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L'Enquête Généalogique et Ses Usages dans la Toscane des Médicis

Un exemple pisan de 1558

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Olivier Rouchon*
Affiliation:
Université d'Avignon

Extract

Depuis quelques années, en France comme en Italie, la généalogie a fait un retour remarqué au centre des préoccupations de l'historien. Les spécialistes de la France d'Ancien Régime s'efforcent de retrouver la place exacte de la culture généalogique entre des stratégies nobiliaires appuyées sur le fief ou sur l'office, et les impératifs étatiques d'une monarchic soucieuse d'exercer un contrôle ferme sur les contours de sa noblesse. Dès lors, toute la réflexion critique sur la généalogie d'Ancien Régime est soustendue par une question majeure qui porte finalement sur la reconnaissance publique accordée à la véracité d'un état social privilégié. Elle conduit logiquement à s'interroger sur le durcissement des critères de reconnaissance de la noblesse, et done sur la capacité que s'octroie l'État moderne à trancher souverainement entre verite et fausseté, authenticité et forgerie, légitimité et usurpation.

Summary

Summary

Heir to an upper class that guarded jealously its family honour, the Florentine nobility received warmly the construction of the genealogies of important families undertaken by S. Ammirato. An echo of this success may be found among the provincial nobility of the grand duchy of Tuscany, and in particular in Pisa where both amateurs and professionals traced their genealogies between the mid-sixteenth and the mid-eighteenth centuries. The family tree of Gherardo Upezzinghi (1558), a prominent citizen of the town, was based on an investigation using oral tradition, written documents and epigraphical sources. Providing a mythical account of the family's origins and a brief description of the lineage, it proved the antiquity of the Upezzinghis that confirmed their entry into the Order of Saint Stephen. The genealogy enabled the reunification of a scattered heritage, aiding the personal strategies of its author and illustrating the capacity of a group to fashion a social identity in accordance with the new criteria for nobility in the Tuscany of the grand dukes.

Type
Généalogie et Parenté Spirituelle
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1999

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References

* Je tiens à remercier C. Klapisch-Zuber, A. Petrucci et J. Revel pour leurs conseils et leurs suggestions.

1. En témoigne, entre autres, le dossier que les Annates ont consacré en 1991 à la culture généalogique, Annates ESC, 1991, n° 4, qui aborde conjointement la France d'Ancien Régime, l'Italie du 16e et du 17e siècle (avec un prolongement ethnologique dans la Sardaigne contemporaine). Sur les généalogies affabulatrices, le travail de R. BIZZOCCHI, Genealogie incredibili, Scritti di storia nell'Europa moderna, Bologne, 1995.

2. Sur le personnage de Ceccarelli, exécuté à Rome en 1583, cf. A. Petrucci, S. V., Dizionario biografico degli Italiani, 23, Rome, 1979, pp. 179-202 ainsi que les belles pages que lui consacre R. Bizzocchi, Genealogie…, op. cit., pp. 9-13, pp. 209-210.

3. Pour la circulation sociale des modèles généalogiques, on se reportera à l'articlc d'A. Burguière, « La mémoire familiale du bourgeois gentilhomme. Généalogies domestiques en France au XVIIe et au XVIIIe siècle », Annates ESC, 1991, n° 4, pp. 771-788.

4. Cette capacité des plus vieilles élites florentines à se maintenir et à s'adapter a été soulignée dans le livre de Litchfield, R. Burr, Emergence of a Bureaucracry, The Florentine Patriciate, Princeton, 1986 Google Scholar, une impression confirmée plus récemment par Molho, A., Marriage Alliance in Late Medieval Florence, Cambridge-Londres, 1994, pp. 1011.Google Scholar

5. On se référera tout particulièrement à Klapisch-Zuber, C., La maison et le nom. Stratégies et rituels dans l'ltalie de la Renaissance, Paris, 1990.Google Scholar

6. Sur la transformation du patriciat républicain en noblesse florentine de cour, cf. R. Burk Litchfield,Emergence…, op. cit., pp. 24-51 ; sur le systeme de la cour médicéenne, Fantoni, M., La corte del Granduca, Riforma e simboli del potere mediceo fra Cinque e Seicento, Rome. 1994 Google Scholar.

7. A propos du rôle tenu par les œuvres de V. Borghini et de S. Ammirato dans le débat sitr la noblesse florentine aux 16e et 17e siècles, les pages très éclairantes de C. Donati dans L'idea di nobiltà in Italia, secoli, XIV-XVIII, Rome-Bari, 1995, pp. 214-226. Je remercie J. Boutier des éclaircissements qu'il m'a fournis sur les généalogistes florentins du 16e et du 17° siècle.

8. Sur la noblesse siennoise à l'époque moderne, Marrara, D., Riseduti e nobiltà, profilo siorico-istituzionale di un ‘oligarchia toscana nei secoli XVI-XVIII, Pise, 1976 Google Scholar et plus récemment le volume collectif dirige par M. Ascheri, I Libri dei Leoni. La nobiltà di Siena in eté medicea (1557-1737), Milan, Monte dei Paschi di Siena, Amilcare Pizzi, 1996.

9. Sur les différents aspects de l'histoire de Pise entre le 16e et le 18e siècle, Livorno e Pisa, due città e un territorio nella politico dei Medici, Pise, 1980 et le recueil Ricerche di storia moderna, t. III, La città e il contado di Pisa nello Stato dei Medici (sec. XV-XVIII), introduction de M. Mini, Pise, 1984. Concernant le début de la période médicéenne, voir la brève mise an point d'E. Fasano, « Pisa nel Cinquecento », dans le volume consacré aux représentations imagées de la ville, Pisa iconografia a stampa dal XV al XVIII secolo, Pise, 1991, pp. 17-25 Également, O. Rouchon, Citoyens, sujets, nobles. Les families de l'aristocratie pisane à l'époque des premiers grands-ducs de Toscane, thèse de doctorat, Paris, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 1997.

10. Sur les Upezzinghi de Pise, Volpe, G., Studi suite istituzioni comunali a Pisa, Pise, 1902. pp. 275276 Google Scholar ; Cristiani, E., Nobiltà e popolo nel comune di Pisa, dalle origini del podestariato alia signoria dei Donoratico, Naples, 1977, pp. 436437 Google Scholar ; Banti, O., Iacopo d'Appiano. Economia, società e politica nel comune di Pisa al suo tramonto, Pise, 1971, p. 73 Google Scholar et pp. 236-239; Fanucci, M., Lovitch, L., Luzzati, M., L'estimo di Pisa nell'anno del concilia, 1409. Pise, 1986 Google Scholar ; Casini, B., Il catasto di Pisa del 1428-29, Pise, 1964 Google Scholar ; Petralia, G., Banchieri e famiglie mercantili net Mediterraneo aragonese. L'emigrazione dei Pisani in Sicilia nel Quattrocento, Pise, 1989, p. 263 Google Scholar ; Luzzati, M., Una guerra di popolo, Pise, 1973, pp. 246 et 342.Google Scholar

11. Luzzati, M., « La classe dirigente di Pisa nel secolo XVI », Archivio Storico Italiano, CXXXVI, 1978, pp. 457467.Google Scholar

12. A cette date, par le jeu des fidéicommis, le patrimoine des Upezzinghi, ainsi que l'usage de leur patronyme, passent à la famille Lanfranchi-Lanfreducci.

13. Les archives familiales des Upezzinghi sont réparties entre plusieurs fonds conservés dans l'Archivio di Stato di Pisa (ASP). Il s'agit des fonds Upezzinghi, Upezzinghi-Deposito Rasponi et Diplomatico Upezzinghi. Le livre de Gherardo contenant la généalogie : ASP, Upezzinghi-Rasponi, 108, f. 145 v. et f. 146 r. Signalons l'existence d'une copie réalisée en 1744 par l'abbé Fritelli (ASP, Upezzinghi, 18), sur une commande de l'abbé Giulio Upezzinghi qui procède à une remise en ordre des papiers de sa famille.

14. Decisionum pisanarum Alexandri Raudensis… Pars prima, Milan, Apud Hieronymum Bordonum et Petrum Martyrem Locamum, 1601, p. 150.

15. V. Borghini, Discorsi raccolti e dati in luce da’ deputatiper suo testamento, Florence, Nella stamperia di Filippo e Iacopo Giunti, 1584-1585 (2 vols) ; Discorso a Baccio Valori intorno al modo di fare gli alberi delle famiglie nobili fiorentine, Florence, Nella Stamperia dei Giunti, 1602.

16. Sc. Ammirato, Delle famiglie nobili napoletane, Florence, Appresso Giorgio Marescotti, 1580 ; Delle famiglie nobili fiorentine, Florence, Appresso Giorgio Donato e Bernardino Giusti, 1615.

17. Sur la noblesse siennoise et son environnement culturel au 17e siècle, voir les contributions d'O. Di Simplicio, G. Catoni, F. Bisogni, A. Gianni dans I Libri dei Leoni…, op. cit.

18. ASP, Donazione Rasponi dalle Teste 1 : Alessandro LANFREDUCCI, Discorso sopra la famiglia Lanfreducci (1616).

19. Paolo TRONCI avait compose un ouvrage en deux tomes, Delle famiglie pisane antiche e moderne, dont le manuscrit a été perdu. Cf. P. Tronci, storico ed erudito pisano (introduction de M. Rosa), Pise, Pacini, « Biblioteca del Bollettino Storico Pisano », 1985.

20. Sc. Ammirato, Delle famiglie nobili napoletane, op. cit., pp. 174-175. Ammirato étudie la branche des Gambacorta, qui se sont installés dans le royaume de Naples au milieu du 15e siècle et y ont accumulé les fiefs et les titres. En revanche la modeste lignée restée à Pise s'achève dans le premier tiers du 16e siècle en la personne de Francesca di Lorenzo Gambacorta. épouse de Filippo del Tignoso.

21. ASP, Donazione Rasponi dalle Teste 1, ins. 14 « albero della famiglia Lanfreducci ». On trouve, dans le meme recueil, une esquisse représentant un arbre des Lanfreducci devani une vue des Lungarni, où apparaissent distinctement les palais pisans (ibid., ins. 29).

22. Archivio di Stato di Firenze (ASF), Carte Strozziane, III, n° 158, ff. 146-154, 165-166, 223-232 (lettres de C. Gaetani (1642), Francesco Lanfreducci (1642), P. Tronci (1654).

23. En 1633, Aurelio Grifoni est appelé par Tommaso del Nente à collaborer à une généalogie des del Mosca, une vieille famille de Pise dont il prétend descendre. Biblioteca universitaria di Pisa, Manoscritti 615 (Cronaca dellaprosapia di casa Mosca). Grifoni est également l'auteur d'une compilation de notices et d'un arbre généalogique des Lanfranchi de Pise, ASF, Carte Slmzziane, II, CXXXVII (Lanfranchi di Pisa).

24. L'arbre conçu par le chanoine Giovan Battista Da Scorno a été achevé en 1688, cf. ASP, Da Scorno 1, ns. 52 : « Inscrizione esistente in un quadro dipinto a olio in cui è espresso l'albero genealogico della famiglia dei Signori da Scorno » (L'indication est fournie par l'antiquaire A. L. Magrini en 1768).

25. ASP, Ordine di Santo Stefano, piante e disegni, 75 c. Cet arbre généalogique de grand format (101, 5 cm x 43 cm) veut montrer que les Del Testa de Nicosia descendent du pisan Giovanni Del Testa, installé en Sicile vers 1500, et représenté selon la formule iconographique dc l'arbre de Jessé. Les incertitudes sur la généalogie des Del Testa suscitent des polémiques jusqu'à la fin du 18e siècle (S. DONATI, Compendio storico della nobilissima famiglia Del Testa del Tignoso, Nuovi Miscellanei Lucchesi, t. I, appresso Iacopo Giusti, Lucques, 1775 et aussi: Osservazioni critiche sopra l'identitd della genealogia della nobil famiglia del Testa della citta di Nicosia creduta la medesima di quella Del Testa del Tignoso dalla città di Pisa, ASP, Del Testa 127).

26. Verga, M., « Per levare ogni dubbio circa alio stato delle persone », Signori, patrizi, cavalieri nella eta moderna, Visceglia, M. A. (éd.), Rome-Bari, 1992, pp. 355368.Google Scholar

27. ASF, Manoscritti, 633, Memorie della famiglia Rosselmini (1751).

28. On trouve ces arbres généalogiques dans les dossiers de famille, ASF, Deputazione sopra la nobiltà, 26-28. Processi di nobilta dei patrizi pisani. Voir également les livres d'or de la noblesse de Pise dans ASP, Comune D 627-628-629. Sur ces sources, J. BOUTIER, « I libri d'oro del Granducato di Toscana (1750-1860). Alcune riflessioni su una fonte di storia sociale », Società e Storia, 42, 1988, pp. 953-966.

29. De nombreuses traces de ces manipulations documentaires dans le fonds de la famille Vaglienti, cf. M. Luzzati, introduction à Vaglienti, P., Storia dei suoi tempi (1492-1514), Pise, 1982, pp. XXIXXXX.Google Scholar

30. Le schéma de 1667 dans ASP, Diplomatico Upezzinghi, sec. XVIII (lunga).

31. Gamurrini, E., Istoria genealogica delle famiglie nobili toscane e umbre, Florence, Stamperia di F. Onofri, 1668, t. I, pp. 283298 Google Scholar. Sous l'appellation archaïsante d'Opizinghi, Gamurrini s'efforce de rattacher la famille à un autre lignage fameux, les Cadolingi.

32. Klapisch-Zuber, C., « Genesis of the Family Tree », Tatti Studies, Essays in the Renaissance, 4, 1991, pp. 105129.CrossRefGoogle Scholar

33. Un seul dessin parmi les généalogies florentines du 14e-15e siècle, celui des Tornaquinci (1376), cf. C. Klapisch-Zuber, La maison…, op. cit., p. 43.

34. Parmi les lettrés pisans, le chanoine Antonio Roncioni, qui fut au début du 16e siècle l'un des premiers collectionneurs de manuscrits et d'antiquités de sa ville, cf. M. Luzzati, Una guerra…, op. cit., pp. 177-179.

35. Dans le Discorso sur sa famille écrit en 1616, Alessandro Lanfreducci a utilisé le livre de ricordi (ASP, Acquisto Cilotti, 7) que son aïeul Battista di Bondo Lanfreducci a tenu à partir de 1422. (J'utilise ici la copie du discours de 1616 réalisée en 1718 par B.-M. Lanfranchi-Lanfreducci). ASP, Donazione Rasponi dalle Teste 1, Discorso di nobiltà e antichità della famiglia Lanfreducci copiata da me cavaliere Benedetto Melchior Lanfranchi Lanfreducci, f. 41 r.

36. De grandes similitudes avec le modèle de l'enquête généalogique florentine, cf. C. Klapisch-Zuber, La maison…, op. cit., pp. 28-31 et pp. 40-41.

37. En témoigne la présence de plusieurs listes d'inscriptions de sépultures dans les bibliothèques pisanes : Biblioteca cateriniana del seminario, Sepoltuario Salvetti, Ricordo di tune le sepolture che sono in S. Caterina di Pisa, mss 241 ; Biblioteca delParchivio di Stato, Sepoltuario di San Francesco di Pisa (Nota di tutte le inscrizioni che si trovano nella chiesa, nelle cappelle, piazza, chiostro e convento di San Francesco), Biblioteca universitaria di Pisa, Manoscritti, 235, Sepoltuario della Primaziale e di altre chiese pisane.

38. Petrucci, A., Jeux de lettres, Formes et usages de l'inscription en Italie, 11e-20e siècle, Paris, 1994, pp. 1920.Google Scholar

39. Sur la transmission de ces listes, Cristiani, E., « I Combattenti della Meloria e la tradizione cronistica », Bolletino Storico Livornese, I, 1951, pp. 165171 et II, 1952, pp. 18-42Google Scholar ; sur les prisonniers de 1284 : Ceccarelli Lemut, M. L., «I pisani prigionieri a Genova dopo la battaglia della Meloría : la tradizione cronistica e le fonti documentarie », 1284, l'anno della Melons, Pise, ETS Editrice, 1984, pp. 7992.Google Scholar

40. II existe plusieurs éditions de ces listes chez les historiens et érudits des 17e et 18e siècles : R. Roncioni, Istorie pisane, F. Bonaini (éd.), Archivio Storico Italiano, 1844, t. VI-1, pp. 609-612, et 616-623 ; Tronci, P., Memorie istoriche della città di Pisa, Livourne, 1682, p. 246 Google Scholar ; Tartini, G. M., Rerum Italicarum Scriptores, Florence, 1748, vol. I, pp. 564566 Google Scholar ; Lami, M., Delizie degli eruditi toscani, t. III, Florence, 1762, p. 285.Google Scholar

41. Modifiant l'ordre habituel d'énumération des families, Gherardo place les Upezzinghi avant les Duodi, sans doute pour que les hommes de sa casa apparaissent bien distinctement an sommet de sa page, près des Sismondi, qui occupent toujours la première place dans les autres listes connues. Quatre personnages (” Tiglio degli Upesinghi », « Cone Marrassi », « Betto Paltonieri », « Bindo da Chestochuli ») sont cités par Gherardo, pour prouver que sa famille fait partie du cercle fermé des plus vieilles families combattantes de la ville.

42. Biblioteca universitaria di Roma, Biblioteca Alessandrina, mss 104, Miscellanea Gaetani.

43. De cette ceuvre inachevée, il reste quelques fragments parmi les manuscrits du fonds Chigi de la Bibliothèque apostolique vaticane : Abbozzo per l'antichità, nobiltà e dignità della famiglia Caetana (BAV, Chigi, G. VI, 167). Sur l'abbé Costantino Gaetano et ses collections de manuscrits, cf. J. Ruyschaert, « Costantino Gaetano OSB chasseur de manuscrits. Contribution à Thistoire de trois bibliothèques romaines du XVIIe siècle », Melanges Eugène Tisserant, VII, Cité du Vatican, 1964, p. 261-319. Pour les rapports entretenus avec les Gaetani de Pise et les Caetani de Rome autour de ce projet: Caetani, G., Domus Caietana, San Casciano, 1927-1933, t. I, p. 207 Google Scholar ; G. Caetani, Varia, Raccolta delle carte piu antiche dell'Archivio Caetani e regesto delle pergamene del fondo pisano, C. Ramadori (introduction), Cité du Vatican, 1936, pp. XVIII-XIX.

44. Biblioteca universitaria di Roma, Biblioteca Alessandrina, mss 104- 2, ff. 197-198.

45. Cf. C. Klapisch-Zuber, op. cit., p. 24, qui cite le cas exemplaire du Florentin Doffo Spini et son interprétation du changement des armoiries de sa famille. Sur le sens des stratégics héraldiques à Florence : M. PASTOUREAU, « Stratégies héraldiques et changements d'armoiries chez les magnats fiorentins du XIVe siècle », Annates ESC, 1988, n° 5, pp. 1241-1256.

46. ASP, Donazione Rasponi, 1, ins. 23 : un relevé des « luoghi dove si trova l'arme dei Lanfreducci” en ville comme dans les propriétés de la campagne.

47. On peut juger de cette capacité à reconnaître les armoiries de chaque lignage par les réponses des citoyens pisans contenues dans l'ensemble des dossiers de preuves de noblesse de l'ordre de Malte. ASF, Corporazioni Religiose Soppresse, 132, Priorato di Pisa, n° 18-45.

48. Legge contro a chi rimovesse o violasse armi, inscrizioni o memorie esistenti apparently mente nelli edifizi (30 mai 1571), Cantini, L., Legislazione toscana, VII, pp. 311312.Google Scholar

49. Borghini, V., Dell'arme delle famiglie fiorentine, Discorsi…, op. cit., Parte seconda, Florence, 1585, pp. 1126 Google Scholar. Pour l'héraldique pisane, voir L. Gallopini, M. Tangheroni, « L'araldica pisana : contributi a un bilancio e prospettive di ricerca », Fonti e metodi, Atti del convegno internazionale di Campiglia Marittima, Florence, 1989, p. 174.

50. Biblioteca universitaria di Pisa, Manoscritti, 230, p. 345, Catalogo di tutti li monumenti sepolcrali di famiglie pisane antiche ricavate per ordine di numero della chiesa e claustro di S. Francesco di Pisa.

51. On rapprochera la description de Gherardo d'une plaque de marbre actuellement conservée au musée San Matteo de Pise, répresentant deux époux agenouillés, les bras croisés sur la poitrine, auprès des armes des families Upezzinghi et Gherardesca. La critique y voit Gaddo di Cieri Upezzinghi et Giovanna della Gherardesca. La plaque a subi plusieurs transferts : elle quitte l'église San Francesco pour le Camposanto en 1812, où elle est séparée du Christ de pitié qui l'accompagnait, avant d'entrer à San Matteo en 1986. Sur son attribution et sa datation, estimée à 1352, cf. I marmi di Lasini. La collezione di sculture medievali e moderne nel Camposanto di Pisa, C. Baracchini (dir.), Florence, 1993, p. 261, notice 82.

52. L'indication provient du testament de sa femme, Caterina del Lante, passé devant ser Filippo da San Casciano (30 mai 1564). Archivio di Stato di Firenze, Notarile antecosimiano, 7503, f. 73 v. La sépulture porte les armes des Lanfranchi-Rossi et la date de 1565 (style pisan). Biblioteca universitaria di Pisa, Manoscritti, 230, p. 347.

53. A. Milone, « Il Camposanto, museo immaginato tra Seicento e Settecento », I marmi di Lasinio…, op. cit., pp. 19-36.

54. C'est ce type de rapports que les différentes families qui composent la casa des Gaetani entretiennent autour de l'immense propriété du Terriccio, près de Castellina Marittima.

55. O. Banti, lacopo d'Appiano, Economia, Società e Politico…, op. cit., p. 73.

56. E. Cristiani, Nobiltà e popolo dalle origini…, op. cit., pp. 436-437 et M. Luzzati, Una litierra…, op. cit., pp. 342-343. On parlait ainsi des Upezzinghi de Massagamuli (Mazzagamboli) pour désigner spécifiquement le lignage des ancêtres de Gherardo.

57. L'épisode de la venue d'Otton Ier en 962 et le mythe des sept case les plus anciennes de la noblesse dans R. SARDO, Cronaca di Pisa, O. Banti (éd.), Fonti per la storia d'Italie, Istituto Storico Italiano per il Medioevo, Rome, 1963, p. 11.

58. On sait par les généalogistes du 17e siècle que certains de ces diplômes étaient dans les archives de la famille Upezzinghi vers 1660 (E. Gamurrini, Istoria genealogica…, op. cit., p 287), d'autres étaient conservés dans les chartriers des institutions religieuses.

59. L'antiquité de la famille ne fait aucun doute pour Gamurrini. On a vu qu'il rattache les Upezzinghi aux Cadolingi, à travers la famille Da Calcinaia. Sceptique devant l'étymologie fantaisiste tirée d'Upessinga, il préfère faire dériver les Opizinghi d'un Opizo ou Obizo Cadolingi, solution très proche de celle adoptée par l'auteur de l'arbre généalogique de 1667.

60. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 145 et f. 146 : « non faro mentione delle femine per poco importare ».

61. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 115 « delli Upezzinghi di Pisa, discesida un medesimeo sangue mecho ».

62. Sur le système du patronage des bénéfices et le poids des logiques familiales dans les institutions ecclésiastiques de Pise, G. GRECO, « Chiesa locale e clero secolare a Pisa nell'età della Controriforma », Ricerche di Storia moderna…, pp. 143-280.

63. L'importance de la casa comme principe de distribution des charges publiques apparaît dans les listes des citoyens éligibles aux magistratures municipales, qui sont transmises à Florence pour contrôle auprès de l'Auditore delle Riformagioni, ASF, Tratte, 1491-1492.

64. On se reportera aux remarques de M. Berengo sur l'importance de la casa dans le groupe des bonnes families lucquoises du début du 16e siècle, cf. Berengo, M., Nobili e mercanti nella Lucca del Cinquecento, Turin, 1965, pp. 3233, p. 48.Google Scholar

65. Gherardo ajoute qu'il n'a pas pu remonter plus haut sa lignée (” che piu la non trovo la linea »).

66. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 115.

67. ASP, Upezzinghi Rasponi, 190, f. 8 (” Morte del S. Francesco del S. Iacopo Upezzinghi sotto di 4 di Febbraio 1537 »). Francesco Upezzinghi avait eu aussi une fille, Febronica, entrée au couvent de San Matteo vers 1528-1529 (Upezzinghi Rasponi, 473, f. 79 r.).

68. Une comptabilité plus perfectionnée que celle de Gherardo, quelques années plus tard, chez les héritiers de Ranieri Roncioni, ASP, Roncioni, 199, et 314-316. Berti, M., « La variegata attività di Orazio Roncioni », Bollettino Storico Pisano, LIX, 1990, pp. 2758.Google Scholar

69. ASP, Upezzinghi Rasponi, 473, f. 17 r.

70. Pour les dispositions statutaires qui réglementent les tutelles et curatelles dans le Constilutum Usus et Legis, cf. ASP, Comune A. 19, f. 41 (De tutoribus et curatoribus).

71. Gratie fatte per l'lllustrissimo et Eccellentissimo S. Cosimo Medici Duca di Firenze alii cittadini e altri abitatori della sua città di Pisa sotto dí XXIIII di dicembre 1546, L. Cantini, Legislazione toscana…, op. cit., t. I, pp. 329-331 ; Provvisione per lafiera dafarsi nella Citta di Pisa, ibid, t. IV, pp. 375-376.

72. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, ff. XXVII-XXVIII. Sur le développement de l'économie pisane entre le 16e siècle et le 17e siècle, et les investissements des families de notables, R. MAZZEI, Pisa medicea. L'economia cittadina da Ferdinando I a Cosimo III, Florence, 1991.

73. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 80 : « Ricordo per me, Gherardo di Francesco Upezzinghi di Pisa, di tutti i figlioli nati e da nascermi di Bartolomea mia donna ».

74. Sur la pratique du nom refait à Florence, cf. C. Klapisch-Zuber, La maison…, op. cit.. pp. 83-107. Notons que Gherardo a aussi refait un Attilio Upezzinghi, en la personne de son deuxième fils, pour lequel il choisit en 1562 un prénom venu de la branche sicilienne de la famille.

75. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 80. Cf. C. Klapisch-Zuber, « Les femmes et la mort au Moyen Age », Ilaria del Carretto e il suo monumento, La donna nell'arte, la cultura e la società dell’ 400, S. Toussaint (dir.), Atti del Convegno internazionale di Studi (15-17 sept. 1994), Sezione internazionale di cultura umanistica, Lucques, 1995, pp. 207-221.

76. ASP, Upezzinghi Rasponi, 108, f. 29.

77. Une famille renommée comme les Lanfranchi-Chiccoli y ont élu domicile dès 1540 (Un palazzo e una citta : il palazzo Lanfranchi in Pisa, Pise, 1980). Les Upezzinghi s'installent sur le Lungarno en 1559. Les Da Scorno y achètent une maison occupée par la synagogue jusqu'en 1595 et en font leur palais de famille. Cf. Livorno e Pisa…, op. cit, p. 125.

78. Les spese universali sont une imposition instituée par Come Ie en 1545 sur toutes les communautés du domaine florentin appelées à contribuer ainsi aux dépenses faites par l'État medicéen dans l'intérêt commun (logement de troupes, entretien des fortifications, etc.).

79. Casini, B., Il Priorista e i libri d'oro del comune di Pisa, Florence, 1986, p. 166 (L'pezzinghi), p. 97 (Lanfranchi), p. 133 (Rossermini), p. 143 (Delia Seta).Google Scholar

80. ASP, Comune D, 19, f. 5 (Riforma du 26 avril 1555). Sur les riforme en Toscane au 16e siècle : E. Fasano Guarini, « Gli Statuti delle città soggette a Firenze tra ’400 e ’500 », Sliituti, città, territori in Italia tra medioevo ed età moderna, G. Chittolini, D. Willoweit (dir.), Bologne, Annali dell'Istituto storico italo-germanico, 1991, p. 75.

81. Luzzati, M., « Famiglie nobili e famiglie mercantili a Pisa e in Toscana nel Basso Medioevo », Rivista Storica Italiana, LXXXVI, 1974, pp. 441459 Google Scholar et id., « La tradizionc nobiliare delle famiglie pisane secondo una memoria del 1500 », Antichità pisane, II, 1975, pp. 40-48 qui étudie une lettre de P. Gambacorta, écrite de Venise en 1500, et adressée à l' de ses compatriotes, G. Aiutamicristo. Elle fournit la hiérarchie d'ancienneté des families dc la ville communément admise par les membres du groupe dirigeant.

82. Ce manuscrit appartenant à la famille Roncioni, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque universitaire de Pise (mss 723) avait été confié en 1596 par les Rossermini au chanoine Raffaello Roncioni. L'altération volontaire du manuscrit (” Bertraminus » devenant « Rosserminus ») est déja signalée dans la vieille édition de C. Calisse, Liber maiolichinus de gestis l'isanorum illustribus, C. Calisse (éd.), Rome, Istituto Storico Italiano, « Fonti per la Storia d'ltalia », 1904, p. XXVII. Elle a été réinterprétée par Scalia, G., « Intorno ai codici del “ Liber Maiorchinus ” », Bullettino dell ‘Istituto Storico Italiano per il Medioevo e Archivo Muratoriano, 69, 1957, pp. 243273 Google Scholar ; « Per una riedizione critica del “Liber Maiorchinus ” », Bollettino dell'lstituto Storico Italiano…, op. cit., 71, 1959, pp. 39-112.

83. Cf. G. Scalia, « Intorrno…, art. cité », pp. 247-251. La légende de « Rosselmino » est évoquée par le mémoire de Niccolo Rossermini en 1751, mais il la rejette et souligne la confusion avec « Beltramino ». ASF, Manoscritti, 633, p. 20.

84. L'affirmation selon laquelle les Gaetani de Pise font partie des sette case se trouve dans une lettre non datée de Porzio Griffi conservée parmi les papiers de l'abbé C. Gaetani. Biblioteca universitaria di Roma, Alessandrina, mss 104-1, f. 59.

85. Biblioteca universitaria di Roma, Alessandrina, mss 104-1, f. 5, ff. 17-18.

86. ASP, Donazione Rasponi dalle Teste, 1, Discorso di nobiltà, op. cit., ff. 40-42.

87. On trouve la mention « Roncioni de’ Nobili da Ripafratta » en 1579 sur la première page du livre de ricordanze d'Orazio Roncioni et de ses frères (ASP, Roncioni 316). Sur ces problemes, Luzzati, M., « Le origine di una famiglia nobile pisana : I Roncioni nei secoli XII e XIII », Bollettino Senese di Storia Patria, LXXIII-LXXV, 1966-1968, pp. 60118.Google Scholar

88. C. Vitelli, « Catalogo dei manoscritti che si conservano nell'archivio Roncioni in Pisa », Studi Storici, XI, f. II, Pise, 1902, pp. 122-177.

89. Deux versions manuscrites de l'œuvre de Raffaello Roncioni ont été conservées : ASP, Roncioni 351, et BUP, Manoscritti, 725. Cf. E. CRISTIANI, « I manoscritti delle famiglie pisanc di Raffaello Roncioni », Bollettino Storico Pisano, 1980, pp. 137-143. On peut rapprocher ces recherches du travail réalisé au même moment par P. Monaldi pour Florence : J. Boutier, « Un Who's Who de la noblesse florentine au XVIIe siècle : L'Istoria delle famiglie delta Citià di Firenze de P. Monaldi », Sociétés et idéologies des Temps modernes, Hommage à Arletie Jouanna, Montpellier, 1996, pp. 81-100.

90. Le grand-père de Gherardo, Iacopo Upezzinghi, fut à plusieurs reprises élu parmi les anciens et désigné comme ambassadeur pendant la durée de la guerre contre Florence (M. Luzzati, Una guerra…, op. cit., p. 343). D'après Gherardo, son grand-oncle Ranieri mourut en 1496 sur les murs de Pise en défendant sa patrie.

91. Parmi les capitaines pisans qui se signalent dans le métier des armes sous le règne de Côme Ier, on relève dans le recueil de R. Roncioni les noms d'Antonino Bocca, Camillo Lanfranchi-Chiccoli et Simeone Rossermini (ASP, Roncioni, 351, f. 11 r., f. 47 r., f. 95 r.), dont la célébrité est assurée très tôt dans l'histoire officielle du grand-duché grâce à l'Istoria dei suoi tempi, publiée en 1583 par Giovan Battista Adriani.

92. Cf. Spagnoletti, A., Stato, aristocrazie e ordine di Malta nell'Italia moderna, Rome-Bari, École française de Rome-Università di Bari, 1988 Google Scholar ; Angiolini, F., I cavalieri e ilprincipe. L'ordine di Santo Stefano e la società toscana in età moderna, Florence, EDIFIR, 1996.Google Scholar

93. Sur les origines de l'ordre de Saint-Étienne, F. Angiolini, I cavalieri…, op. cit, pp. 1-45. Hntre 1562 et 1625, on compte 372 chevaliers florentins, 142 siennois et 72 pisans. Ibid., p. 147.

94. Cf. B. Casini, Il Priorista…, op. cit., p. 24 (Agliata), p. 84 (Griffi), p. 88 (Gualandi), p. 97 (Lanfranchi). Attilio Gualandi et Porzio Griffi appartiennent aux huit families pisanes qui se sont vu décerner en 1555 la citoyenneté florentine pleine et entière avec tous ses privilèges. ASP, Comune D 77, ff. 8-11 (16 août-11 septembre 1555).

95. Le dossier des preuves de noblesse de lacopo di Marco Upezzinghi dans ASP, Ordine di Santo Stefano, 598, ins. 3 (Provanze di nobilta 1562-1563). Sur l'analyse des preuves de noblesse dans l'ordre de Malte, cf. C. Donati, L'idea di nobiltà…, op. cit, pp. 254-259 (en particulier le dossier du pisan Cosimo Bocca, fils du colonel Antonio Bocca, un protégé de Côme Ier).

96. ASF, Corporazioni Religiose Soppresse, 132, Priorato di Pisa, n° 19, ins. 28 (processo del cavaliere fra Alessandro Griffi), n° 20, ins. 36 (processo del cavaliere fra Giulio Gaetani), n° 20, ins. 54 (processo del cavaliere fra Ferdinando Rossermini).

97. A partir du règne du grand-due Ferdinand Ier, les rapports entre l'élite pisane et Its pouvoirs florentins se sont améliorés comme le montrent par exemple les négotiations portant sur la gestion de l'Ufficio dei Fossi. Cf. E. Fasano « Città soggette e contadini nel dominio fiorentino tra Quattro e Cinquecento, il caso pisano », Ricerche di Storia moderna, t. I, Pise, 1976, pp. 1-94.

98. Sur l'organisation territoriale de l'État médicéen, Fasano, E., Lo stato mediceo di Cosimo, I, Florence, 1973 Google Scholar ; Banti, O., « II vicariate e la podesteria di Vico Pisano nel XVI secolo », Bollettino Storico Pisano, 1959-1960, pp. 319393.Google Scholar

99. A propos de la progression de la propriété florentine dans le contado pisan, M. Mallett, « Pisa and Florence in the Fifteenth Century: Aspects of the Period of the First Florentine Domination », Florentine Studies, N. Rubinstein (dir.), Londres, 1968, pp. 432-441 ; P. Malanima, « La proprietà fiorentina e la diffusione della mezzadria nel contado pisano nei secoli XVe XVI», Contadini e proprietari nella Toscana moderna, Atti del convegno di studi in onoje di G. Giorgetti, vol. I, Florence, 1981, pp. 345-375, et id., I Riccardi, Una famiglia e un patrimonio nelle Toscana del Medici, Florence, 1977, pp. 36-48.

100. L'arbre anonyme de 1667 et celui de Gamurrini accordent à Gherardo di Cieri la même position privilégiée, au point de départ des deux lignées, celle d'Obbizi et celle de Ranien. L'articulation généalogique entre ces deux groupes est également signalée par Alessandro da Rho dans sa rapide évocation des Upezzinghi : Decisionum pisanarum Alexandri Raudensis…, op. cit., p. 150.

101. Ainsi en février 1541, Piero d'Attilio Upezzinghi lui confie une procuration pour récupérer les biens de son oncle défunt, messer Carlo Upezzinghi. ASP, Diplomatico Upezzinghi, 1541, 6 février.

102. G. Petralia, Banchieri e famiglie mercantile…, op. cit., p. 263.

103. Gherardo rajoute, par exemple, sur la linea dite sicilienne, Enea Upezzinghi, fils illegitime de messer Carlo Upezzinghi, qui fut notaire à Pise à partir de 1549.

104. ASP, Upezzinghi Rasponi, 193, Giornale di Gherardo di Francesco Upezzinghi, proruratore dei signori Vincenzio e Francesco Upezzinghi (commencé le ler août 1555). Les précédents administrateurs, Vincenzo di Alessandro Palmerini et Iacopo di Mariotto Lanfranchi, ont cessé leur gérance en juillet 1555.

105. La description des pièces de terre copiée par Gherardo sur un relevé de 1543 donne les étendues suivantes : Uzigliano et Lari, 862 stiora (environ 45 ha), Valdiperga, 1947 stiora 1102 ha), Massagamuli, 1286 stiora (67 ha), Orciano 158 stiora (8 ha). A ces terres, il faut ijouter une maison en ville, située rue Saint-Martin, qui fut vendue par Gherardo sur ordre des propriétaires en 1554 (ASP, Upezzinghi Rasponi, 193, ff. 150-160).

106. Le noyau de ce patrimoine est présent en 1428 dans les déclarations au catasto d’ Antonio di Ranieri Upezzinghi et de son cousin germain Cieri di Obizzo Upezzinghi. Cf. B. Casini, Il Catasto…, op. cit., pp. 85-86.

107. ASP, Upezzinghi Rasponi, 193, f. 164.

108. L'acte de vente est passé à Rome devant messer Gaspard Reydet, notaire de la Chambre apostolique, entre Vincenzo di Alessandro da Catignano (procureur de Francesco di Attilio et de Vincenzo di Obizo Upezzinghi) et Niccolo di Buoanacorso Ciampoli (procureur de Gherardo Upezzinghi). Diplomatico Upezzinghi, 1562, Dicembre 11.

109. Les contrats des achats de terre de Gherardo (ASP, Upezzinghi 17, et Upezzinghi deposito Rasponi, 120, 123, 125) font apparaitre en particulier de gros achats à Peccioli pendant toute la décennie 1570-1580.

110. En plein 18e siècle, Gherardo apparaîtra encore à l'un de ses descendants, l'abbé Giulio Upezzinghi, comme celui qui, plus que tout autre personnage de la famille, mérite des louanges éternelles (ASP, Upezzinghi 17, Informazxone dell'abate Giluio Upezzinghi, 1743).