Article contents
Politics of Ritual Syncretism: Islam Among the Non-Muslim Giriama of Kenya
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Extract
Leach in his study of the Kachin interpreted disputes over claims to administer ritual or to recite myths as a means whereby politically opposed factions sought to assert their independence or their dominance (Leach, 1954, p. 278). He also showed that in this competition the Kachin made use of ritual and other cultural elements which they had adopted from the Shans and were using for political ends.
Résumé
POLITIQUES DE SYNCRÉTISME RITUEL: L'ISLAM CHEZ LES GIRIAMA NON MUSULMANS DU KENYA
Cet article étudie le syncrétisme rituel chez les Giriama du Kenya. Les Giriama, ainsi que beaucoup d'autres ‘tribus’ Mijikenda, admettent le syncrétisme rituel et en font usage. Ils sont résolument non-musulmans bien qu'ils prétendent avoir dans une certaine mesure de l'Islam à leur système religieux.
Conséquence du développement économique agricole, deux minorités sociales assez importantes se distinguent clairement du reste de la population. Ce sont les spécialistes du rituel comprenant les medium et les docteurs traditionnels d'une part, les fermiers et les commerçants particulièrement entreprenants d'autre part.
Le cérémonial rituel de la religion traditionnelle Giriama a été enrichi. Il entraîne des dépenses considérables qui obligent couramment les fermiers à vendre terres et arbres à ces hommes entreprenants qui deviennent immensément riches. Le volume de liquidités en circulation ayant augmenté, les spécialistes du rituel en tirent profit et rivalisent entre eux. Leur principale arme dans cette compétition est leur aptitude à ajouter à leur répertoire traditionnel des procédés rituels empruntés à l'Islam. Les fermiers et comerçants entreprenants sont aussi aides par l'Islam: ils tirent avantage de la croyance selon laquelle certains peuvent être possédés involontairement par des esprits islamiques qui les obligeraient à adopter les règies rituelles de l'lslam, ce qui les libère de certaines obligations traditionnelles Giriama. Dans ce cas, le syncrétisme rituel est compris comme un facteur facilitant à long terme la spécialisation et la différenciation des rôles politiques et rituels.
Les mouvements combattant la sorcellerie font également appel au syncrétisme rituel. Ils sont un exemple de ritualisation du pouvoir à court terme. Parfois les leaders insistent sur le pouvoir rituel de l'lslam, bien que, en une occasion, un leader ait contesté le pouvoir et la valeur de l'Islam. Cette mise en question de l'Islam n'a pas affecté le syncrétisme rituel au niveau local, qui se compose, comme auparavant, de la religion Giriama comme élément central et d'éléments islamiques prétendus périphériques.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1970
References
REFERENCES
- 25
- Cited by