Les documents dignes de foi que nous possédons sur le milieu humain en Afrique Équatoriale Française ont fait l'objet de travaux scientifiques, pour la plupart restreints et s'adressant souvent à des agglomérations limitées. Or, l'évolution des autochtones, les mouvements qui s'opèrent, de plus en plus amples avec le développement des moyens de transport, estompent peu à peu les traits fondamentaux des tribus. Elles formaient, il y à 50 ans à peine, des groupements distincts dont les membres, répartis sur un espace généralement bien circonscrit du territoire, étaient individualisés par des caractères secondaires spéciaux, parlaient un dialecte qui leur était propre, restant attachés à des coutumes que pratiquaient leurs ancêtres. Les notes qui suivent ne sont qu'une contribution fragmentaire à cette étude des tribus installées sur les terres de l'Afrique Équatoriale Française, elles feront peut-être ressortir certains traits bien moins connus qui pourront intéresser ceux qu'attirent l'anthropologie et la sociologie de la race noire en Afrique.