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L'humanitaire, le religieux et la mort

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Abstract

Over and above their differences, humanitarian workers and clergy have one point in common: they both come into contact with death and suffering. In such circumstances, however, they each have their own approach. The religious approach is to provide solace for the dying and, later, for the bereaved, through a series of rituals. Humanitarian workers, for their part, are more concerned with tasks such as recovering bodies, informing families of the death of their loved ones and helping them to cope with the consequences. In cases where bodies cannot be recovered (missing persons), both humanitarian action and funeral rites must be adapted in such a way as to relieve the distress of families and enable them to start the grieving process.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 2002

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References

1 Par «religieux», nous entendons: une personne qui est membre d'un clergé, d'un ordre ou d'une congrégation, qui a été nommée, initiée ou ordonnée pour enseigner une doctrine, conduire une assemblée de fidèles ou présider à un rite.

2 Destexhe, Alain, L'humanitaire impossible ou deux siècles d'ambiguïtés, Paris, Armand Colin, 1993, p. 213.Google Scholar

3 d'Andlau, Guillaume, L'action humanitaire, Paris, Presses Universitaires de France, 1998, p. 13.Google Scholar

4 Ryfman, Philippe, La question humanitaire - Histoire, problématiques, acteurs et enjeux de l'aide humanitaire internationale, Paris, Éditions Ellipses, 1999, pp. 1617.Google Scholar

5 Douze représentants de différentes religions ont été interrogés au cours de cette enquête, soit un représentant de chacune des Églises ou communautés suivantes: Église protestante de Genève, Église catholique, Église chrétienne orthodoxe, Alliance évangélique, islam sunnite, islam chiite, judaïsme, bahaïsme, hindouisme, bouddhisme theravada (Sri Lanka) et bouddhisme vajrayana (Tibet), vaudou haïtien.

6 Voir Annexe I.

7 Cette étude n'a pas la prétention de faire le tour du problème. Pour des raisons de temps et de moyens mis en œuvre, l'enquête n'a été menée que sur la base de neuf entretiens d'environ deux heures chacun, réalisés entre avril et mai 2002, avec des personnes ayant toutes travaillé pour une ou plusieurs institution(s) humanitaire(s) dans des régions touchées par un conflit armé. Toutes sont des personnes très expérimentées ayant à leur actif plusieurs années de terrain. Les conclusions qui ressortent de cet article n'engagent ni ces personnes ni les institutions qui les emploient.

8 Nous ne traiterons pas du cas particulier de la mort d'un proche, d'un collègue de travail, quand bien même cette situation a été évoquée au cours des entretiens. Elle est cependant trop spécifique pour être développée ici. Nous renvoyons donc au travail de recherche de Fabienne Bonjour qui aborde cette question: Une lumière dans les ténèbres. Le deuil institutionnel suite au décès par faits de guerre de collaborateur(s), collaboratrice(s) au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Sion, Mémoire Institut Universitaire Kurt Bösch 2001.

9 Cette liste n'est pas exhaustive et je renvoie le lecteur aux recommandations qui se trouvent dans le rapport Processus de deuil et commémorations — Étude, rapport et recommandations, OCR, Genève, juillet 2002.Google Scholar

10 Isambert, François: Rite et efficacité symbolique. Essai d'anthropologie sociologique, Paris, Éditions du Cerf, 1979, p. 24.Google Scholar

11 Au sens de «gestion et partage des objectifs et des intérêts communs».