Summary
24 novembre. — La jonction du Cunu-Cunuma a de 180 à 200 mètres. Cette largeur ne se continue pas régulièrement; dans la journée, nous rencontrons plusieurs parties assez etroites, ne mesurant qu'une cinquantaine de mètres. Le cours est excessivement sinueux et très rapide; les eaux sont noires et cristallines.
Vers le soir, nous arrivons au cerro Piapoco, montagne conique, ayant environ 630 mètres d'altitude.
A six heures, nous atterrissons à la déversée du Cariare. Le ciel est noir. A peine avons-nous pris notre repas, que la pluie tombe à torrents et continue toute la nuit; mais, abrité par le rouf, je dors profondément.
25 novembre. — Au réveil, je ne reconnais plus les entours. La rivière a inondé l'endroit où nous avions atterri. Chaque fois que ces pluies surviennent, le niveau monte aussi vite; mais si le flot s'élève rapidement, il s'abaisse de même. A midi, il n'y paraissait plus.
En longeant l'entrée du Caramoni, nous entendons les aboiements d'un chien. Nous engageant aussitôt dans le caño, et nous frayant un passage à travers les branches, nous arrivons à une paillotte, où se tiennent trois Maquiritarés et quelques enfants. Une vieille, extrêmement maigre, est couchée dans son hamac; depuis longtemps elle ne peut plus marcher. Les hommes sont près du ratch d'Assurué, abattent des arbres pour établir un nouveau conuco.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 257 - 271Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010