Dans cet article on compare l'impact de l'ensemble du cycle du combustible
nucléaire correspondant aux réacteurs à eau légère avec celui de l'ensemble
du cycle du combustible associé au futur réacteur de fusion, utilisant comme
source d'énergie des réactions de fusion tritium-deutérium. La comparaison a
été faite sur une base de production d'énergie de 1 GWe.an. Les critères de
comparaison choisis ont été les inventaires de produits combustibles manipulés,
les rejets radioactifs effectués sur l'ensemble des installations, les
engagements d'équivalents de dose efficace délivrés à la population et le
volume des déchets. Le risque accidentel n'a pas été pris en compte.
Pour les réacteurs de fusion, quelques incertitudes résident encore qui ne permettent
pas de connaître précisément la quantité de produits autres que le
tritium rejeté au niveau du réacteur. Seuls des ordres de grandeur extrapolés
du Tokamak NET sont donnés. Malgré ces incertitudes, il semblerait plus intéressant,
du point de vue des rejets et des doses, de produire de l'électricité par
des réacteurs de fusion, bien que cette filière ne supprime pas tous les problèmes
relatifs aux rejets, à la manipulation et au stockage à plus ou moins
long terme de produits radioactifs. Cette filière conduit également à des
déchets de haute activité, auxquels sont associés des débits d'irradiation plus
faibles à long terme que ceux des déchets de la filière des réacteurs à eau
pressurisée.