la région gantoise, 7 du Hainaut, 8 de Liège et 3 d'Anvers; on comptait 26 associations professionnelles, 7 ligues ouvrières de Bruxelles, 7 sections du P.O.S.B., 10 groupes démocratiques, 5 sociétés coopératives et 4 sociétés de secours mutuel; de l'Ouvrier, voir La Voix, 12 avril 1885.Google Scholar

page 211 note 3 Les seules données statistiques sur le P.O.B. en 1885/1886 peuvent être reprises à l'Enquête sur les associations professionnelles, t. II, pp. 239 à 253 d'E. Vandervelde, qui donnait une liste des associations existant en 1891. Selon ces renseignements, en 1886, sur 47 associations professionnelles fondées avant et en 1886, 34 étaient affiliées au parti. Nous avons relevé dans la presse l'existence de 54 associations professionnelles en 1885/1886, dont 32 avaient adhéré au parti. Avec les données de Vandervelde, ce dernier chiffre est porté à 35. Mais la comparaison de la liste de Vandervelde avec notre liste indique qu'en 1886, sur les 83 associations professionnelles existantes, 52 au moins étaient affiliées au parti, voir M. Sztejnberg. Un aspect du ralliement de la classe ouvrière à l'action politique, la constitution du P.O.B. – 1885/1886 – Mémoire de licence à l'Université Libre de Bruxelles, 1960/1961 – Ière partie, Annexe III.

page 211 note 4 M. Sztejnberg, op. cit., Ière partie, Annexe II, le nombre de membres du P.O.B. et le nombre de manifestants le 15 août 1886.

page 211 note 5 Volders, J., Le 13 juin, dans Le Peuple, 21 février 1886.Google Scholar

page 212 note 1 Sur ces événements, Geerinckx, voir F., Les grèves dans le Hainaut en 1886 et la Commission du Travail, Mémoire de licence à l'Université Libre de Bruxelles, 1952/1953Google Scholar, 2 vol., VanKalken, voir aussi F., Commotions populaires en Belgique 1834–1902, Bruxelles 1936.Google Scholar

page 212 note 2 Vooruit, Voir, 20 mars 1886.Google Scholar

page 212 note 3 De novembre 1885 au 25 avril 1886, nous avons relevé la tenue de 60 meetings dont 21 dans les Flandres, 12 à Bruxelles et II dans le Hainaut; du 25 avril au 13 juin 1886. 45 meetings dont 31 dans le Hainaut. Durant les mois de juin et juillet 1886, 42 meetings dont 30 dans le Hainaut et 12 dans le pays de Liège. Au cours de la première quinzaine d'août 1886, 42 meetings pour la plupart dans le Hainaut.

page 213 note 1 Le procureur du Roi de Charleroi notait dans un rapport daté du 15 mai 1886 adressé au Procureur Général de Bruxelles (voir dossier n° 78/2 224 des Archives du Parquet Général de Bruxelles aux Archives Générales du Royaume de Belgique) que «l'ouvrier houilleur espère qu'il interviendra avant peu un changement notable dans sa situation par rapport au patron et peut-être par rapport à l'organisation sociale et il croit que c'est la manifestation du 13 juin qui doit lui assurer ce changement.»

page 213 note 2 Le Peuple, Voir, 14/15 juin 1886.Google Scholar

page 213 note 3 Depuis 1884, des efforts étaient tentés pour organiser les houilleurs; Belge, voir Le National, 26 février, 9 mars et 2 décembre 1884Google Scholar, 21, 23 et 25 mars et 15 avril 1885; Sentinelle, La, 17 février 1884Google Scholar; de l'Ouvrier, La Voix, 29 mars et 19 juillet 1885Google Scholar; voir aussi L. Del-sinne, op. cit., p. 188.

page 213 note 4 Notons la résolution de la Ligue Ouvrière d'Ecaussines, par laquelle celle-ci appelait les ouvriers carriers à ne pas reconnaître comme leur délégué Pahaut, le dirigeant de la longue grève des carriers de la vallée de l'Ourthe; voir la résolution dans Le Peuple, II juillet 1886; sur ces événements, consulter Bondas, J., Histoire anecdotique du mouvement ouvrier au pays de Liège, Liège 1955, p. 202Google Scholar; Furnémont, C., Hubin, Georges, apôtre du socialisme, Huy 1950, p. 14Google Scholar; La Commission du Travail…, II, D, réponse 335; Le Peuple, 22 mai, 23 juin, 11, 13, 14 juillet 1886 et La Réforme, 25 mai 1886.

page 213 note 5 L. Delsinne: op. cit., p. 182.