Au cours des derniers mois, les tensions auxquelles une économie est sujette pendant la phase de haute prospérité ont successivement disparu. Les délais de livraison se sont écourtés, les derniers retards dans l’adaptation des productions à la demande se sont comblés et la saturation des marchés est, presque partout, manifeste. Aussi les derniers vestiges des régimes de rationnement et de priorité, déjà ramenés à des proportions anodines, sont-ils dans les faits, des anachronismes.
Les premiers signes de fléchissement de la conjoncture économique ont déjà apparu depuis longtemps : ils ont été suivis, dans l’ordre habituel consacré autrefois au cours des mouvements de conjoncture, d’autres signes. Il nous appartiendra spécialement de préciser l’ordre de survenance de ces phénomènes et leur portée par l’interprétation de la situation, au sein d’un ajustement qui, jusqu’à présent, s’étale sur une période relativement longue.