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La politique agricole de l'U.R.S.S

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Le développement harmonieux des économies socialistes, opposé à l'anarchie des pays capitalistes, a toujours été un des principaux arguments avancés pour affirmer la supériorité du système socialiste. Staline l'évoquait encore dans son grand discours au XVIIIe Congrès du Parti Communiste de l'U.R.S.S. Au moment où il prononçait ces paroles, la situation de l'agriculture démentait d'une façon éclatante l'harmonie du développement de l'économie soviétique. Les difficultés de l'agriculture n'étaient d'ailleurs pas un phénomène propre à l'U.R.S.S. ; le problème était le même dans tous les pays socialistes, y compris la Yougoslavie.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. Annuaire statistique de l'agriculture soviétique, Publications de l'Académie des Sciences, Moscou, 1959. Depuis la rédaction de ce texte, un annuaire sommaire 1960 est paru.

1. La production finale comprend l'ensemble des ventes aux autres secteurs de l'économie, ainsi que la consommation humaine à la ferme.

1. Un stimulant existait cependant, les prix étant libres sur le marché kolkhozien. Mais les livraisons obligatoires représentaient une trop lourde part de la production totale.

1. Compte non tenu du bétail appartenant en propre aux kolkhoziens.

1. Avec cette réserve qu'il s'agit de la production brute et non de la production finale.

1. Du fait du relèvement des prix et de l'accroissement de la production, le montant des ventes à l'Etat est passé de 41 milliards de roubles en 1953 à 135 milliards en 1958.

1. Au-delà d'une certaine limite, toute quantité supplémentaire de facteurs de production donne un produit additionnel de plus en plus faible. Cette loi n'est vraie que pour un niveau technique donné.

2. Un nouvel accroissement des surfaces cultivées est prévu pour l'avenir, par la mise en culture de terres vierges, de jachères, de pâturages naturels, e t c ..

1. Trop intense même, parfois ; l'extension exagérée des surfaces dans des régions peu propices à la culture du maïs a été cause de quelques déconvenues.

1. Cette mesure ne constituait pas un « retour à la terre » : la population agricole totale de l'U.R.S.S. continue de diminuer.

1. Quand la production globale stagne, faute de stimulant, une meilleure localisation des cultures ne saurait apporter grand-chose. Il faut d'abord faire disparaître le goulot d'étranglement. D'autre part, des prix sans rapport avec les coûts de production réels rendent impossible tout calcul économique.