It is not an easy task to present a concise, clear, and complete review of European research in the field of quantitative economic history. Indeed, several dficulties arise when one starts to critically review the long tradition of European historiography and its vast literature. First, it is difficult to precisely define what is meant by the concept of quantitative economic history. Second, the time period which is to be reviewed, must be carefully delineated. Indeed, if a very general interpretation is given to the above mentioned concept and a long period of historical research is studied, then the literature fitting such criteria is vast and can hardly be reviewed within the strict scheme of a meaningful synthesis. If, on the contrary, a rather narrow interpretation is used, then the review will only contain a brief list of the very few cliometric studies which were undertaken in Europe. Consequently, it is vitally important to adequately limit the scope of this paper so that the relevant quantitative and economic aspects of European historical research clearly emerge.

If I may be allowed to appropriate the term speculation for the activity of forecasting the psychology of the market, and the term enterprise for the activity of forecasting the prospective yield of assets over their whole life, it is by no means always the case that speculation predominates over enterprise.

The interaction between investment activity and the capital market that has aroused so much discussion in the theoretical literature has also been the subject of considerable attention in historical studies, though in the case of the latter, often without benefit of firm quantitative evidence. One important exception has been the fruitful results of efforts to compile data for British railway investment expenditures and capitalisation, in the nineteenth century. In particular, the work of Mitchell (1964) and Kenwood (1965) has yielded more or less complete and reliable figures of capital expenditure for the periods 1831–1912 (U.K.) and 1825–1875 (Great Britain) respectively. More recently Hawke and Reed (1969) have provided separate series for share and loan capital raised over the period 1825–1912. Subsequently, Mitchell has also produced separate figures for gross and net investment in both current and constant price terms, though the net investment and constant price series are so far only available in published form for the period 1870–1912. Additional data include Gayer, Rostow and Schwartz’s ( 1953)

Marx jugeait la loi de la baisse tendancielle du taux de profit comme étant la plus imponante de l’économie politique moderne. En effet cette loi constitue en quelque sorte le noyau de l’analyse de Marx parce qu’elle résume les contradictions inhérentes au mode de production capitaliste. Le but de la production capitaliste est la production de plus-value, son stimulant est le taux de profit ; mais l’évolution des forces productives, dictée par la quête toujours croissante de plus-value, engendre inéluctablement une baisse du taux de profit. En d’autres termes, « le taux de profit, aiguillon de la production capitaliste, et à la fois condition et moteur de l’accumulation, est menacé par le développement même de la production ».

Partageant l’opinion de M. Dobb selon lequel « l’analyse économique ne prend son sens et ne peut porter ses fruits que si elle se joint à une étude du développement historique », il m’a semblé intéressant de confronter la loi de la baisse tendancielle du taux de profit au développement historique de la Grande-Bretagne à une époque où ce pays représentait le modèle par excellence du capitalisme en pleine expansion.

Cet article s’inscrit dans un travail collectif portant sur le processus d’accumulation en Belgique pour la période 1870-1914. Son propos est d’introduire à l’étude d’un des secteurs-clés du processus d’accumulation de I’époque : les charbonnages. Commencer par ce secteur l’étude de la contribution de la valeur ajoutée non salariale à la poursuite de l’accumulation du capital et à la rapidité de la croissance en Belgique, nous semble primordial.

C’est dans celui-ci, en effet, que la socialisation des forces productives se manifeste avec le plus de force de par la taille des entreprises et le marché diversifié des charbons. Peu d’entreprises dans les autres secteurs emploient autant d’ouvriers que n’en occupent les grandes entreprises houilléres. La division technique du travail y est de plus en plus poussée et exige un nouveau type d’organisation industrielle. Enfin, la localisation de la plupart des industries dynamiques de la seconde moitié du 19e sicéle, principalement la métallurgie, dépend étroitement de ce secteur qui est le fournisseur le plus important de matières premières énergétiques. Nous sommes donc devant un secteur charnière dans la poursuite de l’accumulation et la rapidité de la croissance en Belgique.