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Contribution à l’étude de la maturité économique

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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L’étude de ce qu’on a pris l’habitude d’appeler la maturité économique est née aux Etats-Unis sous le signe du keynisme et s’y est développée presqu’entièrement dans cette ambiance. Plusieurs économistes européens ont jugé inadéquates les ressources offertes par l’outil analytique du keynisme pour la description des phénomènes auxquels conviendrait l’appellation de « maturité économique », du moins dans les pays du vieux continent (1). Il n’est pas douteux que la considération de la quantité de monnaie, de la préférence pour la liquidité, de la propension à consommer, de la productivité marginale du capital ou de leurs interactions ou encore de telle influence exogène sur ces grandeurs agrégatives constitue un cadre intellectuel singulièrement étriqué pour l’étude en longue période d’évolutions économiques quelles qu’elles soient. Même confinée par exemple au domaine des phénomènes de sous-emploi en rapport avec la déficience de la demande effective, la recherche ne pourrait guère manquer d’en souffrir.

J. M. Keynes avait une conscience très claire des aspects contingents de sa méthode. Il existe, à cet égard, dans la General Theory un passage peu remarqué des commentateurs qui vaut une citation; il fait grand honneur à la lucidité de son auteur:

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1953

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References

page no 431(1) Cf. H. Guitton, Stagnation et croissance économique, Eléments d’une dynamique séculaire, Revue d’économie politique, janv. févr. 1951.

page no 432(1) J.M. Keynes, The General Theory of Employment, Interest and Money, chap. 18, London, MacMillan, 1949, p. 247.

page no 433(1) F. Modigliani, Liquidity Preference and the Theory of Interest and Money, Econometrica, 1944.

page no 434(1) F. Modigliani, Op. cit., § 11.

page no 434(2) F. Modigliani, Op. cit., § 13.

page no 437(1) Cf. Higgins, The Concept of Secular Stagnation, American Economic Review, mars 1950.

page no 439(1) Op. cit., p. 161-162.

page no 439(2) W. Robertson, Unemployment in Belgium and Full Employment Policy, Economica, mai 1952.

page no 440(1) C’est moi qui souligne.

page no 440(2) A. Sauvy, Théorie générale de la population, Paris, P.U.F., 1952, p. 166.

page no 440(3) J.M. Keynes, Op. cit.

page no 441(1) F. Modigliani, Op. cit., § 19.

page no 441(2) Op. cit., § 10.

page no 441(3) Ce rapprochement avec l’école suédoise en appelle un autre: le pro blème posé ici, celui de la tendance de l’investissement à dépasser le volume d’épargne disponible à de hauts niveaux de conjoncture ne fut-il pas l’objet constant des préoccupations de Wicksell?

page no 441(4) L.H. DUPRLIEZ, Mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, t. II, p. 408-437.

page no 442(1) Sur le problème de la stabilité de ces fonctions cf. A. MARCHAI, Analyse de courte période et analyse de longue période (à paraître).

page no 443(1) Review of Economic Studies, 1937-38, p. 139-142.

page no 449(1) Le Dr. W. Fellner a démontré que si les profits résultant de l’innovation ne sont pas redistribués, toute innovation quelle qu’elle soit tend à déprimer la demande effective. Cfr The Quarterly Journal of Economics, août 1941.