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Grandeur et décadence d'une arme de guerre : La fronde

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

G. Gougenheim*
Affiliation:
Université de Strasbourg

Extract

La fronde fut d'abord une arme de berger qui pouvait à l'occasion abattre son homme : Goliath en fit l'expérience. Au moyen âge la fronde est redevenue une arme de berger ; les fondes ou frondes, qu'on trouve mentionnées comme armes de guerre dans les textes médiévaux, sont de» machines. Dans l'entre-deux, c'est-à-dire pendant la période gréco romaine, la fronde est une arme de guerre. Par quelle évolution, après une brillante carrière, cette arme a-t-elle disparu des arsenaux ?

Un officier, historien et lettré, à qui je posais cette question dans les loisirs de la captivité, me fournit une réponse fort ingénieuse : la fronde est, une arme méditerranéenne ; dans les contrées pierreuses de la Méditeiranée on n'a presque qu'à se baisser pour trouver des projectiles; par contre, les bois qui peuvent servir à confectionner les arcs y sont rares.

Type
L'Éventail des Annales
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1949

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References

page 91 note 1. Cf. Tite-Live, XXXVIII, 29, 6 ; Végèce, De re militari, I, 16.

page 92 note 1. Cf. Daremberg et Saglio, Dictionnaire des antiquités, s. v. glans (article de G. Fougères).

page 92 note 2. C. I. L., VIII, 35-33.

page 92 note 3. De re militari, I, 6.

page 92 note 4. César, , De bello gallico, V, 43.Google Scholar

page 92 note 5. Cf. Lot, F., La fin du monde antique et le début du moyen âge, Paris, Albin Michel, 1938, p. 263 et suiv.Google Scholar

page 92 note 6. Végèce mentionne aussi le fustibalus (De re militari, III, 14). Il le décrit comme un bâton long de quatre pieds auquel est attachée en son milieu une fronde de cuir et qui, se manœuvrant des deux mains, lance des pierres à la façon d'un onagre. Cet instrument est une machine de jet portative et non une fronde : progrès de la machine de guerre et décadence de l'art du frondeur.

page 92 note 7. Xénophon, Anabase, III, 3, 10, 3, 16 : la portée des arcs des Perses était un peu inférieure à 5 plèthres (154 mètres) ; les balles de plomb des Rhodiens portaient deux fois plus loin que les balles de pierre des frondeurs perses et môme atteignaient les archers.