J'ai choisi de formuler d'abord, quant à l'histoire économique, quelques inquiétudes ; puis de passer à une sorte d'analyse impressionniste, celle des comportements monétaires de certains hommes qu'il m'est arrivé de bien connaître, des hommes de notre temps, d'un âge déterminé, de profession et de milieu social d'origine déterminés aussi. Ces comportements font à mes yeux problème — j'entends qu'ils me semblent remettre en cause une certaine manière de faire de l'histoire ou de l'analyse économique que j'appellerai, faute d'un autre mot, la manière hyper-technicienne. Cela me permettra d'aborder, dans un troisième et dernier développement, d'une façon moins subjective, la question des relations entre pratiques monétaires et état social, du moins pour les siècles les plus proches de nous.