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Albertine the Ambiguous: Notes on Proust's Transposition of Sexes

Published online by Cambridge University Press:  02 December 2020

Justin O'brien*
Affiliation:
Columbia University New York 27, N.Y.

Extract

On the evening of 13 May 1921 André Gide spent an hour with Marcel Proust, apparently for the first time in several years. For the past four days Proust had sent a car and chauffeur to fetch Gide every evening. Finally on the night when the latter could come, the invalid who had not been up in some time, had dressed to go out. The meeting took place in the little salon at 44, rue Hamelin, with its hideous Barbedienne bronze on the mantel and the Jacques Blanche portrait of the foppish young Marcel on the next wall. To one the atmosphere seemed stifling, but the other, having just left a still warmer room, was shivering.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Modern Language Association of America, 1949

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References

1 SG, I, 267. All references to A la recherche du temps perdu are to the standard French edition (Paris: Gallimard, Editions de la Nouvelle Revue Française, 1923–27) in 16 vols. The usual abbreviations are used. It should be remembered that SG, I is printed in the same volume as G, II.

2 Bibliothèque de la Pléiade (Paris: Gallimard, 1939), p. 692.

3 Nouvelle série, fasc. 17 (15 janvier 1937), pp. 67–115. To be sure, an undocumented English version of this study was more accessible to many in Partisan Review (New York), Nov.-Dec, 1941.

4 (Univ. of Pennsylvania Press, 1948), p. 117. Yet everyone is not convinced, for as recently as 1949 Harry Levin could write in his Introduction to Letters of Marcel Proust (New York: Random House), p. xxiii: “Proust has explicitly paid his tribute to Agostinelli, and there are moving pages on which Albertine is associated with the imagery of automobiles and airplanes. To transpose her sex, however, raises more difficulties than it explains. Proust's letters give ample evidence of his extreme susceptibility to feminine charm—and, what is more, of the continued interest that many charming women took in him. The particular relationship that he analyzes, which is triangular, opposes the claims of homosexual and heterosexual love.”

5 Les Plaisirs et les jours does contain, however, at least one reference to female homosexuality, which seems like a foreshadowing of the rôle of Charlus. See ed. Gallimard (1924), pp. 62–63.

6 SG, I, 273.

7 A un ami [Georges de Lauris] (Paris: Amiot Dumont, 1948), p. 139.

8 “… les ordres que je donnais à l'hôtel de ne m‘éveiller pour aucune visite, sauf si c‘était d'une ou l'autre [sic] de ces jeunes filles, ces battements de coeur en les attendant (quelle que fût celle qui dût venir) …” (JF, III, 206).

9 JF, m, 230. To be sure, in at least two other passages she does have distinctly female attributes. One mentions “les deux petits seins hauts remontés” (P, I, 106) and goes on to contrast the male and female forms to the advantage of the latter. The other evokes after her death an image of Albertine “rapide et penchée sur la roue mythologique de sa bicyclette, sanglée les jours de pluie sous la tunique guerrière de caoutchouc qui faisait bomber ses seins, la tête enturbannée et coiffée de serpents” (AD, I, 116), which might well have its source in an impression of Agostinelli consigned to “En mémoire des églises assassinées” : “… mon mécanicien avait revêtu une vaste mante de caoutchouc et coiffé une sorte de capuche qui, enserrant la plénitude de son jeune visage imberbe, le faisait ressembler, tandis que nous nous enfoncions de plus en plus vite dans la nuit, à quelque pèlerin ou plutôt à quelque nonne de la vitesse… Mais la plupart du temps il tenait seulement dans sa main sa roue—sa roue de direction (qu'on appelle volant)—assez semblable aux croix de consécration que tiennent les apôtres adossés aux colonnes du ch ur dans la Sainte-Chapelle de Paris, à la croix de Saint-Benoît, et en général à toute stylisation de la roue dans l'art du moyen âge.” Pastiches et mélanges (Paris: Gallimard, 1921), p. 96.

10 TR, I, 210. Indeed, Proust's letters to Louisa de Mornand and to Marie Nordlinger indicate that he received such friends in the evening even before his mother's death in 1905. To the former, an actress at the Vaudeville who has been described as “the mistress of one of Proust's close friends” —Letters of Marcel Proust, transi, and ed. by Mina Curtiss (New York : Random House, 1949), p. 101—-he wrote : “venez à minuit un quart” and then complained later that, after he had persuaded his mother to go to bed, “ma méchante petite Louisa,que j'aime de tout mon c ur, ne tenant aucun compte de la voiture et de la concierge que je lui avais envoyée [sic] en grande hâte au Vaudeville, m'a plaqué. Je n'en meurs pas moins d'envie de l'embrasser sur les deux joues, et même sur sa belle nuque si elle le permet”—Correspondance générale (Paris: Pion, 1935), v, 173–174. To the latter he explained: “L'idée que vous trouvez votre visite ‘inconvenante’ en l'absence de maman me paraît ravissante et m'a beaucoup fait rire. Si c'était encore vous le jeune homme et moi la jeune fille. Et cependant, j'ai bien été à Auteuil seul chez vous”—Lettres à une amie (Manchester : Editions du Calame, 1942), p. 75. Louisa de Mornand, more sophisticated, doubtless recognized (as Proust here reveals that he did) that the conventions did not apply to him. In any case, such ostensibly unconventional behavior must have made the later creation of Albertine seem possible to Proust without violating verisimilitude. In this sense, Louisa de Mornand and Marie Nordlinger may be said to have contributed something to the character of Albertine.

11 JF, II, 77–79; G, I, 53 and 55; P, I, 192–201.

12 SG, I, 276. The last of these “laitières”, by the way, upon hearing how long Marcel's errand would be, says: “Il y a un beau match tantôt, je ne voudrais pas le manquer.”

15 The Two Worlds of Marcel Proust, p. 117.

14 SG, I, 273–274. Proust has expressed this self-evident truth in such a complicated form that one must decipher the meaning. However, C. K. Scott Moncrieff's reading of the passage in his translation clearly establishes its sense.

16 To be sure, some time later, after Albertine's death, a much calmer Marcel is able to say: “Moi-même, à l'aide de mon amour des femmes et quoique elles ne dussent pas avoir été pour Albertine la même chose, je pouvais un peu imaginer ce qu'elle éprouvait. Et certes c'était déjà un commencement de souffrance que de me la représenter désirant comme j'avais si souvent désiré, me mentant comme je lui avais si souvent menti, préoccupée par telle ou telle jeune fille, faisant des frais pour elle, comme moi pour Mlle de Stermaria, pour tant d'autres ou pour les paysannes que je rencontrais dans la campagne” (AD, I, 162; cf. AD, I, 206).

18 As André Gide said in his Journal (pp. 847–848) : “Chercher à faire entendre de quelques-uns ce qu'on a intérêt à cacher à tous. Pour moi, j'ai toujours préféré la franchise. Mais Wilde prit le parti de faire du mensonge une uvre d'art. Rien n'est plus précieux, plus tentant, plus flatteur, que de voir dans l' uvre d'art un mensonge et, réciproquement de considérer le mensonge comme une uvre d'art. C'est là ce qui lui faisait dire: ‘N'employez jamais je.’ Le je est du visage même et l'art de Wilde tenait du masque, tenait au masque. Mais jamais il n'a voulu dire par là: soyez ‘objectif.’ Toujours il s'arrangeait de manière à ce que le lecteur averti pût soulever le masque et entrevoir, sous le masque, le vrai visage (que Wilde avait de si bonnes raisons de cacher). Cette hypocrisie artiste lui a été comme imposée par le sentiment, qu'il avait très vif, des convenances; et par celui de la protection personnelle. De même, du reste, pour Proust, ce grand maître en dissimulation.”

17 Ces Plaisirs (Paris: Livre moderne illustré, 1934), pp. 121–122.

18 It was, to be sure, sufficiently plausible to deceive medical men; for in his thesis accepted at Bordeaux by a Jury which included Professor P. Mauriac, the brother of the novelist, Dr. Louis Nicolas wrote: “Dans A la recherche du temps perdu, l'idée dominante est, comme on le sait, l'homosexualité… Certains en ont conclu que si Proust s'étendait si longuement sur ce chapitre particulier, c'est qu'en lui la pensée d'homosexualité était à l'état de sentiment refoulé et que, par conséquent, lui même n'était qu'un homosexuel. Trouvant dans l' uvre d'art un moyen de satisfaire sa passion, il a transposé en ses écrits cette idée obsédante.

“Ce n'est point notre point de vue, loin delà. Nous dirons qu'il n'y a point de transfert, que Marcel aimant une jeune fille… se voit séparé d'elle justement par une passion gomorrhéenne; jaloux à l'extrême, cette idée du vice qui accable son amante l'obsède à un tel point qu'il s'y intéresse, se renseigne, voit l'importance qu'il a dans la société, dans les rapports des hommes et des femmes entre eux. Il l'étudié alors, ce vice, mais parce qu'il est la cause de sa souffrance.

“Qu'on nous comprenne bien; pour nous, loin de déduire à l'homosexualité de l'auteur de Du côté de chez Swann, nous dirons qu'il hait même cette ‘erreur singulière,‘ que la haïssant, afin de la mieux guérir chez son Albertine, il apprend les ruses, les moyens, les préoccupations constantes de ces malheureux qui en sont atteints. Il aime, et ainsi arrive à excuser Albertine, ce qui fait que, inconsciemment, il est plein de pardon pour M. de Charlus, Morel et Saint-Loup.” Marcel Proust et la femme. Essai de critique médico-psychologique, Thèse pour le doctorat en médecine (Bordeaux: Y. Cadoret, 1931), pp. 178–179. The early date of Dr. Nicolas's study does not excuse his blindness to the special reasons for Proust's interest in homosexuality. Such an error, made by a medical-psychologist in 1931, is quite as serious as that by a specialist in modern European literature made in 1949; cf. note 4 supra.

19 Les Plaisirs etles jours (Paris: Gallimard, 1924), pp. 74–75.

20 Lettres et vers à Mesdames Laure Eayman et Louisa de Mornand (Paris: Georges An-drieux, 1928), pp. 98–99.

21 TR, i, 15, and S, i, 236.

22 Cf. Dandieu, Marcel Proust, sa révélation psychologique (Paris: Firmin-Didot, 1930), and Fiser, L'Esthétique de Marcel Proust (Paris: Alexis Redier, 1933).

23 While contrasting Proust and Joyce with D. H. Lawrence, the novelist Henry Miller recognized in general, if not specifically, the contribution that Proust's emphasis on ambiguity makes to his “portrayal of disintegration” : “And so, in describing the decay of his little world, this microcosm which was for him the world, in depicting the disintegration of his hero, Charlus, Proust sets before us the collapse of the outer and the inner world. The battleground of love, which began normally enough with Gilberte, becomes transferred, as in the world today, to that plane of depolarized love wherein the sexes fuse, the world where doubt and jealousy, thrown out of their normal axes, play diabolical roles. Where in Joyce's world a thoroughly normal obscenity slops over into a slimy, glaucous fluid in which life sticks, in Proust's world vice, perversion, loss of sex breaks out like a pox and corrodes everything.” The Cosmological Eye (Norfolk, Conn.: New Directions, 1939), pp. 117–118.