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Essai D'Interpretation Du Chapitre Xi De L'apocalypse1

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

André Feuillet
Affiliation:
Paris

Extract

La section proprement prophétique de l' Apocalypse johannique (iv–xxii) se divise nettement en deux grandes parties. La seconde partie (xii–xxii) est née d'une situation concrète que l'on parvient assez aisément à reconstituer: le point de départ en est la persécution dirigée contre les chrétiens par le pouvoir impérial.

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Articles
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Copyright © Cambridge University Press 1958

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References

page 184 note 1 Se sont prononcés plus ou moms nettement en ce sens Vischer (Die Offenbarung Johannies, 1886),Google ScholarSabacier (Revue de Théologie et de Philosophie, 1887),Google ScholarSpitta (Offenbarwzg des Johannes, 1889),Google ScholarWellhausen (Skizzen und Vorarbeiten, VI, 221–3),Google ScholarWeiss, J. (Die Offenbarung des Johannes, 1904), les cornmentaires déjà mentionnés de Bousset et de Charles. Plusieurs de ces critiques (Bousset, J. Weiss, Wellhausen, Charles…) ont fort bien vu ce qui a échappé à beaucoup d'autres exégètes, à savoir que l'arrière-plan historique de ce morceau, au moins des premiers versets, ne saurait être que la ruine de Jérusalem et du temple en 70. Mais est-ce là une raison suffisante pour postuler un document juif préexistant?Google Scholar

page 185 note 1 Ch.Brütsch, , Clarté de l' Apocalypse (Genève, 1955), p. 120.Google Scholar

page 185 note 2 L'Antéchrist (Paris, 1873), p. 401.Google Scholar

page 185 note 3 Revue des Sciences Religieuses (1952), Les épisodes de la Guerre juive et l'Apocalypse, p. 359.Google Scholar

page 185 note 4 Allo, commentaire, pp. 148–9; cf. dans le même sens Boismard, p. 53, note e;Google ScholarBonsirven, p. 193;Google ScholarCerfaux-Gambier, p. 91.Google Scholar

page 186 note 1 Comme le quatrième évangile, l'Apocalypse johannique nous met en présence de contacts littéraires très remarquables avec l'èvangile de Luc. Il est significatif en particulier que le septénaire des sceaux, reprise certaine de l'apocalypse synoptique, se rapproche plus particulièrement de la rédaction de Luc.Google ScholarCf.Charles, commentaire, I, 158–9.Google Scholar

page 187 note 1 Evangile selon saint Luc (Paris, 1927), p. 391.Google Scholar

page 187 note 2 Le ναός et le θυσιασγήριον représentent donc les bons Juifs qui échappent à la catastrophe. Lohmeyer (p. 91) note avec raison que dans Apoc. iii. 12, la communauté chrétienne est pareillement conçue comme un temple: ‘Celui qui vaincra, je le ferai colonne dans le temple de mon Dieu’, rappel des colonnes du temple de I Reg. vii. II Chron. iii. 15–17; même image en Gal. ii. 9.Google Scholar

page 187 note 3 L'exégèse de ce passage serait à reprendre dans Ic détail. C'est certainement une véritable gageure de prétendre que ces deux groupes, si nettement distingués, voire opposés par l'auteur, sont une seule et même Eglise chrétienne dans sa double condition terrestre et céleste.Google Scholar

page 189 note 1 Cf.Munck, J, Petrus und Paulus in der Offenbarung Johannis (Copenhague, 1950);Google ScholarBoismard, J., l'Apocalypse, p. 53, n. 2.Google Scholar

page 189 note 2 The Gospel of the Hellenists (New York, 1932).Google Scholar

page 189 note 3 Sans aucun doute, en xvi. 19; xvii. 18; xviii. 10, 16, 18, 19, 21, ‘la grande vile’ est Rome, mais au chapitre xi tout le contexte montre que c'est Jérusalem. Jérémie parle de ‘cette grande vile’ (Jérusalem) en un passage où il est question de son châtiment exemplaire (xxii. 8–9). Jérusalem est appelée par l'auteur de l'Apocalypse ‘Sodome’ et ‘Egypte’. Pour le nom de Sodome appliqué à la cité sainte ou au peuple élu, il existe dans l'A.T. plusieurs antécédents, Surtout prophétiques: Is. i. 9–10; Ezech. xvi. 46, Jer. xxiii. 14; Deut. xxxii. 32. Il faut surtout mentionner les pàroles de Jésus comparant ses compatriotes obstinés à Sodome (Matt. x. 15; xi. 23–4; Luc X. 12) ou comparant le jugement de Jérusalem à celui de Sodome (Luc xvii. 28–31). Le nom d'Egypte n'est pas surprenant dans un septénaire dont les premiers fléaux rappellent les plaies d'Egypte (cf Ière, 2è, 4è, 5è trompettes aux chapitres viii et ix); or ce septénaire renferme également des réminiscences de la Guerre juive de Josèphe;Google Scholarcf. Giet, S., art. laud. pp. 345–62. On ne saurait trouver étrange que la même vile nommée cité sainte’ en xi. 2 soit appelée un peu plus loin ‘Sodorne et Egypte’, car en ce dernier passage l'auteur songe à la mort de Jésus dont Jérusalem s'est rendue coupable.Google Scholar

page 190 note 1 On trouve d'excellentes remarqucs et des critiques fort justes formulées contre Allo dans l'étude de Gry, L.: ‘Les chapitres xi et xii de l'Apocalypse’, Revue Biblique (1922), pp. 203–14. Mais il est difficile de suivre cet auteur quand, paradoxalement, il traite comme des durées égales 42 mois (ou 1260 jours) et 3 jours et demi du v. 9 et situe la mort des deux témoins en 70.Google Scholar

page 190 note 2 (Angeicum, 1943), pp. 166–83;Google Scholar reproduit dans Recueil Lucien Cerfaux (Gembloux, 1954), II,157–74.Google Scholar

page 190 note 3 Art. laud. pp. 571–2.Google Scholar

page 191 note 1 La distinction établie par L. Cerfaux ne doit certes pas être outrée. Elle a été contestée par Rétif, A., ‘Témoignage et prédication missionnaire dans les Actes des Apôtres’, Nouvelle Revue Théologique (1951), pp. 152–65;Google Scholarcf. aussi du même auteur, Foi au Christ et mission d'apres les Actes des Apôtres (Paris, 1953), pp. 33–55. Mais ii semble que les critiques ainsi formuléés reposent plus sur une notion moderne du témoignage que sur la stricte philologie.Google ScholarCf. à ce sujet Descamps, A., Ephemerides Theologicae Lovanienses (1955), pp. 140–1.Google Scholar

page 191 note 2 Art. laud. p. 181.Google Scholar

page 191 note 3 On ne peut qu'approuver ces lignes de L. Gry critiquant le commentaire de Allo: ‘Quand us (les lecteurs) auront entendu que les Deux Témoins, Moïse et Elie, sont en bloc “tous les bons prédicateurs de l'Evangile”, que la Grande Ville où ces apîtres sont mis à mort, “Jérusalem, représente le monde entier” (Domini est terra et plenitudo ejus), quand ils auront accepté un symbolisme dont us n'auraient Pu soupçonner toute l'ampleur, je me demande s'ils ne se sentiront point perdus dans une immensité très vague’ (Revue Biblique (1922), p. 301).Google Scholar

page 192 note 1 Swete (p. 138) note que la réflexion ‘là même où leur Seigneur a été cruciflé’ fait songer à Joh. xv. 20: ‘Le serviteur n'est pas plus grand que son maître: s'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi.’Google Scholar

page 192 note 2 On se souviendra que, dans le quatrième évangile, la Croix est une exaltation et le commencement de la glorification.—Au sujet de la frayeur qui s'empare des spectateurs lors de la résurrection des témoins, il faut noter que non seulement l'expression (καί ϕόβος μέυας έπέπεσεν…) est lucanienne (c Luc i.12; Act. xix. 17), mais encore Ct surtout que les Actes des Apôres se plaisent à mentionner l'effroi provoqué par les manifestations surnaturelles qui accompagnent la vie de l'Eglise: ii. 6, 12, 43; V.5, II; xix. 17.Google Scholar

page 193 note 1 Giet, S., art. laud. pp. 359–60.Google Scholar

page 194 note 1 Ch., Brutsch, Clarté de l'Apocalypse, p. 119.Google Scholar

page 194 note 2 Est-il besoin de souligner que c'est là une idée éminemmentjohannique? Cf. notamment Joh. v. 39, 45–7: Vous scrutez les Ecritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle; et ce sont elles qui me rendent témoignage. Mais vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie… Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père; votre accusateur, ce sera Moïse, en qui vous mettez votre espoir. Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croiriez-vous mes paroles?’Google Scholar

page 195 note 1 L'Apocalypse, p. 216.Google Scholar

page 195 note 2 Cette formule est lucanienne: cf. Luc xvii. 18;Google ScholarAct. iv. 21; xi. 18; xii. 23; xiii. 48; xxi, 20.Google Scholar

page 195 note 3 C'est là notamment l'exégèse de Gry, L. (R.B. (1922), p. 207): ‘Ala fin des jours messianiques, alors que le monde même dolt prendre fin, la Loi et les Prophétes reviviont, et les peuples effrayés les reconnaîtront vraiment inspirés par Dieu…, le peuple juif renaîtra lui-même, mais un peuple converti Cette fois au véritable enseignement de la Loi et des ProphètesGoogle Scholar (cf. Luc XVI. 31), par conséquent à la foi en Dieu et en son Christ. Le Voyant, qui dès lors rejoint Osée vi, 2, visait donc à mettre ici en pleine lumière la doctrine paulinienneGoogle Scholar (cf. Rom. xi. 25) de la conversion des Juifs au christianisme lors des derniers temps.’ Charles (p. 292) distingue entre la portée primitive de ce passage dana le document juif: le repentir des Juifs ét leur retour au culte de Dieu, et sa signification dana le contexte actuel de l'Apocalypse: la conversion d'Israël au christianisme à la fin des temps.Google Scholar

page 195 note 4 C'est là en particulier l'exégèse de Lagrange. Nous l'avons nous aussi défendue: Nouvelle Revue Théologique (1949), ‘Le triomphe eschatologique de Jésus d'après quelques textes isolés des Evangiles’, pp. 806–12.Google Scholar

page 196 note 1 Cf. autre références dans Bousset, W., Die Religion des Judenturns (Tübingen, 1926), pp. 312–15, n. 5.Google Scholar

page 197 note 1 Nous croyons que ces personnages ne sont pas des anges, mais des hommes rachetés, et plus précisément encore des saints de l'Ancien Testament, les ancétresdes chrétiens dans la foi. Cf. notre étude: ‘Les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse’, Revue Biblique (1958).Google Scholar Cf. aussi dans le méme sens Michl, J., Die 24 Ältesten in der Apokalypse des Hl. Johannes (München, 1938).Google Scholar

page 197 note 2 Les Actes des Apôres (Bible de jérusalem) (Paris, 1953), pp. 98–9.Google Scholar

page 198 note 1 Cf. Cerfaux, L., La Théologie de l'Eglise suivant saint Paul (Paris, 1942), pp. 105–14.Google Scholar

page 198 note 2 Ibid.. p. 114.

page 198 note 3 Revue Biblique (1949), ‘L'Apocalypse ou les Apocalypses de s. Jean’, pp. 519–20.Google Scholar

page 198 note 4 Revue Biblique (1949), p. 511.Google Scholar

page 200 note 1 Cette hypothèse de l'antidatation a déjà été soutenue par Touilleux, P., L'Apocalypse et les culies de Domitien et do Cybèle (Paris, 1935), et reprise par A. Gelin.Google Scholar

page 200 note 2 Nous croyons que l'apocalypse synoptéque et le septénaire des sceaux s'éclairent mutuellement, et aussi qu'à la lumiàre des événements de 70, l'auteur de l'Apocalypse nous donne une interpretation authentique de la prophetic de Jésus. Mais la justification de cette assertion ne saurait rentrer dans le cadre de La présente étude.Google Scholar