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Recherches sur les Ottomans et la Moldavie ponto-danubienne entre 1484 et 15201

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

Extract

L'objet de la prèsente ètude est ľèdition de trois documents relatifs aux rapports èconomiques entre la Moldavie et les Ottomans au temps du sultan SelĪm Ier (1512–1520). Nous les dèsignerons de la manièsignerons de la manière suivante:

Documents no1: Acte adressè par Selīm à Bogdan III de Moldavie le 25 janvier 1512, soit trois trois mois avant son avànemenyt au trône ottoman (24 avril).

Documents no2: Acte adressè par SelĪm au commandant de la fortersse ottomane de Kilia 2 entre le 9 et le 18 fèvrier 1512 (donc antèrieur de plus de deux mois à son avènement).

Documents no3: Deux paragraphes d'un repport adressé le 15 avril 1520 à la porte ottomane par Küčü Pīrī, caid ď; Aqčaqazanliq, et concernant les droits d'explonitation de quinze lacs situès en Moldavie mèridionale.

Type
Articles
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Copyright © School of Oriental and African Studies, University of London 1982

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References

2 En 1518, le revenu annuel de Kilia ètait composè de la manière suivante (‘Registre abrègè de recensement du gouvernorat de Silistre, 6–15 septembre 1518,’, TT, no65, 13–14):ville de Kilia, domaine impèrial: 60.025 aspres;fermage de la madrague et des lace: 23.333 aspres;fermage de la bozaḫāne de la ville: 4.333 aspres;fermage de la douane, du bāğ-i bāzār, du bāğ sur les esclaves, du droit sur les tonneaux [de vin], du beytü-i-māl des ‘azab,des animaux ègarès et des fuyards, de ľiḥtisāb, du droit de balance, dudroit sur le bois, des boutiques, du loyer du bain ture et de la boutique oὺ on vend des tätes de moutons cuites: 243.333 aspres;total: 331.024aspres =6.019 florins. cf. Monde ott., ch. xi, p. 73. Sur les termes techniques, voir ville ott., 248–85. En 1529, Kilia comptait 18 maisons musulmanes et 160 maisons chrètiennes, cf. ‘Registre abrègè de Roumèlie, 10 avril–8 mai 1529’, TT no 370, p. 401. On notera qu'en 1542, le recenseur inscrit deux villages dèpendant du district de Kilia, cf. ‘Registre abrège du gouvernorat de silistre, 15 juillet–12 aqøt 1542’, TTo215, p. 5. Sur la conquếte de Kilia par BāyazĪd II et ľactivitè èconmique de la ville, voir Monde ott., chapitres v et vi; Kilia, 233–42; Moldavie, 250–63; Dèportation, 41–3, 47–54

3 En 1515, la population de Cetatea-Albă comprenait 282 maisons chrètiennes, dont 18 ètaient attachèes au service da la forteresse. Les locataires de ces dernières jouissaient de franchises. La population musulmane se composait de 7 maisons turques et 16 maisons tatares, cf. TT no 65, op. cit., 13. En 935/1529–1529, on voit les chrètiens occuper 280 maisons et les musulmans 32, cf. tto370, op. cit., 398. En 1518, ľènumèration des droits versèvèle ľexistence d'un bain ture, d'une bozaẖāne et d'un caravansèrail. Par ailleurs, on trouve mention d'un fermage duDniestr, qui peut correspondre à des pècheries, et d'un droit de la mer (resm-i deryā). Dans ce dernier cas, on peut se demander s'il s'agit d'un droit frappant la navigation (cf. TT no 65, op. cit., 13). La mention d'autres droits laisse supposer une activitè commerciale assez importante (ibidem). Le registre de Silistre de 1542 ne permet aucun doute à ce sujet (TT no215, op. cit., 4–5). A cette date, le registre, de Cetatea-Albă fait mention de treize villages et d'une terre de labour. Les noms des villages sont d'origine turque: Aḍa, Qorhāy ou Qozhāy, Şaruyar sur le Dniestr, Qaraqāsim, Yanuqḥiṣār, Dāvudğa, Arqašmā/Ariq Suğā '(?), Büyükdere, Qizil pinar, Qatirğa-i büzürk, Ḥalqalu, Ašaġibāġlar et la terre de labour de Ḥāğih (?). ègalement appelèe Qizilğiqdere (op. et loc. cit.). Aḍa pourrait être Adamovca Veche (Adamovka Staraja), hameau près de Cetatea-Albă, cf.Z. Arbore, Dicṭionarul geografic al Basarabiei, Bucarest, 1904,5). Qorhāy, ou Qozhāy, est à rapprocher de Carichioi, village tatar près de Cetatea-Albă(op. cit., 46) et Şaruyar de Sariar, rivière et vallèe dans le dèpartement d'Ismail, ou d'une odaia (ferme isolèe, bergerie, bercail) du même nom (op. cit., 183–84). Qatirğa-i Küčük et Qatirğa-I büzürk: le dernier est à idemtifier avec Catargii Mari (Bol'šaja Katarği) près de Cetatea-Albă, au nord du golfe de Budachi(op. cit., 48). Ḥāğih (?) peut être Hadji-Chioi on Hadjichei, village, anciennement tatar, dans le dèpartement dèpartement d'Ismail (op. cit., 109). Qizilpinar pourrait correspondre à Gura Roṣă, village anciennement tatar, sur Ja rivière Roṣa, près de Cetatea-Albā, qui tire son nom de la couleur rouge de la terre et oû on a dècouvert d'anciennes monnaies de cuivre et d'argent (op. cit., 106–7). Enfin, les deux villages dèpendant de Kilia qu'on trouve citès dans le registre, TT no215, p. 5, s'appellent Yabağ ma'a Qoğa gÖl et Isma'il Gedügi. Sur la conquếte de Cetatea Albă par les Ottomans, voir les articles citès citès dans la note nosupra

4 Guboglu, M., ‘Despre materialel arhivistice otomane din Turcia Şi importanṭa lor pentru istoria Tărilor Române’, Revista Arhivelor, 2, IX e annèe, Bucarest, 1966, 193;Google Scholar cf. Moldavie, p. 255, n. 4; Ciucă, M. D., ‘Din relaṭiile Moldovei cu Imperiul Otoman în timpul dormniei lui Bogdan al III-lea’, Revista de Istorie (Bucarest), XXXI, 1978, 1253–63Google Scholar (transcription de l'acte slave, p. 1262–3)

5 Moldavie, p.257, p1. XVIIGoogle Scholar

6 op. cit., 257

7 Irène Beldiceanu-Steinherr, Beldiceanu, N., ‘Acte du règne de SelĪm Ier concernant quelques èchelles danubiennes de Valachie, de Bulgarie et de Dobrudja’, Südost-Forschungen, XXIII, 1964, 91, 100101, 109Google Scholar

8 Ces actes ont ètè publiès: deux par Miklosich, Fr., Monumenta serbica spectantia historiam Serbiae, Bosnae, Ragusii, Wien 1858 (rèèd. Graz, 1964), p.548–9, no 473(4 avril 1513) et p. 550–52, no476(5 mars 1517)Google Scholar; quatre par Ć.Truhelka, ‘Tursko-slovenski spomenici dubrovčke arhive’, Glasnik Zemalskog Muzeja u Bosni i Hercegovini (Sarajevo) 1911, p. 156, no164 (20 mars 1514). p. 152, no171 (24 avril 1517), p. 154–5, no173 (25 mai 1512–1520), p. 155–6, no174 (4 juillet 1512–1520); deux par Elezović, G., ‘Tursko-stpski spomenici Dubrovačkog arhive’, Južnoslovenski filolog (Beograd), XI 1931, p.1011,Google Scholar noII (15 avril 1512–1520) et p. 12–13, noIII (9 mars 1512–1520). Trois actes de juin 1513, 1er juillet 1513(et non 1503, comme cela est indiquè dans la copie) et 1er août 1513, de SelĪm, adressès à Basile III, grand prince de Moscou, èditès par Lavrov, P. A., ‘Na kakom jazyke byli pisany gramoty Tureckago sultana Selima k velikomu knjazju Vasiljiu Ioannoviču?’, dans Izvestia otdelenija russkago jazyka i slovenosti imperatorskoj Akademii Nauk, 1896, III, 543–8.Google Scholar

9 Voir le premier acte slave connu de SelĪm après son avènement, datè du 4 avril 1513, chez Fr. Miklosich, op. cit., p. 548–9, no473. Après 1517, on voit apparaîter dans la titulature les ‘pays persan, arabe et ľÉgypte’

10 Voir la description de ľEmpire ottoman sous le règne de BāyazĪd II rèsumèe parIorga, N., Notes et extraits pour servir à ľhistoire des Croisades au XV6 siècle, V, (1476–1500), Bucarest, 1915, 336–7:Google Scholar ‘La porte entretient un chancelier pour chaque langue. II y a un scul chancelier suprếme. Grecis atque Italis greca scribunt, Hungaris, Moldavis sive Valahis, Sclavis et Raguseis literis rascianis, Turcis preterea, Saracenis, Persis, Armenis et ceteris nationibus lingua agiamica (=turc), arabica vel persica’

11 Diplomatique ottomane: Kraelitz, F., Osmanische Urkunden in türkischer Sprache aus der zweiten Hälfte des 15. Jahrhundert. Ein Beitrag zur osmanischen Diplomatik, Wien, 1922, 343Google Scholar; Guboglu, M., Paleografia ṣi diplomatica turco-osmană. Studii ṣi album, Bucarest, 1958Google Scholar; Beldiceanu, , Actes I, Paris-La Haye, 1960, 4154Google Scholar; Reychman, J., Zajaczkowski, A., Handbook of Ottoman-Turkish Diplomatics, èt. A. S. Ehrenkreuz, T. Halasi-Kun, La Haye-Paris, 1968.CrossRefGoogle Scholar

12 Ursu, I., Ştefan cel Mare, Bucarest, 1925, 65210;Google ScholarBoldur, A.V., Ştefan cel Mare,voievod al Moldovei (1457–1504), Madrid, 1970, 193239.Google Scholar

13 Hazai, G., ‘Eine türkische Urkunde zur Geschichte der ungarisch-türkischen Beziehungen im XV. Jahrundert’, Dans Ural-altaische Jahrbücher, XXXVI, 34, Wiesbaden, 1965, 336–9Google Scholar

14 Bibliothèque Nationale, Paris, ms. Supp. ture 1047, fo96r; R. F. Kreutel, Der fromme sultan Bayezid, Die Geschichichte seiner Herrschaft (1481–1512) nach den altosmanichen Chroniken des Oruc und des Anonymus Hanivaldanus, Graz-Wien-kÖln, 1978, 43. La date de ṣevvāl 891 se trouve ègalement dans la chronique anonyme èditèe parGiese, F., Die Altosmanischen anonumen Chroniken, I, Breslau, 1922, 118–9.Google Scholar II est probable que ľambassadeur moldave ètait le logothète Ion Tăutul, homme de confiance du prince: I. Ursu, op. cit., 300: cf.N. Beldiceanu, Der Feldzug Bājezids II. gegen die Moldau und die Schlachten bis zum Frieden von 1486, thèse de doctorat soutenue en 1955 à ľUniversitè de Munich sous la direction de F. Babinger, P. 69 seq.: Ş. S. Gorovei, ‘ Une ancienne famille moldave: le logothète Tăutu et sa descendance’, 12. Internation aler kongress für genealogische und heraldische Wissenschaften, München, 1974, g157–g163: Idem, ‘Activitatea diplomatică a marelui logofăt Tăutu’, dans Suceava. Anuarul muzeuluo judeṭean, V, 1978, 237251.Google Scholar

15 I. Ursn, op. cit., 197-8

16 op. cit., 198-9; R. F. Kreutel, op. cit., 39

17 I. Ursu, op. cit., 199

18 Moldavie, p. 244 et n. 8. Sur le problème des traitès conclus par la Moldavie avec la Porte: Idem, ‘Problema tratatelor Moldovei cu Poarta la lumina cronicei lui Pečevi’, Balcania (Bucarest), v, 1, 1942, 396–97;Google ScholarGorovei, S. S., ‘Moldova In “Casa păcii’. Pe marginea izvoarelor privind primul secol de relaṭii moldo-otomane’, dans Anuarul Institutidui de Isforie ṣi Arheologie ‘A. D. Xenopol’, xvII, Iaṣi, 1980, 629–67Google Scholar

21 Hazai, G., ‘Urkunde des Friedensvertrages zwischen Konig Matthias Corvinus und dem türkischen Sultan, 1488’, dans Beiträge zur Sprachwissenscliaft, Volkskunde und Literaturforschung(Steinitz-Festschrift), Berlin, 1965, 143Google Scholar

20 N. Beldiceanu, op. cit., 395–7; ÌbrāhĪm PečevĪ, Tā'rĪẖ-i PećevĪ, I, Istanbul, 1281/1864–1865, 204. Sur PečevĪ. voir Babinger, F., Die Geschichtsschreiber der Osmanen und ihre Werke (GOW), Leipzig, 1927, 192–5Google Scholar

21 BaŞvekālet Arṣivi, Istanbul, Muhimme defteri no 46, p. 69, doc. 134. Ce document est citè par Maxim, M., ‘Le statut de la Moldavie et de la Valachie à ľègard de la Porte ottomane dans la seconde moitĪè du XVIe siècle’, Nouvelles ètudes d'histoire (Bucarest), VI, 1, 1980, 241Google Scholar. Sur le stolnic Grigore Cocorea, voir N. Stoicescu, Dicṭionar al marilor dregători din ၢara Romănească Şi Moldova (sec. XIV–XVII), Bucarest, 1971, 300.

22 Mühimme defteri no46, op. cit., 69

23 Akta StanÓw Prus Krolewskich (Acta Statvtuum Terrarum Prussiae Regalis), èd. K. GÓrskiet M. Biskup, Toruu, 1955–1957, deux volumes contenant les annèes 1479–1488 et 1489–1492 (Towarszystwo naukowe w Toroniu, Fontes, 41, 43). Voir le compte rendu de l'ouvrage par Papacostea, Ş., Studii. Revistă de Istorie (Bucarest), XI, 4, 1958, 169–72Google Scholar

24 Akta StanÓw, I, 391: Ş. Papacostea, op. cit., 171. Voir aussi Iorga, N., Geschichte des osmanischen Reiches nach den Quellen dargesleUt (GOR), II, Gotha, 1909, 270Google Scholar seq. et Studiiistorice asupra Chiliei Şi Cetăṭii Albe, Bucarest, 1899, 168–9.

25 op. cit., 169–70, et GOR, II, 271

26 Akta Stanow, I, 425; Ş. Papacostea, op. cit., 171

27 op. et loc. eit. I; Akta StanÓw, I, 466

28 op. cit., 505; Ş. Papacostea, op. et loc. cit

29 N. Iorga, op. cit., 169–71 et 296–7 ; GOR, II, 271

30 Akta StanÓw, II, 15, 31, 37, 135, 137 ; Ş. Papacostea, op. et loc. cit

31 N. Iorga, op. et loc. cit.; idem, Studii istorice, op. cit., 297

32 A ce suhet, voir aussi ľètude plus rècente de St. Gorovei, ‘Autour de la paix moldo-tyrque de 1487’, Revue Roumaine d'Histoire (Bucarest), XIII, 1974, 535–44

33 Cette information est donnèe par une lettre de Stanislas GÓrski, secrètaire de la reine Bona Sforza, èpouse du roi de Pologne, lettre datèe de 1538 : Alexander Voievoda Valachorum duxerat uxorem ex Constantinopoli, grece fidei feminam (cf. St. Simionescu, Noi date despre situaṭia internă Şi externă a Moldovei in anul 1538 într-un izvor inedie’, Studii. Revistă de Istorie, XXV, 1972, 225–40)Google Scholar

34 Voir la discussion des sources chez St. Gorovei, op. cit

35 Mehmed, M. A., Documente turceŞti privind, istoria Romăniei, I, 1455–1774, Bucarest, 1976 1011, doc. no9Google Scholar

36 op. et loc. cit

37 op. et loc. cit

38 op. et loc. cit

39 Neagoe, M., ‘Contribuṭii la problema aservirii Moldovei fată de imperiul otoman. Inṭelegerea dintre Bogdan eel Orb Şi Selim din anul 1512’, Studii. Revista de Istorie, XII, 2, 1964, 311–22Google Scholar

40 Sur les dèmêlês de Bāyazīd II avec ses fils, voir, S. Tansel, Sultan II. Bâyezit'in siyasi hayati, Istanbul, 1966, 258310Google Scholar; Çaǧatay, Uluçay, ‘Yavuz Sultan Selim nasil padişah oldu’, Tarih Dergisi, VI, 9, mars 1954, 5390, VII, 10, septembre 1954, 117–42;Google Scholar, N. Iorga, Sludii istorice, op. cit., 178: Bennigsen, A., Boratav, P. N., D. Desaive, Ch. Lemercier-Quelquejay, Le khanal de Crimèe dans les Archives du Musèe du Palais de Topkapi, Paris, 1978, 9395.Google Scholar

41 M. Neagoe, op. cit., 317. Au sujet de cette campagne, voir Ç. Uluçay, op. cit., VI, 9, 83seq.

42 op. cit., p. 89

43 op. cit., p. 88 seq. Bogdan III dut tenir compte de la victoire de Bāyazīd et, par prudence éviter de couper tous les ponts avec le sultan. Les Archives d u Palais de Topkapi eonservent une lettre adressee au sultan par un prince de Moldavie. Son éditeur pense qu'elle fut envoyée dans le courant du mois de septembre 1511 par Bogdan à Bāyazīd, afin de faire montre auprés de ce dernier des bonnes intentions de la Moldavie et souligner le danger d'une invasion tatare auquel est exposé celui-ci, cf. T. Gemil, ‘Din relaṭiile moldo-otoniane In primul sfert al secolului al xvi-lea. Pe marginea a douā documente din Arhivele dela I s t a n b u l’, dans Anuarul Inslitnlului de Istorie şi Arheologie A.D. Xenopol, IX, Iaşi, 1972, 135, 142. La lettre pouvait également constituer une excuse expliquant les contacts noués par les Moldaves avec Selīm, protégé des Tatars

44 Ç Uluçay, op. cit., p. 84

45 Guboglu, M., ‘Le tribut payé par les Prineipautés roumaines à la Porte jusqu'au début du XVI e siècle, d'après les sources ottomanes’, BEI, XXXVII, 1, 1969, 71Google Scholar

46 M. A. Mehmed, op. oit., p. 10–11, doc. no 9

47 En 1518, la ville d'Isaccea comprenait 256 maisons chretiénnes (TT no 65, op. cit., 14). Un réglement ottoman datant du régne de Soliman le Magnifique témoigne de l'importance économique d'Isaccea dont le port, fréquenté par des bateaux venus de Mer Noire, eonnaissait un trafic considérable. On trouvait sur le marché du bétail, des moutons, du vin, des draps et du bois. Enfin, la pêche constituait une source appréciable de revenu, cf. ‘Registre détaillé du gouvernorat de Silistre’, TT no 483, p. 24–5. Ce document a été édité par Hadiye Tuncer, Osmanlt imparatorlwjunda toprak hukulcu, arazi kanunlan ve kanun açiklamalari, Ankara, 1962, 210–11. Cette édition montre que l'auteur ne connait pas grand chose ni à la paléographie, ni a l'histoire ottomane

48 VoirGiurescu, C. C., Ialoria pescuitului şi a pisciculturii in România, Bucarest, 1964, carte à la fin de l'ouvrageGoogle Scholar

49 Beldiceanu, N., Actes II, Paris-La Haye, 1964, 87–8. Notre explication est confirmee par une note du ‘Registre detaille de recensement d’Aydm (règne de Soliman le Magnifique), TT no 87, p. 121Google Scholar

50 Les ‘azab constituaient un corps d'infanterie irrégulière servant à des travaux de mine, à des reconnaissances ou comme garnisons de forteresse, cf. Ville ott., 291–92

51 Voir lľétude infra

52 En Moldavie, on voit la gorština mentionnée pour la première fois dans un acte original daté du 8 juillet 1453;, cf., Documenta Romaniae Historica (DRH), A, Moldova, II, (1499–1486), Bucarest, 1976, p. 47–8, no 34Google Scholar. En Valachie, le terme gorština, goština, goštinit, goštinărit ou gošterit apparaît dès 1428, mais seulement dans des actes connus par des traductions du XVIIIe siècle, cf. DRH, B, Ṭara Románească, I (1247–1500), Bucarest, 1966, p. 118, no 61Google Scholar; voir aussi les numéros 81 (acte de 1437) et 96 (de 1443). Voir également un acte de 1518 connu uniquement par une traduction, dans DRH, B, Ṭara Románească, II, (1501–1525), Bucarest, 1972, p. 323, no 166Google Scholar. Sur la gorština dansles pays roumains, voir Giurescu, C., Despre rumâni, Bucarest, 1916Google Scholar, ainsi que le volume de Studii de istorie socială, Bucarest. 1943, 180–82Google Scholar; Giurescu, C. C., Istoria românilor, II/2, Bucarest, 1937, p. 567568Google Scholar; III/2, Bucarest 1946, passim; Costăchel, V., Panaitescu, P. P. et Cazacu, A., ViaṠa feudală în Ṭara Românească ṣi Moldova (sec. XIV-XVII), BUcarest, 1957, 363–4Google Scholar; C. C., Giurescu, Istoria pădurii româneṣti din cele mai vechi timpuri pînă astăzi (2e éd.), Bucarest, 1976, 9091, 251–2Google Scholar. Sur la situation en Transylvanie, où les Roumains payaient la quinquagesima ovium, mais aussi des txes de pâturage, voir Prodan, D., Iobăgia în Transilvania în secolul al XVI-lea, I, Bucarest, 1967, 276–7Google Scholar, 282 seq., 291

53 Laonici, Chalkokandylae. Historiarum demonstrationes ad fidem codicum recensuit, emendavit annotationibusque criticis instruxit Eugenius Darko, II/2, Budapest, 1927, 199Google Scholar; cf. Iorga, N., GOR II, 214Google Scholar

54 op. cit.t, 343: ‘ture vectigal

55 Laonic, Chalcocondil, Expuneri istorice, éd. Grecu, V., Bucarest, 1958, p. 253, n. 1.Google Scholar

56 N. Iorga, Notes et extraits, op. cit., 336.

57 Le mot utilisé est vatav, qu'on rencontre également chez les Tatars et les Ukrainiens. II semble être dďorigine coumane, cf. Wendt, H., Die tϋrkischen Elemente im Rumānischen, Berlin, 1960, 66–8Google Scholar. Au sujet de lľinstitution, voir Stoicescu, N., Curteni ṣi slujitori. Contribuţii la istoria armatei române, Bucarest, 1968, 233–43Google Scholar

58 Cet acte a été publié par Syrku, P., ‘Iz perepiski rumynskikh voevod sŭ sibinskim i brašovskim magistratami. Teksty 28 slavjanskikh dokumentov valašskogo proiskh0zdenia XV-XVII VV. gorodskikh arkhivov Sibina i Brjukentalskogo muzeja vŨ Sibine’, dans Sbornik otdelenija russkago jazyka i slovesnosti imperatorskoj Akademii Nauk, LXXXII/2, 1906, 26–8Google Scholar; autre édition chez Tocilescu, Gr., 534 documente istorice slavo-române din Ṭara Românească ṣi Moldova privi-toare la legăturile cu Ardealul. 1346–1603, Wien, 1906, Bucarest, 1931, 247–9Google Scholar

59 Bogdan, I., Documente ṣi regeste privitoare la relaţiile Ṭării Ungureṣti cu Braṣovul ṣi Ungaria fn secolul xv ṣi XVI, Bucarest, 1902, p. 262, no LXIIIGoogle Scholar; Gr. Tocilescu, op. cit., p. 252–53, no 263

60 Pour dďautres mentions de cette taxe dans lľEmpire ottoman au XVIe siècle, voir Cvetkova, B., Actes concernant la vie économique des villes et ports balkaniques aux xve et XIVe siècles, REI, XL, 2, 1972, p. 358Google Scholar, doc. no II, loi no I, par. 21; Berindei, M., Kalus-Martin, M., Veinstein, G., ‘Actes de Murād III sur la région de Vidin et remarques sur les qānūn ottomans’, Sϋdost-Forschungen, XXXV, 1976, p. 54Google Scholar et n. 213. Voir aussi un firman de Soliman le Magnifique, daté du 21 mai 1560, ordonnant au prince de Moldavie de ne percevoir sur les raīas de Dobroundja venant en Moldavie que la gorština et la dime pour le pâturage et le labourage, á lľexclusion de toute autre taze, cf. Guboglu, M., Catalogul documentelor turceşti, II, (1455–1829), Bucarest, 1965, p. 29Google Scholar, no 78; M. Ciucā, op. cit., p. 1257

61 Voir à ce sujet Rouillard, G., ‘La dime des bergers valaques sous Alexis COmnène’, mélanges offerts à M. Nicolas Iorga par ses amis de France et des pays de langue française, Paris, 1933, 779–86Google Scholar; lľacte en question date en fait du règne dďAndronic Comnène (1182–1185), mais sa valeur demeure entière. Voir sa réédition par Lemerle, P., Guillou, A., Svoronos, N. et D., Papachryssantou, Actes de Lavra, I, Des origines à 1204 (2e éd.) Paris 1970, p. 341–2Google Scholar, no 66. Consulter aussi Xanalatos, D., Beitraege zur Wirtschafts- und Sozialgeschichte Makedoniens im Mittelalter, Munich, 1937, p. 60 et n. 24Google Scholar; Zakythinos, D. A., Crise monétaire et crise économique à Byzance du XIIIe au XVe siècle, Athènes, 1948, 81Google Scholar

62 Beldiceanu, N., ‘La région de Timok-Morava dans les documents de Meḥmed II et de Selīm Ier’, Revue des Études Roumaines, III-IV, 1957, 117Google Scholar

63 Voir les exemples cités par Giurescu, C. C., Istoria românilor, II/2, 567–8Google Scholar. On peut se demander si la hotarṣtina, taxe sur les porcs st les mountons perçue dans la zone frontaliére entre la Valachie et la Dobroudja et mentionnée an 1474, n'est pas synonyme de gorştina. Voir lľacte dans DRH, B, I, p. 242–3, no 146

64 Exemples datant des XVIe-XVIIIe siècles chez C. Giurescu, Despre rumâni, 180–81

65 op. cit., p. 181–3. Sur lľorigine slave du mot, voir Fr., Miklosich, Lexdicon palaeoslovenico-greco-latinum, Wien 18621865, 964Google Scholar, et Etymologisches Wōrterbuch der slavischen Sprachen, Wien, 1886, 333Google Scholar

66 Ja., Daškevie, ‘Turee'ki dyplomatyčni ukrains'koju movoju z 40–kh rr. XVI st.’, Slavia, XL, 1971, p. 247, no 2Google Scholar

67 Istoria Ṭării Româneşti, 1290–1690. Letopiseţul Cantacuzinesc, ed. Grecescu, E. et D., Simonescu, Bucarest, 1960, 53Google Scholar. Il est à noter qu'une variante de cette chronique précise qu'il s'agissait dďun mouton sur dix, ce qui devait toucher durement les propriétaires des troupeaux, cf. op. cit., appareil critique

68 Voir les décisions princières publiées par Giurescu, D. C., ‘Anatefterul. Condica de porunci a vistieriei lui Constantin Brīncoveanu’, Studii ṣi materiale de istorie medie, V, Bucarest, 1962, p. 370–71Google Scholar, no 7 et p. 399, no 49. Ban était le nom roumain pour le denier hongrois qui, à la fin du XVIIe siècle, valait un aspre ture, cf. Iliescu, O., dans KiriṠescu, C., Sistemul Bănesc al leului şi precursorii lui, I, Bucarest, 1964, 97Google Scholar

69 Voir les actes de douane publiés par Giurescu, C., Material pentruistoria Olteniei sub Austriaci, I, Bucarest, 1913, 290, 327, 394–395Google Scholar; Papacostea, Ş, Oltenia sub stăpinirea austriacă (1718–1739), Bucarest, 1971, 245–6Google Scholar

70 Ville ott., 169–70

71 Pour plus de détails, voir KIlia, 238–9; Moldavie, 251–4

72 Dans TT no 65, op. cit., 13, on trouve mention de la dīme sur le poisson

73 Kilia, 238–9; Moldavie, 251–4

74 Kilia, 234

75 Moldavie, 258–60

76 Ville ott., p. 166, § 8

77 cf. supra n. 22

78 A comparer avec le texte de notre document 3, § 10, où il est question de quinze lacs se trouvant ‘En Moldavie, en face dďIsaccea (= ObluciṠa), à lľinteérieur des frontières ottomanes’, et dont deux seulement auraient été donnés ‘par ordre impérial au prince de Moldavie comme possession (beglik)’. Les lacs les plus connus se trouvant au nord du Danube sont ceux de Brateş, Cahul, Cartal, Covurl (Cohurlui), Ialpug, Catalpug, Chitai, Saftian, Canduc (Şasic), Şagani, Alinei, Budachi. Voir leur liste et la carte la carte de la région chez C. C. Giurescu, Istoria pesculitului, op. cit., 108–17, et la earte hors-texte à la fin. Voir aussi Stahl, H. H., ‘ ConsideraṠii de istorie spcoa;ă cu privire la satele de pescari. Moldova’, Studii de sociologie istorică, Bucarest, 1972, 134–61Google Scholar

79 cf. Giurescu, C. C., Istoria Românilor, II/1, Bucarest, 1943Google Scholar, carte no 2. M. Ciucă, op. cit., 1263, traduit ici ‘et avee ObluciṠa’, comme faisant partie de la phrase précédente. II nous semble plus probable qu'il faut voir ici un autre sens de la préposition s + génitif: ‘en venant’. ‘S Oblučic’ serait done ainsi in génitif pluriel, employé à la place du duel. Il y avait en effet deux villes appelées ObluciṠa: lľune en Moldavie, au nord du Danube (qui devint ultérieurement Cartal), lľautre ausud du fleuve, Isaccea, qui porta à une certaine époque le nom dďObluciṠa. Voir à ce sujet la démonstration convaincante de M. Ciucă, op. cit., 1258–62

80 On emploie ici le terme sinorŨ, du grec oúvopos; cf. Fr. MIklosich, op. cit., 840

81 Dokhodū est lľéquivalent du grec , latin reditus, tributum, cf. op. cit., 174. On le traduit en roumain par dat et dare, mais aussi venit

82 La forme slave pour Dobroudja est Dobrič; cf. Dobryča-polja et debričinskie tatarove dans la relation de voyage de Trifon Korobejnikov en 1593, éd. Dolgov, C. O., ‘Vtoroe khoždenie Trifona Korobejnikova’, dans Čtenija v obščestve istorii i drevnostej rossijskikh, Moskva, 1887, livre 2, p. 13Google Scholar

83 cf. supra, n. 49

84 cf. supra, n. 22. Belgorod [Dnestrovskij] = Cetatea Albă

85 Sur la salutation dans les documents ottomans, voir F. Kraelitz, op. cit., 23–5

86 Au sujet du droit prélevé sur les moutons, voir Beldiceanu, N., Code de lois coutumières de Meḥmed II, Wiesbaden, 1967Google Scholar, index s.v., qouun resmi

87 cf. supra, p. 56 seq

88 En 1518, la ville de Tulcea comptait 239 maisons chrétiennes, cf. TT no 65, p. 14. Un règlement de Soliman le Magnifique reévèle lľimportance de son activité économique, cf. TT no 483, p. 24–5

89 Isaccea, voir supra, n. 47

90 Voir supra, n. 49

91 Sur le sanğaqbeg, grand timariote investi d'un gouvernorat, voir Ville ott., 55–7, et, sur ses obligations militaires, N. Beldiceanu, Le timar dans ľÉtal ottoman (debut XIVd-de'but XVId siecle), Wiesbaden, 1980, 76

92 Monde ott., eh. vii, p. 101, n. 61

93 Fonctionnaire chargè par l'administration centrale de controle de la gestion des biens, impÓts ou autres revenus aflermes, cf. Ville ott., 63-73