Afin d’évaluer les conséquences des rejets radioactifs provenant des réacteurs
accidentés de la centrale nucléaire de Fukushima-Daichi sur l’environnement terrestre
français, l’IRSN a renforcé son plan de surveillance en échantillonnant notamment de la
végétation de prairie, du lait et de la viande des troupeaux en pâture entre avril et
novembre 2011. Ces prélèvements et ces mesures ont, entre autres, permis d’évaluer dans
des conditions de dépôts réels la chronologie des transferts du césium-134 de l’herbe au
lait et à la viande. Les premières mesures significatives en 134Cs apparaissent
dans l’herbe et dans le lait cinq à sept jours après la première mesure significative dans
l’air. Les activités maximales atteignent 0,4 Bq.kg–1 d’herbe fraiche et
0,028 Bq.L–1 dans le lait. Dans la viande, les premières mesures
significatives apparaissent mi-avril avec une activité maximale mesurée de 0,036
Bq.kg–1, avec de fortes variations d’une espèce animale à une autre. Les
coefficients de transfert moyens calculés sont proches de ceux disponibles dans la
littérature avec 0,22 j.kg–1 pour la viande de mouton, et de 0,09 et
0,0014 j.L–1 pour le lait de chèvre et de vache, respectivement.