Hostname: page-component-5c6d5d7d68-xq9c7 Total loading time: 0 Render date: 2024-08-29T14:30:15.624Z Has data issue: false hasContentIssue false

Quelques orientations de recherches à propos des politiques antinatalistes

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Get access

Extract

Les politiques antinatalistes occupent actuellement une place importante parmi les préoccupations des hommes d'action et des hommes de science. Leur urgence incite ces derniers à procéder à des études poussées tant sur le plan des sciences médicales que sur le plan des diverses sciences humaines : économie, démographie, sociologie et psychologie. Un nombre croissant de publications, de valeur diverse d'ailleurs, sont consacrées spécifiquement aux politiques du Family planning. À ce propos, il est utile de bien marquer la distinction entre la politique antinataliste et la politique de planification de la fécondité. On confond généralement les deux termes et très souvent le second terme est utilisé dans l'acception du premier, il paraît en effet plus positif et plus aisément acceptable par les diverses idéologies.

En fait, ces deux termes recouvrent deux programmes se distinguant nettement au point de vue des objectifs poursuivis, des moyens utilisables et des justifications. L'objectif d'une politique de planification de la fécondité est de rendre la procréation consciente et voulue, de façon à amener les couples non pas à avoir nécessairement moins ou plus d'enfants, mais à procréer selon un projet pré-établi par eux, en ce qui concerne le nombre d'enfants et le moment de leur naissance. Par contre, une politique antinataliste (ce terme n'ayant aucun sens péjoratif) a pour objectif de réduire la natalité d'une population déterminée.

Type
Notes Documentaires
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1967 

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

Footnotes

(*)

Aspirant de recherche du Fonds National de la Recherche Scientifique au Département Démographie de l'Université de Louvain.

Cette note a fait l'objet d'une communication au colloque du SELIPO tenu à Louvain en mai 1967.

References

(1) L’action sur la nuptialité peut s’avérer dans certains cas plus efficace que la diffusion de la contraception, cfr à ce sujet par exemple : Tabarrah, R.B., Birth Control and Population Policy, Population Studies, 1964, nov., pp. 187196.CrossRefGoogle Scholar

(2) Berelson, Dans B. and Others (éd.), Family Planning and Population Programs. A Review of World Developments, Chicago et Londres. The University of Chicago Press, 1966, 16 + 848 pp.Google Scholar

Notenstein, P.W. déclare : « Family Planning must be, and must seem to be, an extension of personal and familial freedom of choice and thereby an enrichment of life, not coercion toward its restriction ». (p. 829)Google Scholar et L. BAUMGARTNER va plus loin en disant : « The goal is not just fewer people. It is to give a greater opportunity to all for a fuller life — a chance for freedom from hunger, disease, ignorance, and poverty, for development of their own innate capacities, and for helping their children. » (p. 294) N.B. Le soulignement est de nous.

(3) A ce sujet, cfr spécialement les écrits de Freedman, R. et notamment : The Transition from High to Low Fertility : Challenge to Demographers, Population Index, vol. 31, 4 oct. 1965, pp. 417430.CrossRefGoogle ScholarPubMed

(4) Cfr par exemple : Berelson, B. and Others (éd.), Family Planning and Population Programs, op. cit.; Muramatsu, M. and Harper, P.A. (éd.) Population Dynamics. International Action and Training Programs, Baltimore, Maryland, The John Hopkins Press, 1965 8 Google Scholar + 248 pp.; Kiser, C.V. (éd.), Research in Family Planning, Princeton, N.J., Princeton University Press, 1962, 14 + 664 pp.Google Scholar

(5) Cfr par exemple : Berelson, B., Communication, Communication Research, and Family Planning., in Milbank Memorial Fund, Emerging Techniques in Population Research, 1963, pp. 159171;Google Scholar dans : Kiser, C.J. (éd.), Research in Family Planning, op. cit., cfr notamment la section 9 « Problems of Motivation and Communication Google Scholar » et particulièrement l’article de Bogue, D.J. «Some Tentative Recommendations for a Sociological Correct Family Planning Communication and Motivation Programs in India » pp. 503538;Google Scholar et l’ouvrage de Bogue, D.J. and Heiskanen, V.S., HOW to Improve Written Communication for Birth Control, Chicago, Community and Family Study Center, University of Chicago, 1963, 3 + 90 pp.Google Scholar

(6) Cette orientation est suggérée par exemple par J. C. CALDWELL qui écrit que les motivations encouragées dans le programme de Rhodésie sont «nice clothes, education, a nice home, good health and good food » in B. BERELSON and Others (éd.), Family Planning and Population Programs, op. cit., p. 173.

(7) Les variables dont il faudra tenir compte sont spécialement les variables de conduites collectives telles que la contraception ou l’avortement, par exemple, les variables de contenu mental telles que la dimension et l’espacement désirés, les projets en matière de contraception, la dimension et l'espacement qui paraissent souhaitables, etc.. Pour une définition de ces diverses variables cfr : par exemple : Gerard, H., Le phénomène de la fécondité. Essai d’un cadre analytique, in Recherches économiques de Louvain, sept. 1966, pp. 445455.Google Scholar

Une vue un peu différente est donnée dans : Davis, K. and Blake, J., Social Structure and Fertility : an Analytical Framework, in Economie Development and Cultural Change, Chicago, 4, 3, avril 1956, pp. 211235.Google Scholar Bogue, D.J., Family Planning Research; An outline of the Field, in BERELSON and Others, (éd), Family Planning and Population Programs, op. cit., pp. 721735.Google Scholar