Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
What happens when women are denied access, over a long period of time, to formal education of the type men are given? This paper is a preliminary examination of the effects on Central Accra Ga society of this process, which began in a significant form in the nineteenth century. It posits a detrimental effect, not only on the women but also on the whole society, and on the relation between the sexes, of the systematic channelling of men into Western style education, while women were encouraged to stay in trading and home production, or given the equivalent of ‘home economics’ courses if they were sent to school.
NATURE ET EFFETS DES DIFFERENCES D'ACCES A L'EDUCATION DANS LA SOCIETE GA
Dans la société Ga de Centre Accra, les femmes n'ont pas l'accès à l'education formelle qui est offert aux hommes; le présent rapport est le point de départ d'une étude qui examine les effets de ce désavantage sur la société Ga. Ce processus s'est développé de manière significative vers la fin du 19ème siècle, époque à laquelle de très nombreux hommes Ga commencèrent à recevoir une éducation qui s'inspirait du modèle européen, tandis que la plupart de femmes demeuraient dans le système du commerce ou de la production artisanale.
Par leur accession aux postes d'ouvriers spécialisés et d'employés de bureau, les hommes progressaient dans l'échelle sociale tandis que la position des femmes restait inchangée. Dans la société Ga, les femmes n'adoptent pas nécessairement le statut social de leur mari; ceci est dû en partie au système d'habitation qui est en vigueur en Centre Accra. La plupart des hommes vivent avec leurs parents masculins patrilatéraux et les femmes avec leurs parents féminins matrilatéraux dans des ensembles qui regroupent plusieurs générations. Autrefois, les possibilités d'éducation étaient réduites pour les femmes, et le genre d'éducation offert (enseignement ménager) avait moins de valeur pour les femmes que la formation qu'elles donnaient elles-mêmes a leurs filles en vue de les préparer aux affaires domestiques. Dans l'ensemble, la qualite et le champ de l'éducation formelle offerte aux femmes étaient sans rapport avec les besoins de ces dernières et leur compétence est devenue sans intérêt pour une économie en développement.
Apres la deuxième guerre mondiale, en particulier au cours des années 60, avec l'entrée en vigueur de l'enseignement gratuit obligatoire dans les collèges, les choses changèrent et les parents envoient en nombre croissant leurs filles comme leurs garçons dans les établissements d'enseignement. Les femmes ont pris conscience de la valeur de l'instruction pour leurs filles. Mais entretemps, la situation économique a changé et les filles qui sortent des collèges ne peuvent rivaliser sur le marché de l'emploi avec le nombre plus élevé de garçons formés dans les lycées; elles n'ont pas non plus la formation requise pour une économie industrialisée: elles sont donc rejetées vers le commerce d'échange ou la prostitution.
Les répercussions sociales de cette différenciation entre hommes et femmes sont profondes. L'ancien système de cooperation entre les sexes dans l'économie a été en grande partie réduit à néant. Les hommes et les femmes travaillent de plus en plus dans des domaines d'où ils s'excluent mutuellement, ce qui n'encourage pas une meilleure harmonie entre les sexes. Les conséquences en sont particulièrement tragiques pour les femmes dont les grandes capacités de dynamisme et d'intelligence sont gaspillées tandis que la modernisation sape leur position économique dans le système du commerce.