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Les Rapports Nord-Sud, la Traite Négrière et le Fuuta Jaloo à la Fin du XVIIIe Siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Roger Botte*
Affiliation:
Centre d'Études africaines EHESS-CNRS

Extract

Je pars d'un constat : le Fuuta Jaloo théocratique (actuelle république de Guinée) — un État qui se constitue en Afrique de l'Ouest dans la première moitié du xviiiie siècle — n'a pu naître, se maintenir, s'affirmer et se développer qu'en établissant un système économique fondé à la fois sur l'esclavage et la traite négrière. J'entends par là un régime où l'État et la société des hommes libres tout entière vont bénéficier des captifs, soit en les exploitant comme esclaves soit en les vendant comme marchandises. D'où une organisation particulière reposant — principalement par la guerre — sur la production de captifs pour le marché intérieur et pour l'exportation. La question de l'esclavage interne, ce que C. Meillassoux définit justement comme l'esclavagisme, ne sera pas abordée ici ; seules m'intéressent les relations que l'État africain entretenait avec la traite négrière atlantique : des relations que l'on pourrait considérer comme la forme originelle des rapports Nord-Sud.

Summary

Summary

Fuuta Jaloo (Republic of Guinea), a state which constituted itself in West Africa during the first half of the 18th century, developped by building an economic System based both on slavery and on the slave-trade. The present study analyses the relations between the African state and the Atlantic slave-trade: relations which can be considered as the original form of North-South relations. In this context, what margin of influence did the African societies possess? On what bases was a commerce established between societies (European on the one hand, African on the other) who were mutually ignorant of the cost of production of the goods they were receiving? In this barter-traffic, was the captive paid for at his “real value”? In sum, to what extent did the slave-trade involve an unequal exchange, and who, definitively, dictated the terms of this exchange?

Type
L'Afrique, XVIe-XVIIIe Siècles
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1991

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References

Notes

* Je remercie Boubacar Barry, Serge Daget, Annik Le Pape et Emmanuel Terray de la lecture critique qu'ils ont bien voulu faire de la première version de ce texte.

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4. Dans la finance, les transports maritimes, les industries manufacturières, l'exploitation des mines, l'agriculture de plantations, voir Inikori, J. E., « La traite négrière et les économies atlantiques de 1451 à 1870 », dans La traite négrière du XVe au XIXe siècle, Paris, UNESCO Google Scholar, « Histoire générale de l'Afrique. Études et documents, 2 », 1979, pp. 58-91.

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7. Anti-slave Trade Actdu 25 mars 1807, prenant effet au 1” janvier 1808. Aux États-Unis, l'abolition décrétée quelques mois plus tard prit également effet au 1er janvier 1808. Je me réfère à une idée exprimée par Daget, S., « Rôle et contribution des États côtiers dans l'évolution des rapports entre Africains et Européens du xve au xixe siècle », Annales de l'Université d'Abidjan , 13, 1980, pp. 330331.Google Scholar

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9. Parmi les écrits en faveur de l'abolition et du commerce légitime, voir le beau texte de Wadstrom qui coïncide avec la période et la région étudiées : Wadstrom, C. B., Observations sur la traite des nègres (…) en 1787 et 1788, Paris, Gahey, 1790.Google Scholar Remarquons que le discours anti-traite n'était pas nécessairement un discours anti-esclavagiste et encore moins anticolonialiste, cf. G. Vermée, « Avancées et limites des discours anti-esclavagiste et anticolonialiste des philosophes des Lumières », dans Esclavage, colonisation, libérations nationales. De 1789 à nos jours, Actes du colloque organisé les 24, 25 et 26 février 1989 à l'Université Paris VIII par l'Afaspa et le Comité 89 en 93, Paris, L'Harmattan, 1990.

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13. « Rivières du Sud », ainsi dénommées au XVII e siècle par rapport à la localisation de Saint- Louis et de Gorée (Sénégal) pour désigner le rio Compony, le rio Nunez, le rio Kapatchez, le rio Pongo, le rio Forécariah, la Mellacorée, les Scarcies et d'autres rivières se jetant dans l'océan Atlantique entre la Guinée portugaise et la Sierra Leone. Les Anglais établis au sud, en Sierra Leone, parlent eux de « Northern Rivers ».

14. Walkers, S. M., Missions in Western Africa…, Dublin, William Curry, Jun. and Company, 1845, p. 256.Google Scholar Ce système fonctionnait déjà à l'époque de la traite légale, comme le note Matthews, J., Voyage à la rivière de Sierra Leone sur la côte d'Afrique (…) 1785, 1786 et 1787, Paris, Hautbout l'Aîné Google Scholar, an V. Voir également O. Goerg, « Deux modalités d'adaptation à l'abolition de la traite atlantique : le rio Nuñez et le rio Pongo (actuelle Guinée) », dans S. Daget éd., De la traite à l'esclavage, Actes du Colloque international sur la traite des Noirs, Nantes, Centre de recherche sur l'histoire du monde atlantique/Société française d'histoire d'outre-mer, vol. II, pp. 557-573 ; Mouser, B. L., Trade andpolitics in the Nuñez and Pongo rivers, 1790-1865, Bloomington, Indiana University, Ph. D. thesis, 1971.Google Scholar

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22. Pour les sociétés côtières servant d'intermédiaires dans la traite négrière, la discussion est déjà largement engagée : voir Mouser, B. L., « Landlords-strangers : a process of accommodation and assimilation », The international Journal of African historical Studies , VIII, 3, 1975, pp. 425440 Google Scholar ; Rivière, C., « Les bénéficiaires du commerce dans la Guinée précoloniale et coloniale », Bifan , série B, XXXIII, 2, 1971, pp. 257284.Google Scholar

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28. Depuis la guerre dite de Surbubba(entre 1673 et 1677) dans cinq royaumes de la vallée du fleuve Sénégal (le Fuuta Tooro, le Waalo, le Jolof, le Kajoor et le Bawol). Mais là, il semble bien que le commerce de la gomme ait été plus rentable que celui des captifs. Sur l'aspect anti-traite du mouvement, voir J. Boulègue, « L'expression du refus de la traite négrière dans les sociétés sénégambiennes (XVIe-XVIIIe siècles) », dans De la traite à l'esclavage, vol. I, pp. 247-252.

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48. En 1788, Ancel confirmera le chiffre de 10 000 captifs par an : cf. Campagne de laFauvette à la côte d'Afrique en 1787 et 1788, 15 et 16 mars 1788, AN, Marine 4 jj 73. Voir également, AN, Col., C6 183, f° 2, 4, 37 ; C6 192, f° 105 ; Golberry, , Fragmensd'un voyage , vol. II, pp. 252, 284-285.Google Scholar Lovejoy, « The volume of the Atlantic slave trade », p. 485, indique 58 000 déportés entre 1791-1800, pour une partie de côte un peu plus étendue. En 1806, un témoin estime la traite à 5 000 captifs par an : Corry, J., Observations upon the Windward coast of Africa, Londres, G. and W. Nicol, 1807, pp. 5354.Google Scholar

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60. Watt, Journal, f° 70, 90. Selon chaque région de la côte existait, établi d'un commun accord, un étalon de valeur qui servait de réfèrent monétaire pour le commerce entre Africains et Européens. C'était tantôt la barre de fer, comme ici (du Sénégal au cap Mesurado), tantôt le paquet, la pièce, l'acquêt d'or, etc. La barre de fer s'impose dès le xvne siècle comme l'unité de base pour les transactions commerciales. Toutes les marchandises ont une valeur rapportée à la barre de fer, qui est parfois utilisée pour le paiement effectif et se trouve souvent remplacée par d'autres biens de valeur équivalente. Durand, J. B. L., Voyage au Sénégal…, Paris, H. Agasse, an X (1802), vol. II, p. 224 Google Scholar, note en 1788 que « la barre est une monnaie nominale évaluée en Afrique, 4 livres 16 sols, et qui coûte en Europe un peu moins de moitié de cette somme ».

61. Watt, Journal, f° 70 ; Mcgowan, The development of european relations, p. 140.

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92. A ce moment, le courant s'inverse : De Kerhallet, C., « Côte occidentale d'Afrique. Le rio Nunez », Annales maritimes et coloniales , IV, 1847, p. 197 Google Scholar, note que « la ville de Rouen a fait (…) d'immenses progrès et introduit des améliorations incontestables dans ses tissus, qui sont remarquables par leur bonne qualité, le choix des dessins et la modicité de ses prix (…). Aucune autre nation ne peut soutenir la concurrence ».

93. Hamm, The American slave trade, pp.32, 66-67 souligne l'importance pour l'expansion du commerce américain du développement d'une industrie du rhum en Rhodes Island dans les années 1730.

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99. Mouser, Trade andpolitics, pp. 34-36. Une métisse, miss Elisabeth (Betsy) Heard, chef de Bereira — un important terminal caravanier — qui a étudié plusieurs années à Liverpool, est véritablement la providence des Européens : elle héberge Watt à l'issue de son voyage au Fuuta Jaloo en 1794 ; en janvier 1796, elle aide Afzelius à classer son herbier de plantes médicinales. D'ailleurs, un bateau négrier de Liverpool à la côte en 1798, le Betsy(propriétaire R. Leigh and Co.), chargé de 317 captifs, semble porter son nom. Voir Afzelius, Sierra Leone journal, p.52 ; Donnan, Documents illustrative of the history of the slave trade, vol. II, pp. 642-645 ; Mouser, « Women slavers of Guinea-Conakry », pp. 321-325 ; Wadstrom, An essay on colonization, vol. II, p. 77 ; Watt, Journal, f° 123. Il est possible aujourd'hui de retrouver les descendants de ces familles. C'est ainsi qu'à Bakia, rio Pongo, les Camara actuels sont des Gomez.

100. AN, Col., C6 183, f° 148. Durand, Voyage au Sénégal, p.26, signale que le fils du chef de l'île de Gambia (rivière de Sierra Leone) fut de même mis en pension à Brest de 1785 à 1787. A l'époque cela n'a plus rien d'exceptionnel puisqu'on sait que, dès 1492, un Sénégalais avait fait éduquer son fils au Portugal : cf. A. Luttrel, « Slavery and slaving in the Portuguese Atlantic (to about 1500) », dans Fyfe, C. éd., The transatlantic slave trade from West Africa, Edinburgh, University of Edinburgh, Centre of African Studies, 1965, pp. 6179.Google Scholar

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