Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
L'explication de l'apparition et du développement de l'arme et de l'outil est, chez les Bambara comme chez les autres peuples Noirs, contenue dans leur métaphysique. Ce n'est point ici le sujet que nous voulons traiter car il nous entraînerait à exposer le système du monde dans cette population. Mais encore faut-il faire allusion à son fondement pour ne pas réduire l'histoire de ces instruments à leur seul développement matériel, alors qu'encore aujourd'hui elle est tout imprégnée d'éléments religieux.
page 105 note 1 Les documents rassemblés ici ont été recueillis par l'auteur au Soudan Français en 1946, au cours de al 6ème Mission Griaule.
page 105 note 2 Le Faro, première créature de Dieu, est le dépositaire de son Verbe et le maître de tout ce qui vit surterre; il veille à la bonne marche de l'Univers.
page 105 note 3 Le mot dyo, qui signifie filet, est également le nom donné à toutes les institutions religieuses des Bambara.
page 105 note 4 Bambrina reticulata dans le nord, Bambrina Thonningii dans le sud, la fibre de nyama (nyama fu) qui constitua le premier vêtement des Bambara avant la découverte du coton, joue un rôle religieux dans cette population.
page 106 note 1 Les ancêtres des Bambara vivaient dans des trous creusés dans le sol, dont ils garnissaient les orifices d'épieux ou de roches pointues pour en interdire l'entrée aux bêtes sauvages. Ces trous, relativetnent profonds, communiquaient entre eux et formaient dc véritables villages souterrains. On peut encore visiter certaines de ces excavations, révérées par les indigènes comme d'anciennes demeures.
page 106 note 2 Hyparrhenia Ruprechtii.
page 106 note 3 Digitaria digitata.
page 105 note 4 Cenchrus catharticus.
page 106 note 5 Les noms et l'origine de certains outils des Bambara de la région de Ségou sont difiérents.
page 107 note 1 Ces relations portent le nom de senenkuya: les numu sont senenku des Bambara.
page 107 note 2 On disait jirifa numu pour ceux qui travaillaient le bois, farafa numu pour ceux qui traitaient la pierre. Le mot numu est communément, mais improprement, traduit par ‘forgeron’.
page 107 note 3 Diospyros mespiliformis. Le bois de cet arbre est très dur.
page 108 note 1 Les Bambara, comme les autres Noirs du Soudan, attribuent à certaines haches néolithiques (pierres de tonnerre) une origine céleste. Il semble qu'une grande quantité d'un outillage ancien ait été trouvée par eux sur les lieux lors de leur arrivée.
page 110 note 1 Les os des défunts étaient suspendus aux branches des arbres et recevaient les sacrifices offerts aux ancêtres. Actuellement, les sacrifices sont offerts sur les tombes où ils sont enterrés et sur les autels du Komo où sont conservées leurs âmes.
page 111 note 1 L'auteur de cet article prépare actuellement un ouvrage qui sera intitulé Essai sur la religion Bambara. Le mythe d'origine de l'agriculture et de certains instruments aratoires sera exposé par S. de Ganay dans Techniques et rites de l'agriculture chez les Bambara (en préparation).