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Pensée sauvage et acculturation : l'espace et le temps chez Felipe Guaman Poma de Ayala et l'Inca Garcilaso de la Vega*

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Chaos mental, jargon barbare, monstrueuse confusion : c'est ainsi que les meilleurs érudits qualifient parfois la fameuse Nueva Corônica y Buen Gobierno de Felipe Guaman Poma de Ayala ! On sait que ce codex de plus d'un millier de pages (ignoré pendant trois siècles) décrit, par l'image et par le texte, l'histoire des Indiens du Pérou', et dénonce les atroces abus qu'ils subissent sous la domination espagnole. L'œuvre de Poma constitue une source prodigieuse d'informations sur le monde indigène avant et après la Conquête, et pourtant elle a suscité, chez les savants les plus éminents, une condescendance amusée, voire une rancoeur agressive qui étonnent aujourd'hui. Pourquoi cette incompréhension ? Dans l'une des premières études consacrées au chroniqueur indien, Raul Porras Barrenechea oppose, à la barbarie de Poma (qui représente pour lui « le monde inerte de l'Age de pierre »), le style pur et la pensée harmonieuse de Garcilaso de la Vega.

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Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

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Footnotes

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Cet article développe certaines analyses d'un livre à paraître prochainement sous le titre : La vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la Conquête espagno

References

page 793 note 1. Cf. Porras Barrenechea, Raul, El cronista indio Felipe Huaman Poma de Ayala, Lima, 1948, p. 7 :Google Scholar « …es tambien por la confusion y el embrollo de sus ideas y noticias, y por el desorden y barbaria del estilo y de la sintaxis, pura behetria mental »; p. 57 : « La crônica de Huaman Poma es una « monstruosa miscelanea », amasijo de quechua y espaflol… »; p. 60 : « Révéla su inadaptalidad al mundo occidental y su enemistad profunda para todo lo espaflol ». Etc. — Richard Poetschmann (qui découvrit le codex à la Bibliothèque de Copenhague), dans son article rédigé en 1908, et repris en 1936 comme introduction à l'édition de Paris de La Nueva Corônica y Buen Gobierno, compare la langue de Poma au « charabia » de Juan Santa Cruz Pachacuti (p. XVI). — Philip Ainsworth Means, «Some comments of the inedited manuscript of Poma de Ayala », American Anthrogologist, 1923, pp. 397-405 (article republié par Julio Tello, in Las Primeras edades del Perù por Guaman Poma de Ayala, Lima, 1939, pp. 105-109), qualifie les dessins de Poma d' « atroces ». — On pourrait multiplier ces citations.

page 793 note 2. Raul Porras Barrenechea, op. cit., p. 7 : « Si el Inca Garcilaso es la expresiôn mas auténtica de la historia inca y cuzquefla — la vision dorada y suave del Imperio paternal… »; p. 69 : « Es el mundo inerte de la Edad de Piedra y de la Pre-historia que se rebela, inùtilmente, contra el mundo del Renacimiento y de la Aventura ».

page 794 note 1. Dupront, Alphonse, « De l'acculturation », XIIe Congrès international des Sciences historiques, vol. I, Rapports, Vienne, 1965, p. 31.Google Scholar

page 795 note 1. Poma affirme avoir quatre-vingts ans lorsqu'il termine sa chronique, mais d'autres recoupements fondent des hypothèses différentes : G. Lobsioer fixe la date de naissance de Poma vers 1545 (in « Felipe Guaman Poma de Ayala », Bulletin de la Société suisse des Américanistes, Genève, mars 1960).

page 795 note 2. Inca Garcilaso de La Vega, Comentarios Reaies de los Incas, éd. Lima, Libreria interaacional del Perù, 1959, p. 566 : « A los hijos de espafiol y de india o de indio y espaiîola, nos llaman tnestizos, por decir que somos mezclados de ambas naciones; fué impuesto por los primeras espafioles que tuvieron hijos en indias, y por ser nombre impuesto por nuestros padres y por su signification, me lo llama yo a boca llena, y me honro con él ». Et Garcilaso ajoute : « Aunque en Indias, si a uno dellos le dicen « sois un mestizo » o « es un mestizo », lo toman por menosprecio ».

page 795 note 3. Ibid., pp. 7, 17, 48, 87, 466, etc.

page 795 note 4. Ibid., p. 10.

page 796 note 1. Ibid., pp. 11-12.

page 796 note 2. Garcilaso distingue explicitement les deux premiers âges (p. 27 : « Para que se entienda mejor la idolatria, vida y costumbres de los indios del Peru, sera necesario que dividamos aquellos siglos en dos edades »); quand au troisième, il ressort de la construction même de son oeuvre : la première partie des « Commentaires » se termine lors de la Conquête espagnole. — Sur l'interprétation, par Garcilaso, de l'histoire inca, cf. José Durand, « Garcilaso entre le monde des Incas et les idées de la Renaissance », Diogène, 1963, p. 24-46; Pierre Duviols, « L'Inca Garcilaso de la Vega, interprète humaniste de la religion incalque », Diogène, 1964, pp. 39-54.

page 796 note 3. Garcilaso, op. cit., p. 32 : « Los mâs pollticos tenian sus pueblos poblados sin plaza ni orden de calles ni de casas, sino como un recogedero de bestias. »

page 796 note 4. Ibid., pp. 34-36.

page 796 note 5. Ibid., p. 28 : « …solo por diferenciarse unos de otros en sus dioses, sin acatar en ellos deidad alguna… »; « solo atendian a diferenciarse estos de aquellos y cada uno de todos ».

page 796 note 6. Ibid., p. 50 : « conforme a lo que la razon y ley natural les ensenaba ».

page 797 note 1. Ibid., p. 63 : « …y aunque tuvieron a la Lutta por hermana y mujer del Sol y madré de los Incas, no la adoraron por diosa ni le ofrecieron sacrificios ni le edificaron templos : tuvieronla en gran veneraciôn por madré universal, mâs no pasaron adelante en su idolatria ».

page 797 note 2. Cf. le chapitre II du livre II : « Rastrearon los Incas al verdadero Dios Nuestro Seflor », pp. 64-66. Garcilaso indique l'étymologie et le sens de Pachacamac, formé de pacha, l'univers, et de coma, participe présent du verbe qui signifie : animer; d'où : celui qui anime l'univers.

page 797 note 3. Ibid., p. 330 : « …en la ciudad del Cozco, que fué otra Roma »; p. 387 : « porque el Cozco, en su Imperio, fué otra Roma en el suyo, y asi se puede cotejar la una con la otra porque se asemejan en las cosas mas generosas que tuvieron ».

page 798 note 1. Rappelons que le nom de Ayala aurait été accordé au père de Felipe, don Martin Guaman Mallqul, par le capitaine Luis Avâlos de Ayala, pour le remercier de lui avoir sauvé la vie à la bataille de Huarina en 1547.

page 798 note 2. Poma de Ayala, Felipe Guaman, Nueva Corànica y Buen Gobierno, Paris, 1936, fojas 983-984. Cf. la planche 1.Google Scholar

page 799 note 1. Garcilaso décrit lui aussi, et longuement, la division de l'Empire en quatre provinces (cf. op. cit., pp. 87-88, etc.). Mais sa description porte sur un objet extérieur de connaissance, qui ne joue pas, dans sa pensée, de rôle opératoire (comme chez Poma); l'espace de Garcilaso est décidément galiléen.

page 799 note 2. Poma, op cit., f. 982 : « Mapa mundi de las yndias as de saver que todo el Reyno ténia quatro Reys quatro partes chinchaysuyo a la mano derecha al poniente del sol arriua a la montafia hacia la mar del norte andesuyo da donde naze el sol a la mano esquierda hacia chile collasuyo hacia la mar de sur condesuyo estos dhos quatro partes torno a partir a dos partes yngas hanan cuzco al poniente chinchaysuyo lurin cuzco al saliente del sol collasuyo a la mano esquierda y aci cae en medio la cauesa y corte del rreyno la gran ciudad del cuzco ». — Le lecteur doit situer la gauche et la droite comme s'il se trouvait dans la position de l'Inca, Tupac Yupanqui, au centre de la carte (la face tournée vers celui qui contemple la mappemonde). — Pour le commentaire de cette mappemonde, voir également G. Lobsiger, « Une curieuse carte du Pérou dressée en 1614 par le chroniqueur indien Felipe Guaman Poma de Ayala », Globe (« Mémoires »), Genève, n° 103, 1963, pp. 33-69.

page 799 note 3. Cf. le dessin de Poma, op. cit., f. 364, et planche 2. Comparer encore avec le dessin de Poma qui représente le Potosi (f. 1047; Ibid., f. 365 : « …dos yngas los mas prencipales hanan cuzco y otros dos lurin cuzco y quatro seflores grandes de la parte de chinchaysuyo y dos seflores de lande suyo quatro seflores de collasuyo y dos seflores de condesuyo estos fueron los seflores del consejo real deste rreyno… ». — Pour l'interprétation de ces dessins et de ce texte, ainsi que pour le croquis de la figure 1, voir Juan M. Ossio, story in Felipe Guaman Poma de Ayala, Oxford, 1970, pp. 140-142 (thèse inédite). — Je remercie très vivement Juan M. Ossio de m'avoir obligeant ment permis de consulter sa thèse, et autorisé à la citer. Son travail, original et neuf, renouvelle considérablement notre lecture de Poma. Les longues conversations que j'ai eues avec lui m'ont permis d'éclairer bien des idées exposées dans la présente étude (dont j'ai l'entière responsabilité).

page 800 note 1. Poma, op. cit., f. 75 : « estos fueron rreys y enperadores sobre los demas rreys y fue seflor apsoluto en todo su reyno de los yndios antigos… este ténia mas alta corona antes que fuese ynga y despues fue temido del ynga y aci fue su segunda persona del dho ynga »; f. 336 : « …los yndios de chinchaysuyo aunque son yndios pequeflos de cuerpo animosos porque les sustenta mays y ueue chicha de mays que es de fuerza… »; cf. de même S.166, 174, etc.

page 800 note 2. Ibid., f. 77 : « …son yndios belicosos de la montafla comen carne humana y en su tierra ay animales serpientes y tigres y leones y culebras ponsonosas y saluajes… »; cf. dé même ff. 168,176, 846, etc.

page 800 note 3. Chuño : pomme de terre séchée au gel et au soleil.

page 800 note 4. Ibid., ff. 11-1% : « …yndios muy ricos de plata oro de potoci y de callauaya y de muchos ganados de la tierra y de papas y chuno quinua y ocas y de mucho multiplico de yndios y pobre de mays y de frutas y son grandotes floxos bestidos torpes y por eso se llamauan poquiscoUa desde los yngas fueron grandes floxos y lerdos estos dhos yndios de collasuyo »; f. 336 : « …y de los collasuyos los yndios tienen muy poca fuersa y animo y gran cuerpo y gordo seboso para poco porque comen todo chuflo y ueuen chicha de chuno… »; cf. de même ff. 170, 178, etc.; sur les aspects magiques et religieux de l'opposition entre mais et pomme de terre, voir John Murra, V., « Rite and Crop in the Inca State », in Culture in History, New York, 1960.Google Scholar

page 800 note 5. Ibid., f. 77 : « …son yndios pobres poco poder desde los yngas »; f. 180 : « …su tierra es pobricimo del destrito de ariquipa que no tiene oro ni plata ni ganados… ».

page 800 note 6. La disposition des quartiers, dans la figure 1 (ainsi que dans les figures 6 et 8), est calquée sur celle de Poma dans sa Mappemonde (voir planche 1). Quant aux numéros attribués aux quartiers (I, II, Iii et IV), ils sont repris de Zuidema, R. T., The ceque System of Cuzco. The social organisation ofthe capital ofthe Inca, Leiden, 1964, XVIII, 265 p.Google Scholar Pour plus de détails sur les principes dualiste, tripartite, quadripartite, ou décimal, nous renvoyons à cet ouvrage, ainsi qu'à Nathan Wachtel, « Structuralisme et Histoire : à propos de l'organisation sociale du Cuzco », Annales E.S.C., janvier-février 1966, pp. 71-94.

page 801 note 1. Sur la signification de pacha, cf. la longue discussion de José Imbelloni, in Pachacuti IX. El lnkario Crttico, Buenos Aires, 1946, pp. 89-99 : « Pachacuti como frase de la lengua qhéchwa ». Cf. également, Juan M. Ossio, op. cit., p. 154. — Quelques exemples de l'utilisation du mot par Poma : « el castigo de dios le llaman pacha cutipacha tiera… » (f. 94); « en este dho mes de pacha pucuy quiere decir pacha pucuy pacha mundo pucoy harto… » (f. 241); ou encore : « ynga pacha runa » (ff. 367, 1081, etc.), hommes de l'époque de l'Inca.

page 801 note 2. Poma, op. cit., f. 260 : « …y miraua el salir y apuntar del rrayo del sol de la mafiana como uiene por su rroedo bolteando como rreloxo entienden de ello y no le engafla un punto el rreloxo de ellos que seys meses boltea a lo derecho y otros seys a lo isquierdo buelbe y aci comiensa… »; f. 884 : « …y anci al andar del rruedo del sol de uerano enbierno desde el mes que comiensa de enero dize el filosofo que un dia se acienta en su cilla y senoria el sol en aquel grado prencipal y rreyna y apodera dalli y aci mismo el mes de agosto el dia de san juan bauptista se acienta en otra cilla en la 801 primera cilla de la llegada en la segunda cilla no se menea daquella cilla en este su dia prencipal descansa y senoria y rreyna de alli ese grado el tersero dia se menea y se aparexa todo su biaxe un minuto muy poco por eso se dice que se aparexa su biaje y de ese grado ua caminando cada el dia sin descansar como média hora hacia la mano esquierda mirando a la mar e norte de la montafia los seys meses desde el mes primera de enero capac raymi camay quilla febrero paucaruaray hatun pocoy quilla marzo pacha pocoy quilla abril ynca raymi camay quilla mayo atun cusqui aymoray quilla junio haucay cusqui quilla julio chacra conacuy quilla — de este mes de agosto comiensa otra ues desde la silla principal de la silla segunda principal que estas dos cillas y casas tiene muy apoderado que cada mes tiene cada su cilla en cada grado del cielo el sol y la luna ua ciguiendo como muger y rreyna de las estrellas ciguë al nombre que ua apuntando y rreloxo de los meses del afio agosto chacra yapuy quilla setiembre coya raymi quilla utubre uma raymi quilla nouienbre aya marcay quilla dezienbre capac ynti raymi quilla — se acaua todo el mes al rruedo del andar del sol comensando otra ues de enero en este dho mes se cienta en su cilla como dho es y aci ua cada afio… »

page 802 note 1. Cf. Zuidema, R. T., « El calendario inca », Actas y Memorias, XXXVIe Congreso international de Americanistas, Séville, 1966, pp. 2530.Google Scholar — La figure 3 est inspirée du tableau présenté par R. T. Zuidema à la p. 28 de cet article.

page 802 note 2. Poma, op. cit., f. 260.

page 802 note 3. R. T. Zuidema, op. cit., p. 27 : « En conclusion podemos decir que no hay prueba segura que las huacas indican los dias del afio »; p. 30 : « En lo dicho anteriormente ya no he podido explicar el sistema de los ceques como ordenaciones religiosa y social. »

page 802 note 4. Cf. R. T. Zuidema, The ceque System of Cuzco, et N. Wachtel , art. cit.

page 802 note 5. Le principe tripartite, qui intervient à l'intérieur de chaque saison, n'apparaît pas clairement, chez Poma du moins, dans l'organisation de l'espace.

page 802 note 6. La fête de la Coya est aussi celle de la Lune, si bien que l'on peut ajouter, pour les deux moitiés de l'année, d'autres couples d'oppositions : Soleil/Lune, et Masculin/Féminin (cf. 884 : « …y la luna ua ciguiendo como muger y rreyna de las estrellas ciguë al hombre… »).

page 804 note 1. Huari, ou autochtone, ancien; Viracocha désigne le dieu créateur et civilisateur, dont le nom fut donné par la suite aux Espagnols; runa désigne les hommes.

page 804 note 2. Poma, op. cit., ff. 48-52, et planche 3.

page 804 note 3. Ibid., ff. 53-56, et planche 4.

page 804 note 4. Ibid., ff. 57-62, et planche 5.

page 804 note 5. Auca désigne la guerre, et pacha l'époque; d'où : « hommes de l'âge de la guerre

page 805 note 1. Poma, op. cit., ff. 63-78, et planche 6.

page 805 note 2. Ibid., f. 81 : « el dho primer ynga mango capac no tubo padre conocido por eso le digeron hijo del sol… ».

page 805 note 3. Ibid., f. 81 : « fue gran fingedora y dulatra hichesera… fue primer enbentadora las dhas uacas ydolos y hecheserias encantamientos… »; de même f. 121, etc.

page 805 note 4. Ibid., f. 948.

page 806 note 1. Cf. Fernando de Montesinos, Memorias antiguas historiales y politicas del Peru (1644), Colecciôn de Libros Espafioles Raros y Curiosos, t. 16, Madrid, 1882, et José Imbelloni, op. cit. — Selon l'interprétation de J. Imbelloni, les âges de Montesinos se subdivisent en deux moitiés égales de cinq cents ans : il existe donc, dans cette tradition, quatre pachacuti principaux, au terme de chaque soleil, et des pachacuti secondaires au milieu de chacun des cycles. Le neuvième inca, qui porte le nom de Pachacuti, correspondrait ainsi à la division médiane du cinquième âge, soit précisément le neuvième pachacuti.

page 806 note 2. Sur les aspects religieux et magiques du tissu dans les civilisations andines, cf. John V. Murra, « La Funciôn del tejido en varios contextos sociales en el Estado Inca », Actasy Trabajos del Segundo Congreso National de Historia del Perû, 1962, pp. 215-240. Pour cette discussion, voir également Juan M. Ossio, op. cit., pp. 219 et suiv.

page 806 note 3. Voir la planche 5.

page 806 note 4. Poma, op. cit., f. 49 : « …despues a estos les Uamaron dioses y lo tubieron aci… ».

page 806 note 5. Ibid., f. 911 : « Conzedera que los primeros yndios uariuiracocha runa primer gente y el segundo gente uari una unos dizen que estos fueron gigantes… »

page 807 note 1. Cf. Ossio, Juan M., op. cit., pp. 223224.Google Scholar

page 807 note 2. Cette rencontre de l'espace et du temps est incarnée par les Incas eux-mêmes : les cinq premiers (chronologiquement) appartiennent à Hurin Cuzco (Bas-Cuzco), les suivants à Hanan Cuzco (Haut-Cuzco); dans la hiérarchie des Incas défunts, le plus récent occupait la première place, le plus ancien la dernière.

page 808 note 1. Certaines distorsions résultent aussi du fait que certaines réalités géographiques (et historiques) résistent à la grille de la classification : Chinchaysuyu, par exemple, se situe au couchant, terme du jour, alors que dans le cadre de l'année solaire il correspondrait à l'été, première saison.

page 825 note 1. Sur cette fonction des rites historiques, cf. Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage, Paris, 1962, pp. 313-314.

page 825 note 2. Poma, op. cit., ff. 256-257. — Aya : mort, cadavre; marcay : charger, transporter; quilla : mois. — Voir la planche 7.

page 825 note 3. Ibid., f. 257 : « en este mes sacan los defuntos de sus bobedas que Uaman pucullo y le dan de corner y ueuer y le bisten de sus bestidos rricos y le ponen plumas en la cauesa y cantan y dansan con ellos y le pone en unas andas y andan con ellos en casa en casa y por las calles y por la plasa y despues tornan ametella en sus pucullos… »

page 825 note 4. Cf. Beraabé Cobo, Historia del Nuevo Mundo (1653), éd. Séville, 1892, t. m, pp. 95-96 : « Sacaban asi mismo a la dicha plaza todos los cuerpos embalsamados de los seflores muertos los que los tenfan a cargo; y esto de poner en pûblico los dichos fdolos y cuerpos embalsamados hacian todos los dias solemnes asi deste como de otros meses. » Sur l'ordre hiérarchique des momies des Incas à l'intérieur du Temple du Soleil, cf. Garcilaso, Comentarios, Livre Iii, chap. 20 : « A un lado y a otro de la imagen del sol estavan los cuerpos de los reyes muertos puestos por su antigiiedad… Tenian los rostros hacia el pueblo, solo Huayna Capac se aventajaba de los demas, que estaba puesto delante de la figura del sol, vuelto el rostro hacia el… »; et chap. 21 : « A una mano y a otra de la figura de la luna estaban los cuerpos de las reinas difuntas puestas por su orden y antigiiedad. » Voir aussi R. T. Zuidema et V. Quispe, « A Visit to God », in Bijdragen, 1968, pp. 28-29 (cité plus loin).

page 825 note 5. C. Lévi-Strauss, op. cit., .p 315.

page 825 note 6. Ibid., p. 315-321. (P. 321 « Les archives sont l'être incarné de Pévénementialité ».)

page 826 note 1. Bernabé Cobo, op. cit., t. Iii, pp. 119-120 : « …Como durante mi residencia en el Cuzco celebrase aquella ciudad con pùblicas y extraordinarias fiestas la béatification de nuestro Padre San Ignacio el aflo de 1610, entre otras invenciones y muestras de regocijo que los indios sacaron, una fué la représentation de sus reyes antiguos en un muy grande y lucido alarde, en que venian los once reyes Incas del Cuzco sentados, con muestras de gran majestad, en sus andas muy adornadas de plumas de diversos colores y en hombros de indios, con el mismo traje y aderezo que solîan usar los mismos reyes, vestidos de rico cumbe, que era un brocado y telas, con cetro en las manos, cada uno con sus insignias reaies y gente de guarda vestida a su usanza, y con un principal al lado que llevaba un quitasol de vistosas plumas. Representaban a cada rey sus descendientes y deudos mas cercanos; venian entre la infanteria, que séria de mâs de mil indios, a trechos y por su orden y antigiiedad, siendo el ûltimo el primer rey Inca y el delantero Guayna Capac. Capitaneaba todo el escuadrôn y suiza, D. Alonso Topa Atau, nieto paterno de Guayna Capac y tio de D. Melchor Inca, que murio en Espafla. Llevabanle en medio cuatro capitanes principales, y aventajôse a todos en salir mas galân y bizarro. » (C'est nous qui soulignons.)

page 828 note 1. Ibid., ff. 22-31; voir les planches 8, 9, 10, 11, 12.

page 828 note 2. Comparer les planches 3 et 8.

page 828 note 3. Poma, op. cit., f. 23 : « …parerian de dos en dos… », et f. 49 : « dizen que parian de dos en dos macho y hembra ».

page 828 note 4. Ibid., f. 29.

page 828 note 5. Ibid., ff. 60-61 : « Otros quieren dezir que los yndios salieron de la casta de judios parecieran como ellos y barbudos zarcos y rrubios como espaflol tubieran la ley de muyzen y supieran la letra leer y escriuir y serimonias y ci fuera de la casta de turcos o moros tanbien fueran barbudos y tubieran la ley de mazoma y otros dixeron que los yndios eran saluages animales no tubieran la ley ni oraciôn ni auito de adan y fuera como caballo y bestia y no conocieran al criador ni tubieran sementeras y casas y arma y fortaleza y ley y hordenansas y conosemiento de dios… »; f. 911 : « …quedo en la arca noe con sus sey hijos cazados como multiplico destos y uno destos enbio dios a las yndias al mundo nuebo deste rreyno fue uiracocha espanol y aci al primero yndio le llamaron uari uiracocha runa… »; de même f. 76.

page 829 note 1. Ibid., ff. 89-92 ; cf. de même f. 1080 : « y aci los yndios somos cristianos por la rredimcion de jesu cristo y de su madré bendita santa maria patrona de este rreyno y por los apostoles de jesu cristo san bartolome Santiago mayor y por la santa crus de jesu cristo que Uegaron a este rreyno mas primero que los espafioles ».

page 829 note 2. Ibid., ff. 89-95 (f. 89 : « …y aci le cupo al apostol san bartolome estas yndias deste rreyno del piru y anci bino a este rreyno el dho apostol Reyno dos yngas a ziento y quinze afios; f. 94 : « …y en senal del santo milagro y bautismo dejo la santa crus de carabuco la questa de présente por testigo del santo milagro y la llegada del bienaventurado apostol de jesu cristo san bartolome »).

page 829 note 3. Ibid., f. 91.

page 829 note 4. Ibid., f. 24 (6.612 ans), ff. 49, 55, 58, etc. (6.613 ans). — Pour la discussion de la chronologie de Poma, cf. Ossio, Juan M., op. cit., pp. 200.Google Scholaret suiv.

page 829 note 5. Ibid., f. 65, et sommes des ff. 55, 59.

page 829 note 6. Pour la durée de l'âge inca, f. 87 :1.515 ans, f. 91 :1.548 ans, f. 118 :1.522 ans, ff. 453, 948 : 1.500 ans.

page 829 note 7. Ibid., f. 435 : « …y desde el descubrimiento a ciento y cinquenta afios y desde la conquista a ciento y doze afios desde que se cuenta desde 1613 del nacimiento del sefior ».

page 830 note 1. Sur cette hypothèse, cf. Juan M. Ossio, op. cit., p. 206. — On remarquera cependant que Poma (f. 87) regroupe une fois les cinq âges indiens, en leur assignant une durée de 6.000 ans : « …desde uari uiracocha runa y de uari y de purun runa y de auca runa y hasta esta gente de ynca pacha y hasta acauar el ynga fueron seys mil aflos… ».

page 830 note 2. Cf. la figure 5.

page 831 note 1. Poma, op. cit., f. 13 : « …que sera desde la fundaciôn del mundo dos millon y seycientos y doze aflos »; f. 23 : « …no se puede sauer tanto ni de tantos aflos porque el mundo esta ya uiejo que solo dios en su secreto saue todo lo pasado y lo uenedero no puede pazar con lo determinado de dios cino solo ymaginar que a millones de aflos desde que se fundo el mundo ». — On remarquera d'une part la précision des 612 années (associée sans doute à la date de 1612), et d'autre part l'aveu de Poma, qui ne peut imaginer qu'une durée approximative.

page 831 note 2. Ibid., ff. 46, 368, 373, 1069, 1072, 1093, etc.

page 831 note 3. Ibid., f. 1093 : « …y otro mes todo montana con gran rriesgo se camina a donde ay tigres leones y serpientes y culebras saluages feros animales has los yndios de chile y para dentro otro mes a las islas de tucoman Paraguay y desde alli entran a los yndios arauquas mosquitos y desde alli y otras yslas y tierras viene el rruedo y serca la tierra santa y dizen que ay cordelleras adelante que se puede pasar y andar todo el mundo pero gran trauajo y rriesgo de la uida cino solo dios y sus apostoles lo andobieron ».

page 831 note 4. Ibid., f. 42. Voir la planche 13.

page 831 note 5. Ibid, f. 43 : « En este tiempo se descubrio las yndias del piru y ubo nueua en toda castilla y rroma de como era tierra en el dia yndia mas alto grado que toda castilla y turquia y aci fue llamado tierra en el dia yndia tierra de rriqueza de oro, plata… porque esta en mas alto grado del sol y aci senifica por la astrologia que quiso Uamarse hijo del sol y Uamalle padre al sol… »; de même f. 368 : « …el mundo nuebo que aci lo llamaron los nombres antigos de castilla estaua esta tierra en mas alto grado aci lo llamaron yndias quiere decir tierra en el dia como le pucieron el nombre tierra en el dia yndias no porque se llamase los naturales yndios de yndias rrodearon yndios el quai esta tierra esta en mas alto que todo castilla y los demas tierras del mundo… ». — Sur cette étymologie des Indes, cf. Ossio, Juan M., op. cit., pp. 133136.Google Scholar

page 832 note 1. Poma, op. cit., f. 938. Voir la planche 14.

page 832 note 2. Ibid., f. 941. Voir la planche 15.

page 832 note 3. Ibid., f. 948-949. : « monarca de toda gente criada de dios de los quatro partes del mundo a de ser monarca el rrey don phelipe el terzero ».

page 832 note 4. Ibid., f. 949 : « …para el gobierno del mundo y defensa de nuestra santa fe catolica seruicio de dios el primero ofresco un hijo mio principe deste rreyno nieto y bisnieto de topa ynga yupanqui el decimo rrey gran sauio el que puso ordenansa a de tener en esa corte el principe para memoria y grandesa del mundo el segundo un principe del rrey guinea negro el tersero del rrey de los cristianos de rroma o de otro rrey del mundo el quarto el rrey de los moros de gran turco los quatro coronados con su septro y tuzones… ».

page 832 note 5. Ibid., f. 949 : « …en medio destos quatro partes del mundo estara la magestad y monarca del mundo rrey don phelipe que dios le guarde de la alta corona rrepresenta monarca del mundo y los dhos quatro rrays sus coronas bajas yguales ». — (C'est nous qui soulignons.)

page 832 note 6. Ibid., f. 982 : « …y los yndios arauquas y mosquitos que pega con el Reyno de guinea… ».

page 833 note 1. Cf. au début de la chronique, l'adresse au Pape (f. 4) : « muy alto sancto padre flaur del cielo yjllaue del ynfierno poder de dios en el mundo sobre todos los enperadores y rreys monarca selestiàl »; comparer avec f. 545 : « castilla rroma cauesa del mundo y mienbro de dios y del rrey aci mismo es castilla en este rreyno del piru la ciudad de los rreys de lima… cauesa deste rreyno adonde a tde obedecer en este rreyno de castilla y de rroma ». — Sur le dédoublement du roi d'Espagne, cf. Ossio, Juan M., op. cit., p. 169.Google Scholar

page 834 note 1. Poma, op. cit., f. 949 : « y quando salière a pie su magestad monarca salgan a pie y ci sale a cauallo salgan a cauallo con sus palios en la mano derecha el rrey cristiano detras el rrey moro en la mano esquierda el rrey de las yndias detras el rrey de guinea negro con ello se rrepresenta monarca del mundo que ningun rrey ni enperador no se puede engualar con el dho monarca porque el rrey es rrey de su juridicion el enperador es enperador de su juridicion monarca no tiene juridicion tiene debajo de su mano mundo ».

page 834 note 2. Le croquis de la figure 7 reproduit celui de Juan M.|Ossio, op. cit., p. 140. Nous renouvelons à celui-ci l'expression de notre gratitude. — On remarquera, par rapport à la figure 1, la disparition des représentants du Cuzco.

page 834 note 3. On remarquera que, comme R. T. Zuidema dans son analyse du système des ceque (cf. Wachtel, N., art. cit., pp. 8788.Google Scholar, nous retrouvons dans la représentation spatiale de Poma le même procédé de duplication d'un modèle fondamental. Le système de l'univers est construit, en effet, d'après celui des Indes, mais en même temps il le contient comme un de ses éléments. La structure générale renferme donc la structure particulière, qui se trouve comme emboîtée dans la première. Mais ici (à la différence des trois structures qui s'imbriquaient dans le système des ceque), c'est la structure partielle qui constitue le point de départ, la structure générale la répétant comme une sorte d'écho externe. Or le passage de la structure partielle et fondamentale (celle des Indes) à la structure générale (celle de l'univers) ne s'effectue pas par reproduction immédiate ou simple décalque : il comporte une série de permutations, qu'imposent à la fois les bouleversements de la conquête et la logique interne du système, de telle sorte que le modèle formel reste seul identique.

page 835 note 1. Ibid., f. 533 : « ques muy justo y seruicio de dios y de sus magestad en este rreyno de que los españoles no se puede poblar junto con los yndios en las ciudades ni en las uillas aldeas… ».

page 835 note 2. Poma, op. cit., f. 931 : « adonde auia en la becita gênerai cien yndios tributarios no ay dies y ellos y sus ganados y haziendas se acauan ».

page 835 note 3. Ibid., f. 553 : « que los dhos encomenderos en los pueblos de los yndios ellos o sus hijos ermanos mayordomos desuirgan a las donzellas y a las demas les fuerza a las casadas aci se hazen grandes putas las yndias »; de même ff. 503, 504, 575, 580, 584, 598, 607, 854, 855, 861, 863, 870, 929, 962, etc.

page 836 note 1. Ibid., f. 858 : « como prendio de lo mas malo los yndios antes abiendo de prender mas de lo bueno de cristianos le ensena de lo mas malo y no ay rremedio en ellos por ser el mundo perdido… »; de même f. 898 : « que los dhos yndios de este tiempo cristianos an prendido una ley tan falsa porque la ley antigua fue de dios », etc.

page 836 note 2. Ibid., f. 858 : « como los yndios antigos fueron mucho mas cristianos aunque eran ynfieles guardaron los mandamientos de dios y las buenas obras de misericordia ».

page 836 note 3. Ibid., f. 762 : « y anci esta el mundo al rreues yndio mitayo se llama don juan y la mitaya dona juana en este Reyno ».

page 836 note 4. Ibid., f. 786. Voir la planche 16.

page 836 note 5. Ibid., f. 915 : « porque el ynga era propetario y lexitimo rrey y aci lo es el mismo rrey porque la corona lo gano y despues los pobres de don francisco pizarro y don diego de almagro gonzalo pizarro caruajal francisco hernandes giron y se defendio de ellos y le costo su trauajo y perdio y trauajo y gano y anci es propietario lexitimo »; cf. de même f. 118 : « se acabo los rreys capac apo yngaconas y fue fin en topa cucigualpa guascar ynga despues procigue uiracocha rrey don felipe terzero ynga ».

page 836 note 6. Mitimaes : familles à la fois paysannes et militaires, transférées dans des régions souvent très éloignées de leur lieu d'origine, pour des raisons économiques ou politiques.

page 836 note 7. Poma, op. cit., f. 915 : « todo el mundo es de dios y anci castilla es de los espafioles y las yndias es de los yndios y guenea es de los negros …estrangeros y en la lengua de los yndios mitmac castillamanta samoc que uinieron de castilla y los yndios son propetarios naturales deste rreino y los espafioles naturales de espafia aca en este rreyno son estrangeros mitimays ».

page 836 note 8. Ibid., f. 915 : « el espaflol en castilla el yndio en las yndias el negro en guynea ».

page 836 note 9. Par exemple : Ibid., 409 : « …se hicieron de yndios uajos y de mandoncillos caciques no lo ciendo… por ser perdido la tierra y el mundo lo propio de los espafioles pulperos mercachifles projettes sapateros pasteleros panaderos se llaman don y dofla los judios y moros tienen don mundo al rreves »; de même, f. 448 : « …y no auia dones ni dofias ni mundo al rreues »; f. 530 : « aci mismo los dhos yndios con el don hazen grandes daflos aci mismo las mugeres de los mestizos y mulatos se llaman douas que rrebuelbe el mundo »; ff. 762, 1126, 1128 (description de Lima : « ues aqui el mundo al rreues »).

page 837 note 1. Ibid., f. 702 : « …y la poca cristiandad deste rreyno me espanto y comienso a Uorar y digo que dios es gran misericordioso cordero sancto que por tantos pecados no nos enbia su castigo y su yra ni nos haze tragar la tierra como hizo tragar a sodoma y las très probincias lo quemo con el fuego del cielo ».

page 837 note 2. Ibid., f. 1076 : « …otra sodoma teneys guamanga quito cuzco… algun dia a de uenir castigo de dios y aci jueses y justicias… ».

page 837 note 3. Cf. la définition de José Imbelloni, op. cit., p. 106 : « el trastornarse o truecarse de la Tierra y de la Edad », et ses analyses détaillées, pp. 89-99 : « Pachacuti como frase de la lengua qhéchwa », pp. 99-107 : « Pachacuti como expresion de la representacion intuitiva del mundo »; pp. 117-130 : « Los vocablos ‘ pachacuti ’ y ‘ pachacutec ’ de los cronistas del Peru y sus déterminantes gramaticales y semanticas ».

page 837 note 4. Poma, op. cit., f. 94 : « …les castigaba dios por rruego de ellos les quemaua con fuego del cielo y en partes le cubrian los serros y se hazian lagunas los dhos pueblos y les tragaua la tierra… el castigo de dios le llaman pachacuti pacha tiera y anci algunos rreys fueron Uamados pachacuti… »; f. 109 : « …en su tiempo deste dho ynga abia muy mucho mortansa de yndios y hambre y sed y pistelencia y castigo de dios… y aci este dho ynga se Uamo pachacuti ynga »; de même, f. 137.

page 837 note 5. Ibid., f. 911 : « …el sesto pachacutiruna chalcochima ynga quisquis ynga auapanti ynga capitanes rreynando topa cusi gualpa uascar ynga lexitimo y contradicion con su hermano atagualpa uastardo ynga aucana cuscan pacha cutiscan pacha — el setimo conquista cristiano runa don francisco pizarro y don diego de almagro don luys de aualos de ayala conquistas can pacha rreyna dofla juana de castilla enperador don carlos pacha runa — el otabo cristiano pachapi auca tucuscan rrey ninchicmanta quiuicuscan alsascan pacha yscaysonco traydores francisco pizarro paypa uauquin gonzalo pizarro don diego de almagro macho don diego de almagro uayna mestizo paypachurin francisco hernandes giron auca tucuscan pacha runa — el noueno allin tactalla cristiano justicia alli cascan capac apo seflor rey enperador don carlos paypachurin don phelipe egundos rey paypachurin don phelipe terzero cauza puuanchic allin cristiano caynin chicta uacchan capac cayninuan — el decimo cristiano cayninchic y allinmi cancayta yuyaycunqui soncoyqui animayquipe aues de conzederar en tu corason y anima cristiano ».

page 838 note 1. Cf. Ossio, Juan M., op. cit., pp. 201.Google Scholaret suiv.

page 838 note 2. Poma, op. cit., ff. 109, 137.

page 838 note 3. Ibid., f. 95 : «…y tanbien se dize el milagro de las pistelencias que dios enbia de saranpion y birguelas y garrosillo y paperas y con ellos se an muerto muy mucha gente… tanbien es pistelencia que enbia dios a los malos cristianos a rrobar hazienda de los pobres y quitalles sus mugeres y a sus hijas y seruirse de ellas tanbien se dize milagro y pistelencia de que como se despueblan y salirse ausentes los yndios de sus pueblos en este rreyno tanbien es castigo de dios mûrir muchos yndios minas de azogue y de plata y otros murirse azogado… ». (C'est nous qui soulignons.)

page 838 note 4. Ibid., f. 903-904 : « y esta carga se le carga que no le defiende el ynga »; f. 1126 : « mundo al rreues es seflal que no ay dios y no ay rrey ». 5. Ibid., f. 904 : « quien es el ynga el rrey catolico »; f. 1126 : « esta en rroma y castilla ».

page 838 note 6. Cf. Ossio, Juan M., op. cit., pp. 225226.Google Scholar

page 838 note 7. Tout le long de son livre, Poma compare ses souffrances à celles du Christ, qui « se fit pauvre » pour le salut des hommes; Poma, de même, abandonna tous ses biens et parcourut le Royaume pour le salut de ses frères.