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Les Femmes au Tombeau: Étude de la rédaction Matthéenne

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

F. Neirynck
Affiliation:
Heverlee-Leuven, Belgium

Extract

Dans la littéature exégétique de nos jours, les questions posées par le récit du tombeau vide reçoivent les réponses les plus variées.Les divergences sont fondamentales, et on ne peut espérer un rapprochement facile des différentes positions. Si on veut y contribuer, l' on devra procéder parétapes. Et le premier probléme qui se pose me paraît celui-ci: le texte de Marc xvi contient-il l'état le plus primitif ou faut-il recourir aux autres évangiles pour remonter à un stade plus archaïque de la tradition du tombeau vide? Certains diront peut-être que le probléme n'est pas reel et que Marc est évidemment premier, quelle que soit la prèhistoire du texte et son caractère historique ou légendaire. Mais le nombre de ceux qui pensent autrement n'est pas négligeable et, des deux côtés, on peut trouver son profit dans le dialogue. D'ailleurs, les textes propres de Matthieu, Luc et Jean, s'ils ne révèlent pas de traditions anciennes, apparaîtront comme des réflexions rédactionnelles et il me semble qu'on aurait tort de négliger totalement cette tradition appelée post-marcienne dans l'étude du texte de Marc.

Type
Articles
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Copyright © Cambridge University Press 1969

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References

Page 168 note 1 Campenhausen, H. von, Der Ablauf der Osterereignisse und das leere Grab (Heidelberg, 1952; 3e éd., 1966), p. 28Google Scholar; Marxsen, W., Die Auferstehung Jesu als historisches und als theologisches Problem (Gütersloh, 1964)Google Scholar; repris dans Die Bedeutung der Auferstehungsbotschaft für den Glauben an Jesus Christus (éd. F. Viering) (Gütersloh, 1966), pp. 939 (voir pp. 18–19Google Scholar.

Page 168 note 2 Cf. Wilckens, U., ‘Die Perikope vom leeren Grabe Jesu in der nachmarkinischen Traditionsgeschichte’, dans Festschrift für F. Smend (Berlin, 1963), pp. 3041, spéc. p. 32Google Scholar. Comp. Brun, L., Die Auferstekhung Christi in der urchristlichen Überlieferung (Oslo, 1925)Google Scholar; Finegan, J., Die Überlieferung derLeidens- und Auferstehungsgeschichte Jesu (B.Z.N.W. 15), Giessen, 1934Google Scholar; Grass, H., Ostergeschehen und Osterberichte (Gœttingue, 1956; 2e éd., 1962)Google Scholar; Nauck, W., ‘Die Bedeutung des leeren Grabes für den Glauben an den Auferstandenen’, dans Z.N. W. LXXIV (1956), 243–67Google Scholar.

Page 169 note 1 Schlatter, A., Der Evangelist Matthäus (Stuttgart, 1929; 3e éd., 1948), p. 800Google Scholar: ‘Die Ableitung des Mat. aus Mark. ist auch hier unmöglich, weil sie das Hauptstück seines Berichts, 28, 16–20, nicht umfaßt’.

Page 169 note 2 Lagrange, M.-J., Évangile selon saint Matthieu (Paris, 1923; 8e éd., 1948), pp. 539–40Google Scholar. Il signale des tournures sémitiques (άποκριθείς, ύμείς aprés le verbe, λδον επού), puis έκειτο (‘plus indiqué par Ia situation, tandis que ἒθηκαν de Mc. est déjà un défi aux ennemis de Jésus’) et surtout l'omission de Pierre ‘qui serait inexplicable en cas d'emprunt, d'autant que Mt. le met volontiers en scéne’.

Page 169 note 3 Lohmeyer, E., Das Evangelium des Matthäus (éd. Schmauch, W.) (Gœttingue, 1956; 2e éd., 1958), pp. 406–9Google Scholar. L'indépendance de Matthieu se manifesterait tout spécialement dans les particularités des νν. 5–7 (p. 406 n. 2). Marc aurait modiflé les paroles aux femmes dans une proclamation kérygmatique qui s'adresse aux disciples, c.-à-d. à la communauté chrétienne; d'oü le nom de Pierre! (pp. 406 et 409). Ici, et ailleurs dans le commentaire sur Matthieu, l'exposé de Lohmeyer reste étrangement proche de celui de Lagrange.

Page 169 note 4 Op. cit. p. 409Google Scholar. D'après l'auteur, le récit primitif reviendrait à Matt, . xxviii. 1, 58Google Scholar.

Page 169 note 5 Dahl, N. A., ‘Die Passionsgeschichte bei Matthäus’, dans N.T.S. II (19551966), 1732, spéc. pp. 19, 32Google Scholar. Pour le rapprochement avec Jean, voir Borgen, P., ‘John and the Synoptics in the Passion Narrative’, dans N. T.S. V (19581959), 246–59, spéc. P. 258Google Scholar.

Page 169 note 6 Benoit, P., Passion et Résurrection du Seigneur(Paris, 1966), pp. 256, 278Google Scholar. Comp. Lohmeyer, E., Matthäus, p. 409Google Scholar. Par contre, d'aprés son commentaire sur Marc, c'est Matthieu qui aurait remplacéle motif de l'onction par l'expression générale ‘pour voir la tombe’ (Lohmeyer, E., Das Evangelium des Markus (15e éd. du comm. de Meyer, Gœttingue, 1959), p. 353)Google Scholar.

Page 169 note 7 Matt, . xxvii. 62–6Google Scholar; xxviii. 2–4, 11–15. Voir entre autres Dahl, N. A., Passionsgeschichte, p. 19Google Scholar.

Page 169 note 8 Parmi les auteurs déjà cités, Campenhausen, H. von, Der Ablauf, p. 29 n. 108Google Scholar; et surtout Grass, H., Ostergeschehen, p. 26Google Scholar.

Page 169 note 9 Bartsch, H.-W., ‘Die Passions- und Ostergeschichten bei Matthäus. Ein Beitrag zur Redaktionsgeschichte des Evangeliums’, dans Basileia. Fs. W. Freytag (Stuttgart, 1959), pp. 27 ssGoogle Scholar.; repris dans Entmythologisierende Auslegung. Aufsätze aus den Jahren 1940 bis 1960 (Theol. Forschung, 26) (Hamburg–Bergstedt, 1962), pp. 80–92, spéc. pp.87–9Google Scholar; Das Auferstehungszeugnis. Sein historisches und sein theologisches Problem (Theol. Forschung, 41) (Hamburg–Bergstedt, 1965), pp. 1112Google Scholar.

Page 169 note 10 Sa reconstruction: ‘Und siehe, es geschah ein großes Erdbeben; denn der Menschensohn–Herrstieg herab vom Himmel, und sein Anblick war wie ein Blitz und sein Gewand wie Schnee. Aus Furcht vor ihm aber erbebte ich, Petrus, und fiel zu seinen Fūßen wie einToter. Der Herr aber trat herzu und sagte: Fürchte dich nicht’ (Auferstehungszeugnis, p. 12)Google Scholar.

Page 169 note 11 Descamps, A., ‘La structure des récits évangéliques de la résurrection’, dans Biblica, XL (1959), 726–41Google Scholar; repris dans Studio Biblica et Orientalia. IIGoogle Scholar. Novum Testamentum (Analecta Biblica, II) (Rome, 1959), pp. 158–73, spéc. pp. 161–5Google Scholar; Benoit, P., ‘Marie-Madeleine et les disciples au tombeau selon Joh 20. 1–18’, dans Eltester, W. (éd.), Judentum, Urchristentum, Kirche. Fs. J. Jeremias (B.Z.N.W. 26), (Berlin, 1960), pp. 141–52, spéc. p. 145Google Scholar. Les auteurs qui admettent un Matthieu primitif considèrent les vv. 9–10 comme une insertion rédactionnelle: Gaechter, P., Das Matthäus-Evangelium (Innsbruck, 1964), p. 945Google Scholar; Seidensticker, P., Die Auferstehung Jesu in der Botschaft der Evangelisten (S.B.S. 26) (Stuttgart, 1967), pp. 81 n. 41; 88 n. 53Google Scholar.

Page 170 note 1 Allen, W. C., The Gospel according to St. Matthew (I.C.C.) (Édimourg, 1907), pp. 303–4Google Scholar. Dans le Ur-Marcus de Holtzmann, Marc, xvi. 8Google Scholar fut suivi de Matt, . xxviii. 910, 16–20Google Scholar; Cf. Holtzmann, H. J., Die synoptischen Evangelien. Ihr Ursprung und ihr geschichtlicher Charakter (Leipzig, 1863), p. 63Google Scholar.

Page 170 note 2 Schweizer, E., Das Evangelium nach Markus (nouvelle édition de N.T.D. 1) (Gœttingue, 1967), p. 212Google Scholar: ‘Man kann also nur annehmen, daß der Schluß des Evangeliums verloren ist… Nicht ausgeschlossen ist, daß in Matt, . 28. 9 f., 16 ffGoogle Scholar. sichtbar wird, was er noch in Markus gelesen hat.’

Page 170 note 3 Un exemple caractéristique: Dodd, C. H., Historical Tradition in the Fourth Gospel ( Cambridge, 1963), pp. 146–7Google Scholar. De même, dans l'article par ailleurs excellent de U. Wilckens: ‘ihm schon aus Tradition vorgegeben’ (art. cit. pp. 32–3)Google Scholar.

Page 171 note 1 ‘It is often suggested that ην γάρ μέγας σφόδρα should be transferred to the end of v. 3, where it is read by D θ 565 c d ff n sys hier Eus, but delayed explanatory clauses with γάρ are often Mark's manner (v.V. 8)’ (Taylor, V., The Gospel according to St Mark, Londres, 1952, p. 606)Google Scholar. Voir Turner, N., Grammatical Insights into the New Testament (Édimbourg, 1965), p. 78Google Scholar. Les parenthèses en Marc: ‘not merely a matter of insertion but of insertion in the wrong place’, Ces auteurs s'inspirent de Turner, C. H., ‘Marcan Usage. IV. Parenthetical clauses in Mark’, dans J. T.S. XXVI (1925), 145–56, spéc. p. 155Google Scholar. Pour lui, καί άναβλέψασαι… π λίθος (v. 4a) serait parenthétique; voir la critique de Zerwick, M., Untersuchungen zum Markus-Stil (Rome, 1937), p. 135Google Scholar. —Trop de commentateurs et traducteurs y voient un trait de la manière pittoresque de Marc: ‘Mc. dit que la pierre est grosse au moment oü cela fait impression sur les femmes’ (Lagrange, M.J., Évangile selon saint Marc, Paris, 4e éd., 1929, pp. LXXXII, 445)Google Scholar; ‘als hätte der riesige Stein bisher die Sicht auf das geöffnete Grab gehindert und sie gezwungen “aufzuschauen und zuzusehen” (Markus, E. Lohmeyer, p. 353)Google Scholar. —On a fait le rapprochement avec le récit de Gen. xxix. 2 ss.: λίθος δέ ἢν μέγας έπί στόμ ατι τοũ φρέατος (v. 2b); άπεκύλιον τόνλίθ¿ν άπό τοũ στόματος τũ φρέατος (vv. 3, 8, 10); Cf. Nineham, D. E., The Gospel of St Mark (Harmondsworth, 1963), p. 444Google Scholar.

Page 171 note 2 Le commentateur moderne ne s'éloigne guère de cette exégèse matthéenne de Marc xvi: ‘D’après l'ensemble, ilsemble que c'est l'ange qui a roulé la pierre…Mc. ne dit pas que ce jeune homme était un ange, mais cela s'entend assez; cf. II Mac. iii. 26, 33' (Lagrange, M.-J., Marc, , p. 446)Google Scholar. Pour l'ange—jeune homme, voir Josèphe, Ant. v, 8, 2 (§277)Google Scholar.

Page 171 note 3 Lagrange, M.-J., à propos de Luc i. ii (Évangile selon saint Luc, 8e éd., Paris, 1948, p. 14)Google Scholar. Voir les commentaires: ‘Dabei deutet die rechte Seite an, daß er in Gottes Vollmacht zu Zacharias kommt’ (K. H. Rengstorf); ‘Die rechte Seite ist in ähnlichen Fällen ganz typisch und konventionell, vgl. z. Β. Mk 16: 5; 4 Esra 9: 38’ (H. Sahlin).

Page 171 note 4 L'on songe à Ps. xc. i et aux allusions multiples dans le N.T. (Marc, xiv. 62Google Scholar: έκ δεξι⋯ν καθήμενον…).

Page 171 note 5 Toujours dans le sens local: ii. 9Google Scholar; v. 14; xxi. 7 (Marc: έπ αυтóν); xxiii. 18, 20, 22; xxvii. 37 (diff. Marc); xviii. 2.

Page 171 note 6 Matt, . vii. 15 xxii. 11, 12Google Scholar: οὐκ ένδεδυμένον ένδυμα γάμου—μή έχων ένδυμα γάμου.

Page 172 note 1 M.-J. Lagrange a rapproché notre verset de Matt, . xxiii. 26sGoogle Scholar., disant que ‘Jésus a très bien pu désigner ainsi les Pharisiens’ (Matthieu, , p. 152Google Scholar. W. D. Davies a sans doute raison de critiquer cette identification. Seulement, je ne vois pas ce qu'elle a de ‘catholique romain’ (The Setting of the Sermon on the Mount, Cambridge, 1964, p. 199)Google Scholar, et je me demands si, replacé sur le plan rédactionnel, le rapporchement ne reste pas intéressant. Ľimage des brebis–loups (comp. Act. xx. 29) nous rappelle Matt, . x. 16Google Scholar (par. Luc), mais έσωτεν…άρπαγες est très proche de έσωτεν…άρπαγες de xxiii. 25 (par.Luc). Le motif(έξωτεν–έσωτεν) y estrépété aux vv. 27–8 (probablement par le rédacterur; cf. Haenchen, E., ‘Matthäus 23’, dans Gott und Mensch, Tubingue, 1965, p. 41)Google Scholar, t ľantithèse δigr;κıοı–(ηεστοιύποκρισεως και) άνομιας (v. 28b), rappelant τούς ποıούνταςτήνάνομίαν–οι δικαıοı de xii. 41–3, nous renvoie au passage sur les faux prophètes: οι εργαзόμενοı τήν άν:ομιαν (vii. 23). Voir le troisième emploi de άνομια, également dans un texte sur les faux prophètes, en xxiv. 12. Serait-ce étonnant si Ia terminologie désignant ľhypocrisie pharisienne est appliquee par Matthieu aux faux prophètes parmi les chrCtiens?N'est-ce pas cc même mouvement qui, dans Ic contexte immédiat de vii. 15, explique Ic doublet de Ia comparaison de ľarbre et de ses fruits (vii. 16–20 et xii. 33)? En poursuivant cette ligne, il est peut-être permis de rapprocher vii. 15 de xxiii. 5 ss., par. Marc xii. 38 ss. Βλέπετε άπό de Marc devient προσέχετε από (comp. Luc; cf. Marc, viii. 15Google Scholar et Matt, . xii. 6Google Scholar; Marc, xiii. 9Google Scholar Ct Matt, . x. 17Google Scholar; ‘προσέχ:εıν άπό τıνος im N.T. wahrscheinlich em Septuagintismus’, ďaprès Tabachovitz, D., Ergänzungsheft Bl.–D., Gcettingue, 1965, p. 21)Google Scholar. Moyennant le motif έξωτεν–έρωτεν, on peut comparer ceux qui se promènent έν στολαīς mais dévorent les maisons des veuves, aux faux prophètes qui viennent έν ένδύμασıν προβάτων, mais sont des loups rapaces.—De nombreux auteurs regardent vii. 15 comme une composition rédactionnelle de Matthieu. Voir encore H. Schurmann, ‘Die Warnung des Lukas vor der Falschlehre in der “Predigt am Berge” Luk, . 6, 20–40Google Scholar, dans B.Ζ. x ( 1966), 5981, spec. p. 70Google Scholar (contre Dupont, J., Les Beatitudes, 2e éd., Bruges-Louvain, 1958, p. 126 n. 2Google Scholar: 'enchaInement de Luc vi. 39–42, 43–4 serait prématthéen. 'auteur paraît affaiblir sa position en supposant que Luc ait omis Matt. vii. 6. Il aurait pu signaler, semble-t-il, une association probablement archaïque entre κάρφος (v. 41–2) et καρπός (vv. 43–4).

Page 172 note 2 Comp. Matt, . xiii. 43Google Scholar: τότε οί δίκαıο:ı έκλάμψουσıν ώς ό ήλıος (cf. Dan. xii. 3 Théod.: έκλάμφουσıν…των δıαίων…ώς…); sur le caractère rédactionnel du passage, voir les études de J. Jeremias. En Matt, . xvii. 2Google Scholar, la variante occidentale ‘alba sicut nix’ n'a rien ďétonnant (cf. Matt, . xxviii. 3Google Scholar; Apoc. i. 14), mais elle défait quelque peu ľnité qui, dans la leçon originale, caractérisait ľapport matthéen vis-à-vis de Marc: και έλαμψεν ώς τώς (cf. v. 15, 16). Pour τό πρόσωπον αύτού, on fait valoir ľaccord avec Luc ix. 29, mais le vocabulaire du verset est tellement lucanien qu'il paraît difficile ďen isoler τού προσώφου αύτού. A remarquer ďailleurs que, contrairement à Matthieu, έγέντο…τό εīδος…έτερον remplace le μετεμοφώθη de Marc, ‘which might be understood of the metamorphoses of heathen deities’ (Plummer). Quant au dédoublement en Matt, . xvii. 2Google Scholar, on a parlé de Ia ‘liberté littéraire dans 'élaboration 'une rédaction apocalyptique’, voir Sabbe, M., ‘La rédaction du récit de Ia transfiguration’, dans La Venue du Messie (Recherches Bibliques, 6 (Bruges–Louvain, 1962), pp. 65100, spec. pp. 68, 90Google Scholar. 'auteur réagit à juste titre contre H. Baltensweiler pour qui le motif du visage résplendissant témoigne ďune chnistologie plus récente, mais son examen personnel de Ia rédaction matthéenne manque de clarté parce qu'il veut ‘laisser de côté Ic problème synoptique au sens strict’ (pp. 86 ss.).

Page 172 note 3 Outre Marc, xvi. 5, 6Google Scholar, voir encore ix. 15Google Scholar (om. Matthieu, ) et xiv. 33Google Scholar (Matt.: λυπεīσθαı, cf. Marc, xiv. 19, 34)Google Scholar.

Page 173 note 1 Comp. Matt, xiiiGoogle Scholar. (SMt.): άπό γής χαράς αύτού.

Page 173 note 2 Cf. Pesch, R., ‘Eine aittestamentliche Ausführungsformel im Matthäus-Evangelium’, dans B.Z. X (1966), 220–45Google Scholar; XI (1967), 7995, éc. p. 93Google Scholar.

Page 173 note 3 ‘Eν έσθτı άστραπτουση: accord partiel, car ώς άστραπή en Matt, . xxviii. 3Google Scholar n'est pas dit du vêtement. Par contre, les parallèles en Act. suggèrent ľintervention de ľévangéliste (diff. Marc, xvi. 5b)Google Scholar: Luc xxiv. 3: και ιδού άνδρες δύο έπέσθητı άστ:ραπτούση; Act. i. 10: και ιδ:οÅ άνδρες δύο παεıστ:ήκ:εıσαν αύτοīς έν έσθήσεσı λευκ;αīς; Act. x. 30: και ιδού άνήτρ εοτη ήνohacgr;πıόν μου έν έσθήτı λαμπρά; comp. Luc ix. 29–30 (diff. Marc): και ό īματıσμός αύτοū λευκός έξαοτρ;άπτων, και ιδού ύνδ:ρες δύο…; xvii. 24 (diff. Matthieu): άστράπτουσα…;. Pour έστής, voir encore Luc xxiii. 21 (SLc., mais comp. Marc, xv. 1620)Google Scholar et Act. xii. 21 (en dehors de Luc-Act. seulement enjac. ii. 2, 3). Ľexamen du vocabulaire lucanien en Luc xxiv. 4 peut facilement être complété. Signalons que Luc a donné au récit du tombeau vide une structure personnelle, accentuée par και έγένετο έν τώ+;infin. (v. 4) et ύποστέψασαı (v. 9): comp. Luc xxiv. 13–35 avec και έγένετο… aux vv. 15 et 30 et ύπέοτρέψαν au v. 33; voir aussi Luc xxiv. 50–3.

Page 173 note 4 Comment dire avec H.-W. Bartsch que l'angélophanie de Matthieu présuppose une apparition du Fils de l'homme, puisque, dans la litérature apocalyptique, les mêmes traits se rapportent aux descriptions de Dieu, du Fils de l'homme ou des anges?

Page 174 note 1 Sur la coloration apocalyptique.(Cf. Marc, xiii. 8 parGoogle Scholar.; Apoc. vi. 12; viii. 5; xi. 13, 19; xvi. 18), voir Bornkamm, G., ‘Die Sturmstillung im Matthäus-Evangelium’, dans Überlieferung und Auslegung im Matthäusevangelium (Neukirchen, 1960), p. 52Google Scholar; Léon-Dufour, X., ‘La tempête apaisée’, dans Études ěÉvangile (Paris, 1965), p. 168Google Scholar.

Page 174 note 2 Huck-Lietzmann, J. Schmid, L. Deiss et autres placent Matt, . xxviii. 24Google Scholar entre les versets 2 et 3 de Marc, xviGoogle Scholar, tandis que K. Aland les met en parallèle à Marc, xvi. 5Google Scholar et Benoit-Boismard y ajoutent encore le parallélisme du v. 2b à Marc, xvi. 4Google Scholar: ά:πεκύλıσεν τόν λιθον–ανακεκύταı ό λιθος.

Page 174 note 3 Sur καλ īδού cf. infra (à propos de xxviii. 9).

Page 174 note 4 Avant de parler de tournure sémitique (p. 169 n. 2), il importe de bien saisir ľintention de ľévangéliste. Après avoir introduit le motif des gardes, il devait être plus explicite au v. 5: ό άγγελος, ταīς γυναıξιν, ύμεīς Quant aux ‘sémitismes’ des vv. 5–7, us n'ont rien ďoriginal. Matthieu remplace le présent historique λεγεı par άποκÁıς…ε:īπεν. Le participe redondant (il prit Ia parole) est repris à Marc en Matt, . XVII. 4 et xxviiGoogle Scholar. 21 et Matthieu 'a encore dans des introductions qui sont probablement rédactionnelles, comme xi. 25 (diff. Luc); xv. 15 (diff. Marc, ); xvii. 27Google Scholar (diff. Marc, ); xx. 1Google Scholar (diff. Luc); xxvi. 25 (Sv.); voir encore άπεκριθησαν en xii. 38 (Sv.). Du reste, la tournure άποκ;ρıθεις…εîπεν apparaît frequemment en Matthieu: 43 fois dont 8 par. Marc (dans sept de ces cas, ľaoriste est une correction matthéenne pour le présent historique (6) ou ľimparfait (1) de Marc); 17 diff. Marc; 1 par. Luc; 5 diff. Luc; 12 SMt.

Page 174 note 5 Cf. p. 2 n. 8. Je n'ai pas pu consulter la dissertation de Johnson, B. A., Empty Tomb Tradition in the Gospel of Peter related to Mt 28, 17 (Harvard University, 1965)Google Scholar.

Page 175 note 1 Comp. Marc, xvi. 7Google Scholar: κα:θώς ε:īπεν ύμīν. La modification est intentionnelle: ‘um damit die Ankündigung des Engels in ihrer Gewichtigkeit zu verstärken’ (Wilckens, U., art. cit. p. 32 n. 7Google Scholar; contre J. Finegan); voir aussi Lohmeyer, E., Matthäus, , pp. 406–7Google Scholar. Pour Lagrange, Ia tournure est semitique; il renvoie à Tobie, ii. 14Google Scholar, mais on peut lire un paralléle plus proche en Matt, . xxiv. 25Google Scholar: |δού προεìρηκα ύμīν (par. Marc: ύμεīς δέ βλέ∥ετε' προεìρηκα ύμīν πάν;τα).

Page 175 note 2 ούκ έστıν ώδε' ήγέρτη γάρ κςθώδ ε:īπεν. On peut voir en Luc xxiv. 6 une interprétation de Marc, xvi. 7Google Scholar b dans Ia même direction (prédiction de Ia résurrection), mais ďune façon beaucoup plus radicale.

Page 175 note 3 cf. Grass, H., Ostergeschehen, p. 121Google Scholar: ‘Gerade die Tradition vom leeren Grab…scheint es gewcsen zu scm, weiche die Erscheinungen unwiderstehlich an sich zog.’—Ľexamen de U. Wilckens permet déjà ďapporter quelques nuances. Ii a conclu que ‘die Grabesperikope doch ihre auffallende Selbstandigkeit gegenuber Erscheinungsberichten auch weiterhin behält’ (art. cit. p. 40)Google Scholar. Elle serait indépendante des ľorigine, puisque avec beaucoup ďauteurs il considère Marc, xvi. 7Google Scholar comme une insertion dans la péricope originale.

Page 175 note 4 On comprend mal comment ľensemble de Matt, . xxvii. 62–xxviiiGoogle Scholar. 15 peut inspirer un commentaire comme celui de Ph. Seidensticker: ‘Gerade die Polemik wird gelehrt haben, daβ ein leeres Grab als Beweis für die Auferstehung Jesu unbrauchbar ist…’(Die Auferstehung Jesu, p. 89).Google Scholar

Page 176 note 1 Wilckens, U. (art. cit. p. 32)Google Scholar y voit la confrontation entre ľintention des femmes et ľexpérience qui les attend: elles viennent pour voir le tombeau, mais elles deviennent témoins de ľapparition de àange qui ouvre Ie tombeau et annonce Ia résurrection. Ii a noté très justement que, ďaprès Matthieu, ľangelophanie a lieu sans que les femmes entrent dans le tombeau (diff. Marc, xvi. 5a)Google Scholar, mais le δεύτε īδετε en devient ďautant plus central. Le rapprochement τόν τάφον–τόν τόπον έκεıτο est confirmé par Matt, . xxvii. 61, parGoogle Scholar. Marc, xv. 47Google Scholar. Pour Ie fait que le récit serait écrit du point de vue de ľévangéliste, voir par exemple xi. 2 (‘Jean ayant entendu les ceuvres du Christ’).

Page 176 note 2 D L SW г Θ Φ λ φ pm. Ľédition de Souter, A. (2e éd., 1947)Google Scholar imprime encore ľarticle, ainsi que Ia Ieçn άπ-.

Page 176 note 3 Ncorr Koine A D L W г Φ pm. Même hésitation entre ύπ- et άπ- dans Ia transmission manuscrite de Marc, v. 2Google Scholar; Luc xiv. 31 et surtout xvii. 12.

Page 176 note 4 C Koine A L г Δ Φ λ pm f q syh. Voir ľapparat critique très complet dans Aland, K. e.a., The Greek New Testament (1966)Google Scholar. Cf. E. Klostermann (‘möglicherweise echt’), Lohmeyer, E. (ad loc.)Google Scholar.

Page 176 note 5 Nisin, A., Histoire de Jésus (Paris, 1961), p. 39Google Scholar: ‘Cette apparition ne doit pas être conçue comme immédiatement rattachée à ľépisode du tombeau vide…, ľanalyse stylistique de Matthieu s'oppose à ce qu'on Ic soude. Le verset 9 de Matthieu n'est rattaché au précédent que de façon artificielle (Et void que…).’ Comp. Descamps, A., La structure (voir p. 2 n. 11), p. 160Google Scholar: ‘…dans Mt., le v. 9 ne se rattache au v. 8 que ďune manière artificielle’.

Page 177 note 1 Pour rester dans Matthieu, voir 'évangile de ľenfance (i. 20 ii. 13, 19) et les récits du baptême et de Ia transfiguration (iii. 16, i. 7; xvii. 3, 5a, b, diff. Marc). On connaît ľemploi fréquent dans les textes narratifs de Matthieu: 22 fois καì ιδού et 11 fois un génitif absolu +ιδού (trés caractéristique pour le style de Matthieu; un seul emploi dans les autres évangiles: Luc xxii. 7). C. H. Dodd (voir Ia note suivante) suppose que Ia péricope indépendante originale débutait par καì ιδού, mais Ia fréquence de Ia formule en Matthieu, 25Google Scholar (diff. Marc, ; 8 SMt.)Google Scholar nous défend ďinterpréter Matt, . xxviii. 9Google Scholar à partir de Luc xxiv. 13. Puisqu'en Matthieu (καì) ιδού n'est jamais Ie début absolu ďune péricope, ľmploi de Matt, . xxviii. 2Google Scholar (comp. viii. 24), 9 (suivi ďun nom propre, comp. xxvi. 47, diff. Marc) et 11 (génitifabsolu) ne permet pas ďisoler des unités préexistantes dans Ie récit de Matt, . xxviiiGoogle Scholar. On aurait tort de négliger les particularités propres de chaque évangeliste dans ľemploi ďune même formule. Dans Luc, καì ιδού n'est jamais suivi ďun nom propre, Ia construction avec άνήρ (cf. p. 6 n. 3) étant typiquement lucanienne; Cf. Johannessohn, M., ‘Das biblische καì ιδού in der Erzählung samt seiner hebräischen Vorlage’, dans Zeitschr. Vergleich. Sprachforschung, LXVI (1939), 145–94Google Scholar; LXVII (1942), 3084, spec. p. 49Google Scholar.

Page 177 note 2 Dodd, C. H.s'en montre fort bien conscient quand il écrit que Ic réedacteur, en retravaillant Marc XVI. 8Google Scholar, a remplacé 'introduction originale de la péricope par Ie v. 8: les femmes courent ľannoncer; il n'est pas encore dit, comme dans Luc, qu'elles 'annoncèrent. Cf. Historical Tradition, p. 146Google Scholar. La reconstruction proposée de cette introduction originale (καì ιδού γυναīκες έπορεύοντο, καì '|ησούς ύπήντησεν κ.τ.λ., cf. Luc xxiv. 13) est purement hypothetique, mais ii apparait clairement que ľexégète anglais, s'il considère les vv. 9–10 comme une péricope indépendante (il parle ďune ‘truncated unity’), n'est nullement impressionné par λcaron;argument classique qui voit une opposition entre Ie motif du v. 8 et 'apparition de Jésus aux femmes. C'était ľargument principal des auteurs qui voient en Matt, . xxviii. 910Google Scholar Ia continuation de Marc, xvi. 8Google Scholar; cf. Allen, W. C., Matthew, , p. 302Google Scholar: ‘Mk 168 says that the women ldquo;told no one, for they were afraid”. It is very natural that this should have been followed by an appearance to them of Christ dispelling their fear and repeating the angel's message. Mt. alters…Consequently the appearance…is quite unmotived.’

Page 177 note 3 Michaelis, W., Die Erscheinungen des Auferstandenen (Bale, 1944), p. 17Google Scholar. Nous reviendrons encore sur ďautres indices du caractère prématthéen des vv. 9–10, qui ďaprès 'auteur serait une tradition archaïque, plus primitive que Marc, xvi. 7Google Scholar. II conclut que ‘der Auftrag an die Jünger, den die Frauen erhalten haben, nicht mit der Verkündigung des Engels am leeren Grabe zusammenhängt, sondern in eine Erscheinung des Auferstandenen selbst gehört, die als geschichtlicher Kern der hinter Matth, . 28, 9 fGoogle Scholar. stehenden Überlieferung zu gelten hat’ (p. 21).

Page 177 note 4 Bl.–D. §200, 1. Sur Jean xxi. 4, voir Jeremias, J., ‘Johanneische Literarkritik’, dans Theologische Blätter, XX (1941), c. 45Google Scholar.

Page 177 note 5 Michaelis, W., Die Erscheinungen, p. 17Google Scholar: ‘ganz unwahrscheinlich, daβ ausgerechnet Matthäus, dessen Evangelium in besonderer Weise judenchristlichen Charakter trägt, den griechischen Gruβ bevorzugt haben sollte’. A propos de Matt, . xxvi. 49Google Scholar diff. Marc, il peut écrire: ‘Sowohl Judas wie Jesus haben bei dieser Gelegenheit anscheinend Griechisch gesprochen’ (p. 133 n. 18; cf. Sprach Judas bei der Gefangennahme Jesu Griechisch?’, dans Der Kirchenfreund, LXXVI (1942), 189 ss.)Google Scholar. Sur Ia redaction matthéenne du passage, voir plutôt W. Eltester, ‘“Freund, wozu du gekommen bist” (Matt, . xxvi. 50)’Google Scholar, dans Neotestamentica et patristica. Fs. Cullmann, O. (Suppl. N.T. 6)Google Scholar, Leyde, , pp. 7091, spec. p. 83Google Scholar. —En Matt, . xxviii. 9Google Scholar, il s'agit peut-être plus spécialement du salut du matin, pense W. Bauer (Wörterbuch, ad vocem).

Page 178 note 1 Sur προσελτών en Matthieu, voir Neirynck, F., ‘La redaction matthéenne et la structure du premier évangile’, dans Ephem. Theol. Lovan. XLIII. (1967), 4173, spec. 49–50Google Scholar. Le verbe προέρχεσ:θαı: 51 fois en Matthieu, fois en Marc et 10 fois en Luc (à lire προ- en Matt, . xxvi. 39Google Scholar = Marc, xvi. 35Google Scholar et Luc i. 17). En Matthieu, : 3 parGoogle Scholar. Marc (1=Luc), 32 diff. Marc (3=Luc), 7 diff. Luc et 9 SMt.; à 'exception de deux présents historiques (Matt, . ix. 14Google Scholar; xv 1; comp. Marc), toujours à ľeoriste: 21 fois 'indicatifet 28 fois le participe. Sur Marc, i. 31Google Scholar (om. Matthieu) et Matt, . xvi. 7Google Scholar; xxviii. 18 (‘Jésus s'approche’), cf. art. cit.— Comp. Held, H. J.Google Scholar, ‘Matthäus als Interpret der Wundergeschichten’, dans Bornkamm, G., Barth, G.Held, et H. J., Überlieferung und Auslegung (voir p. 7 n. 1), pp. 254–20Google Scholar (‘Die formelhafte Erzählungsweise’).

Page 178 note 2 Surtout dans ľexpression κρατεīν τής χεıρός (cf. LXX): Marc, i. 31Google Scholar (Matt, . viii. 15Google Scholar: ήψατο); v. 41 (Matt, . ix. 25Google Scholar; Luc viii. 54) et ix. 27. Matthieu ne 'a reprise qu'en ix. 25, mais est-ce trop subtile de voir 'influence de la formule en Matt, . xii. 1112 a?Google Scholar; Matthieu semble avoir inséré le logion (cf. Luc xv. 5; xiii. 15–16) dans la péricope de Marc, iii. 16Google Scholar, en adaptant le vocabulaire au contexte (άνθρωπος, τοīς σάββασıν). S'il est permis de supposer une intervention plus radicale dans la formulation, ľon peut songer a une influence de différents logia: Luc xv. 4; vi. 39; xii. 7b, 24 (par. Matthieu). Quant à κρατ:ήσεı αύτό καì έγερεī la réminiscence du έγεıρε…de Marc, iii. 3Google Scholar (H. Schürmann) peut avoir évoqué les trois guérisons où la verbe έγειρεıν est accompagné de ľexpression κρατήσας (τής khgr;εıρός).

Page 178 note 3 cf. Michaelis, W., Die Erscheinungen, p. 134 n. 22Google Scholar: ‘Vgl. Bl.–D. § 170, 2: κρατέω) “hat das Ganze im Akk…und nur den Teil, woran man faβt, im Gen.” Matth, . 28, 9Google Scholar wird jedoch auch gar nicht gemeint sein: sie faβten ihn an den Füβen (wie Matth, . 9, 25)Google Scholar, sondern: sie umfaβten seine Füβe (also die Füβe als Ganzes und nicht als Teil verstanden).’ Par cette remarque, ľauteur répond à la difficulté qu'il s'est posée lui-même à la p. 17. Ajoutons que ľlemploi de 'accusatif correspond à la tendance plus générale dans le grec hellénistique; Cf. Moulton, J. H., A Grammar of N.T. Greek, vol. I. Prolegomena (Édimbourg, 3e éd., 1908), pp. 65, 235Google Scholar. Même tendance, semble-t-il, dans D (var. Marc, v. 41Google Scholar; Matt, . ix. 25Google Scholar, cf. Bl.–D. § 170, 2).

Page 178 note 4 Ainsi entre autres Th. Zahn: ‘als ob sic ihn nicht wieder loslassen wollten (cf. κρτεīν xiv. 3; xxi. 46; xxii. 6)’ (Matthäus, , 4e ed., 1922, p. 720)Google Scholar. Outre cet emploi de κρατεīν dans le sens ‘s'emparer de, arréter’, bien attesté dans le récit de la passion Matthieu/Marc), le parallèle de Jean xx. 17 (μή μου άπτου) paraît avoir influencé cette exégèse de Matt, . xxviii. 9Google Scholar; cf. infra.

Page 178 note 5 Ici encore un seul exemple: ‘Durch den Griff wird die Gewiβheit der körperlichen Wirklichkeit empfangen und der Gedanke an eine Erscheinung abgewehrt’ (Schiatter, A., Der Evangelist Matthdus, p. 795)Google Scholar.

Page 179 note 1 Matt, . xxviii. 9, 17Google Scholar 'apparition du Ressuscité; xiv. 33: la révélation du Fils de Dieu; ii. 2, 8, 11: 'adoration des mages; voir aussi iv. 9, 10, dans le récit de la tentation (par. Luc). Cf. Horst, J., Proskynein. Zur Anbetung im Urchristentum nach ihrer religionsgeschichtlichen Eigenart (Gütersloh, 1932), pp. 2I7 ssGoogle Scholar.

Page 179 note 2 Cf. Held, H. J., Matthäus als Interpret der Wundergeschichten, p. 217 n. 3Google Scholar.

Page 179 note 3 Apoc. iv. 10; v. 14; vii. 11; xi. 16; xix. 4, 10; xxii. 8. Cf. II Reg. ix. 6; I Cor. xiv. 25; comp. Hérodote 1, 134: προσπιπων προσκυνέεı τόν έτερον.

Page 179 note 4 Matt, . xviii. 26Google Scholar (πεσών…προσεκύνεı αύτώ) et 29 (πεσώνπα;ρεκάλεı άύτόν) montrent clairement que ce n'est pas dans le rituel du geste que le proskynèse devant Jésus se distingue de Ia supplication.

Page 179 note 5 Michaelis, W., Die Erscheinungen, p. 17Google Scholar. Mη φοβεīσθε serait Ia seule ajoute de Ia part de ľévangéliste. Pour ďautres, ľintervention rédactionnelle fut plus importante; Allen, W. C. (lot. cit.)Google Scholar signale και ιδού, προσελθούσαı, προσεκύνησαν, τότε. Sur μή φοβεīσθε et le vocabulaire matthéen, voir déjà p. 173. Plusieurs commentateurs partagent ľimpression de Michaelis: ‘Unmotiviert wirken in V. 10 hinter V. 9 die Worte “FUrchtet euch nicht!;” (anders in v. 5)’ (J. Schmid; comp. E. Klostermann e.a.).

Page 179 note 6 Cf. Lohmeyer, E., Matthäus, p. 407 n. 2Google Scholar: ‘Deshalb sind auch die Worte des Auferstandenen “furchtet euch nicht”, hier durchaus “passend’ (gegen Klostermann); sie bestätigen mit aller Deutlichkeit den Charakter der Epiphanie.’ Comp. Lagrange, M.-J., in locGoogle Scholar.

Page 180 note 1 Pour les uns ľobservation est ďne vraisemblance historique évidente (voir encore Grass, H., Oslergeschehen, p. 29)Google Scholar Ct pour les autres c'est une glose postérieure ďun rédacteur ecclésiastique (récemment Seidensticker, P., Die Auferstehung Jesu, pp. 91–2Google Scholar: ‘Die Matt, . 28, 17Google Scholar vom Endredaktor zugegebene Möglichkeit des Zweifels gegenüber einer nach der ursprünglichen Auffassung des Evangelisten doch konstitutiven Osterbegegnung entwertet die Bedeutung der Erscheinung Jesu für den Osterglauben’). Que veut dire le texte? La Vulgate et Ia plupart des traductions modernes lisent: ‘quidam autem dubitaverunt’. Aprés la designation globale du groupe des onze disciples (προσεκύνησαν) suit ľexception (ολ δέ έδìτασαν), une minorité done, ce qui ne permettait pas de parler de deux groupes (οι μέν, οι δέ). Contre cette interprétation ‘commune’, les exégètes qui veulent harmoniser les récits des apparitions feront des difficultés: comment les disciples peuvent-ils encore douter après les onze apparitions à Jérusalem (cf. Luc et Jean)? Alors, οι δέ désignerait ďautres disciples qui accompagnent les onze (W. C. Allen, A. H. McNeile) ou bien έδιστασαν aurait la valeur ďun plus-que-parfait: ils avaient douté, c.-à-d. avant les apparitions à Jérusalem (Luc xxiv. 11, 41) (M.-J. Lagrange). On ne suivra pas cette exégése harmonisante, car pour ľévangeliste, qui ne parle que des onze, il n'y a qu'une apparition, celie de Galilee, sur laquelle tout le chap. xxviii est orienté, et Ic sens du plus-que-parfait est difficilement admissible a côté de προσεύνησαν. Mais Lagrange a sans doute raison quand il entend οι δέ au sens de iidemque, cf. Kuhner, Gerth, , 1, 657Google Scholar (§ 469, 2). Voir aussi Strecker, G., Der Weg der Gerechtigkeit (Gœttingue, 1962), p. 208 n. 6.Google Scholar

Page 180 note 2 Voir p. 178 n. 1; comp. Lohmeyer, E., Matthàus, p. 416Google Scholar.

Page 180 note 3 Le texte sur Pierre (vv. 28–31), inséré dans le récit de Marc, y est entouré par μή φοβεīσθε (v. 27) et προσεκύνησαν αύτώ (v. 33).

Page 180 note 4 Th. Zahn, A. Schlatter e.a.

Page 180 note 5 Voir p. 170 nn. 1, 2Google Scholar.

Page 181 note 1 Bonne formulation dans l'article de Descamps, A. (voir p. 169 n. 11), p. 162Google Scholar. Les remarques ne sont pas nouvelles, cf. Wilke, C. G., Der Urevangelist (Leipzig, 1838), p. 648Google Scholar.

Page 181 note 2 Nisin, A., Histoire de Jésus (Paris, 1961), p. 39Google Scholar.

Page 181 note 3 Le őτι ne serait done pas récitatif. Ce fut l'interprétation de la Vulgate (quia resurrexit, Matthieu; quia praecedet, Marc) et du Textus Receptus (ἠγ⋯ϱϑη et πϱο⋯γει sans majuscule), suivie dans les anciennes traductions (Luther, King James) et encore récemment dans la RSV et plusieurs traductions françaises (e.a. la Bible de Jérusalem pour Marc et la synopse de Benoit-Boismard pour Marc et Matthie).

Page 181 note 4 De Westcott-Hort à The Greek New Testament. A noter cependant que certains éditeurs, qui ne marquent jamais le discours direct par une majuscule, n'avaient pas à prendre position (e.a. von Soden, Nestle-Aland).—Sur $τΙ recitativum en Marc, cf. Sundwall, J., dans Eranos, xxxi (1934), 7384Google Scholar; Zerwick, M., Untersuchungen, pp. 3948Google Scholar, et, pour la comparaison synoptique, Turner, C. H., dans J.T.S. XV1II (1927), 915Google Scholar. S'il est plutôt rare dans les parallèles matthéens de Marc, (xxvi. 74, 75)Google Scholar, l'on doit observer qu'en xxviii. 7 ii s'agit d'une citation à l'intérieur d'un discours direct. Sur Ie phénomène en Marc, voir Zerwick, M., op. cit. p. 48Google Scholar. Outre l'emploi fréquent (et rédactionnel) de la construction (άμάν) λήγω úμΙ~ν óτΙ, on peut signaler Matt, . iv. 6Google Scholar (par. Luc); vii. 23 (duff. Luc); x. 7 (duff. Luc); xvi. 18 (SMt.); xxi. 3 (duff. Mc.); xxi. 16 (SMt.); xxvi. 75 (par. Marc); xxvii. 43 (SvMt.) et xxviii. 13 (SMt.). Autres emplois du ôτΙ récitatif en Matt, . ix. 18Google Scholar (par. Marc, var.); xiii. 11 (duff. Marc); xiv. 26 (duff. Marc); xvi. 17 (duff. Marc); xix. 8 (cliff. Marc, causal?); xxvi. 72 (cf. 0. 74); xxvi. 74 (par. Marc); xxvii. 47 (duff. Marc).

Page 181 note 5 ‘…and then go quickly and tell his disciples: “He has been raised from the dead and is going on before you into Galilee; there you will see him.’ That is what I had to tell you’ (N.E.B.).

Page 181 note 6 Un exemple récent: ‘… der Evangelist (sucht) durch semen Einschub von dem Erlebnis der Frauen und ihrer Mittlerschaft für den Osterglauben der Kirche abzulenkenhellip;Markus (hat) das Ostererlebnis der Frauen nicht als konstitutiv für den Osterglauben der Kirche betrachtet’ (Seidensticker, P., Die Auferstehung Jesu, pp. 85, 86)Google Scholar.

Page 181 note 7 Le cas est parallèle à Marc, xvi. 4bGoogle Scholar et les positions des auteurs sont les mêmes (voir p. 4 n. 1). Turner, N. (loc. cit.)Google Scholar l'appelle ‘a delayed parenthesis’ et ii traduit: ‘Go your way, tell his disciples and Peter that he is going before you into Galilee (as he said to you): there you'll see him.’

Page 182 note 1 A cause du consensus presque général sur Ic caractère secondaire du v. 7, les commentateurs dc Marc ont tendance à 'isoler trop facilement de son contexte. La correspondance entre ούκ έστıν ώδε et έκεı αύτòν δψεοθε a été remarquee par B. Weiss, Marku. c und Lukas (6e ed. du comm. de Meyer, Gmttingue, 1901), p. 243Google Scholar: ‘Das voranstehende arr6v betont, dalI, wenn sic sich auch am leeren Grabe von seiner Auferstehung uberzeugen konnen, sic ihn hier (V. 6) doch nicht zu sehen bekommen werden. Zu ώδε–έκεı vgl. 13, 21.’

Page 182 note 2 Sur Ic sens impératif de ıπα άπέλθωσıν, cf. B1.-D. §392, i (d).

Page 182 note 3 Cf. Pesch, R., ‘Eine aittestamentliche Aüsliihrungsformel im Matthäus-Evangelium’, d ans B.Z. X (1966), 220–45Google Scholar; XI (1967), 7995Google Scholar.

Page 183 note 1 La correspondance entre Jes vv. io et i6 se compléte au v. 17 a par καı ıδόντες αύτόν. E. Lohmeyer insiste sur les différences: ‘ …Jesus mahnte zum “Fortgehen”; hier heit es von den Jüngern: “Sic wanderten”’ (Matthäus, , p. 414)Google Scholar. La distinction ne semble pas valoir pour la rédaction matthéenne: voir les vv. 7 et 8; encore xxi. 2, πορεύεσθε–πορεθέντες, comp. Marc, xi. 2, 6Google Scholar: ύπάγετε–άπήλθον; Matt, . XXV. 910Google Scholar: πορεύεσθε–άπερχομένων.

Page 183 note 2 Le présent historique λέγεı, s'il est remplacé plusieurs fois par ľaoriste, apparalt 44 fois en Matthieu, dont 11 par. Marc, entre autres pour introduire la parole de Jésus par laquelle une péricope se conclut; par exempic par. Marc, : viii. 4Google Scholar (+; ό '|ησούς); ix. 6; xii. 13. Dans les deux cas, comme en xxviii. 9, Matthieu insère un τότε (dans un texte narratif: Matt, . 60Google Scholar, Marc, 60Google Scholar, Luke, 2)Google Scholar.

Page 183 note 3 Descamps, A., La structure, p. 162Google Scholar; C. H. Dodd, ‘The Appearances of the Risen Lord: An Essay in Form-Criticism of the Gospels’, dans Nineham, D. E. (éd.), Studies in the GospelsGoogle Scholar. Essays in memory of Lightfoot, R. H. (Oxford, 1955), pp. 935Google Scholar, spéc. p. 19 n. i.

Page 183 note 4 D'après la traduction de la synopse de Benoit-Boismard.

Page 184 note 1 Je cite Dupont, J., Les Béatitudes (2e éd., Bruges–Louvain, 1958), P. 148 n. 1Google Scholar (à propos de Matt, . v. 22, 23–4)Google Scholar: ‘On sait que Marc ʼn emploie jamais “frère” au sens métaphorique, que Luc ne 'emploie que dans trois passages de son évangile (6, 41 s.; 17, 3; 22, 32), mais très fréquemment dans les Actes pour désigner les membres de la communauté chrétienne (1, 15; 9, 30, 10, 23; 11, 1.12. 29; 12, 17; 14, 2 15, 1. 3. 22. 32. 33. 36.40; 16, 2. 40; 17, 6. 10. 14 18. 27; 7. 17; 28, 14. 15), reflétant ainsi un usage chrétien qui parait avoir influencé le vocabulaire de Matthieu (cf. 5, 47 avec Luc, 6, 33 Matt, , 18, 15. 21. 35Google Scholar: trois emplois contre un seul en Luc, 17, 3; voir encore Mat, ., 23, 8Google Scholar; 25, 40); de plus, le logion de Marc, , II, 25Google Scholar, apparenté à Mat, , 5, 23–4Google Scholar, τıς au lieu de άδελφός.’ Ajoutons cette préecision. Au niveau de la source commune (Luc vi. 41–2, par. Matt, . vii. 35Google Scholar; Luc xvii. 3, par. Matt, . xviii. 15)Google Scholar, il n'est pas évident que ľemploi métaphorique dépasse le langage religieux des Juifs (Cf. Soden, H. von, art. άδελφός, dans Th.W.N.T. t. 1, P. 145)Google Scholar, Si cc n'est dans ľextension universelle que lui donne Ia loi de ľamour (de mâme, Matt, . v. 22, 23–4Google Scholar, 47 et, 'après certains, xxv. 40); cf. Schürmann, H., Jesu Abschiedsrede Lk 22, 21–38 (Münster, 1957), p. 111Google Scholar. Par contre, la terminologie devient spécifiquement chrétienne dans le contexte ecclésiastique de Matt, . xviiiGoogle Scholar (les vv. 15 et 21) et encore plus clairement en Matt, . xxiii. 8Google Scholar (ύμεīς δέ: les disciples de ľunique maître sont tous frères). ‘Dem “Lehrer” würden eigentlich die “Schüler” entsprechen; daβ statt von μαθηταı von άδελφοı die Rede ist, wird damit zusammenhängen, daβ der Titel μαθητής ascheinend bald nur für dieJunger des auf Erden wandelnden Herrn gebraucht wurde’ (Haenchen, E., Matthäus 23, p. 35)Google Scholar. Schürmann, H. attribuc ľemploi de Luc xxii. 32Google Scholar à la rédaction lucanienne (loc. cit.) et parle de ‘ein Sprachgebrauch, welcher sich mit dem Glauben an den Auferstandenen durchsetzen muβte, vgl. Matt, . 28, 10Google Scholar (Jo 20, 17)’.

Page 184 note 2 C'est une correction de Marc, xvi. 8Google Scholar qui s'imposait. 'accord entre Luc xxiv. 9 et Matt, . xxviii. 8Google Scholar ʼnest que partiel, car en Matt. le έδραμον prépare d´jà 'événement qui surviendra en cours de route. Quant au verbe άπαγγέλλegrıν, il est trop bien en situation pour faire impression.

Page 185 note 1 Streeter, B. H., The Four Gospels (Londres, 1924), p. 415Google Scholar: les mss. 157 et 1555 et une citation de Cyrille d'Alexandrie lisent μαθηтα®ς en Matthieu.

Page 185 note 2 C'est l'autre hypothése avancée par Streeter (op. cit. pp. 357, 415)Google Scholar; Lindars, B., ‘The Composition of John xx’ dans N.T.S. VII (19601961), 142–7Google Scholar.

Page 185 note 3 Surtout Benoit, P., Marie-Madeleine et les disciples au tombeau (voir p. 169 n. II), p. 145Google Scholar; Passion et RÉsurrection du Seigneur, p. 292: ‘Les deux récits se complétent ainsi, et les critiques sont d'accord pour y voir deux présentations d'une même apparition de Jésus aux saintes femmes’. C. H. Dodd se montre plus hésitant: d'une part Marie-Madeleine voit le Seigneur au tombeau, d'autre part d'autres femmes rencontrent le Seigneur apeés avoir auitté le tombeau; ‘ d'autre part d'autres femmes rencontrent le Seigneur aprés avoir quitté le tombeau; ‘it is possible that the two stories were originally distinct’ (Historical Tradition, p. 148 n. 3)Google Scholar.

Page 185 note 4 ‘Das berühmte Noli me tangere ist jedenfalls Johann. From und Korrektur von Mt 28, 9’, ainsi Holtzmann, H. J., Evangelium des Johannes (Tubingue, 2e éd., 1893)Google Scholar, ad loc. Comp. Burn, L., Die Auferstehung ChristiGoogle Scholar (voir p. 1 n. 2), p. 19; Finegan, J., Die überlieferungGoogle Scholar (voir p. 168 n. 2), p. 94.

Page 185 note 5 A ce propos, on considére le petit livre de P. Gardner-Smith de 1938 comme un tournant dans 'exégése johannique. A remarquer cependant que la tradition que suppose 'auteur pour notre texte, ne différe en rien de celle de Matt, . xxviii. 910.Google Scholar ‘It is not difficult to trace the genesis of the Johan-nine account. At the time when the Gospel was written there was a tradition that the woman who went to the sepulchre saw Jesus, and that He sent by her a message to His brethren, or His disciples, and he was therefore embarrassed to give point to the conversation. so he changed the original reference to the resurrection into a reference to the ascension, which he apparently regarded not as a distinct event, but as the completion of the resurrection. Yet he was still under the influence of the earlier from of the tradition, for he makes the first point of Mary' announcement the declaration that she had seen the Lord, and therefore that He was risen from the dead' (Saint John and the Synoptic Gospels, Cambridge, 1938, p. 80)Google Scholar.

Page 185 note 6 P. Benoit l'admet par exemple pour Jean xix. 38, Matt, xxvii. 57Google Scholar; cf. Marie-Madeleine et les disciples au tombeau, p. 145 n. 16Google Scholar.

Page 185 note 7 Dahl, N. A., Borgen, P. (vior p. 169 n. 5)Google Scholar.

Page 185 note 8 Wellhausen, J., Dibelius, M., Bauer, W., Bultmann, R., Hirsch, E. (vv. I, II b ss.)Google Scholar, Grass, H. (Signalés par Benoit, art. cit. p. 142 n. 2)Google Scholar. On pourrait allonger la liste; parmi les auteurs déjás: C. H. Dodd, U. Wilckens, B. Lindars.

Page 186 note 1 Benoit, P., art. cit. p. 142Google Scholar. L'hypothése de F. Spitta, d'aprés laquelle le récit ‘johannique's’ s'étend jusqu'au v. 23, a été reprise par G. Hartmann, ‘Die Vorlage der Osterberichte in Joh 20’, dans Z.N.W. LV (1964), 197220Google Scholar.

Page 186 note 2 Goguel, M., Bultmann, R. (cf. Benoit, art. cit. p. 146 n. 19)Google Scholar. Cf. Wilkenes, W.Die Ensttehungs-geschichte des vierten Evangeliums (Zollikon, 1958), pp. 87–8Google Scholar: ‘Vielmehr war dem Evangelisten das Auftreten der Engel von der Tradition her gegeben (Bultmann), und er braucht die Engelepisode in seiner Darstellung nun dazu, um die um ihren toten Kyrios klagende Maria zu zeichnen, die dann erfahren muß, daß kein Toter ihr Herr ist. (Die Engelepisode ist also nicht einfach “gänzlich über-flüssig”, wie Bultmann meint.)’

Page 186 note 3 Sur ce point, F. Spitta était d'accord avec E. Schwartz et J. Wellhausen; il est suivi par P. Benoit (art. cit. p.146 n. 2) etGoogle ScholarHartmann, G. (art. cit. p. 205)Google Scholar.

Page 186 note 4 Les auteurs modernes qui reprennent cette conjecture déjà ancienne (Gersdorf, Schulthess) soulignent spécialment le rapprochement avee Matthieu: Bernard, J. H., The Gospel according to St john (I.C.C.) (Édimbourg, 1928), p. 670Google Scholar; Gardner-Smith, P., op. cit. p. 80.Google Scholar

Page 186 note 5 Les variants textuelles, l'omission de μον (2min.) et ľinversion απτου μον (B), sont un argument bien faible. Tout aussi hypothétique est le recours ά un substract araméen, ά traduire par προσkολλάσθαı ou άκουθεīν: Violet, B., ‘Ein Versuch zu Joh20, 17’, dans Z.N.W. XXIV (1925), 7880Google Scholar; Michaelis, W., Die Erscheinungen, p. 75.Google Scholar

Page 186 note 6 Cf. BI.–D. § 336, 3. Comp. Bauer, W., johannes (Tubingue, 1912), p. 35Google Scholar: ‘Die Regal, daβ μή mit Conj. Aor. dem Beginn der verbotenen Handlung vorbeugen will, während μή mit Imp. Praes. einem vorhandenen Zustand ein Ende zu machen sucht, hat für Joh überall Gültigkeit (vgl. 2, 16; 5, 14; 19, 21; 20, 17. 27) mit Ausnahme des einzigen Falles 3, 7…’ Moulton, J. H., A grammar, 1Google Scholar. Prolegomena (Édimbourg, 3e éd., 1908), p. 125Google Scholar. Sur ľopinion de Dodd, voir p. 187 n. 3.

Page 186 note 7 Braun, F.-M., Évangile selon sait Jean (La Sainte Bible, t, 10) (Paris, 1935), pp. 476–7Google Scholar: ‘e P. Joüon (cf. Rech. sc. relig., 1928, p. 501)Google Scholar a bien montré que ce quis s'oppose à la défense: Ne me touche pas, c'est uniuement ľordre ďaller d'aller avertir les apôtres: mais va vers mes fréres… La confusion vient de ce que la phrase car je ne suis pas encore remonté à mon Pére semble motiver directment la défense: Ne me touche pas, alors qu'elle énonce, par maniére de parenthèse anticipée, “le supposé préalable de la teneur du message”. Le sens général du verset devient dès lors: “Ne continue pas ´ me toucher ainsi, Dieu—car je ne suis pas encore remonté à mon Père”. Ľavertissement du Sauveur à Magdeleine aurait donc pour motif immédiat ľobligation de porter un message aux disciples’.

Page 186 note 8 Léon-Dufour, X., Études ďévangile (Paris, 1965), p. 74Google Scholar. II traduit: Cesse de me tenir. Car certes je ne suis pas encore remonté vers le Père, va Plutôt dire aux frères que je monte vers mon Père et votre Père…’; comp. la traduction de C. C. Torrey ('après le substrat araméen): ‘Touch me not, but before I ascend to my Father, go to my brethren and say to them…’ (Our Translated Gospels, p. 73Google Scholar.

Page 187 note 1 Comp. Holtzmann, H. J., Johannes, , p. 303Google Scholar: ‘An sich ist somith μή μου άπτου nur negative Voraussetzung zu πορεύου δέ.’—Cette interprétation est donc bien diffé rente de celle de Lagrange (contre Thüsing, W., Die Erhöhung und verherrlichung Jesu im Johannesevangelium, Münster, 1960, p. 275 n. 50)Google Scholar. Lagrange suppose ét un γάrgr; à portée diffée ét une parenthèse, mais le γάρ porte sur άναβαıνω et c'est le message aux disciples qui est est parenthétique. Sa traduction: ‘N'insite pas pour me toucher; car, si je ne suis pas encore monté vers mon Père, cependant je ne tarderai pas beaucoup à y remonter…ce que tu diras à; mes frèes…’ (Lagrange, M.-J., Évangile selon saint Jean, 8e éd., Paris, 1947, p. 512)Google Scholar. Il est suivi par Barrett, C. K., The Gospel according to St John (Londres, 1955), p. 471Google Scholar.

Page 187 note 2 Qui disent ‘correction’ de Matthieu (voir, p. 185 n. 4)Google Scholar ne tiennent pas compte de ľimpératif présent (voir p. 186 n. 6) et comprennent le noli me tangere comme une interdiction de toucher Jésus; après son ascension, on pourra le toucher (cf. xx. 27). P. Benoit précise: ‘'état nouveau où il est entré par la Résurrection n'autorise plus les mêmes rapports familiers qui étaient permis avant sa mort… On pourra ensuite le toucher, après sa montée auprés du Père.’ Et il ajoute: ‘En ce sens il faut moins invoquer la scène de xx. 27, où le contact prend une autre signification, que vi. 62 s.’ (Ľ Ascension’, dans Revue Biblique, LVI (1961), 161203Google Scholar; repris dans Exégèse et théologie, t. 1, Paris, 1961, pp. 363411, spéc. pp. 388–9)Google Scholar. Contre cette exégèse (cf. Dodd, Bultmann, Grass et plusieurs autres autres auteurs) qui continue de situer le moment du άναβαìνεıν entre la christophanie de Marie-Madeleine et celle des disciples (xx. 19ss.), voir Thüsing, W., Die Erhöhung, pp. 263–9Google Scholar.

Page 187 note 3 Ce texte semble contredire la distinction dont parle C. H. Dodd: ‘but the present άπτεσθı differs from the aorist άψασθαı in more than mere Aktionsart. 'Αψασθαı means “touch” (so invariably in Matthew and Mark), άπτεσθαı means “hold”, “grasp”, even “cling”. мή μου άπτου, therefore, might mean “Donot cling to me”, without any necessary implication that Mary was doing so’ (The Interpretation of the Fourth Gospel, Cambridge, 1953, p. 443 n. 2Google Scholar; cf. N.E.B.). 'emploi du seul aoriste en Marc et atthieu ne permettent aucune conclusion, Luc peut nous éclairer: en parallèle à 'aoriste de Marc, il choisit le présent en vi. 19 et xviii. 15 (cf. vii. 39).

Page 187 note 4 Bultmann, R., Das Evangelium des Johannes (Tubingue, 1941), p. 532 n. 6Google Scholar.

Page 187 note 5 Hirsch, E., Die Auferstehungsgeschichten und der christliche Glaube (Tubingue, 1940), p. IIGoogle Scholar: ‘er hat nach seiner Art dramatisch vereinfacht und zugespitzt, indem er allein die eine Maria Magdalena den Gang tun läβt’; Finegan, J., op. cit. p. 93Google Scholar: ‘Da die Handlung im folgenden komplizierter ist, reduziert Joh die Zahl der Frauen auf eine…’ (ľidée est reprise par Grass, H., op. cit. p. 54)Google Scholar.

Page 187 note 6 Мαρıάμ ή Мαεςαληνή καì ή άλλη Мαρíα (Matt, . xxviii. 1Google Scholar; cf. xxvii. 61). 'expression est significative, non seulement en tant que harmonisation des Marc (‘Er gleicht die verschiednen Namenangaben Mk 15, 47 (Мαρíα ή '|ώσητος) und 16. 1 (Мαρια η '|κώβου) aus, indem er an beiden Stellen (Mt 27, 61 und 28, 1) ή άλλη Мαρια schreibt und den Mk 16, 1 gegenüber 15, 47 genannten dritten Namen (Σαλώμη) streicht’; Wilckens, U., Die Perikope vom leeren Grabe Jesu, p. 32)Google Scholar.

Page 187 note 7 A ce propos, C. H. Dodd vent distinguer entre 'évangile et la tradition: ‘John says that it was delivered to the disciples. Yet in the tradition…it is not clear the “brothers” are identical with the disciples’ (Historical Tradition, p. 147). Dans la tradition (identique?, cf. p. 18 n. 3)qui est sous jacente à Jean xx. 17 etGoogle ScholarMatt, . xxviii. 10Google Scholar, il était question ďune apparition aux parents de Jésus cf. I Cor. xv. 7). Car ce sont eux ‘to whom that term is normally applied’ (p. 324). En plus, Dodd ajoute le rapporchement avec Jean vii. 8(voir p. 21 n. 1) pour conclure: ‘ This…establishes the identity (in the evanglist's intention) of the άςελφοί in the two passages.’ Ici, à la p. 324 n. 3, Dodd passe de la tradition au stade de 'évangéliste, sans se prononcer sur Jean xx. 18!;

Page 188 note 1 Cf. Dodd, C. H., The Appearances, p. 19 n. 1Google Scholar; Historical Tradition, p. 324Google Scholar. Pour Lčévangéliste, les ‘fréres’ auzquels Jéus fait dire áναβαλνω……… seraient identiques aux ‘fréres’ auxquels il avait déclaré οúκ áναβαλνω ……… Rappelons cependant que le contexte (Jean xx. 18, aussi bien que Matt, . xxviii. 7Google Scholar pour le paralléle matthéen) s'y oppose et surtout que la notion de ‘frére de Jésus’ recoit déjá une nouvelle acception en Jean xix. 25: ‘Durch diesen Auftrag zeichnet Jesus in der Stunde seines Todes, d. h. in der Stunde seiner Erhöhung und Verherrlichung, den Jünger erneut aus. Ja, noch mehr: dadurch, daB der Jünger Sohn der Mutter Jesu wird, wird er gleichzeitig auch Jesu Bruder— noch bevor Jesus seine anderen Jünger als Brüder grüßt (20, 17). Cf. A. Dauer, ‘Das Wort des Gekreuzigten an seine Mutter und den “Junger, den er liebte ”. Eine traditionsgeschichtliche und theologische Untersuchung zu Joh 19, 25–27’ dans B.Z. xi (1967, 222–39Google Scholar); xii (1968), 8093, spéc. p. 82Google Scholar.

Page 188 note 2 Bauer, W., Johannes, , p. 78Google Scholar: ‘So geht Jesus, was der amphibolischen Redeweise des Joh so sehr entspricht, nach Jerusalem hinauf und tut es doch nicht.’ comp. Westcott, B. F., Hoskyns, E., Lightfoot, R. H., Dodd, C. H., Brown, R. E. (ad loc.Google Scholar; cf. Épiphane).

Page 188 note 3 Comp. Thüsing, W., Die Erhöhung, pp. 275–6Google Scholar.

Page 188 note 4 Voir par exemple p. 186 n. 7, 8; p. 187 n. 1.

Page 188 note 5 Pour une exégèse qui essaie d'exprimer cette dualité, voir Holtzmann, H. J., Evangelium des Johannes, ad loc.Google Scholar: ‘Indem nämlich das in ⋯ναβα⋯νω vorausgesetzte ουΠω ⋯ναβ⋯βηκα herausgelöst, antizipiert und verselbständigt wurde, tritt an die Stelle des einfachen Gedankens “du mußt weiter” der kompliziertere “nicht bloß du, sondern auch ich muß weiter”; eben dadurch erhält das μή μου ἄπτου außer seinem kontextmäßigen Sinn “halte dich nicht auf” auch noch den, aus einer isolierenden Betrachtung resultierenden, gezwungenen Sinn “halte mich nicht auf”. Also Christus muß zum Vater, Magdalena zu den Jüngern…’

Page 189 note 1 Comp. Grundmann, W., ‘Zur Rede Jesu vom Vater im Johannes-Evangelium. Eineredaktionsund bekenntnisgeschichtliche untersuchung zu Joh 20, 17 und seiner Vorbereitung’, dans Z. N. W. LII (1961), 213–30Google Scholar.

Page 189 note 2 Cf. P. 186 n. 3; surtout Benoit, P., Marie-Madeleine et les disciples au tombeau, pp. 146–8Google Scholar.

Page 189 note 3 ‘Les premiers versets frappent par leurs ressemblances avec les Synoptiques. La notation chronologique du v. I évoque celle de Marc xvi. 2 par.; les premiers mots sont mâme identiques á ceux de Luc, tandis que le πρωλ est dans Marc. Le pluriel ολδαμεμ suggére que M.-M. n'est pas seule, mais accompangnée, d'autres femmes comme dans les Syn. La pierre de fermeture, que Joh 19, 42 N'avait pas mentionnée, se comprend graâce aux Syn' (Benoit, P., art. cit. p. 141)Google Scholar.

Page 189 note 4 Sur Jean xx, cf. Lindars, B., ‘The Composition of John xx’, dans N.T.S. VII (1960-1), 142–7, p. 147Google Scholar: ‘The vocabulary analysis confirms the impressions gained from comparison of the form of each episode. It shows that in this chapter the material which is not derived from sources, which are also used by one or other of the Synoptists, makes use of an entirely Johannine vocabulary. This renders the possibility of other sources unlikely.’ Et il précise: ‘His account of the empty tomb has affinities with Matthew and Mark, the rest with Luke. It is probable that his sources are traditions which lie behind the Synoptic Gospels, and not the Gospels themselves.’ Avant de tirer cette derniére conclusion, I'auteur autait dû faire Iapos;étude des rédactions synoptiques; pour Matt, . xxviii. 910Google Scholar, ilreste fidéle á I'hypothése de la finale perdue de Marc, (pp. 142, 145)Google Scholar.

Page 190 note 1 Art. cit. p. 152Google Scholar.

Page 190 note 2 Art. cit. pp. 149, 152Google Scholar. D'aprés Lui, le récit primitif du tombeau vide serait sous-jacent á Jean xx. 1–10 et Luc xxiv. 12. D'autres I'ont reconstruit á partir de Marc; Cf. Gutwenger, E., ‘Zur Geschichtlichkeit der Auferstehung Jesu’, dans Zeitschrift für Katholische Theologie, LXXXVIII (1966), 257–82Google Scholar: Marc, xvi. 2, 4a, 5b, 8aGoogle Scholar; comp. Hirsch, E., Frühgeschitchte des Evangeliums. I. Das Werden des Markusevangeliums (Tubingue, 2e éd., 1951), pp. 177–8Google Scholar: Marc, xvi. 2a, 4a, 8bdGoogle Scholar; ‘Mk I hählt, dab die Frauen, als sie den Stein am Grab abgewaauml;lzt sahen, sofort geflohen sind und niemals etwas erzauml;hlt haben’ (p. 178).

Page 190 note 3 Albertz, M., ‘Zur formengeschichte’, dans Z.N.W. XXI (1922), 259–69, spéc. pp. 264, 268Google Scholar: Ch. Masson, , ‘Le tombeau vide. Essai sur la formation d'une tradition’, dans Revue de Théologie et de Philosophie, XXXII (1944), 161–74, spéc. pp. 70–3Google Scholar. D'aprés Michaelis, W. (Die Erscheinungen, p. 21)Google Scholar, le message aux disciples de Marc, xvi. 7Google Scholar proviendrait de la christophanie selon la tradition historique relatée par Matt, . xxviii. 910Google Scholar.

Page 190 note 4 Cf. pp. 170–6. Sur L'intervention rédactionnelle en Matt, . xxviii. IGoogle Scholar, voir encore p. 187 n. 6 (á proposdes nomsdes femmes), et I'article cité de U. Wilckens: ‘Er rafft die unorganischen Zeitangaben Mk 16, If. Zusammen und präzisiert sie im Blick auf die Jüdische Woche (Mt 28, 1a)’ (p. 32). Ici encore on a supposé que Matthieu aurait conservé la tradition originale, Marc n'ayant plus compris I'expression juive тἢέπιφωσκοúση (comp, Luc xxiii. 54: καλ σáββαтον έπέφωσκεν); Cf. Black, M., An Aramaic approach to the Gospels and Acts (Oxford, 3e éd., 1967), pp. 136–8Google Scholar. Mais aux rares attestations de έπιφώσκειν dans les papurus (‘always used of the real down’), on peut ajouter I'emploi de διαφαúσκειν par les LXX en Gen. xliv. 3(тó πρωλ διέφανσεν);Jud. xvi. 26 (Bi διαφώσκεν); I Reg xiv. 36 (A διαφώσκειν); 2 Reg. ii. 32; Judith, xiv. 2Google Scholar; voir aussiαπιφúσκειν en job xxxv. 5; xxxi. 26; xli. 9 (A έπφώσκειν). Quant ´ L'Evangile de poerre, il est vrai qu'il reprend en ii. 3 L'expression de Luc, mais lá oůil est proche de Matt. έπφώσκειν semble signifier l'aurore (ix. 34, 5).