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From Tribute to Tax in a Tikar Chiefdom1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

This historical reconnaissance is not concerned with the economic consequences of direct taxation or its relation to the dogma of colonial self-sufficiency but rather with what McPhee calls its ‘political, moral and social nature’. A revenue system reflects not only the circumstances in which the authority of governments is exercised, but some of its ideal premisses—a truism which can be illustrated from the tax history of British West Africa in general and by the comparison of the Northern and Southern Nigerian systems before the post-Amalgamation reforms of Lugard and his successors. Since direct taxation is an aspect of colonial administration which affects members of a tribal society regularly and generally and demands a voluntary or enforced accommodation, its study in a particular tribal area may provide some useful insights to students of social change. Where the tribal society already has a system of tribute or provisioning, the introduction of a different system presents the colonial Government's native agents with problems of reinterpretation as well as procedure.

Résumé

LA TRANSITION DU PAIEMENT DE TRIBUT A LA PERCEPTION D'IMPÔTS DANS UNE CHEFFERIE TIKAR

Cette communication traite de la manière dont le Nsaw, une chefferie Tikar, ayant actuellement une population de 60.000 personnes, dans les grasslands de Bamenda, au Cameroun Méridional, s'est adapté à un système d'impôts directs. Les adaptations entraînaient des essais avec les expédients politiques qu'ils avaient à leur disposition, parfois sous la poussée directe de l'Administration, et dans certaines circonstances par une réaction contre des évènements économiques. Des limites ont été imposées à l'expérimentation par la délégation traditionnelle de l'autorité et par les types traditionnels de comportement politique, mais à l'intérieur de ces limites, des adaptations ingénieuses ont été réalisées. L'auteur fait un exposé sommaire du système politique tel qu'il existait au moment de la conquête du Nsaw par les Allemands en 1906, ainsi que des agences qui imposaient la politique de l'administration et celles qui organisaient le tribut et les prestations; le réseau de communications; et l'économie qui soutenait le système social.

Les Allemands imposèrent une contribution directe en 1909; le Fon (Paramount Chief) fit face à cette demande en sommant les chefs de lignée et les sous-chefs de faire des dons et de se charger de la responsabilité de la perception, car ils étaient les seules personnes possédant certaines richesses convertibles et susceptibles d'être puisées facilement. Au fur et à mesure que l'administration allemande devenait solidement établie et, apparemment, permanente, les chefs de lignée se plaignirent des difficultés et le Fon plaça la responsabilité de la perception de l'impôt et de la contrainte du paiement sur le manjong—le groupement de mâles le plus étendu qui constituait la base de l'organisation militaire et de celle de la chasse, et qui était responsable de l'exécution des travaux publics. Cette méthode s'avéra satisfaisante et fut employée à nouveau lorsque l'administration britannique imposa une taxe en 1917.

En 1922, le Fon était reconnu comme chef de district et on lui accordait des appointements; une commission de 5% de la taxe était remise à ses percepteurs. A partir de 1926, les réformes des impôts et l'évolution du gouvernement local indigène ont été poursuivies activement et, en 1929, une tentative fut entreprise pour introduire un système d'imposition globale et charger les têtes de lignée de la perception, associant ainsi les unités politiques les plus petites à une branche essentielle de l'administration indigène. Cependant, une série de désastres économiques ont frappé le Nsaw au commencement de la décade 1930–1940; les recettes des taxes ont baissé et sans se référer à l'Administration, le Fon ordonnait que tout le monde verse leur taxe directement aux officiers manjong. En 1934, la politique de l'imposition globale fut abandonnée et des propositions furent faites pour qu'une taxe à un taux uniforme soit perçue par les chefs de lignée avec l'aide des délégués manjong. Néanmoins, des recherches ultérieures ont démontré que dans la plupart des cas la taxe était perçue par les délégués manjong seuls.

Un des principaux désaccords nés en 1956, et qui se poursuit actuellement, tient à la répartition de la commission sur la taxe qui est regardée par les sous-chefs comme un symbole d'autorité et par les délégués manjong comme une récompense insuffisante des services publics devenus de plus en plus ardus. L'augmentation des richesses imposables et l'institution d'un gouvernement local moderne exigent des adaptations nouvelles et il est douteux que le système traditionnel puisse être adapté pour faire face aux demandes d'un système moderne de perception locale d'impôts.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1960

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References

page 2 note 1 Kaberry, P. M., ‘Traditional Politics in Nsaw’, Africa, October 1959, pp. 366–83.Google Scholar

page 3 note 1 The Roman Catholic Mission has adopted tshong as a means of organizing Christian women for mission work.

page 5 note 1 Kaberry, P. M., ‘Report on Farmer–Grazier relations and the Changing Pattern of Agriculture Nsaw’ (mimeographed), 1959, p. 5Google Scholar. Copies may be consulted at the International African Institute, the Royal Anthropological Institute, and the Institute of Commonwealth Studies, Oxford.

page 6 note 1 Emonts, Joh., Ins Steppen- und Bergland Innerkameruns, Aachen, 2nd ed. 1927, p. 284.Google Scholar

page 6 note 2 An unassisted Nsaw married woman in 1945 farmed about 14 acres of which nearly 1 acre was under grain. The average maize yield per acre was 7 vegati (595 1b. approx.) or 21 smaller baskets (ankem), a unit used in calculating tribute. The average acre yield for guineacorn was 12 vegati (1,020 1b. approx.), or 36 ankem. (See P. M. Kaberry, Women of the Grassfields, H.M.S.O., 1952, pp. 104–6.) Sub-chiefs also presented smaller quantities of groundnuts where these were grown. In addition, they presented one or more women to be wives of the Fon, and boys for service in ngwerong. When the women died, they were replaced.

page 6 note 3 Those who wished to have a case tried in takibu presented a fowl and a calabash of wine. The fowl was retained by the Fon, while the wine refreshed the councillors.

page 7 note 1 German military penetration of Nsaw is described in Das Deutsche Kolonialblatt, in particular Bd. xvii, 1906; Zimmermann, O., Durch Busch und Steppe; vom Campo bis zum Schari, 1892–1902, Berlin, 1909Google Scholar; and in Emonts, op. cit. The best exposition of German native administration in English is to be found in Rudin, Harry R., Germans in the Cameroons, 1884–1914, London, 1938Google Scholar, which contains a bibliography of German sources.

page 8 note 1 W. M. Bridges, ‘Banso Re-Assessment Report’, 1934 (MS.), paras. 156–8; Emonts, op. cit., p. 190.

page 9 note 1 A similar system of tax-collection is described by M. l'Administrateur Ripert (1923) in Delarozière, Études camerounaises, nos. 27–28, 1949, pp. 137–8.

page 9 note 2 For discussion of the doctrines underlying direct taxation see SirLugard, F., Political Memoranda (No. 5), 1918Google Scholar; Annual Reports of H.M. Government to the League of Nations, 1921–38; Annual Report of the Southern Provinces of Nigeria, 1927 and 1928; Report of the Commission of Enquiry into the recent disturbances in Owerri and Calabar Provinces, 1930; SirCameron, D., The Principles of Native Administration and their Application, 1934Google Scholar; SirBourdillon, Bernard, The Apportionment of Revenues and Duties as between the Central Government and the Native Administrations, 1939Google Scholar; Phillipson, S., Administrative and Financial Procedure under the New Constitution: Financial Relations between the Government of Nigeria and the Native Administrations, 1947, pp. 4758.Google Scholar

page 9 note 3 See Moberly, F. J., Military Operations: Togoland and Cameroons, 1938.Google Scholar

page 10 note 1 Joh. Emonts, op. cit., pp. 76–93.

page 12 note 1 Rittmeister von Stetten, Deutsches Kolonialblatt, Bd. vi, 1895, pp. 159 ff.; Moseley, L. H., Regions of the Benue, Geog. J. vi, 1899, p. 633Google Scholar; Glauning, Hauptmann, Deutsches Kolonialblatt, Bd. xvii, 1905–6, p. 237.Google Scholar

page 12 note 2 On an earlier occasion in 1924, to make up a tax-deficit, the Fon had organized convoys of kola to Ibi, 200 miles away, where nuts reached 3s. to 5s. a hundred.

page 13 note 1 W. M. Bridges, op. cit., para. 170.

page 15 note 1 In 1954 the two amfoomi were also for the same reason appointed members of the new Nsaw Advisory Council.