Summary
Le 17, apparaissent à l'horizon les montagnes d'Atures; le 18, on entend le bruit des cataractes comme un grondement lointain. Plus on approche, plus le bruit augmente. Le 19, nous sommes au pied du raudal formé par un des cirques montagneux si nombreux dans ce bassin; le fleuve franchit un défilé entre les cerros Meseta de la rive gauche, de Punta et Cataniapo sur la rive droite. Pendant 10 kilomètres, l'énorme volume des eaux resserré entre deux murailles est d'abord retenu par les îles et rochers, nombreux obstacles dont le lit est semé, puis il se précipite en une longue série de chutes et rapides qui rendent le passage absolument impraticable. Les Indiens, marins émérites, ne hasardent jamais leurs canots chargés dans ces tourbillons; la descente se fait à vide, mais non sans accident.
La première barrière est formée par les rochers de Vivoral et l'île Picure. On procède au débarquement des bagages qu'on transporte de l'autre côté de l'île. Le bateau est ensuite remorqué, tantôt dans le courant à l'aide de cordes, tantôt sur des pierres : on lui fait ainsi escalader plusieurs chutes.
Au delà de Vivoral, une partie libre sur la rive droite est assez facilement navigable, puis on arrive au véritable saut, celui d'Atures. A Puerto Real, les bagages, de nouveau débarqués, sont transportés au petit village d'Atures, éloigné de 5 kilomètres.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 179 - 198Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010