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Une “Construction Enigmatique” a Tello

Published online by Cambridge University Press:  07 August 2014

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Une “construction énigmatique” a été dégagée à Tello sur un des tells dits de l'Est. A. Parrot, qui est l'inventeur de cette construction dont on ne possède jusqu'à présent aucun autre exemple, en Mésopotamie, a proposé d'y reconnaître un hypogée réel ou symbolique. Le chef de la mission archéologique de Tello, faisant état des objections qu'avaient suscitées cette explication, écrivait en 1948: “Cette identification n'a sans doute pas paru convaincante, mais les difficultés d'interprétation sont telles que jusqu'ici personne n'a proposé quelque chose d'autre”. Effectivement, il fallut attendre 1960 pour que soit formulée, par Th. Jacobsen, une nouvelle hypothèse: la construction érigée au tell de l'Est aurait, dans l'antiquité, fait partie d'un ouvrage hydraulique.

De nombreux objets en terre cuite, dont nous avons fait l'étude, ont réapparu au cours de déblaiement de la “construction énigmatique”. Qu'y faisaient-ils? C'est, au départ, pour tenter de serrer de plus près cette question que nous avons été amené à rassembler tout ce qui avait été écrit au sujet de la construction, à classer les données, à approfondir la deuxième hypothèse, peu explicitée. Un dossier se trouva ainsi constitué. Il pouvait intéresser les spécialistes de l'Iraq ancien, d'autant plus qu'il allait être jumelé avec un article d'Etienne de Vaumas, Maitre de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, article précisant la provenance des eaux de Tello et faisant connaître aux philologues et archéologues le point de vue d'un géographe spécialisé dans les questions iraquiennes. C'est pourquoi Iraq, après avoir estimé que ce double travail entrait dans son cadre, a bien voulu l'accueillir.

Type
Research Article
Information
IRAQ , Volume 27 , Issue 2 , Autumn 1965 , pp. 100 - 118
Copyright
Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1965

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References

1 Parrot, A., Tello – Vingt Campagnes de Fouilles (18771953), 219Google Scholar. Cité Parrot 1948.

2 Ibid., 217.

3 Figurines et Reliefs en terre cuite de la Mésopotamie antique, I: Potiers, termes de métier, procédés de fabrication, production. A paraître.

4 de Genouillac, H., “La Campagne du printemps 1929 à Tello”, Journal Asiatique, 07–Septembre 1930, 12. Cité Genouillac 1930Google Scholar.

5 Genouillac 1930, 6Google Scholar. Parrot 1948, 28Google Scholar.

6 Genouillac loc. cit.

7 Genouillac 1930, 1417Google Scholar. Parrot 1948, 28Google Scholar.

8 de Genouillac, H., “Rapport sur les travaux de la mission de Tello. Deuxième campagne 1929–1930”, RA XXVII (1930), 172, 180Google Scholar. Parrot 1948, 30Google Scholar.

9 Parrot 1948, 32Google ScholarPubMed. Chantier portant le n° 5 sur le plan.

10 Parrot, A., “Fouilles de Tello. Campagne 1931–1932. Rapport préliminaire”, RA XXIX (1932), 46Google Scholar. Cité Parrot 1932.

11 Parrot 1932, 56Google Scholar; Parrot 1948, 32Google Scholar.

12 Parrot, A., “Les fouilles de Tello et de Senkereh-Larsa. Campagne 1932–1933”, RA XXX (1933), 173174Google Scholar. Cité Parrot 1933. Parrot 1948, 32–33, 276278Google Scholar.

13 Parrot loc. cit.

14 Parrot 1948, 38 et 149Google ScholarPubMed.

15 Bibliographie dans Gadd, C. J., “The Cities of Babylonia”, CAH I, XIII (1962), 25 et 26, n. 1Google Scholar. Parrot, Mais A., Syria XLI (1964), 365Google Scholar hésite encore à identifier Tello avec Girsu, Surghul avec Nina.

16 Parrot 1948, 148Google ScholarPubMed.

17 Parrot 1948, 211219Google Scholar. Dans, Syria XXXIX (1962), 109Google Scholar, A. Parrot indique sa préférence pour cette version définitive.

18 Parrot 1948, 216Google ScholarPubMed.

19 Parrot 1948, 216218Google Scholar—Voir également Syria XXXIX (1962), 109Google Scholar; Syria XL (1963), 172Google Scholar, cité Parrot 1963a; Bi.Or. XX (1963), 43Google Scholar, cité Parrot 1963b.

20 Parrot 1948, 217Google ScholarPubMed.

21 Parrot 1948, 217Google ScholarPubMed.

22 Parrot 1948, 219Google ScholarPubMed.

23 Parrot 1963 a, 172Google ScholarPubMed.

24 Parrot 1963 b, 43Google Scholar.

Rappelions à cette occasion les objets trouvés au cours du déblaiement de la “construction énigmatique”: Côté A: c′, 43 cylindres; extrémité sud, une douzaine de cylindres accompagnés de nombreuses figurines de terre cuite; pente de la “chaussée sud”: “jonchée d'un lit de céramique caractérisée surtout par de grands gobelets allongés et à pied tourné, à peu près intacts, et noyés dans une épaisse couche de sable”. Cf. Parrot 1948, 216Google Scholar.

Centre C: en C, “1/2 cylindre, quelques perles de fritte”; en C et sous les décombres des superstructures, 67 cylindres, 165 figurines en terre cuite, 100 pièces de céramique intacte, et “des milliers de vases cassés”. Cf. Parrot 1948, 215216Google Scholar.

En t: statuette en pierre représentant un taureau androcéphale avec inscription au nom de Urgar. Cf. Parrot 1948, 219Google Scholar.

25 Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed.

26 Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed.

27 Parrot 1948, 215Google ScholarPubMed.

28 parrot 1948, 216Google ScholarPubMed.

29 Cf. Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed.

30 Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed.

31 Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed.

32 Parrot 1948, 214Google ScholarPubMed.

33 Parrot 1948, 216Google ScholarPubMed.

34 Woolley, C. L., “The Builders' Art at Ur”, Museum Journal XVI (1925), 221223Google Scholar.

35 Genouillac 1930, 17Google Scholar.

36 Parrot 1948, 214Google ScholarPubMed.

37 Parrot 1948, 214Google ScholarPubMed.

38 Parrot 1948, 217, n. 321Google ScholarPubMed.

39 parrot 1948, 215Google ScholarPubMed.

40 parrot 1948, 218Google ScholarPubMed.

41 Goetze, A., “Archaeological Survey of Ancient Canals”, Sumer XI (1955), 127128Google Scholar; Jacobsen, Th., “Summary of Report by the Diyala Basin Archaeological Project, June 1, 1957, to June 1, 1958”, Sumer XIV (1958), 7989Google Scholar, cité Jacobsen 1958; La Géographie et les voies de communication au Pays de Sumer”, RA LII (1958), 127128Google Scholar; The waters of Ur”, Iraq XXII (1960), 174185Google Scholar, cité Jacobsen 1960.

42 Jacobsen 1960, 174Google Scholar; l'auteur ajoute: “Such maps supplemented by information from inscriptional materials will form a basic source for studies of ancient topography as well as of political and economic history.”

Voir aussi Adams, R. McC., Land Behind Baghdad, 119 cité Adams 1965Google Scholar. Et opinion différente de E. de Vaumas.

43 Jacobsen 1960, 182Google ScholarPubMed.

44 Jacobsen 1958, 87Google Scholar. Adams 1965, 7879, figs. 18–19Google Scholar.

45 Genouillac 1930, 1Google Scholar.

46 Les auteurs qui ont traité de l'irrigation en Mésopotamie s'accordent pour constater que, d'une manière générale elle se faisait par gravité – Cf. par ex. Willcocks, W., Irrigation of Mesopotamia, 32Google Scholar. Drower, M. S., “Water Supply, Irrigation, and AgricultureSinger-Holmyard, dans, History of Technology, 545555Google Scholar; cité Drower 1955. Forbes, R. J., Studies in Ancient Technology II, 4–5, 16–22, 62Google Scholar. Bottero, J., Dictionnaire Archéologique des Techniques, I, 1963, 215217Google Scholar, cité Bottero 1963; II, 1964, 520–522, 381–385, cité Bottero 1964.

Néanmoins d'autres méthodes étaient connues et parfois utilisées, à certaines époques et en certaines régions, cf. les qanats dans Laessøe, J., “The Irrigation System at Ulḫu 8th Century B.C.”, JCS V (1951), 21ssGoogle Scholar, cité Laessøe 1951; Reflexions on Modern and Ancient Oriental Works”, JCS VII (1953), 5ss …Google Scholar E. de Vaumas pense qu'il y avait aussi, en Mésopotamie comme en Egypte, des eaux montées des puits, étant donné qu'en beaucoup d'endroits il y a une nappe phréatique. (Laessøe 1951, note 8, rappelle que dans l'ancienne Babylonie les champs irrigués par un canal, et les champs irrigués au moyen d'eau puisée, étaient désignés par des termes différents.)

La terminologie connue reflète l'existence de plusieurs réseaux de canaux d'irrigation. Les canaux primaires, dérivés directement des cours d'eau “portaient le même nom qu'eux: nâru”, de plus, toute une gamme de mots (palgu, pattu, iqu, ḫirītu, atappu) désignaient les réseaux secondaires ou tertiaires, cf. Bottero 1963, 216Google Scholar, Laessøe 1951, 25Google Scholar. D'après E. de Vaumas: “Ce n'est que très rarement, plus exactement sur des longueurs faibles, que les canaux d'irrigation sont en surélévation par suite des travaux des hommes. Dans ce cas, ils le sont pour racheter des dénivellations, des vallées, des dépressions – En Mésopotamie, où les pentes sont extrêmement faibles, on utilise la pente naturelle. A l'échelle de la zone immédiatement irrigable (de l'ordre du champ, du verger …) les canaux peuvent être obtenus par des levées de terre, et il se peut qu'on les alimente par norias. Il ne doit pas y avoir d'équivoque entre les grands canaux (primaires, secondaires, voire tertiaires) et cette seconde série de canaux qui est de l'ordre du travail agricole.”

47 Par ex. F. Thureau-Dangin, ISA: Ur-Nina = tablette pierre A, II 3–7, – tablette C, III 7–8, – tablette D, III 2–4, – plaque triangulaire V, 3–5; Eannatum = Galet A, V 1119Google Scholar, VII 3–6, – Galet B, VI 6–9; Entemena = Brique A, IV 15Google Scholar, – Cône V 9–11; Urukagina = fragment brique a, IV 15Google Scholar, Cône A, III 4–7, Cônes B–C II 7–10, XII 29–44. (Chacun des textes choisis en exemple ne correspond pas à la création d'un nouveau canal puisque le même prince célèbre ses fondations en répétant plusieurs fois des formules identiques ou légèrement différentes).

48 Thureau-Dangin, op. cit.: Gudea Statue D, IV 12–14.

49 Op. cit.: Gudea, Statue D, III 6–7. La disposition de l'agglomération urbaine serait donc, à Tello, conforme à l'articulation tripartie de la ville mise en évidence par A.-L. Oppenheim: le canal extérieur à l'agglomération correspondant au “outside harbor”; les “faubourgs”, aux quartiers d'habitation des tells de l'Est (fixés sur les lieux de la plus ancienne occupation du site); la “cité” sur les tells centraux plus élevés. Cf. Oppenheim, A. L., Ancient Mesopotamia. Portrait of a Dead Civilisation, 127–128, 130Google Scholar; cité Oppenheim 1964.

50 Drower 1955, 7SS., 524Google Scholar; Laessøe, 1953.

51 Thureau-Dangin, op. cit.: Eannatum Galet A, VII, 7–13. Sollberger, E., Le système verbal dans les inscriptions “royales” présargoniques de Lagaš, 92, 148Google Scholar, – cité Sollberger 1952. Contenance en gur-2-ul calculée d'après Thureau-Dangin, , “Numérotation et Métrologie Sumérienne”, RA XVIII (1921), 131Google Scholar.

52 Thureau-Dangin, op. cit.: Entemena Brique A IV, 2–5. Sollberger 1952, 90: 130131Google Scholar. Contenance, cf. note 51.

53 Thureau-Dangin, op. cit.: Urukagina, fragment Brique a IV, 1–5; Sollberger 1952, 91: 133Google Scholar. Contenance, cf. note 51.

54 Parrot 1948, 218Google Scholar. Nougayrol, J., “Textes et Documents figurés, I. Sur la chronologie de Lagaš”, RA XLI (1947), 2324Google Scholar.

Une seule brique avec inscription au nom d'Ugme a été signalée dans la “construction énigmatique” de Tello, cf. p. 108 n. 39). Mais trois existent: deux au Louvre (AO, 15300, 15301), la troisième au musée de Baghdad (T. 1005). Puisque une seule a été citée dans la description de la “construction”, les deux autres provenaient probablement d'autres secteurs de la fouille de Tello.

55 Le réservoir à deux bassins découvert à Tchoga-Zanbil est pourtant conçu d'une autre manière, cf. Ghirshman, R., “Rapport préliminaire de la IXe Campagne (1961–1962)”, Arts Asiatiques VIII (1961), 251254Google Scholar, figs. 17, 18, 19; L'Elam et les recherches à Dur-Untashi (Tchoga-Zanbil)”, Iranica Antiqua III, (1963), 1718, figs. 9–10Google Scholar.

56 Cf. Landsberger, B., MSL VII, 52Google Scholar: Ḫḫ IX, 315SS. CAD 7, 180Google Scholar,s.v. (2). Laessøe 1951, 34, n. 5Google Scholar. Thureau-Dangin, Aussi, ISA 76, n. 6Google Scholar; SAK 46, n.d.; Une relation de la Huitième campagne de Sargon, 34, n. 5. von Soden, Pour W., AHWb, I, 244, sens différentGoogle Scholar.

57 Par ex. Parrot 1948, 212Google ScholarPubMed: chambre a avec briques jointoyées au bitume; 214: autels a, a′ avec lits de bitume armés de roseaux; 215: en C lits de roseaux bitumés; 216: murs c, c′, c″, c‴ avec assises supérieures recouvertes d'un lit de bitume.

58 G. Loud & C. B. Altman, Khorsabad. Part II. The Citadel. OIP XL (1938), 56Google Scholar. Cité Loud-Altman 1938.

59 Parrot 1948, 215216Google ScholarPubMed.

60 Parrot 1948, 216Google ScholarPubMed.

61 Parrot 1948, 216Google ScholarPubMed.

62 Ibid.

63 Cf. Oppenheim 1964, 29Google ScholarPubMed.