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Comment s'élabore l'histoire des migrations internationales

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Imre Ferenczi*
Affiliation:
B. I. T., Genève
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Un compte rendu de Mr A. Demangeon a fait connaître aux lecteurs des Annales la tâche qui, à la suite d'une demande du National Bureau of Economie Research de New York, nous avait été confiée par le Directeur du Bureau international du Travail.

Les directives étaient les suivantes : 1° tenir compte de tous les pays et territoires du globe ; 2° réunir les statistiques officielles dès leur début ; 3° rédaction dans un délai de dix-huit mois.

La tâche était lourde, tant du point de vue scientifique qu'administrativement parlant. Afin d'établir un accord sur les grandes lignes des recherches, nous avons présenté, au bout de deux mois, un premier plan : cadre, méthodes et sources de l'étude. Des recherches antérieures d'une vingtaine d'années nous l'avaient rendu possible.

Type
La Vie Scientifique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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References

page 295 Note 1. Compte rendu de «International migrations», volume I (Statistics compiled on behalf of the International Labour Office, Geneva with Introduction and Notes by Imre Ferenczi and edited on behalf of the National Bureau of Economie Research Walter F. Willcox, New York, National Bureau of Economie Research, Inc. 1929), dans Annales, t. II, 1930, p. 418. En exposant ici les méthodes qui ont présidé à ses recherches, l'auteur de ce volume donne suite à une invitation des directeurs des Annales.

page 297 Note 1. Il est à noter que nous avons été le premier fonctionnaire de la Société des Nations agréé par les directions des archives, non sans contestations d'ailleurs. Jusqu'alors les règlements n'admettaient que des statisticiens présentés par leurs Gouvernements respectifs. Il fallut donc qu'une décision de principe émanant de très hauts fonctionnaires établit un précédent.

page 297 Note 2. D'après les statistiques indirectes, la France en trois quarts de siècle, de 1846 à 1924, a envoyé au Nouveau Monde 497 000 colons. Les statistiques de départ indiquent, pour la période de 1857 à 1890, 240 000 émigrants français, alors que les statistiques d'outremer signalent l'arrivée de 320 000 Français : de 1919 à 1924, les statistiques françaises enregistrent 44 000 départs pour l'Amérique et celles des pays d'immigration d'outre-mer accusent le débarquement de 199 868 immigrants français. Un tel écart donne à penser que les émigrants français d'outre-mer pourraient être évalués à près d'un million pour la période de 1800-1924, étant donné que, pour un grand nombre de pays d'outre-mer, on n'a pas relevé de statistiques pour tout le siècle, ou on ne les a pas spécifiées d'après la nationalité, notamment en ce qui concerne les Français.

page 298 Note 1. Nous avons donné un cours de six leçons sur ce sujet à l'Institut universitaire des Hautes Études internationales, à Genève, en février 1931.

page 298 Note 2. Ce deuxième volume vient de paraître : International Migrations, volume II, Interprétations by a Group of Scholars in Différent Countries. Edited on behalf of the National Bureau of Economie Research, Inc. by Walter F. Willcox. New York, 1931.

page 298 Note 3. Ce texte se réfère déjà à la Casa de Contrataciôn, fondée en 1503 (compagnie privilégiée des commerçants de Séville). Il n'est pas douteux qu'une législation plus ancienne existait dès alors, qui, imposant aux émigrants l'autorisation du roi, eût pu conduire à l'établissement des listes d'émigrants. Déjà, dans l'année qui suivit la découverte de l'Amérique, le Roi Catholique avait prescrit, sous peine capitale, que toute personne voulant s'y rendre devait en demander la permission et que l'absence serait autorisée seulement pour deux ans.

page 298 Note 4. Recueil des lois du Conseil des Indes, livre IX, titre 35, loi XX.

page 299 Note 1. Lettre du 24 septembre 1926 : le Directeur du B. I. T. à Mr Fabra Ribas, Madrid : « …il y a des traces qu'on pourrait trouver des souvenirs et des statistiques assez exactes concernant l'émigration pendant les trois cents ans de colonisation espagnole, comme on a recueilli des données semblables pour d'autres pays, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la France. C'est surtout dans les archives du Conseil de l'Inde à Séville que doivent se trouver ces documents. Ces mémoires peuvent concerner non seulement l'émigration de l'Espagne, cette émigration était strictement,réglementée, mais aussi les personnes arrivées dans les anciennes colonies espagnoles. A l'occasion de la dernière Conférence internationale du Travail, Mr Ferenczi a engagé une conversation sur ce sujet avec Mr Gascon y Marin ; M* Gascon y Marin a confirmé les hypothèses de Mr Ferenczi et a très aimablement offert son intervention auprès du Ministère de l'Instruction publique, qui a les Archives de l'Espagne sous son contrôle. Il a été disposé de demander au Ministère qu'il veuille bien donner des instructions aux Archives de Séville et aux autres archives qui viennent en question et qui se trouvent en bon ordre, d'établir, d'après les registres, les titres des documents qui pourraient intéresser l'enquête en question…. » — Lettre du 30 octobre 1926 : Mr Fabra Ribas au Directeur du B. I. T. : «… Aujourd'hui je suis en mesure de vous annoncer que, grâce surtout aux bons offices de Mr Gascon y Marin, nous avons obtenu que le Ministère de l'Instruction publique donne des instructions aux Archives de Séville, de Simancas et peut-être aussi à d'autres de moindre importance pour procéder à la recherche des documents qui vous intéressent.» — Lettre du 7 mars 1927 : MT Fabra Ribas au Directeur du B. I. T. : « …j'ai le plaisir de vous envoyer ci-joint la note que vient de me faire parvenir 1’ « Archivo General de Indias » en Sevilla. Cette note contient la relation des documents qui existent dans les archives en question relatifs aux passagers espagnols qui se sont rendus aux colonies de l'Amérique depuis 1534 jusqu'à 1835. » — Cette lettre renfermait, en annexe, la liste publiée dans le texte.

page 299 Note 2. D'après les derniers renseignements, il est possible que les Archives générales des Indes, outre les 437 liasses de listes de passagers mentionnées pour la plupart comme étant comprises dans la troisième section (Casa de Contratación), contiennent aussi dans leurs autres sections, notamment dans la Section de las Audencias, un matériel se rapportant à cette question. De même les deux grandes Archives de Simancas et de la Couronne d'Aragon devraient être examinées de ce point de vue.

page 299 Note 3. Ministero de Trabajo y Prévision, Catàlogo de Pasajeros a Indias durante loi siglos XVI, XVII y XVIII, Madrid, 1930.

page 299 Note 4. Déjà, le jour de l'ouverture de la grande exposition hispano-américaine de 1929 à Séville, 70 000 fiches de passagers avaient été présentées.

page 300 Note 1. D'après des auteurs contemporains, les étrangers, les Allemands par exemple, ont joué un rôle important dans le développement de Séyille, de sorte qu'il n'est pas exclu qu'un certain nombre d'étrangers figurent aussi dans les listes d'émigrants de la Casa.

page 300 Note 2. Proclamation du Président Hoover, du 22 mars 1929, mettant en vigueur le 1er juillet 1929 les « National Origins Prévisions » de l'« Immigration Act » de 1924.