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L'importance de la Place d'une Negation: OYX APΠAΓMON HΓHΣATO (Philippiens II. 6)

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Jean Carmignac
Affiliation:
(Paris, France)

Extract

Les exégètes considèrent en général Philippiens ii. 6 comme un passage très difficile. Ils sont tellement hypnotisés par le terme άρπαγμόν et par ses trois significations possibles (‘acte de voler, dérober, ravir’, ou bien ‘chose volée, dérobée, ravie’, ou bien ‘chose à voler, à dérober, à ravir’) qu'ils oublient de considérer attentivement la négation ούΧ et de se demander sur quoi elle porte exactement: sur άρπαγγύν, devant lequel elle est placée, ou sur ήγήΣαΚο dont elle est séparée.

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Articles
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Copyright © Cambridge University Press 1972

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References

page 131 note 1 La bibliographie des travaux consacrés à ce texte est considérable. On la trouvera sutout dans les ouvrages suivants: (1) Heinrich, Schumacher, Christus in Seiner Präexistenz und Kenose nach Phil. 2, 58 (2 volumes, Institut Biblique Pontifical, Rome, 1914 et 1921), 1, xiiiGoogle Scholar à xxx. (2) Henry, P., article ‘Kénose’ dans le Supplément au Dictionnaire de la Bible, v, fascicule 24 (1950), colonnes 7 à161, surtout 158–61Google Scholar. (3) Metzger, Bruce M., Index to Periodical Literature on the Apostle Paul (Bril, Leiden, 1960), pp. 104–7Google Scholar. (4) Martin, R. P., Carmen Chrisli, Philippians II. 5–11 in Recent Interpretation and in the Setting of Early Christian Worship (Cambridge University Press, 1967), pp. 320–39Google Scholar. Pour éviter toute polémique sterile, je m'abstiendrai généralement de citer les trés nombreux auteurs modernes avec lesquels je ne puis pas être d'accord.

page 131 note 2 Ainsi des études aussi détaillées que celles de P. Henry et de R. P. Martin, citées à la note précédente, ne semblent měme pas se poser le probléme de la négation.

page 131 note 3 Ausführliche Grammatik der Griechischen Sprache von Raphael Kühner. Zweiter Teil: Satzlehre. Dritte Auflage in zwei Bänden. In neuer Bearbeitung besorgt von Bernhard Gerth (Hahn, Hannover und Leipzig, 1904), II, 179–80.Google Scholar

page 131 note 4 Jacob, Wackernagel, Vorlesungen über Syntax mit besonderer Berücksichtigung von Griechisch, Lateinisch und Deutsch. Zweite Reihe (Birkhäuser, Basel, 1924), p. 261.Google Scholar

page 132 note 1 Abel, F. M., Grammaire du Grec Biblique, 2e édition (Gabalda, Paris, 1927), p. 335Google Scholar, n°75 m.

page 132 note 2 Jean, Humbert, Syntaxe Grecque (Collection de Philologie classique, II) 3° édition revue et augmentée (Klincksieck, Paris, 1960), p. 347Google Scholar, n° 615.

page 132 note 3 Schwyzer, Eduard, Griechische Grammatik, II, Syntax und Syntaktische Stilistik vervollständigt und herausgegeben von Albert Debrunner (Beck, München, 1950), p. 596.Google Scholar

page 132 note 4 A Grammar of New Testament Greek, by James Hope Moulton. III: Syntax, by Nigel Turner (Clark, Edinburgh, 1963), pp. 286–7.Google Scholar

page 132 note 5 Moorhouse, A. C., Studies in the Greek Negatives, (University of Wales Press, Cardiff, 1959).Google Scholar

page 132 note 6 Evidemment, les formes ού, ούκ, ούχ (mais non ούχι, qui est interrogatif) sont considérées comme équivalentes au point de vue de la syntaxe.

page 133 note 1 Bien entendu, nous ʼnexcluons pas I'hypothèse (toute diffeacute;rente) d'un substrat sémitique et cette hypothése sera discutéc plus loin (pp. 159–60).

page 133 note 2 Les particules postposées, telles que δέ ou γάρ, qui obéissent égles particuliéres, ne constituent évidemment pas une séparation entre la négation et le terme suivent.

page 133 note 3 Lorsque plusieurs négations se trouveront dans un měme verset, ce verset sera cité plusieurs fois.

page 133 note 4 Les participes sont considérés comme des verbes, comme des substantifs ou comme des adjectifs selon leur valcur réelle dans chaque cas. L'infinitif est considéré comme un substantif quand il a une valeur substantivale, par exemple en 2 Corinthiens viii. 10.

page 134 note 1 Ici ne constitue pas un hébraïsme, car le sens est ‘la foi n'est pas à tous’ et non pas ‘la foi n’est à a personne’.

page 134 note 2 En français courant ces deux formules sont devenues à peu près synonymes, mais elles ne devraient pas l’être: dans le second cas la volonté a fait un acte positif pour refuser le travail, dans le premier elle n’a pas fait d’acte positif pour l’accepter.

page 136 note 1 La Vulgate latine a modifié la place de la négation: ‘non ad condemnationem vestram dico’.

page 136 note 2 Ici encore la Vulgate a modifié la place de la négation en latin: ‘ego non uror’.

page 140 note 1 Cette tournure de S. Paul est tout à fait conforme aux usages de la langue grecque, comme le signale J. Wackernagel, ‘Schon längst lehren die griechischen Grammatiken daβ gewiβe Verba oft die Negation (ού oder auch μή) bei sich haben, wenn nicht ihr Begriff verneint ist, sondern der eines davon abhängigen Infinitivs…. Wenn Q. Metellus an Cicero schreibt (Cic. epist. v. 1. 2) te tam mobili in me meosque esse animo non sperabam, so will er damit nicht den Unsinn sagen, das ihm die Hoffnung auf schwankende Gesinnung Ciceros fehlte, sondern vielmehr, daβ er hoffte, Cicero werde nicht von so schwankender Gesinnung sein’ (Vorlesungen über Syntax… p. 262).

page 140 note 2 Ragon, E., Grammaire grecque à l'ueage des classes, 33e edition, p. 163, n° 225, remarque I (De Gigord, Paris).Google Scholar

page 141 note 1 De même (est-ce une simple coïncidence?), dans le seul cas oú la négation n'est séparée du verbe que par un pronom subjet (2 Corinthiens xi. 29), il s'agit d'une situation semblable: ‘Qui est scandalisé et.

page 142 note 1 En fait, cette proposition est une relative, qui commence par : mais nous pouvons pour l'instant négliger cette relation au contexte (qui sera prise en considération plus tard, pp. 155–6) et concentrer notre attention sur la strucure interne de ces sept mots.

page 142 note 2 Les indications fournies dans ce paragraphe seront justifiées ci-dessous plus en détail (160–6). Mais en atttendant elles permettront de mieux apprécier les avantages ou les inconvénients des diverses traductions qui vont ětre recensées.

page 142 note 3 Commentaire de l'Epitre aux Philippiens, homélies VI et VII: Migne P. G. LXII, cols. 217–38.

page 143 note 1 Christus in seiner Präexistenz… I, 18–51. Je ňignore pas les critiques qui ont été faites à l'étude de H. Schumacher, mais ici il s'agit du choix de textes qu'il a rassemblés et non pas de ľinterprétation qu'il leur a donnée. D'ailleurs, comme nous le verrons plus bas (pp. 153–4), H. Schumacher a le grand mérite d'être Ie seul exégète moderne qui a bien compris le sens de la négation en Philippiens ii. 6 et plusieurs des critiques qui lui sont adressées paraissent sans fondement.

page 143 note 2 Article cité à la note I de la p. 131, cols. 56 à 110.

page 143 note 3 Même constatation, si l'on se réfère au Patristic Greek Lexicon de G. W. H. Lampe (Clarendon Press, Oxford, 1961)Google Scholar à l'article . Pour toutes les citations des Pères, grecs ou latins, on aura soin de toujours se reporter au texte original et de ne jamais se fier aux traductions (même celles de Migne), car les traducteurs des Pères, tout comme ceux de l'Epître aux Philippiens, ’ont généralement pas tenu compte de la place exacte des négations et leurs traductions sont presque toujours fausses. De même, toutes les études sur la pensée des Pères, grecs ou latins, à propos de Philippiens ii. 6 sont à revoir complètement, en fonction de ce que chaque Père a dit réellement, et en oubliant ce que les traducteurs ont cru comprendre.

page 143 note 4 Panoplie Dogmatique, titre XI (Migne P. G. cxxx, col. 412 = H. Schumacher, I, 79).

page 143 note 5 Commentaire de l'Epitre aux Philippiens, chap. 3 (Migne P.G. cxviii, col. 1281 = H. Schumacher, I, 77–8).

page 143 note 6 Commentaire de l'Epitre aux Philippiens (Migne P.G. cxxiv, col. 1164 = H. Schumacher, I, 7).

page 143 note 7 Scholia in Sancti Dionysii Areopagiiae Opera, chap. IV, n° 4 (Migne P.C. IV, col. 57).

page 144 note 1 Une étude vraiment exhaustive de la faon dont les Pères grecs ont compris la nègation Philippiens ii. 6 ne pourra être réalisée sérieusement que lorsque fonctionneront les répertoires électroniques des citations patristiques… Comme autre exception, on allègue souvent le trés ancien témoignage (vers 177) de Ia Lettre des Chrétiens de Vienne et de Lyon citée par Eusébe de Césaréc dans son Hisloire Ecclésiastique (livre v, chap. 2, n° 2): ‘(Les martyrs de Lyon) devinrent tellement les émules et les imitateurs du Christ, qui subsistant en forme de Dieu n'a pas regardé comme une proie l'égalité avec Dieu, que… non seulement us ne se proclamaient pas eux-mêmes martyrs mais us ne nous permettaient même pas de les appeler de ce nom’ (traduction de Bardy, G. dans les Sources Chrétiennes, XLI, 23–4Google Scholar). Et en effet la logique du raisonnement montre que les auteurs de cette lettre ont compris que le Christ ne se prévalait pas de son égalité avec Dieu. Cependant, pour apprécier ce texte a sa juste valeur, on aura soin de ne pas oublier deux circonstances importantes: (1) Ii ne s'agit pas ici ďune exegese explicite, ni même d'une citation formelle, mais d'une simple utilisation rédactionnelle, soumise a tous les gauchissements provoques par l'insertion dans un nouveau contexte. (2) Les auteurs de cette lettre ne se font pas scrupule de déformer le sens des textes qu'ils utilisent, en se livrant a de hardies transpositions: au chap. 1, n° 10 Vettius est appelé ‘le paraclet des chrétiens’ parce qu'il ‘avait en lui le Paraclet’ (d'après Jean xiv. 26); en 1, 17 Attale est ‘colonne et soutien’ de ses compatriotes, aloes qu'en I Timothée iii. 15 cette expression s'applique a ‘l'Eglise du Dieu Vivant’; en i, 22 Sanctus, dans le supplice du feu, ‘demeurait inflexible… rafraichi et fortiflé par la source céleste de l'eau vivifiante qui sort du côte du Christ’ (scion Jean vii. 38 et xix. 34); en 1, 35, quand les martyrs entraient dans l'arêne, ‘leurs liens les enveioppaient d'une parure seyante, comme pour une mariée dans ses ornements frangés et brodés d'or’ (utilisation inattendue du Psaume xliv. 14); ens, 42 ‘(Blandine) rendit irrevocable la condamnation du serpent tortueux’ (Ic Léviatan d'Isaïe xxvii. 1). A la lecture de ces divers passages, on constate que auteurs de cette lettre n'avaient pas l'intention de faire æuvre ďexégèse, mais seulement d'agrémenter leur récit par de multiples évocations bibliques, sans trop Se préoccuper du sens littéral.

page 144 note 2 Patrologia Syriaca, III, par Michael Kmosko (Firmin-Didot, Paris, 1926), p. 616.Google Scholar

page 144 note 3 Voir l'étude d' André Louf: ‘ Une ancienne exégése de Phil. 2, 6 dans le ketâbâ demasqâtâ (Livre des Degrés)’, dans Studiorum Paulinorum Congressu. Internationalis Caiholicus 1961 (Pontificio Istituto Biblico, Roma, 1963), 15, 523–33Google Scholar; ici, pp. 528–9.

page 144 note 4 Cependant la pensée exacte du traducteur de la Peshitto reste difficile à préciser, car on doit pas oublier la remarque de J. Brun dans son Dictionarium Syriaco-Latinum, editio altera (Typographia PP. Soc. Jesu, , Beryti Phoeniciorum, 1911)Google Scholar: ‘Adhibetur lo’ cum verbo hwo’ ad negationem magis confirmandam, et tune uno (sic) pluribusve vocibus a verbo separatur et occultatur sonus h' (p.261, col. 1).

page 144 note 5 On pourrait penser que Sévêre d'Antioche représente une voix discordante, quand on lit dans Ia traduction latine ‘rapinam haud existimavit esse se aequalem Deo’, mais, si l'on se reporte syriaque, on lit bel et bien lau hetufyo' heŝab, avec la négation placée devant le substantif qui signifie ‘proie, usurpation’. Čest done le traducteur moderne qui a été victime de ses préjugés exégétiques. Voir Seven Antiocheni Orationes ad. Wephalium. Eiusdem ac Sergii Grammatici epistulae mutuae dans le Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium, Scriptores Syri, Series quarta, Tomus VII: Volumen 64. Textus. Edidit losephus Lebon (ici, page 139, lignes 13 et 14) et Volumen 65. Versio. Interpretatus est losephus Lebon (page 105, lignes 17–18) (Durbecq, Louvain, 1949).

page 144 note 6 Pour cette étude de la tradition latine, j'ai bénéficié de la compétence toute spéciale de Dom J. Gribomont, de l'Abbaye de Clervaux.

page 145 note 1 Tertullien est suivi sporadiquement par Hilaire de Poitiers: Tractatus super Psalmos 2, 33, 62, 13; 118, nun, 10, 24; voir aussi De trinitate 8, 45, 269c.

page 145 note 2 Vetus Latina, die Reste der altlateinischen Bibel nach Petrus Sabatier neu gesammelt und herausgegeben von der Erzabtei Beuron. 4/2 Epistulae ad Philippenses et ad Colossenses herausgegeben von Hermann Josef Frede (Herder, Freiburg, 1966–1997). J'ai amplement utilisé cette excellente édition et j'en ai adopté les références.

page 145 note 3 Pour Ia Vulgate, en attendant l'édition tout à fait critique de l’abbaye de S. Jérôme, on peut utiliser soit Biblia Sacra iuxta Vulgatam Versionem… recensuit et brevi apparatu instruxit Robertus Weber, II, 1817 (Württembergische Bibelanstalt, 1969), soit. Nouum Testamentum Domini J'fostri lesu Christi Latine secundum editionem S. Hieronymi… recensuerunt Iohannes Wordsworth et Henricus Iulianus White, pars secunda, p. 470 (Clarendon Press, Oxford, 19131941)Google Scholar, soit même l'édition de Ia Vetus-Latina de Beuron.

page 145 note 4 Par exemple Solutiones diversarum quaestionum 17, 163: ‘Quod enim quis non habet rapere conatur. Itaque non quasi rapinam aequalitatem cum Patre habet (Christus), quam in natura sui tamquam Deus et Dominus possidet. Filio crgo Patris aequalitas rapina non erat sed natura.’

page 145 note 5 Aucun doute sur la pensée de Cassiodore, comme de beaucoup ďautres Péres: ‘Equalem Patri non rapina sed naturae veritate profitetur Apostolus’ (Complexiones in epzstulis 3, 1348D)… ‘Non rapuit quae habebat, id est aequalitatem Patris quam naturaliter habebat non rapuit’ (Expositio in Philippenses 2, 6, 630c).

page 145 note 6 Dans une ancienne traduction latine du 5e siécle.

page 145 note 7 Voici les références selon la Vetus-Latina de Beuron: Contra sermonem Arrianorum 6, 689; Epi^tres 140, 12, 164, 2 170, 8, 629, 5; Adnotationum in lob, liber 38, 601, 11; In lohannis Evangelium 14, 11, 12, 149; 67, 111, 495; 78, 1, 24, 523; Contra Maciminum 1, 5, 746; Collatio cum Maximino 14, 720;Enarrationes in Psalmos 126, 5, 24, 1860; De diversis quaestionibus 71, 3, 81; Sermones 117, 13, 669; 169, 2, 916; 183, 5, 990; 214, 5, 17, 112 244, 4, 1150; 264, 3, 1214; 292 3, 1321; Sermones a C. Lambot editi 14, 25, 61.

page 146 note 1 Voici un développement un peu plus long oύ s'exprime bien la pensée d'Augustin, lors d'une controverse avec un Arien: ‘Natura quippe illi (= Filio) fuerat Dei aequalitas, non rapina. Ad quod tu respondens dixisti: … ‘quia non rapinam arbitratus est esse aequalis Deo’ hoc nos beatus apostolus Paulus instruit, quod ille non rapuit, nec nos dicimud”… Dixisti: “Quod ille non rapuit, nec nos dicimus” tanquam hoc sit ”non rapuit, quod est non habuit, id est, aequalitatem Dci, atque ita dictum sit “non rapinam arbitratus est esse aequalis Deo”, ac si diceretur “Non arbitratus est esse rapiendam aequalitatem Dei, eo quod ab illo fuerit aliena.” Raptor enim rei alienae usurpator est: tanquam hoc Filius, cum posset, rapere noluisset. Quod vides quanta insipientia sentiatur. Ergo intellige Apostolum ideo dixisse “non rapinam arbitratus est esse aequalis Deo”, quia non alienum arbitratus est quod natus est; sed tamen quamvis aequalitatem Dei non fuerit arbitratus alienam, sed suam, “semetipsum exinanivit”, non quaerens quae sua sunt, sed quae nostra sunt… “Non rapinam arbitratus est”, hoc est non alienum arbitratus est, “esse aequalis Deo”…’ (Contra Maximinum Haereticum Arianorum Episcopum I, 5 (Migne, XLII, col. 747). Certains exégétes contemporains gagneraient a méditer cette discussion.

page 146 note 2 Bien entendu, on ne peut considérer comme une voix discordante celle d'Hilaire, lorsqu'il renforce la négation en l'exprimant par nequaquam. Par contre, on ne peut classer dans aucum parti les auteurs qui, en harmonie avec le reste de leur phrase, remplacent non par nec, puisque cette conjonction négative se met habituellement au début de la proposition.

page 146 note 3 In Ionam 1134 fait aussi dire au Christ: ‘Non sum rapinam arbitratus’.

page 146 note 4 On ne peut gure tenir compte ďune variante du Pseudo-Ambroise (De Apologia David 39, 383, 18) oü deux manuscripts (sur onze) portent ‘rapinam non arbitratus est’ et un autre ‘rapinam arbitratus non est’,

page 146 note 5 Par exemple dans son épitre 2, 25,886A: ‘non quasi rapinam sibi proprium honorem assumere’ ou bien dans son Defide 2, 70, 81: ‘non quasi rapinam habebat aequalitatem cum Patre quam in substantia sui tamquam Deus et Dominus possidebat’.

page 147 note 1 Hadot, P., dans sa traduction et son commentaire de Marius Victorinus, pense (II, 747) que rapina signifie alors bonnefortune, à cause de I, 23, 252, 43–5: ‘quae juxta fortunam facta sunt aequalia quasi rapina aequalia sunt’; cette preuve est d'autant moms convaincante qu'il traduit alors, à juste titre, rapina par volGoogle Scholar (Marius, Victorinus, Traité théologiques sur Ia Trinitt, par Henry, P. et Hadot, P. (Sources chrétiennes, n° 68 et 69), Le Cerf, Paris, 1960).Google Scholar

page 147 note 2 In Epistolam Pauli ad Philippenses (Migne P.L. VIII, col. 1207).

page 147 note 3 Enarrationum in Epistolas Beau Pauli libri triginta. Liber xix: Expositio in Epistolam ad Philippenses, caput II (Migne P.L. CXII, col. 489).

page 147 note 4 Anselmi, Divi… in epistolas b(ea)ti Pauli apostoli explanationes (Poncet le preux (sic), Paris, 1533)Google Scholar, folio clxii, col. 1.

page 148 note 1 Aquinatis, S. ThomaeIn omnes S. Pauli Apostoli Epistola.s Commentaria. Volumen secundum. Editio sexta Taurinensis (Marietti, Torino, 1924), p. 92.Google Scholar

page 148 note 2 Veteris et Novi Testamenti Versionis Gothicae Fragmenta Quae Supersunt…ediderunt H. C. de Gabelentz et J. Loebe. I, 297 (Altenburgi et Lipsiae, 1836).Google Scholar

page 148 note 3 Biblia sireê Kniga Vethago i Novago Zaveta, po iazyku Slovensku (sans lieu ďimpression, 1581)Google Scholar. Mon ignorance des langues slaves a été compensée par la compétence et l'amabilité du R. P. Manchal, de la Bibliothéque Slave de Paris, de Mr J. T. Milik et de plusieurs dames du service slave de la Bibliothéque Nationale de Paris.

page 148 note 4 Bible incunable sans indication de lieu ni de date d'impression (Bibliothéque de l'Arsenal, cote: grand folio T 9). Le texte reproduit par Migne (P.L. cxiv, col. 603) omet la négation de ‘non usurpando’.

page 148 note 5 Postilla elucidatiua et magistralis Reuerendi patris fratris Nicolai de gorran… super epistolas Pauli (Joannes Paruus, Paris, 1531)Google Scholar, folio clxxvi recto, col. 2.

page 149 note 1 Bibliothèque de l' Arsenal, à Paris, manuscript n° 2083, folio 32 verso (Evangiles et épîtres en dialecte messin). Au sujet de ce curieux manuscrit, voir Berger, Samuel: La Bible française au Moyen Age (Champion, H., Paris, 1884; Slatkine Reprints, Genève, 1967), pp. 3747Google Scholar et 365.

page 149 note 2 Manuscrit n° 7 du fonds français de la Bibliothéque Nationale de Paris, folio 233 recto.

page 149 note 3 Par exemple dans manuscrit n° 2 du fonds français de la Bibliothéque Nationale, folio 474 recto.

page 149 note 4 ‘Car sentez en vous ceo que est en Ihu xprist qi com il fust en la fourme de deu ne iuggea point ravine soi estre owel a dieu’, dans le manuscrit n° I du fonds français de la Bibliothéque Nationale, folio cccii (dans ce manuscrit le numero des folios se trouve sur la page de gauche et non pas sur celle de droite).

page 149 note 5 ‘Sentez ce en vous qui est en ihesucrist. Lequel comme il fut en forme de dieu il ne iuga mie par rapine q'l fut egal a dieu’, dans le manuscrit n° 15·371 du fonds fraçais de la Bibliothéque Nationale, folio cccxxxi verso.

page 149 note 6 ‘Sentez ce qui en vous qui est en Jesuchrist/lequel comme il fut fait a la forme de dieu il ne iugea pas par rapine que il fust egal a dieu’. Le Second Volume de la bible en francois, fueillet lxiii verso. A la fin de l'ouvrage un colophon précise: ‘…a este imprimee ceste bible en francois hystoriée pour Barthelemy Verard’. Aucune indication de date, mais cette édition est attribuée, avec un point d'interrogation, à l'année 1514 par van Eys, W. J.: Bibliographie des Bibles et des Nouveaux Testaments en langue française des XVme et XVIme siècles (Kündig, Genève, 1900), pp. 22–3.Google Scholar

page 149 note 7 Je remercie trés vivement Dom Aelred Baker, de l'Abbaye de Prinknash, d'avoir bien voulu rassembler pour moi toutes les traductions anglaises qu'il a pu trouver.

page 149 note 8 The New Testament in English according to the version by John Wycliffe and revised by John Purvey about A.D. 1388 (edited by J. Forshall and F. Madden, Oxford, 1879).Google Scholar

page 149 note 9 La, BibbiaVolgare secondo la rara edizione del I di ottobre MCCCCLXXI, ristampata per cura di Carlo Negroni (Romagnoli Dall'Acqua, Bologna, 1887), x, 250.Google Scholar

page 150 note 1 Novum Instrumentum omne, diligenter ab Erasmo Roterodamo recognitum et emendatum… p. 97 de la pagination propre aux épîtres de S. Paul. Au dos de la page de titre, on lit: ‘Io Frobenius pio lectori …Basileae, sexto Calendas Martias. Anno 1516’.

page 150 note 2 Je cite d'aprés l'édition de Mayence en 1522: Paraphrases Eras. Rot. in omnes epistolas Pauli, p. 488.

page 150 note 3 Je reproduis l'édition de Froben à Bâle en 1555: Des. Erasmi Rot. in Novum Testamentum Annotationes, ex postrema ipsivs avthoris recognitiione.

page 150 note 4 Personne ne saurait mettre en doute l'influence considérable des Annotationes d' Erasme. Nous en avons un témoignage positif dans la Reformationsgeschichte de Heinrich Bullinger, qui affirme que Zwingle en recopia les principaux passages pour les insérer dans son édition des épîtres pauliniennes: ‘Wie die ersten Annotationes Erasmi von Rotterdam ussgiengend, schreyb er ( = Zwingli) ettliche merckliche stuck uß in sinem geschribnen Paulum’ (cité dans l'introduction aux œuvres de Zwingle, : Huldreich Zwinglis sämtliche Werke, dans le Corpus Reformatorum, XCIX (Nachfolger, M. Heinsius, Leipzig, 1937)Google Scholar. Sur le point particulier qui nous concerne, le commentaire de Zwingle n'est pas assez clair pour qu'on puisse affirmer qu'il dépende d'Erasme: ‘Metaphora est tracta ab his qui sibi insolenter, et violenter rapiunt honorem qui eis non debetur. Hoc non fecit Christus. Nam natura Deus fuit’ (Qvartvs Tomvs Opervm Zvinglii, D. Hvldrychi, qvi annotationes in Euangelistarum et Apostolorum scripta aliquot ex ore eiusdem per Leonem Ivdae exceptas continet, p. 507: Froschover, Zurich, 1545).Google Scholar

page 150 note 5 Werke, D. Martin Luthers. Die Deutsche Bibel (Hermann Böhlaus Nachfolger, Weimar, 1931), VII, 216.Google Scholar

page 150 note 6 Dans la même édition critique, p. 217.

page 151 note 1 Samuel, Berger, La Bible française…, p. viGoogle Scholar. Le même auteur montre plus loin (pp. 312–14) que la traduction française de Lefèvre d'Etaples est à l'origine de quinze versions catholiques et, par l'intermédiaire d'Olivetan, de la plupart des bibles protestantes en français.

page 151 note 2 La Saincte Bible en Francoys / translatee selon la pure et entiere traduction de sainct Hierome… Le nouueau Testament / auquel est demonstre nostre Salut estre faict par Jesu Christ… (Martin Lempereur, Anvers, 1530)Google Scholar, folio lxxv recto.

page 151 note 3 J'ai d'ailleurs moi-même participé jusqu'à maintenant à cet aveuglement et j'avais toujours compris ce texte comme si je lisais . Sans doute aurais-je tujours persévéré dans cette erreur inconsciente, si l'étude des manuscrits de Qumrân n'avait pas attiré mon attention sur la portée des négations, et particulièrement dans la 6e demande du Notre Père. Voir à ce sujet ‘“Fais que nous n' entrions pas dans la tentation”: la portée d' une négation devant unverbe au causatif’, dans la Revue Biblique, 72 ° année, n° 2 (Avril 1965), pp. 218–26Google Scholar, puis: Recherches sur le Notre Père (Letouzey et Ané, Paris, 1969), surtout pp. 236304.Google Scholar

page 151 note 4 ‘Neserchal wo(n) ie za rubenstwo Boghu porowny bitcz’ (Das Niedersorbische Testament des Miklawuŝ Jakubica, 1548Google Scholar, herausgegeben… von Heinz Schuster-S'ewc (Veröffentlichungen des Instituts für Slawistik, Nr 47), Akademie-Verlag, Berlin, 1967, p. 318)Google Scholar. L'introduction signale (p. xiv) que Jakubica traduisait ď après la version allemande de Luther et qu'il en subissait fortement l'influence.

page 151 note 5 ‘Nie poczytal tego za drapiestwo ze bylrownym Boghu’ (Nowy Testament w przekladzie Ks. Dr. Jakuba Wujka T.J. Z roku 1593 =Nouveau Testament en traduction par le prêtre Dr Jacob Wujek, S. J. De l'année 1593. Réédition à Cracovie en 1966).

page 151 note 6 Voir ci-dessus, p. 148 et note 3.

page 151 note 7 Voir par exemple la traduction slavonne et russe éditée à St-Pétersbourg en 1823 par la SociétéBibique Russe.

page 151 note 8 Voir, par exemple le Nouveau Testament de Notre Seigneur Jésus-Christ nouvellement traduit du slavon en bulgare par Néophyte (Damianov, Smyrne, 1840).Google Scholar

page 151 note 9 The new Testament of Jesus Christ printed at Rheims by J. Fogny, 1582 (edition Orchard Books, VII, London, 1926)Google Scholar…Mais les éditions suivantes ont cru bien faire de s'aligner sur la King James Version, qui porte à tort: ‘thought it not [au lieu de ‘no’] robbery’.

page 152 note 1 Biblia Sacra sive Testamentum Vetus et Novum ex Linguis Originalibus in Linguam Latinam Translatum…a Sebastiano Schmidt (Joh. Fridericus Spoor, Argentorati, 1697).Google Scholar

page 152 note 2 Biblia Sacra, oder die Heilige Schrift des alten und neuen Testaments, Dritter Theil (J. T. Edlen von Trattnern, Wien, 1784).Google Scholar

page 152 note 3 Je cite d'après la deuxième édition: Die Heilige Schrift des alten und neuen Testaments, Sechster Theil, Zweite Auflage (Palm, München, 1837).Google Scholar

page 152 note 4 La Sagrada Biblia nuevamente traducida al Español é ilustrada con notas por Don Felix Torres Amat, XV (Vincente Salva é Hijo, Paris, 1836).Google Scholar

page 152 note 5 Lettre du 3 février 1883 à Bridges, éditée par Claude Colleer Abbott: The Letters of Gerard Manley Hopkins, p. 175 (Oxford University Press, London, 1935)Google Scholar. Hopkins n'était pas simplement poète, il était aussi professeur de grec!

page 152 note 6 The New Testament of Our Lord and Saviour Jesus Christ, translated by Ronald Knox (Burns and Oates, London, 1946)Google Scholar. Malheureusement R. Knox n'adopte pas lui-même cette excellente traduction et il en préfère une autre, nettement fautive.

page 152 note 7 Le Nouveau Testament de Nôtre-Seigneur Jesus-Christ, traduit en françois. Tome septiéme (sic) (Gaspard Moretus, Anvers, 1700)Google Scholar; la première édition est de 1667.

page 152 note 8 Cette objection est discutée plus loin, pp. 154–7.

page 153 note 1 In omnes D. Pauli, et quorundam aliorum Apostolorum, Epistolas explicatio. F. Adami Sasbout Minoritae, opera et industria Cornelij Verbuch Delphij in lucern edita (Ioannes Steelsius, Anvers, 1561), p. 199Google Scholar recto et verso.

page 153 note 2 Commentaria in Scripturam Sacram R. P. Cornelii a Lapide…Recognovit…Augustinus Crampon…Tomus Decimus Nonus…Divi Pauli Epistolarum (Ludovicus Vivès, Paris, 1858), pp. 23–4.Google Scholar

page 153 note 3 S. Pauli Apostoli Epistola ad Philippenses cum commentario Joannis Coccei (Johannes a Someren, Amsterdam, 1669), pp. 46–7.Google Scholar

page 153 note 4 Migne: Scripturae Sacrae Cursus Completus…XXIV…In epistolas D. Pauli …ad Philippenses (Paris, 1840)Google Scholar, col. 1181.

page 153 note 5 Kähler, C. N.: ‘Bemerkungen zu Philipper 2, 5–14, besonders in Betreff des (sic!) , Theologische Studien und Kritiken (30. Jahrgang, 1857), erstes Heft, pp. 99112Google Scholar; ici, p. 100.

page 153 note 6 Le comble est atteint par Fritz Tillmann, qui reconnaît qu'une traduction littérale donnerait; ‘Christus Jesus, der, in Gottes Gestalt sich befinded, das Gott-gleich-sein nicht für einen Raub erachtete’, mais qui considère cette solution comme ‘sinnlos’: ‘Man kann doch in keiner Weise, auch nicht bedingungsweise oder theoretisch, etwas für einen Raub ansehen, was zum eigenen Sein und Wesen gehört’ (‘Der Philipperbrief’, dans Die Heilige Schrift des Neuen Testaments, VI, 120–1; Peter Hanstein, Bonn, 1921)Google Scholar. Presque aussi déconcertante est une citation faite par F. E. Vokes: ‘Latin text read rapinam … non …sed (sic!), which does not have the same meaning as (sic!) ’ ( in Philippians 2, 5–11’, dans Studia Evangelica, II (Texte und Untersuchugen, LXXXVII), Akademie-Verlag, Berlin, 1964, p. 670)Google Scholar.

page 153 note 7 Christus in seiner Präexistenz (voir note I de la page 131).

page 154 note 1 Cependant l'on est étonneé qu'après des affirmations aussi claires H. Schumacher traduise finalement: ‘Er brauchte es nicht für einen unrechtmäßigen Besitz zu halten, in gottgleichem Zu-stand zu sein’ (II, 313). N'autait-il pas été plus exact de traduire: ‘Er brauchte es für keinen…’? Ou mieux encore, en faisant l'économie de brauchen: ‘Er hielt es für keinen unrechtmäßigen Besitz, in gottgleichem Zustand zu sein’?

page 155 note 1 Rilliet, A: Commentaire sur l'Epître de l'Apôtre Paul aux Philippiens, pp. 184–5 (Beroud, Genève; Delay, Paris; B. Hermann, Leipzig; 1841).Google Scholar

page 156 note 1 Evidemment le relatif ός n'est pas répété, puisque cela est interdit par la syntaxe grecque: ‘Dans une seconde proposition relative, le relatif ne s' exprime pas, même s'il doit être mis à un autre cas que dans la première. On peut lui substituer (sauf au nominatif). Ex.: Celui qui parle bien, et dont les actes sont honteux, jamais je ne l' approuve, (Euripide)’ (Ragon, E., Grammaire grecque à l' usage des classes, n° 206, p. 157).Google Scholar

page 156 note 2 Dans la ‘Collection des Universités de France publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé’, Iliade I, 116 est traduit par Paul Mazon ‘Et, malgré tout cela…’ et Odyssée I, 6 est traduit par Victor Bérard ‘'élas, même à ce prix…’.

page 156 note 3 Kühner-Gerth, , Ausführliche Grammatik der Grienchischen Sprache, pp. 282–3.Google Scholar

page 156 note 4 Abel, F. M., Grammaire du Grec Biblique, p. 346Google Scholar, n° 78 n.

page 156 note 5 Nigel Turner dans A Grammar of New Testament Greek by J. H. Moulton, W. F. Howard and N. Turner, III, 330 (T. and T. Clark, Edinburgh, 1963).Google Scholar

page 156 note 6 Si άλλά avait ici le sens de ‘mais’ le second verbe serait à l'aoriste comme le premier.

page 157 note 1 Ce deuxiéme pronom relatif ‘qui’ n' a pas à être mis entre parenthéses, comme un mot rajouté par le traducteur, puisque c'est la syntaxe grecque qui exige son omission, alors que la syntaxe française demande sa présense (voir ci-dessus, note I, p. 156).

page 157 note 2 Theodori Episcopi Mopsuesteni in epistolas B. Pauli Commentarii. The Latin Version with the Greek fragments, by H. B. Swete, I, 215–16 (Cambridge University Press, 1880)Google Scholar. Le texte grec de ce passage est perdu et nous n'en possédons plus que la traduction latine. Mais nous n'avons pas de raison de suspecter l'exactitude de cette traduction, tout en regrettant de ne pas pouvoir préciser si Théodore de Mopsueste employait en grec άρπαγμόν ou άρπαγμα

page 157 note 3 Les textes et les références précises sont fournis soit par Werner Wilh. Jaeger, , ‘Eine Stil-geschiche Studie zum Philipperbrief,’ Hermes, L (1915), 536–53Google Scholar, surtout pp. 552–3, soit par Schumacher, H., Christus in seiner Präexistenz, II, 273–90Google Scholar, soit par P. Henry, article cité à la note I, p. 131, col. 25–6, soit par G. W. H. Lampe, Patristic Greek Lexicon.

page 157 note 4 Ces emplois profanes sont recensés, entre autres, par W. W. Jaeger, loc. cit. pp. 550–2, et par P. Henry, loco. cit. 23–4.

page 158 note 1 A ce propos, on constate avec étonnement que dans les propositions affirmatives ήοουσιαν précéde ήχεείν 14 fois contre 8, mais que dans les propositions négatives il le suit toujours (7 fois), en sorte qu'alors la négation se trouve toujours devant le verbe.

page 159 note 1 Ernst, Lohmeyer, ‘Kyrios Jesus. Eine Untersuchung zu Phil. 2, 5–11’, Sitzungberichte der Heidelberger. Akademie der Wissenschaften (Philosophisch-historische Klasse), Jahrgang 1927/1928, 4. Abhandlung, pp. 189.Google Scholar

page 159 note 2 Cette hypothèse fondamentale peut ensuite laisser place à de graves divergences sur la nature de cette origine hellénistique: qu'on se rappelle les polémiques de Dieter, Georgi, ‘Der vorpaulinische Hymnus Phil. 2, 6–11’, dans Zeit und Geschichte, Dankesgabe an Rudolf Bultmann zum 80. Geburtslag, herausgegeben von Erich Dinkler (J. C. B. Mohr, Tübingen, 1964), pp. 263–93Google Scholar, cotre Ernst, Käsemann, ‘Kritische Analyse von Phil 2, 5–11’, dans Exegetische Versuche und Besinnungen I (Vandenhoeck und Ruprecht, Göttingen, 1960), pp. 5195.Google Scholar

page 160 note 1 L' importance des citations du Livre des Degrés a été bien mise en lumière par Baker, Dom Aelred, ‘The Significance of the New Testament Text of the Syriac Liber Graduum’, dans Studia Evangelica v (Texte und Untersuchungen zur Geschichte der altchristlichen Literatur, CIII; Akademie-Verlag, Berlin, 1968), pp. 171–5.Google Scholar

page 160 note 2 On ne peut guère supposer que ce ‘B’ introduise un attribut car le traducteur a donné au verbe le sens de ‘vouloir’ (au lieu de ‘penser, estimer, considérer’), qui ne favorise pas une telle interprétation.

page 161 note 1 Cette objection n'existe évidemment pas pour ceux qui admettent, avec A. Feuillet, que la ‘condition d'esclave’ concerne non pas le fait même de l'incarnation, mais plutôt le lavement des pieds et les outrages subis pendant la Passion: ‘ l'Homme-Dieu considéré dans sa condition terrestre deserviteur et de Rédempteur’, Vivre et Penser, 2° série ( =Revue Biblique, 1942), pp. 5879Google Scholar, surtout pp. 66–9.

page 161 note 2 Delotte, André, Le verbe grec (Nouvelle collection à l'usage des classes, XXXIX (Klincksieck, C., Paris, 1953), p. 36.Google Scholar

page 161 note 3 Jean Humbert, Syntaxe Grecque, dénonce comme une illusion ‘particulièrement tenace’ notre tendance à voir dans le plus-que-parfait grec une ‘antériorité dans le passé’ (p. 150).

page 162 note 1 Certains exégètes admettraient volontiers que les Synoptiques, ou du moins l' un d';entre cux, soient antérieurs aux épîtres de S. Paul: voir par exemple Orchard, J. B., ‘Thessalonians and the Synoptic Gospels,’ Biblica (1938), XIX, fasc. I, pp. 1942Google Scholar. Mais, cette opinion restant controversée, je refuse d'en tirer argument.

page 162 note 2 A titre purement indicatif, signalons surtout les études de H. Schumacher, P. Henry et R. P. Martin, citées à la note I de la p. 131.

page 162 note 3 Par exemple Ferdinand, Kattenbusch, ‘Αρπαγμόν? πραγμον! Phil 2, 6. Ein Beitrag zur paulinischen Christologie’, Theologische Studien und Kritiken, CIV, 3./4. Heft (Jahrgang 1932), pp. 373420.Google Scholar

page 162 note 4 Voici l'avis d'un spécialiste: ‘Le suffixe -μός à date historique est essentiellement un suffixe de noms d'action. Il a fourni par exemple un grand nombre de dérivés à verbes en gutturale’. Pierre, Chantraine, La formation des noms en grec ancien (Collection linguistique publiée par la Société de Linguistique de Paris, XXXVIII; Champion, Paris, 1933), p. 135Google Scholar, n° 103. Or, la racine άρπαγ- se termine précisément par une gutturale.

page 162 note 5 Par exemple Wetzel, L., ‘Über άρπαγμός in der Stelle Phil. 2, 6’, Theologische Studien und Kritiken, LX, 3. Heft (Jahrgang 1887), pp. 535–52.Google Scholar

page 162 note 6 Ainsi, par exemple Cremer-Kögel: ‘Gegen dieses akt. Verständnis d. Begriffs ist d. dann sich einstellende auffällige Objektslosigkeit desselben; es blibe immer d. Frage, was denn zu d. dabei vorausgesetzten Rauben als Ziel od. Gegenstand in Betracht käme’ (Biblisch-theologisches Wörterbuch der Neutestamentlichen Gräzität von Hermann Cremer. Zehnte, völlig durchgearbeitete und vielfach veränderte Auflage herausgegeben von Julius Kögel (Perthes, Gotha, 1915), p. 169). De même Foerster à l'article άρπαγμός dans le Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, I, 473: ‘Das Verständnis (‘die Tätigkeit des άρπάзειν’) bei Phil 2, 6 wörde bedeuten: “er sah das Gottgleichsein nicht in einem Ansichraffen”, nämlich: aller Herrlichkeit und Ehre, die mit dem Gottgleichsein gegeben ist. Aber das Fehlen des Objektes ist unerträglich, man würde dann statt άρπαγμός ein Verbum erwarten, das kein Objekt fordert’. De même P. Henry: ‘On peut faire valior contre le sens actif qu'ils'adapte mal avec un verbum sentiendi dont l'objet est non une action, mais un état…De plus, s'il s'agit de l'acte de voler: on attend nécessairement la mention d'un objet’ (article cité à la note I, p. 131, col. 24). De même encore R. P. Martin: ‘This interpretation…faces the decisive question: what exactly was it that our Lord refused to plunder? There is no satisfactory answer to this question which presses for a reply if an active signification is given to the key-term” (Carmen Christi, p. 135).

page 163 note 1 On aura donc soin de se méfier des études sur le sens de άρπαγμός chez les Péres grecs ou latins chaque fois qu' elles seront faites par des auteurs qui se méprennent sur la portée de la négation.

page 163 note 2 Même sans se pronocer sur la portée de la négation, A. Feuillet paraît assez favorable à cette interprétation: ‘La signification la plus obvie du terme harpagmos, celle que suggérent et la forme du mot (désinence en mos) et les rares passages…où il est attesté, c'est la signification passive (ne faudrait-il pas plutôt dire: active?) de vol ou de rapt. Le texte pourrait ainsi vouloir dire comme l'indique la Vulgate: le Christ conscient de son être divin ne pouvait regarder comme un vol l'égalité avec Dieu; cependant, en dépit de cette conviction, il s'est dépouillé. Cette exégèse, si satisfaisante au premier abord, est aujourd'hui presque abandonnée. Les objections qui sont soulevées contre elle ne sont pourtant pas décisives' (‘L' humne christologique de l'Epître aux Philippiens (2, 6–11)’, Esprit et Vie (= L'Ami du Clergé), 80° année, n° 51 (17 décembre 1970), p. 739.

page 163 note 3 On peut consulter aussi le Lexicon Graecum Novi Testamenti de F. Zorell (Lethielleux, Paris, 1931)Google Scholar ou bien le Patristic Greek Lexicon de G. W. H. Lampe (Clarendon Press, Oxford, 1961).Google Scholar

page 163 note 4 Chantraine, P., La formation des noms en grec ancien, pp. 182Google Scholar et 190. Même constation chez F. M. Abel, Grammaire du Grec Biblique ‘Cette formation (en -μός), qui s'est dévelopée au détriment de la formation en -μα, est fréquente dans les papyrus’ (p. 110).

page 164 note 1 Par contre, le sens de res rapienda, souvent admis en désespoir de cause pour essayer de compenser le contresens commis sur la négation, devient peu probable à partir du moment où l' on respecte la vraie valeur de al négation: puisque le Christ possédait déjà l'égalité avec Dieu, à quoi bon préciser qu'il la considérait comme une chose à ne pas usurper à l'avenir?

page 164 note 2 Erasmi Schmidii Versio, et Declaratio Novi Testamenti Graeci, Plane Nova (M. Endter, Nürnberg, 1658), p. 1189.Google Scholar

page 165 note 1 Edition de la société Biblique Francaise en 1844. Comme la traduction publiée sous le nom d'Ostervald varie beaucoup, il faudrait en véifier les multiples éditions. Je n'ai pas pu me livrer à ce travil.

page 165 note 2 ‘Philip. II, 6 , Recherches de Science Religieuse, I, n° 3 (Mai-Juin 1910), p. 263.Google Scholar

page 165 note 3 Les Ecritures grecques chrétiennes. Traduction du monde nouveau (Watch Tower Bible and Tract Society, Brooklyn, 1963), p. 232.Google Scholar

page 165 note 4 Les limites de cel article ne me permettent pas de m'étendre sur le sens de μορφή θεοῦ et de ίσα θεωῷ, mais l'interprétation proposée montre clairement que ces deux formules sont pratiquement équivalentes et que l'une et l'autre elles affirment la divinité du Christ. ‘Pour le moment la traduction la meilleure de μορφή paraît être celle de ‘condition’, que proposent le R. P. Joüon et déjà. J. Bovon, Crampon, Levesque' (A. Feuillet, article cité à la note I de la p. 161, p. 61). Mais on adopte aussi parfois ‘rang’ et l'on pourrait proposer également ‘situation’, puisque μορφή ‘se réfère directement à l'aspect extérieur d'un être’ (Ibid. p. 60). De toute façon, ‘comme en Dieu la manière d'être qu'il se montre Dieu par tout son extérieur, par sa gloire et sa majesté, c'est affirmer qu'il possède une nature divine’ (Ibid. p. 60). Par ailleurs, faut-il supposer une réelle différence entre ‘être égal (ίσος) à Dieu’ et ‘être à égalité (ίσα) avec Dieu’? Je laisse aux philologues le soin de le préciser.

page 166 note 1 Si, par souci de briéveté, on disait avec Ostervald: ‘Il n'a pas regardé comme une usurpation d'être égal à Dieu’, on resterait fidéle à la pensée profonde, puisqu'en français ‘ne pas regarder comme étant’ équivaut presque à ‘regarder comme n'étant pas’ mais on n'exprimerait pas assez clairement qu'on a bien compris la portée de la négation et la strucure de la phrase.

page 166 note 2 Prat, F., Théologie de Saint Paul, 22e édition (Beauchesne, Paris, 1934), I, 537.Google Scholar

page 166 note 3 Epistola Gelasii Papae ad Honorium Episcopum, dans le Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum… XXXV, Epistulae Imperatorum Pontificum Aliorum inde ab A. CCCLXVII usque ad A. DLIII Datae Avellana quae dicitur collectio ex recensione Ottonis Guenther. Pars I, 1895 (Pragae-Vindobonae: F. Tempsky; Lipsiae: G. Freytag), p. 414, n° 33.