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Origine du polymorphisme hématologique chez l'homme et dynamique des populations

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

Jean Bernard
Affiliation:
Institut de recherches sur les maladies du sang, Hôpital Saint-Louis, Paris
Jacques Ruffié
Affiliation:
Laboratoire d'anthropologie physique Centre national de transfusion sanguine, Hôpital Saint-A ntoine Paris

Extract

L'hémotypologie a connu, au cours des dernières décennies, un développement incomparable. D'abord fondée sur l'étude des facteurs immunitaires du sang (groupes érythrocytaires, groupes d'histocompatibilité, systèmes sériques) elle s'est étendue à l'analyse d'un grand nombre de structures protéiques, dont beaucoup constituent des enzymes. Cette extension est liée au perfectionnement et à la généralisation des techniques d'électrophorèse. Tous les systèmes mis au jour — ou presque — révèlent un vaste polymorphisme génétique, au point qu'il est possible aujourd'hui de définir un individu par son hémotype d'une façon aussi rigoureuse que par ses empreintes digitales. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l'hémotypologie permettait de classer tous les êtres humains en huit catégories : 4 groupes de base : A, B, AB, 0, au sein desquels on distinguait des sujets Rh + et des sujets Rh -.

Summmary

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The study of genetically transmitted characteristics in the blood has made great progress over the past fifteen years, both in the number of Systems known and in the development of mathematical models for the analysis of data gathered. These advances have profoundly modified traditional physical anthropology. Today it is possible to define rigourously the biological structure of a population. This structure depends on : 1) the ancestral genetic stock of the population and the possibility of genetic contributions from neighbouring populations (interpopulational genetic flux ; migrations, and hybridization) ; 2) chance (genetic drift) which plays a role especially in closed populations of small size ; 3) natural selection-some factors are not neutral in relation to the environment.

Taking into consideration these three parameters, it is possible to retrace the biological history ofeach human group which is in large part the reflection of conventional history as we know it.

Examples are given for the Mediterranean zone, Western Europe, Black Africa, the Far East, and South America which show how the great historical events, especially the neolithic revolution, have left lasting marks on the structure of populations. Thus the study of haematological anthropology bridges the gap between the social sciences and the life sciences. From now on, historians, demographers, ethnologists and sociologists will benefit more and more from this field of study.

Type
Nouveaux Domaines
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1979

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References

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