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La famille et le ménage : approches historiques
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
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Le présent article est un extrait de l'Introduction à l'ouvrage intitulé : Household and Family in Past Time, Comparative Studies in the Size and Structure of the Domestic group over the last three Centuries in England, France, Serbia, Japan and Colonial North America, with further Materials from Western Europe. Ce livre, en cours de publication à Cambridge (University Press, fin 1972) contient l'essentiel des communications entendues en septembre 1969 à Cambridge à la Conférence Internationale sur l'histoire comparative de la famille. Ce Congrès a été organisé par Peter Lasiett dans le cadre du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure.
Cet article a fait l'objet d'une communication à Florence à la Conférence Internationale sur les techniques et les méthodes en démographie historique (XVIIe et XVIIIe siècle), tenue du 1er au 3 octobre 1971.
- Type
- Systèmes Familiaux
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1972
References
1. Les Actes en seront publiés dans un numéro prochain des Annales de Démographie historique.
2. Hansen, Tabulation of the Icelandic Population Census of 1729 (mimeograph).
3. Au début de la période victorienne on rencontre le terme de trade assistant. Sur la juridiction concernant le chef de famille, voir le Recensement de 1851 en Angleterre [signalé par Wall, chapitre 5 (H.F.P.T.)]. Les garçons de boutique à Londres co-résidaient encore au début du siècle, comme les ouvriers japonais [voir là-dessus Alan Armstrong, chapitre 6 (H.F.P.T.) et les travaux de David Glass].
4. Voir le chapitre 4 (H.F.P.T.). Les recensements qui sont analysés dans les tableaux de cet article suggèrent qu'il en est de même en France, en Serbie et au Japon.
5. Pour comprendre l'esprit du personnel rédigeant les listes nominatives, il convient de se référer à la définition citée par Étienne Helin [chapitre 13 (H.F.P.T.)], concernant le Recensement belge de 1947 : « ménage = unité simple ou collective, constituée soit par une personne vivant seule, soit par la réunion de deux ou plusieurs personnes qui, unies ou non par des liens de famille, résident habituellement dans une même habitation et y ont une vie commune ». Une définition de ce genre ne résout pas pour autant tous les problèmes d'appartenance à la famille ou au ménage. Les définitions peuvent changer d'un recensement à l'autre et les employés étaient souvent incompétents de sorte qu'il faut être très prudents si l'on veut comparer des documents. [Voir le chapitre 4 (H.F.P.T.).] Les Nations Unies ont défini plus laconiquement le ménage comme « une unité socio-économique formée par des co-résidents ». Voir les travaux de Kono.
6. C'est ce que met en évidence Richard Wall au chapitre 5 (H.F.P.T.).
7. Voir H.F.P.T.
8. Voir Jacques Dupaquier au chapitre 11 et Christiane Klapisch au chapitre 10 (H.F.P.T.).
9. Voir notre avis dans l'introduction du volume, H.F.P.T.
10. La méthode est exposée par Goody, The developmental cycle in domestic groups. 1958 et 1966.
11. Voir l'article très important de Lutz Berkner, à paraître dans The American Historical fteview. avril 1972, sous le titre : « The stem family and the developmental cycle of the peasant household an Eighteenth-Century austrian example ».
12. Nous avons adopté pour cette étude une classification nouvelle des ménages et nous remercions ici M. Louis Henry qui est le premier à nous avoir conseillé sur ce sujet dès 1967. Voir L. Henry, Manuel de démographie historique (1967), chapitre 2, « Exploitation des listes nominatives », et particulièrement le paragraphe intitulé : « Les ménages », pp. 44-46. L'auteur considère le lien conjugal comme primordial, mais il désigne la famille conjugale sous le nom de « noyau ». Nous avons aussi recours à cette dénomination. Louis Henry ne classe pas les unités familiales mais les chefs de famille, de sorte que la distinction très importante entre ménages simples et familles élargies d'un côté et ménages multiples de l'autre, dépend du nombre de chefs de famille. La différence de classement ne serait pas grave si Henry ne considérait pas un veuf tenant la tête de liste aussi comme constituant un noyau par lui-même, tandis que pour nous il n'est que chef de famille sans être membre du noyau familial proprement dit, et cela qu'il y ait ou non des enfants, de sorte qu'il voit un ménage multiple là où nous voyons simplement une famille élargie ascendante. Henry regarde les veufs qui viennent vivre dans un ménage comme des individus dépendants et non comme des chefs de famille. Il faut avoir cette différence à l'esprit lorsqu'on lit les travaux des chercheurs européens qui suivent la classification de Louis Henry.
13. Il existe deux séries de listes nominatives pour la France (Hallines et Longuenesse au XVIIIe siècle) et évidemment une aussi pour l'Italie.
14. Voir Richard Wall chapitre 4 (H.F.P.T.) et les références à Corfe Castle en 1790 etc. Dans le recensement national de 1851 le ménage de John Allton journalier à Chilvers Coton dans le Warwickshire se compose comme suit : « lui-même; sa femme; Richard Coton gendre, marié, locataire; Millicent Coton (c'est la fille de John Allton), mariée, locataire; une autre fille, Harriet Evans, mariée, locataire; et deux petits enfants. » Dans le même recensement à Ardleigh, Essex, Richard Mellor, père, locataire, subventionné par le bureau de bienfaisance de la paroisse, est enregistré dans le ménage de son fils, John Mellor.
15. Voir chapitre 3 (H.F.P.T.).
16. Cf. chapitre 7 (H.F.P.T.).
17. Cf. chapitre 15 (H.F.P.T.).
18. Cf. chapitre 13 (H.F.P.T.).
19. Une sorte d'annexé appelée slipe permettait l'extension du rez-de-chaussée de telle sorte que le toit pouvait venir recouvrir cet espace supplémentaire. On peut tout particulièrement observer le processus de subdivision et de réagencement de l'espace occupé par les ménages dans le village de Puddletown (Dorset) où les listes nominatives de 1724 et 1769 donnent la disposition des logements. Comparer à R. Wall, chapitre 5 (H.F.P.T.), pour voir comment l'étroitesse du logement a empêché peut-être, en Angleterre la formation de nouveaux ménages à la fin du XVIIIe siècle.
20. Cf. chapitre 16 (H.F.P.T.).
21. Cf. chepitre 19 (H.F.P.T.).
22. Les artisans en Angleterre, ou au moins à Londres, n'étaient pas considérés comme des habitants et n'avaient pas le droit d'avoir des apprentis. Voir George, London life in the XVIII th century, 1925 et 1965, et tout particulièrement le chapitre 5 sur la communauté de logement et le statut équivoque des co-résidents. Les familles conjugales qui sont dans cette position sont appelées « groupes co-résidents » dans notre vocabulaire.
23. Cf. chapitres 8 et 19 (H.F.P.T.).
24. Cf. chapitre 19 (H.F.P.T.).
25. E. Hammel et P. Laslett, Classification and représentation of the domestic group for comparative purposes. à paraître.
26. H.F.P.T.
27. Family structure in 19 th Century Lancashire. Cambridge, 1971.
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- Cited by