Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
All Europeans who have lived among the Nuer have, I suppose, found difficulty in discussing with them any matter involving an estimate of time. I do not refer to such a simple arrangement as meeting a Nuer at a certain hour on a certain day. The idiomatic technique necessary to effect a meeting is soon learnt, after a few disasters have taught one not to translate European time-reckoning too literally. I refer to conceptual differences more fundamental than those that give rise to such minor misunderstandings, for the Nuer have a different sense of time to ours.
LE COMPUT DU TEMPS CHEZ LES NUER
Les Nuer parlent du temps surtout en des termes qui expriment le changement des activités sociales et des relations. Nous pouvons diviser leurs idées au sujet du temps en distingant celles qui se rapportent principalement à leurs rapports avec le milieu d'une part, et de l'autre celles qui se rapportent aux relations individuelles à l'intérieur de la société. Le comput du temps fondé sur les changements dans le climat et l'attitude de l'homme à leur égard sont intégrés dans un cycle annuel à l'intérieur duquel on trouve des périodes particulières.
L'année est divisée en deux saisons principales, en deux saisons accessoires et en douze mois. Chaque mois a trente jours et trente nuits et chaque nuit et chaque jour a certaines appellations linguistiques. Cependant les Nuer conçoivent ces divisions moins à cause des changements physiques qu'ils expriment par des termes spéciaux, qu'à cause des activités sociales qu'ils désignent en termes moins précis, notamment en ce qui touche les occupations saisonnières et lunaires et la vie pastorale quotidienne autour du village et en transhumances. La manière de reconnaître le temps est en somme fondée en définitive sur les mouvements des corps célestes qui fournissent directement ou indirectement aux Nuer l'idée d'années, de saisons, de mois, de jours, de nuits et des diverses parties du jour et de la nuit. Tout cela détermine des changements dans les activités et c'est en se référant à celles-ci que leur horloge et leur calendrier ont été construits. Les années sont généralement désignées par un rappel de l'endroit où ont été placés les campements de saison sèche et des différentes circonstances qui se sont produites durant le séjour. C'est pourquoi il n'existe pas de système précis pour dater les années; chaque partie du pays Nuer a sa propre méthode fondée sur des références choisies dans sa propre histoire. Cependant la manière la plus habituelle d'indiquer l'époque où certains événements se sont produits est de les comparer avec l'âge des personnes et cela non pas en comptant les années, mais en indiquant leurs relations avec certains groupes de personnes. L'interval entre les événements est la relation qui existe entre les personnes d'un certain âge et les personnes d'un autre âge. On peut encore déterminer le temps en employant le système généalogique. Les événements s'intègrent en un certain point de la structure clanique en ce sens que chaque personne dans la généalogie du clan constitue un point significatif de référence. Comme la position d'un individu dans les généalogies est fonction de la parenté agnatique entre ses descendants vivants, le temps décompté par les filiations indique par déduction le degré auquel la parenté actuelle est reconnue. L'horizon du temps est l'arrière-plan sur lequel se dégage le mythe; et sur ce plan tous les événements sont aperçus suivant la même perspective.
page 190 note 1 Occasionally Nuer speak of these two seasons as run, years. A man may thus say that an event happened ‘Four run ago, two tot and two mei’. This usage is rare.
page 191 note 1 ‘Economic Life of the Nuer: Cattle’, Sudan Notes and Records, 1937 and 1938Google Scholar.
page 211 1 ‘The Nuer: Age-sets,’ Sudan Notes and Records, 1936Google Scholar.