La IIIe session de la Commission internationale de standardisation de matériel sanitaire, en fixant l'ordre du travail ultérieur de la Commission, a confié au représentant du Service sanitaire de l'armée de l'U.R.S.S. l'étude du transport des blessés à l'aide de skis. Pour lui faciliter l'accomplissement de cette mission, le Comité international s'est adressé aux services de santé militaire des différents pays et aux sociétés nationales de la Croix-Eouge pour les prier de vouloir bien envoyer au délégué de l'U.R.S.S. les modèles du matériel sanitaire, les photographies et la littérature spéciale se trouvant à leur disposition.

II est instamment souhaitable pour nombre de blessés, que ces derniers puissent être évacués sur le brancard où ils ont été déposés dès l'abord, et sans autre transbordement, jusqu'au lazaret ou ils seront définitivement soignés ou hospitalisés durant un certain temps. Pour la plupart des grands blessés en effet, le transbordement ne peut s'effectuer sans occasionner des souffrances. Et même, il ne va pas sans mettre en danger la vie de certains d'entre eux. Au cours de leur transport du front jusqu'aux lazarets de l'arrière les blessés sont souvent obligés d'attendre assez longtemps dans les places de pansements pour recevoir les soins médicaux nécessaries ou pour pouvoir, après avoir obtenu ces soins, continuer leur évacuation; ils sont souvent obligés de passer la nuit dans des places de pansements ou sur les points de jonction des voies ferrées. Le brancard leur tient lieu parfois de lit durant plusieurs jours. Pendant ce temps, les soins nécessaires doivent leur être assurés. Or, si le brancard est déposé sur le sol, les soins à apporter par le personnel infirmier se trouvent compliqués et ils peuvent de ce fait occasionner des désagréments ou un préjudice aux blessés. Il est done désirable que le brancard puisse être suspendu à la hauteur approximative d'un lit de malade. Cette disposition suffira pour nombre de traitements et de changements de pansements.

Dans sa troisième session, la Commission internationale de standardisation du matériel sanitaire a bien voulu me confier l'étude de l'adaptation du brancard de campagne standardisé à l'avion.

A part quelques anciennes gravures qui nous montrent des blessés transportés dans des voitures de type courant, ce qui donne à penser et logiquement tire à conséquence que pour les éloigner des lieux de combat on se servait de ce moyen de transport d'un caractère tout à fait particulier et sans qu'aucun de ces modèles puisse être considéré comme une vraie voiture sanitaire, il faut remonter à l'année 1868 pour trouver dans la Sistema de material de ambulancias pour le service des troupes en campagne, la première description d'une voiture destinée spécialement au transport des blessés.