L'étude de la solubilisation du manganèse dans les eaux des forages du champ captant de Capdenac-Gare (complexe
rivière-nappe) met en évidence deux processus différents de réduction du métal :
— l'un, permanent, est lié à la présence de matière organique particulaire enfouie dans les sédiments récents ou déposée
sur le fond du Lot, dans les zones de calme ou de retour (effet de vase). L'implantation de forages pompant l'eau
au travers de ces zones mène inéluctablement à des concentrations élevées en manganèse et au traitement de l'eau prélevée ;
— l'autre, saisonnier, est lié à la présence de matière organique dissoute dans l'eau du Lot, essentiellement fournie
par le développement algal en été (eutrophisation).
La minéralisation de cette matière organique au niveau de la berge (effet de berge) entraîne la consommation de l'oxygène
dissous puis des nitrates accompagnée d'une baisse du potentiel redox. Il s'ensuit une mobilisation du manganèse
au niveau des biofilms du milieu poreux, mobilisation favorisée par les températures élevées de l'eau du Lot, en été et
en automne.
Lorsque le carbone organique bio-dégradable est épuisé on observe une réoxygénation de la nappe par la surface,
accompagnée de la précipitation du manganèse soluble. Il faut donc éviter l'implantation de forages dans la zone réduite
et favoriser, lorsque c'est possible, la réoxygénation de la nappe par la surface.