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La Croix-Rouge et la Convention de Genève de 1863–1871

Published online by Cambridge University Press:  25 March 2011

Extract

Cet article est extrait d'un ouvrage que public actuellement en russe M. le professeur Bogaïewsky, bien connu des lecteurs du Bulletin. L'auteur, seplaçant surtout au point de vue du droit international, étudie-d'abord les origines et le développement de l'idée généreuse qui présida à la fondation des Sociétés de la Croix-Rouge ct à la Convention de Genève. Il montre ensuite par quelle série de modifications et de progrès ont passé ces institutions et quelle importance elles ont prises dans les relations internationales. Le fragment qu'on va lire se rapporte à la période de 1866 à 1878 embrassant principalement la guerre franco-allemande et la guerre russoturque, mais M. le professeur Bogaïewsky, qui a suivi attentivement et dans des conditions très favorables l'activité de la Croix-Rouge pendant la guerre russo-japonaise, compte amener son ouvrage jusqu'à l'époque actuelle et tirer des dernièreś expériences faites les enseignements et les conclusions qu'elles comportent.

Type
Russie
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1905

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References

page 270 note 1 Pour ne pas dépasser les dimensions ordinaires d'un article du Bulletin, nous avons supprimé la plus grande partie des notes dont est accompagné l'ouvrage de M. Bogaïewsky. Nous n'avons conservé que celles qui paraissent indispensables à la clarté du texie. Les autres, fort intéressantes d'ailleurs, se retrouveront lors de l'impression du volume.

page 271 note 1 D'après le calcul de M. Emile Chaix, dans la période allant de l'année 1863 à l'année 1896, les cinq parties du monde ont présenté un total de 198 guerres, sur lesquelles 93 guerres civiles. Voy. Bulletin 1896, T. XXVII, p. 176.

page 272 note 1 Cf. Löffler, Preussisches Militär-Sanitätswesen. I, p. 1 à 7. Voir aussi pour cette époque et les faits qui se rattachent à l'activité de la Croix-Rouge: Gurlt, Zur Geschichte der freiwilligen Hilfe wäihrend des deutschdänischen Krieges, 1864. — Naundorff, Unter dem Rothen Kreuze. Leipzig, 1867. — Brinkmann, Die freiwillige Krankenpflege im Kriege 1866. Memorial du Comité International de la Croix-Rouge. — Conférence Berlin, 1869, p. 268 et suivantes.

page 272 note 2 Löffler, Preussisches Militär-Sanitätswesen, II, p. 59.

page 273 note 1 Dettweiler, Freiwillige Krankenpflege im Krieg und Frieden. Darmsadt, 1869. p. 20.

page 274 note 1 Von dem Knesebeck, die Deutsche freiwillige Kriegskrankenpflege im Kriegsjahre 1870–1871, Berlin 1896, pp. 7–27.

La concentration de toutes les ressources dues à l'initiative privée était assurée par l'institution de l'inspectorat militaire des secours privés, dont les délégués étaient généralement choisis parmi les membres des ordres de chevalerie (St-Jean de Jérusalem, Malte, St-Georges), déjà consacrés au service des malades. Trois dépôts principaux de matériel établis à Coblenz, à Mayence, à Mannheim, dix dépôts de réserve, tout un réseau de dépôts sur le théâtre de la guerre, de nombreuses colonnes volantes pourvues de matériel et destinées aux localités éloignées des voies ferrées, prouvèrent hautement que les organisations privées pouvaient, non seulement entretenir leur personnel (contrairemeut aux craintes exprimées à la Conférence de 1863), mais encore prêter en bien des cas un large concours à l'administration militaire. Le compte-rendu du Comité central des Sociétés allemandes indique pour les besoins des dépôts une dépense totale de 4,047,693 thalers et constate que les dons en nature atteignirent une valeur de 5,258,492 thalers. Chacun des trois dépôts sus-mentionnés était sitné sur la ligne d'étapes d'une des trois grandes armées opérant sur le territoire français; se ravitaillait au moyen des dépôts de réserve voisins et entretenait à la suite des troupes un dépôt auxiliaire.

Les expéditions de matériel étaient accompagnées d'agents à qui les commandants d'étape fournissaient les moyens de transport nécessaires. Le chiffre total du personnel employé par l'organisation privée allemande, tant sur territoire français qu'en Allemagne, était de 25,940 personnes. Un million de thalers fut consacré à envoyer des convalescents dans des séjours climatériques ou hydrothérapiques en Allemagne et en Suisse. Le transport des blessés s'opérait jusqu'alors dans les conditions les plus déplorables. Ces malheureux étaient encore, suivant l'expression d'un témoin oculaire, charriés cotnme du bétail à l'abattoir. Les premiers efforts en vue de l'organisation de trains sanitaires datent de cette époque et sont dus en partie à l'initiative de Rodolphe Virchow. Mais cette tâche était encore au-dessus des forces, soit de l'initiative privée, soit de l'administration militaire, car nous voyons par le compte-rendu que seulement 12 ½ % des blessés furent évacués par des trains sanitaires Le bureau de renseignements publia 11,963 listes comprenant 509,837 indications sur les malades et blessés. Les mesures préventives contre les épidémies consistèrent surtout dans l'envoi de 32 convois de vêtements chauds, de médicaments, de spiritueux, etc., destinés aux soldats valides, et dans la désinfection des locaux gares, ambulances, etc. Les secours aux invalides rentrèrent dans les attributions d'une organisation spéciale, « Kaiser Wilhelms Stiftung für Deutsche Invaliden », a qui le Comité central remit un capital de 901,318 thalers.

Bericht des Central-Comités der Deutschen Vereine zur Pflege im Felde verwundeter und erkrankter Krieger über seine Thätigkeit während des Krieges von 1870–1871. Berlin 1827. Cf. Knesebeck, ouvrage cité ; Gurlt Krankenflpege, p. 29, 30 ; Hübbenett, La guerre franco-allemande; Moynier, La Croix-Rouge (voy. p. 225); Piltz, Sur les champs de bataille et dans les hôpitauv de l'Allemagne, St-Pétersbourg, 1871.

page 276 note 1 Au mois de décembre 1870, Gambetta ignorait encore l'existence de la Société française do secours áux blessés et l'appelait dans les décrets « Société de Genève ». (Bachmakof, représentant du comité russe).

page 278 note 1 Bericht des Central Comités et Bericht des Militär-Inspecteurs 1871–1872.

page 279 note 1 Pirogof. Compte rendu. 1870. Cf Hübbenett, LaGuerre franco-allemande.

page 280 note 1 Maxime Du Camp. — Conite de Beaufort. Voy. Bulletin 1871. T. II, p. 165 et ss.

page 281 note 1 Voy. Bulletin 1870, T. I. p. 160 et as.; 1872, T. III p. 178 et ss.

page 281 note 2 Dans une lettre au Comité international de la Croix-Rouge, la présidente de la société de l'Uruguay constate avec chagrin que pendant les troubles sanglants de 1904, la société, grâce au mauvais vouloir du gouvernement, n'a pu remplir sa tâche. Voy. Bulletin, p. 141 et ss.

page 281 note 3 Moynier. La Croix-Rouge, p. 171.