Nous avons l'honneur de vous informer que nous vous expédions, en même temps que la présente circulaire, quelques exemplaires du rapport que vient de rédiger l'un de nous, M. le Dr et. professeur d'Espine, sur l'activité maritime de la Croix-Rouge.

Le document que nous joignons au présent message est un de ceux que nous avons été appelés à préparer en vue de la prochaine Conférence internationale de Rome. Rédigé par M. le professeur Alfred Gautier, il énumère les mesures qui ont été prises, depuis 1887, pour empêcher que le signe et le nom de la Croix-Rouge ne soient employés abusivement. C'est le résultat de l'enquête ouverte par notre 79me circulaire, en date du 20 novembre dernier.

Après avoir consulté tous les Comités centraux par notre 80e circulaire, datée du 8 décembre dernier, sur le meilleur emploi à faire du Fonds Augusta, nous leur communiquons aujourd'hui, jointe à ces lignes, une Note sur les opinions qui se sont fait jour à cet égard. Cet avis nous paraît de nature à préparer utilement la discussion qui aura lieu bientôt au sein de la Conférence de Rome.

Quoique le Comité central italien n'ait pas demandé, aux Comités qu'il a invités à la Conférence de Rome, d'y présenter une notice historique sur leurs travaux, — ainsi que cela s'était fait lors des réunions de 1869 et de 1884, — le Comité international a jugé l'occasion propice pour récapituler en quelques pages les résultats de son activité pendant les dernières années, et il s'est fait un plaisir d'offrir ce résumé aux membres de la Conférence. Il a pensé qu'il serait agréable à beaucoup d'entre eux, qui ne font pas partie d'un Comité central, d'avoir entre les mains un document à l'aide duquel ils pussent se rendre compte de la situation et des fonctions spéciales du Comité de Genève, mis en cause dans plusieurs alinéas du programme de leurs délibérations.

Kriegerheil. Organ der deutschen Vereine vom rothen Kreuz (mensuel), XXVIe année, 1891, nos 12 et XXVIIe année, 1892, nos 1 à 3. — Berlin, 40.

Das rothe Kreuz (bi-hebdomadaire), Xe année, 1892 nos 1 à 5. — Berlin, 40.

Boletin de la Sociedad Argentina de la Cruz-Roja, IIIme année, no 9. — Janvier, 1892. Buenos-Aires, 80.

La mort vient encore de creuser un vide profond dans les rangs des champions de la Croix-Rouge. Elle a frappé d'une manière inopinée l'un de ses plus fidèles soutiens, l'un des hommes qui ont le plus contribué à son établissement et à son développement en Allemagne, et dont le nom se trouve associé à la plupart de ses travaux dans ce pays. Nous voulons parler de M. le conseiller de gouvernement Hass, premier vice-président du Comité central allemand, qui a été enlevé par une douloureuse maladie, à Berlin, le 9 février 1892.

La question soulevée le 2 décembre 1891 au sein de la Délégation du Reichstag austro-hongrois par M. le professeur Dr Billroth, au sujet des mesures à prendre pour mettre le service sanitaire militaire à la hauteur de la tâche qu'il aura à remplir dans les guerres à venir, a été posée également devant le Reichstag allemand, dans sa séance du 18 février dernier.

Le Kriegerheil nous apprend que le développement constant que prend l'Association des infirmiers volontaires a engagé son président, M. le Dr Wichern, de Hambourg, à demander à être déchargé de la direction des affaires de l'Association, dont il s'occupait seul jusqu'à présent. Pour satisfaire à ce désir, l'Association a constitué un comité provisoire, dont le siège est à Berlin et dont M. le Dr Wichern fait partie. Le bureau de l'Association a été transféré de Hambourg à Berlin, Kurfürstenstrasse, 97.

Qu'en sera-t-il des guerres de l'avenir? Quels nouveaux devoirs imposeront-elles aux services sanitaires? Quel sera le nombre des victimes qu'elles coucheront sur les champs de bataille et dans les hôpitaux? Comment améliorer les secours aux blessés dans la même mesure dans laquelle on a perfectionné les armes de guerre? Telles sont quelques-unes des questions inquiétantes qui se posent, à l'heure actuelle, à l'esprit de tous ceux qui se préoccupent du sort des blessés. Mais ces questions n'intéressent pas seulement les spécialistes; l'attention du public a, ces derniers temps, été fréquemment attirée sur ce sujet d'une gravité extrême.

Nous voudrions, pour faire suite à l'article qui précède et pour le compléter, pouvoir reproduire ici trois articles parus dans le journal viennois la Neue freie Presse (4, 5, et 6 mars 1892), et dus aussi à la plume de M. le baron, Julius von Horst. Dans ces études, M. von Horst creuse plus profondément le problème des guerres de l'avenir qui, depuis longtemps déjà, fait l'objet de ses préoccupations, et qu'il nous présente sous un autre de ses aspects.

Sous le titre d'Introduction aux travaux d'improvisation médicale, M. le médecin général, docteur Julius Port, médecin en chef du IIme corps d'armée bavarois, vient de publier, par ordre du Ministère de la guerre de ce pays, un manuel illustré, d'une cinquantaine de pages, qui constitue une suite très heureuse à son remarquable volume de technique des improvisations, publié en 1884.

La loi du 30 mars 1891, qui a accordé la personnification civile à la Croix-Rouge de Belgique, prévoyait des dispositions organiques complémentaires, qui viennent d'être promulguées. Elles forment la matière d'un arrêté royal dont nous reproduisons ici le texte officiel:

Léopold II, Roi des Belges, A tous présents et à venir Salut.

Le Comité central de Madrid laissant depuis longtemps sans réponse tous les messages que nous lui adressions, nous avons fini par nous inquiéter de ce silence persistant et cherché à en connaître la cause indirectement. Nous avons ainsi appris qu'à la suite de la mort du Dr Landa, dont nous avons parlé dans notre dernier Bulletin, et celle de M. de Castellanos, secrétaire-général de la Société, dont nous n'avions point été informés, la Croix-Rouge espagnole avait cessé elle-même d'exister depuis l'année dernière. Nous ne pouvons douter de l'exactitude de ce renseignement, quoique nous ignorions tous les détails qu'il comporterait. Aussi le portons-nous à la connaissance des Comités centraux de tous pays par la seule insertion de ces lignes dans le présent Bulletin, nous réservant d'en faire ultérieurement, s'il y a lieu, l'objet d'une notification plus formelle.

Nous extrayons du journal The Evening Star, de Washington, du 12 mars 1892, que le Comité central de la Croix-Rouge américaine a eu l'obligeance de nous communiquer, les détails suivants sur les secours envoyés par les Etats-Unis aux paysans affamés de de l'empire russe.

Miss Clara Barton, présidente de la Société américaine, a bien voulu nous communiquer la lettre suivante qu'elle a reçue de l'Office du, « Coston Night Signal » dont le siège est à New-York (136 Pearl Street), seul fournisseur, pour les signaux de nuit, du gouvernement des Etats-Unis ainsi que du « British Board of Trade. »

Dans une séance du Conseil central de la Société française, tenue le 27 novembre 1891, M. le comte de Beaufort, secrétaire-général, a présenté un exposé des travaux de la Société pendant le courant de l'été. Nous en ferons un résumé très sommaire:

Il a été accordé 550 secours, soit à d'anciens blessés, à des veuves ou à des ascendants de victimes de la guerre de 1870, soit à des victimes des expéditions coloniales. Le total de ces allocations représente une somme de 10,550 francs.

Nous résumons ces « Instructions », que publie le 23meBulletin de la Société française de la Croix-Rouge et qui nous paraissent indiquer, d'une manière claire et précise, dans quelle direction se porte l'activité de cette société.

Le rôle, en temps de paix, des délégués régionaux et des Comités de la Société de secours aux blessés militaires consiste, non seulement à propager l'œuvre, en vue d'augmenter le nombre de ses adhérents et l'étendue de ses ressources, mais à préparer le bon fonctionnement de ses services actifs en temps de guerre.

Les travaux du Comité du Nord pendant l'année 1891 ont été principalement dirigés dans le sens d'une plus grande impulsion à donner aux formations sanitaires et au recrutement du personnel hospitalier. Les facilités accordées par le ministère de la guerre ont aplani beaucoup des difficultés que présente l'organisation des services dont le Comité s'est chargé. La tâche la plus délicate est la recherche d'un personnel suffisant et qualifié.

Nous avons reçu le troisième Bulletin du Comité départemental de la Seine-inférieure, dont le contenu mérite d'être signalé à l'attention de nos lecteurs. On y trouve, outre le procès-verbal de l'assemblée générale du 20 décembre 1891, avec le texte des discours et rapports qu'on y a entendus, deux conférences scientifiques: l'une d'elles, faite par un pharmacien, M. Duchemin, traite « Des microbes, causes de nos maladies; » l'autre, due au vice-président du Comité, M. le Docteur Jude Hue, est intitulée « De l'importance de l'antisepsie pour les blessés. »