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« Classes laborieuses et classes dangereuses » dans la Chine Impériale au xixe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Lucien Bianco*
Affiliation:
École des Hautes Études

Extract

La nécessité de maintenir l'ordre dans les campagnes a toujours constitué l'un des problèmes cruciaux et des plus délicats qui se soient posés aux Empereurs chinois. La tâche est devenue singulièrement urgente et ardue au siècle dernier, lorsqu'une dynastie qui avait déjà à se faire pardonner son origine étrangère (la dynastie mandchoue, 1644- 1912) s'est vue brutalement contrainte de laisser les influences européennes pénétrer et bouleverser le vieil Empire. Par quels moyens et avec quel succès les Empereurs mandchous ont-ils cherché à garder le contrôle des masses paysannes, tel est l'objet essentiel du gros livre publié par le Professeur Hsiao, qui enseigne l'histoire de la pensée chinoise à l'Université de Washington.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1962

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References

1. Rural China, Impérial control in the nineteenth Century, par Kung-Chuan Hsiao, Seattle, University of Washington Press, 1960, XIV, 783 pages.

2. Nom chinois de la dynastie mandchoue. Parmi les multiples systèmes de transcription du chinois, nous adoptons ici le système actuellement en usage dans toutes les publications de la Chine populaire. Il risque de déconcerter : la dynastie Qing nommée Ch'ing par K. C. Hsiao, est la dynastie Ts'ing des sinologues français. Mais il nous a paru nécessaire de rendre plus familier aux chercheurs un système de transcription vraisemblablement appelé à s'imposer tôt ou tard. Voici, pour chacun des termes que nous serons amené à employer, son équivalent dans le livre de K. C. Hsiao : baojia : pao-chia ; lijia : li-chia ; shecang : she-ts'ang ; xiangyue : hsiang-yueh ; baozhang : pao-chang ; xiangyong ; hsiang-yung ; tuanlian : t'uan-lien ; Zeng Guo-fan : Tseng Kuo-fan ; Guomindang : Kuomintang ; Maozedong : Mao Tse-tung.

1. L'auteur démontre de façon définitive que le baojia et le lijia constituaient à l'origine deux systèmes nettement distincts, vérité qu'a pu masquer aux yeux de beaucoup d'observateurs l'empiétement progressif du baojia sur le domaine du lijia (cf. en particulier p. 33 à 36 et p. 60 sqq.).

2. Responsable d'un bao, unité de base dans le système du baojia.

1. Évoquée dans le chapitre IX, en particulier pages 396 à 407.

2. On sait qu'en Chine, lettrés, propriétaires fonciers et fonctionnaires, c'est tout un : la même classe détenait le prestige intellectuel, la puissance économique, le pouvoir politique.

1. Celui que suivent les hors-la-Ioi. L'expression est tirée d'une maxime typiquement confucéenne, à laquelle l'auteur fait volontiers allusion.