Chose curieuse, les cercles officiels suédois furent obsédés, dès le début de l'histoire, par la crainte de manquer de combustible. Les lois provinciales du XVIIIe siècle s'en préoccupent déjà ; seulement, à cette époque, il ne s'agit de protéger que les arbres «à fruits» : chêne, hêtre, pommier, etc. Jusqu'à la fin du XVIe siècle, pin et sapin furent plus ou moins traités comme des encombrements, mettant obstacle à la culture. L'opinion changea dès que les mines devinrent un facteur dominant de l'économie, ce qui commença au début du XVIIe siècle.
Au début de cette période nouvelle, le fer ne tenait qu'un rang secondaire. L'extraction de l'argent et celle du cuivre constituaient « les industries nobles», avec lesquelles rien ne pouvait entrer en concurrence. « La grossière fabrication du fer” était alors la Cendrillon des industries métalliques en Suède. Cependant, dans le royaume des réalités économiques, si riche en contrastes avec celui des idées économiques, les exportations de fer dépassaient de beaucoup celles de cuivre, même à la grande époque des mines de cuivre suédoises, soit au milieu du XVIIe siècle.