2. Labrousse, E., Esquisse du mouvement des prix et des revenus en France au XVIIIe siècle, Paris, 1933 Google Scholar ; et La crise de V économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la RévolutionParis, 1944. Pour simplifier notre exposé, nous avons adopté la terminologie de B. Labrousse. Mais nous tenons à avertir le lecteur que les crises du xv8 et xvie siècles se sont montrées plutôt comme des ups and downsfortuits et fréquents, mais discontinus, que comme des cycles d'une régularité mathématique ou d'un déterminisme circulaire.

3. Nous avons examiné toutes les crises importantes de famine entre 1403 et 1486. Nous n'avons pas tenu compte de la crise de 1489 parce qu'elle était entièrement dominée par la panique monétaire du moment.

4. Toutes les crises entre 1495 et 1564.

5. Toutes les crises entre 1565 et 1599. 1. Pour une analyse plus approfondie nous renvoyons aux chapitres méthodologiques de notre étude The growth of the Antwerp market and the european Economy (fourteenth—sixteenth centuries)qui paraîtra d'ici peu.

2. Voir également Baehrel, R., Une croissance : la Basse-Provence rurale (fin du XVIe siècle — 1789), Paris, 1961, pp. 2–20 Google Scholar.

3. Voir également .1. Meuvret, « Les crises de subsistances et la démographie de la France d'Ancien Régime », Population1946, n° 4, pp. 643-699.

2. Voir en rapport avec ceci les remarques méthodologiques de Gayeh, A. D., Rostow, W. W., Schwartz, A. J., The growth and fluctuation of the british Economy, 1790-1850. An historical, statistical and theoretical study of Britain's économie development, Oxford, 1953, pp. 531 Google Scholar sqq.

2. Labrousse, E., Esquisse du mouvement des prix…, I, p. 188 Google Scholar : du froment au seigle et du seigle à l'orge.

2. Les informations budgétaires, dont nous disposons pour le xvi6 siècle, confirment pleinement cette diminution de la production de bière. D'ailleurs, durant les crises de famine, les mesures prises par les autorités urbaines pour limiter la consommation de céréales dans les brasseries, étaient légion.

2. Ruwet, J., « Prix, production et bénéfices agricoles. Le pays de Liège au xvme siècle », Cahiers d'histoire des prix, publiés par le Centre interuniversitaire pour l'histoire des prix et salaires en Belgique, II, 1957, pp. 69–109 Google Scholar. Ruwet a pu obtenir aussi, pour le xve et xvie siècles, des séries de production de céréales à l'aide des dîmes ecclésiastiques, séries qu'il espère publier bientôt.

3. Cette variation cyclique de la demande, très prononcée durant le XVe siècle quant au fromage, trouvait son origine dans la structure spécifique du secteur alimentaire de cette époque, basée essentiellement sur le pain. Des substituts, possédant, pour une valeur monétaire égale, un nombre égal ou supérieur de calories, n'étaient pas encore sur le marché ( Van Bath, B. Slicher, De agrarische Geschiedenis van West- Europa (500-1850), Utrecht-Anvers, 1960, p. 93 Google Scholar; Scholliers, E., « De Levensstandaard derArbeiders ophetEinde der XVIe Eeuwte Antwerpen», Tijdschrift voor Geschiedenis, LXVIII, 1955, p . 169 Google Scholar ; Cbaeybecrx, J., « Brood en levensstandaard. Kritische Nota betreffende de Prijs van het Brood te Antwerpen en te Brussel in de XVII e en XVIII^e eeuw », Cahiers d'histoire des prix, publiés par le Centre interuniversitaire pour l'histoire des prix et salaires en Belgique, III, 1958, p . 134 Google Scholar). A une époque où la masse de revenus était en somme encore assez modeste, la demande de denrées alimentaires s'orientait, par conséquent, totalement vers les céréales pendant les années de disette.

4. Sur l'importance des prix du beurre comme thermomètre du bien-être, voir Postan, M. M., Cambridge Economie History of Europe. II. Trade and industry in th Middle Ages, Cambridge, 1952, pp. 209–210 Google Scholar.

1. Non seulement dans le secteur privé mais aussi dans le secteur public, les investissements dans l'industrie du bâtiment étaient suspendus durant les crises de famine. Il est évident que la baisse de la consommation avait une influence catastrophique sur les revenus tant des villes que du gouvernement central, constitués tous deux essentiellement par les droits d'accises et de douane. Ainsi la crise de 1437 exerçait une pression énorme sur le revenu de Philippe le Bon ( Bahtier, J., dans Algemene Geschùdenis der Nederlanden, III, 1951, p . 267 Google Scholar). De même que la crise de 1482. Une ordonnance de la ville d'Anvers du 24 novembre 1482 disait à ce sujet : « overmids den costelycken dieren tyde jegenwoirdich loopende van aile goeden ende sunderlinge van vitaelgien… dwelck oie komt in groeten achterdeele ende scade van den assyzen ende ander incomen der stad » (Archives de la ville d'Anvers, Pk 913, f° 72). E. Labrousse, Esquisse du mouvement des prix…II, pp. 520 sqq.

2. Il est à noter toutefois que les réformes monétaires de 1433-1435 ont agi également sur le mouvement des salaries

1. Voir Scholliers, aussi, Loonarbeid en Honger. De Levensstandaard in de XVe en XVI^e eeum te Antwerpen, Anvers, 1960, p. 175 Google Scholar.

2. e. a., C. Verlinden, Dokumenten voor de geschiedenis van prijzen en lonen in Vlaanderen en Brabant (XVe-XVIIIe eeuw) (Rijksuniversiteit te Gent. Werken uitgegeven door de faculteit van de letteren en de wijsbegeerte, n° 125), Bruges, 1959, p. xvI Google Scholar.

3. Pour les XVIII^e et XVIII e siècles, la dépendance européenne du prix des céréales d'Amsterdam s'est encore affermie très nettement ( Meuvret, J ., «La géographie des prix des céréales et les anciennes économies européennes», Revista da Economia, IV Google Scholar

2. pp. 63-69; le même, «Les mouvements des prix de 1661 à 1715», Journal de la Société de Statistique de Paris1944, pp. 109-119 ; J. Ruwet, Prix, production et bénéfices agricoles…pp. 100 sqq.). 1. A ceci se rallient aussi les constatations de Wyfpels, A., «Het kwalitatief en kwantitatiel aspekt van het graanverbruik in Vlaanderen in de XVII^e en vxn” eeuw », Cahiers d'histoire des prix, publiés par le centre interuniversitaire pour l'histoire des prix et salaires en Belgique, III, 1958, p. 115 Google Scholar.

2. Jusqu'aux années des Troubles, les pourcentages de la consommation de viande dans la série budgétaire de l'Infirmerie du Béguinage de Lierre étaient très nettement à la hausse

1. Surtout dans une grande ville comme Anvers, cette extension était particulièrement grande. L'exploitation commerciale des bois, propriété de la Table du Saint- Esprit de Lierre, et dirigée systématiquement vers la vente à Anvers, ne se fit jour qu'à partir du début du xvie siècle.

2. Que, durant les années de crise, les draps de Weert marquaient néanmoins un rythme affaibli de hausse, voilà une preuve qu'eux aussi avaient maintenu des débouchés relativement importants sur les marchés indigènes. En effet, les draps qu'achetaient la Table du Saint-Esprit de Lierre pour les distributions aux pauvres, et l'orphelinat d'Anvers pour l'habillement des orphelines, provenaient essentiellement de Weert ou des centres environnants.

1. E. Labbousse, Esquisse du mouvement des prix…(II, pp. 386 sqq.) a fait des remarques très suggestives sur ce sujet pour la France du XVIII ^e siècle. J. Meuvbet, Les crises de subsistances…pp. 648-699.

1. Vu que les prix de l'orge et de l'avoine ne se rapportent qu'aux achats d'automne, une discordance vis-à-vis des prix du seigle et du froment, calculés selon une moyenne annuelle, est constatable pour l'année-récolte de 1587, car en janvier 1588, les prix ont baissé brusquement. Afin de maintenir l'homogénéité de la comparaison, les prix de l'orge et de l'avoine ont été ajustés pour cette crise. Cf. supra p. 212, n. 1.

3. Les pourcentages budgétaires de l'Infirmerie du Béguinage de Lierre reflètent, eux aussi, une baisse marquante dans les dépenses de viande à la fin du xvie siècle, en opposition nette avec les décennies précédentes.

1. Très net dans la chronique météréologique, que nous avons publiée en appendice dans notre étude The growth of the Antwerp market and the european economy (fourteenth— sixteenth centuries).

2. Il est significatif de noter à ce sujet que les prix du bois à Lierre font preuve d'une intensité cyclique plus faible, avec une tendance à se rallier au mouvement cyclique des produits laitiers et industriels. E n effet, pendant des hivers particulièrement durs, accompagnant des années de disette, il était plus facile pour les habitants d'un petit centre comme Lierre, ayant maintenu un contact plus étroit et plus vif avec le milieu agraire, de s'approvisionner en bois, que pour les habitants d'une grande ville comme Anvers.

3. Quelques-uns seulement étaient disposés à courir de grands risques. En plus, il ne s'agissait là que de petits travaux fortuits dans des zones agraires plutôt éloignées, ce qui n'avait rien à voir avec une situation de plein emploi. 1. La forte expansion du commerce des céréales de la Baltique s'orientait plutôt vers l'Espagne, le Portugal et l'Italie.

1. Les dates de conceptions ont été obtenues en avançant de neuf mois les dates des baptêmes.

2. J. Meuvret, Les crises de subsistance…p. 643-690 ; Goubert, P., « En Beauvaisis : problèmes démographiques du XVII^e siècle », Annales E.S.C., VII, 1952, pp. 453– 468 Google Scholar ; Goubert, P., Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730. Contribution à l'histoire sociale de la France au XVIIe siècle, Paris, 1960 Google Scholar.

3. B. Slicher Van Bath, De agrarische Geschiedenis van West-Europap. 97.

4. P. Goubert (Beauvais…p. 25-84), se basant sur un ensemble de preuves très étendues, démontre qu'à Beauvais durant le xvn0 siècle le nombre d'enfants issus d'un mariage normal n'atteignait que huit au maximum. Quatre ou même davantage de ceux-ci mouraient en général avant d'avoir atteint l'âge de vingt ans. Si l'on défalque encore le grand nombre de célibataires et de mariages stériles ou brisés par une mort prématurée, on obtient un reliquat de population procréatrice assez restreint.