Summary
30 novembre. — Vers quatre heures du matin, je fais préparer le café; les Indiens rechargent. A six heures, tout est prêt : nous reprenons la course, et à quatre heures du soir nous arrivons au Cassiquiari. Son embouchure, creusée au milieu des berges de la rive gauche, ne présente aucun caractère particulier; assez étroite, le marin qui naviguerait à distance pourrait ne pas l'apercevoir, ou la prendre pour celle d'un petit affluent; sa largeur n'a pas 40 mètres.
Le courant nous emporte dans le Cassiquiari, et je me laisse entrainer jusqu'aux bouches du Camucapi. M'étant rendu compte de la façon dont se fait la communication entre les deux bassins de l'Orénoque el de l'Amazone, nous remontons le Cassiquiari et nous allons sur l'Orénoque, passer la nuit sur la Piedra Tamatama, en face du Doromoni.
En cet endroit, l'Orénoque, comme dans la plus grande partie de son cours, coule sur un dépôt d'argile et de sable. Le fleuve, resserré entre le cerro Doromoni, à 30 mètres au-dessus du niveau des plaines, rive gauche, et le cerro Tamatama, rive droite, traverse une gorge large de 80 mètres. La masse aqueuse forme un courant très violent, qui se précipite sur l'autre côté et mine les berges, lesquelles tombent peu à peu. La masse argileuse qui forme la berge gauche a 1 800 mètres environ de largeur et incline vers l'Amazone.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 272 - 287Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010