Hostname: page-component-7bb8b95d7b-qxsvm Total loading time: 0 Render date: 2024-09-15T17:20:41.693Z Has data issue: false hasContentIssue false

De l'activité des Croix-Rouges en temps de paix

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Renée-Marguerite Cramer
Affiliation:
Membre du Comité International.

Extract

Sortant des compétences universellement reconnues à la Croix-Rouge, les Sociétés des Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie et Japon ont proclamé leur volonté de continuer leur activité après que la paix aura été rétablie, et se sont fédérées le 5 mai dernier, en vue d'entreprendre une action concertée contre les maux dont souffre la collectivité : épidémies, tuberculose, maladies vénériennes, mortalité infantile, etc., et ont invité 24 autres sociétés à se joindre à. elles pour conduire cette croisade. Les Gouvernements dont relèvent ces Croix-Rouges ont marqué leur approbation à l'égard de cette décision en insérant dans le pacte de la Société des Nations un article garantissant son appui à toutes les Croix-Rouges qui travailleraient à l'amélioration de la santé publique et à l'adoucissement de la souffrance humaine (art. 25).

Type
Review Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1919

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 755 note 1 Voy. Bulletin international, t. L, p. 687.Google Scholar

page 756 note 1 Un souvenir de Solférino, 3me édition, Cherbuliez, , Genève et Paris, 1863, p. 152.Google Scholar

page 758 note 1 Procès-verbaux de la Commission des Sociétés de secours à l'exposition universelle de Paris, 28me séance, 25 juillet 1867. Conférences internationales des Sociétés de secours aux blessés militaires, Paris, 1867, 2me éd., Ire partie, p. 191.

page 758 note 2 Compte rendu des travaux de la Conférence internationale tenue à Berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la Convention de Genève et des Sociétés et Associations de Secours aux militaires blessés et malades, Berlin, , Starke, , 1869, éd. franc, p. 287 et s., 335, 423 et s., 459.Google Scholar

page 759 note 1 « Je crois devoir chercher également ici le seul moyen d'atteindre ce but [l'établissement d'ambulances de réserve] dans ses rapports avec un besoin spécial de secours en temps de paix. C'est l'établissement de maisons de convalescence dans les capitales et les grandes villes de province, pour obtenir, vu l'accroissement de la population dans ces localités, un dégagement régulier des hôpitaux et pour y établir par là même une plus grande salubrité. Des établissements de ce genre qui seraient construits pendant la paix en vue des convalescents, formeraient alors naturellement les hôpitaux de réserve au cas où la guerre éclaterait…

« L'érection de semblables maisons pour les convalescents, qui pourraient être utilisées en temps de guerre comme hôpitaux de réserve, est une de ces choses qui devraient être recherchées par tous les comités de chefs-lieux, parce qu'elle est également dans l'intérêt des grandes villes elles-mêmes. Si la question u des moyens d'exécution vient à se poser d'une manière pressante, l'expérience nous répondra que le dévouement, l'association dans l'action et la communauté de sentiment ont accompli de plus grandes choses encore. Si la question est clairement posée devant la conscience publique, avec sa véritable signification, les grandes villes auront plus à cœur la possession d'un semblable établissement sanitaire que celle d'un jardin d'hiver ou d'un aquarium. Notre époque se distingue par une sympathie active et généreuse pour toutes les entreprises qui ont pour objet le bien public ; et cette sympathie permet d'affirmer que de nos jours, toute pensée réellement utile et nettement exposée peut compter sur le concours volontaire de toutes les forces nécessaires à sa réalisation ». — Discours du Dr Schmidt. — Compie rendu des travaux de la Conférence internationale tenue à Berlin en 1869, p. 166, 172 et 173.

page 760 note 1 Infirmières volontaires et nurses. « Les Comités de secours devront aussi fournir à ces femmes et à ces jeunes filles qui ne peuvent pas se consacrer entièrement au soin des malades, mais qui désirent autant que possible manifester par les faits leur amour du prochain en contribuant aux soins à donner aux malades pauvres, l'occasion d'acquérir l'expérience nécessaire, et ces infirmières volontaires trouveront aux époques de misère exceptionnelle, en temps de guerre et d'épidémie, une sphère d'action générale des plus étendue. C'est dans cette voie que nous pourrons accomplir le plus de bien, en ces moments où l'amour pur de l'humanité exercée au service des pauvres sera entraîné par le courant puissant de l'enthousiasme général. » — Discours du Dr Brinkmann (Prusse). — Ibidem, p. 157.

page 760 note 2 « Tandis que le soin des malades est, pendant la paix, le champ le plus approprié à l'action des Comités de dames, ce serait dans une organisation en faveur de l'hygiène publique, qu'on pourrait le mieux chercher une tâche correspondante pour l'action des hommes. » — Discours du Dr Schmidt.

« En nous maintenant sur le terrain de l'hygiène, nous restons fidèles au but primordial, à proprement parler, de l'action des secours, nous l'élaborons, et nous sommes ensuite en état de le poursuivre avec toutes nos forces. On pourrait seulement se demander (en admettant que ce but soit en cffet approprié à l'action des Comités en temps de paix), si ce champ d'occupations ne serait peut-être pas trop restreint. Je crois cependant, Messieurs, que cette crainte est dénuée de fondement car tout ce qui concerne l'hygiène publique est évidemment quelque chose d'actuel soit dans ses commencements, soit dans son développement et ce sera pour longtemps encore une portion importante des travaux dévolus aux Comités de secours que de hâter ce développement. » — Discours de M. Buchner (Hesse).

« C'est dans les misères de la pauvreté et de la maladie, a uprès du grabat, des délaissés, que la pure charité et l'esprit de dévouement trouveront à s'exercer sans être influencés par les excitations de la guerre ; c'est au milieu de la terreur causée par les maladies pestilentielles et contagieuses, que les efforts préventifs des Comités de secours trouveront une sphère d'action aussi nécessaire que féconde en résultats bénis, pour apprendre le service des hôpitaux, et cette activité exige les mêmes ressources, la même énergie, le même dévouement que la guerre. » — Discours du Dr Brinkmann (Prusse).

…« C'est cette tâche, capable d'obtenir des résultats gigantesques, à laquelle nous voulons nous consacrer de préférence en temps de paix ; nous voulons avant toute autre chose embrasser la science tout entière de l'hygiène qui a tant d'importance pour le sort de nos pauvres, des ouvriers de fabrique, des soldats, des prisonniers, des écoliers, de nos propres enfants, et qui a tant de promesses pour l'avenir… » …« La question des logements, la science d'une vie commune convenablement réglée, sont au premier rang des questions à étudier. Il s'agit de procurer un meilleur air, de l'eau meilleure, plus de lumière, de canaliser, de dessécher les habitations, etc., autant d'objets qui acquièrent chaque jour une plus grande importance. Il s'agit enfin d'utiliser les expériences qui ont été faites, notamment en Angleterre, où certaines villes, par suite d'une canalisation bien entendue, ont purifié leur eau, leur air et leur lumière, et ont vu diminuer leur mortalité dans des proportions que nous ne pourrons jamais acheter trop cher. » — Discours de M. Weber (Hesse). — Voy. ibidem, p. 166, 163, 155, 206.

page 762 note 1 « Devant une assemblée comme celle qui siège ici, composée d'hommes dont l'activité s'exerce dans toutes les branches des emplois officiels et publics et qui se sont réunis de près et de loin, mus uniquement par l'attrait d'une pensée de charité, pour donner un élan nouveau et plus haut encore à l'entreprise commencée, en présence d'une assemblée, comme celle-ci, l'on peut admettre sans crainte de se tromper, que par une transition d'idées rapide et facile, nous plaçant à un point de vue plus élevé que nous n'avons fait jusqu'à ce moment, vous saurez entrevoir les rapports nouveaux, plus étendus, dans lesquels nous entrerons avec les préoccupations philanthropiques de notre époque, par l'acceptation du programme de la paix qui nous est proposé.

« Au milieu de la transformation qui s'opère de toutes manières dans notre vie sociale, un des résultats les plus précieux et les plus importants du développement intellectuel et moral auquel nous assistons, est certainement le fait qu'un rapprochement toujours plus visible a lieu entre les classes riches et moyennes d'une part et les classes inférieures de l'autre, et cette tendance prononcée à établir des relations affectueuses entre les conditions les plus extrêmes, sous l'influence de la charité vraie qui rappelle aux hommes le bienfaisant principe de l'égalité. » — Discours du Dr Schmidt. — Voy. ibidem, p. 169.

page 763 note 1 « A côté du but spécial que nous poursuivons et qui nous a réunis, il en est un autre non moins grand, non moins utile et je crois le moment venu de proclamer hautement ce but qui est le rapprochement moral des peuples ». — Discours de M. Léon de Cazenove (France).

«…J'ai la ferme confiance, de même qu'une bonne cause doit en définitive être victorieuse et qu'aucune puissance ne peut empêcher qu'elle ne grandisse et n'arrive à maturité — de même la proposition de la Prusse sera le couronnement de l'œuvre et resserrera le lien entre les peuples par une organisation internationale de secours pour toutes les misères en même temps qu'elle établira leur solidarité ». — Discours de M. de Hubbenet (Russie). — Voy. ibidem, p. 179 et 160.

page 765 note 1 Le mémoire qui commentait la proposition prussienne indique que « pour conduire les tâches nouvelles, les relations entre les Sociétés de secours doivent en temps de paix être intimes afin qu'elles forment un corps vivant et puissant dont chaque membre répondra de la Société entière comme la Société répondra de chaque membre ».

Si cette union intime des Sociétés est réalisée, indiquait encore l'auteur du mémoire, les secours de tous pays pourront en cas de besoin être promptement et sùrement dirigés là où leur nécessite se fera sentir. En outre les idées productrices et les expériences de chaque individu serviraient à l'ensemble. Le résultat d'une semblable action sera d'éveiller en tout lieu la pensée charitable qui est la base de la Convention de Genève, et de lui assurer l'approbation publique, afin qu'elle pénètre dans le cœur du peuple et qu'elle porte des fruits à l'avenir. Et l'auteur conclut dans les termes suivants : « Par l'activité en temps de paix que nous avons proposée, les Sociétés de secours aux militaires blessés et malades sortent de leur isolement et, se trouvant avec le courant humanitaire de notre époque, s'attirent la sympathie générale. Une formation générale de Sociétés de secours prouvera cette sympathie générale et c'est ainsi que se trouvera remplie la première et la plus importante condition d'un secours organisé et par conséquent certain d'un plein succès en guerre et en paix. » Voy. ibidem, p. 31 et 32.

page 769 note 1 C'est depuis cette expérience que le Comité International de la Croix-Rouge n'a jamais consenti à reconnaître l'existence d'une Société de la Croix-Rouge dans un Etat non signataire de la Convention de 1864. — Le Gouvernement des Etats-Unis n'adhéra qu'en 1882 à la Convention de Genève.

page 769 note 2 Statuts, art. II, § 3 et 4.

page 770 note 1 Sur les débuts de la Croix-Rouge Américaine et son activité en temps de paix, voy. Clara Barton, The Red Cross in Peace and War.

page 771 note 1 Voy. IIIme Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge tenue à Genève du IER au 6 septembre 1884, Genève, 1885, p. 174–5

page 774 note 1 N° 10. — « La cinquième Conférence internationale, prenanten considération la question proposée par le Comité grec, émet le vœu que les Comités centraux tâchent de développer leur activité pendant la paix et de relever par cela même leurs finances. » (Séance du 25 avril).

« N° II. — C'est un des devoirs principaux des Sociétés de la Croix-Rouge de former un personnel d'infirmiers aussi nombreux, aussi discipliné et aussi instruit que possible….. il est désirable de rendre les membres des organisations créées à cet effet utiles également en temps de paix. (Séance du 25 avril, p. 415–16)… « La cinquième Conférence internationale de la Croix-Rouge recommande à la plus sérieuse attention de toutes les Associations de la Croix-Rouge, la nécessité absolue de profiter de tous les moyens possibles afin d'étendre la propagande des idées de la Croix-Rouge dans toutes les classes de la population et d'augmenter les ressources dont elles auront besoin en cas de calamités publiques ou de guerre internationales. » (Séance du 26 avril) Cinquième Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge tenue à Rome, du 21 au 27 avril 1892. — Rome, impr. Forzani & Cle, 1892, p. 415, 416 et 417.

page 779 note 1 Voy, . VIme Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne, 1897.Vienne, Reisser et Werthner, 1898, p. 192 et 248.Google Scholar

page 786 note 1 Voy, . VIIme Conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 22 au 26 mai 1902, Pétersbourg, Trenke et Fusnot, 1903Google Scholar; p. 68 et s., 79 et s., 86 et s., 131 et s., 142 et s., 171 et s., 269 et s., 324 et s., 351.