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Mosque-Building and Tribal Separatism in Freetown East1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Of recent years many mosques have been built in Sierra Leone, while in Freetown itself the number and character of these new buildings is transforming the Eastern Ward into a visibly Islamic city. Several of the new Freetown mosques are alike in their ambitious scale, their architectural style, and in being associated with a particular sponsoring tribe. The older mosques, even the two or three which were built of permanent materials, were small in scale, had but few architectural pretensions, and were communal rather than tribal in character. The new mosques—the Temne, the Mandinka, the Fula, and the Hausa—are all very large and advertise the ecclesiastical architecture of the Near East; a particular tribe was responsible for the building of each, and the tribal vernaculars are—except in the case of the Mandinka—either being used already within them, or about to be introduced. Moreover, the process is obviously continuing. The foundation-stone has been laid of a Limba mosque; land has been acquired and collections are being taken for a Mende mosque, and both are intended to be large buildings in the new style. Finally, a small Susumosque, scarcely finished as yet, is reported to be destined for demolition in order that it may be replaced by a more handsome structure.

Résumé

LA CONSTRUCTION DES MOSQUÉES ET LE SÉPARATISME TRIBAL A FREETOWN EAST

Au début du siècle, il n'existait que quelques mosquées à Freetown. Elles étaient aux mains des Aku, descendants des Yoruba, ou des Mandinka immigrés. Comme les Aku formaient une communauté très fermée et peu disposée à admettre sur un pied d'égalité dans le Jamma les indigènes du pays, et qu'ils employaient habituellement le yoruba, langue inconnue de la grande masse du peuple, la mosquée mandinka devint un centre naturel de culte pour les musulmans de diverses tribus. Pareillement, le Ministère de l'Instruction Publique les encouragea à considérer la Madrasa Islamia, ou école mandinka, comme la leur. Cependant, au cours des cinquante dernières années, les Fula qui, comme les Mandinka, sont des pionniers de l'Islam, vivant depuis de longues années dans le pays, les Temne, la plus importante tribu de la région de Freetown, les Susu et les Hausa, se sont séparés des Mandinka et ont construit leurs propres édifices de culte. Les Limba et les Mende, deux tribus indigènes qui n'ont embrassé que partiellement l'islamisme, commencent maintenant à fake de même. La possession d'une belle mosquée à Freetown est devenue un point primordial de l'orgueil tribal.

Les mosquées des Fula, Hausa et Temne sont des édifices imposants et beaux, fortement influencés par l'architecture arabe, qui surpassent de loin les bâtiments plus anciens. Les Mandinka, grâce à de grands sacrifices supportés en commun, ont démoli leur ancienne mosquée qui fut la mère de toutes les autres, et l'ont reconstruite sur une échelle spacieuse dans le nouveau style. Les mosquées que projettent de construire les Limba et les Mende lui seront certainement comparables, sinon supérieures. Bien que le Congrès Musulman se soit mis en devoir de créer l'unité sur la base de la parité, après qu'ait échoué sa tentative d'unir tous les mahométans indigènes sous l'égide des Mandinka, chacune de ces mosquées a été pratiquement organisée et construite sur l'initiative d'une seule tribu. Ainsi, les mosquées, loin d'unifier la communauté musulmane, ont renforcé la tendance actuelle à rétablir la tribu comme centre de loyauté et d'influence dans la ville. Néanmoins, l'unité musulmane reste importante en tant qu'aspiration et idéal.

Les mosquées temne et fula ont été mêlées à la politique intérieure de la communauté tribale urbaine. Des disputes concernant le principe de succession aux fonctions de chef de la tribu des Fula, et le souvenir de la manière dont un ancien chef avait traité l'ancienne mosquée comme son champ d'activité privé, constituaient des difficultés auxquelles devaient se heurter les constructeurs de la nouvelle mosquée, et qu'ils étaient obligés de vaincre. Des conflits entre les différents groupes d'âge et entre les chefs religieux et laïques des Temne ont pris la forme d'une rivalité d'influence à la mosquée; ces différends ne se sont apaisés qu'au moment où les premiéres élections générates en Sierra-Leone ont provoqué une crise. Certains incidents provoqués par la construction des mosquées ont certainement aggravé l'animosité des musulmans orthodoxes envers la version locale des institutions représentant l'Occident. Néanmoins, les musulmans de Freetown, malgré le fait que la plupart d'entre eux désirent garder leur vie religeuse exempte de différends, continuent à s'immiscer dans la politique.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 29 , Issue 4 , October 1959 , pp. 405 - 416
Copyright
Copyright © International African Institute 1959

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References

page 405 note 2 At the time of writing in January 1959 à gentleman in diamond country (who gives his occupation as tailor) has just laid down £10, 000 for the building of à local mosque.

page 406 note 1 Here again, however, religious devotion and commercial morality do not seem always to coincide: ‘On this basis the margin obtained by Free-town butchers is very high and if Freetown retail prices were reduced and the cattle owners were paid more for their cattle à considerable expansion in the cattle trade could be expected.’ Professor Jack, D. J., Economic Survey of Sierra Leone, p. 26, para. 7Google Scholar.

page 406 note 2 On the Temne Societies, and on the office of Headman, see Banton, Michael, West African City, chaps, viii and ixGoogle Scholar.

page 407 note 1 A few local Arabs used to worship in the Mandinka mosque. They left after the Imam pointed out once too often that they had in their time been rebels against the Prophet.

page 407 note 2 p. 61, para. 228.

page 411 note 1 West African City, pp. 166–7.

page 413 note 1 West African City, p. 156.

page 414 note 1 He once explained tactfully to à friend of the present writer that most of his tribe, like himself, had no recognized religion, but called themselves Muslims for social convenience.

page 415 note 1 By custom, though not in law.