Published online by Cambridge University Press: 31 May 2012
Although Amphiagrion abbreviatum (Selys) and Argia vivida Hagen often occur at the same geothermally heated springs in western Canada and the United States, they differ markedly in their abundance at any particular site. There is no relationship between crude data on water temperature, conductivity, or aquatic vegetation and the relative abundance of the two species, but there is a striking correlation with presence or absence of trees. The absence of A. abbreviatum from heavily treed areas is associated with the paucity of suitable daytime perching sites, and there may be competitive pressure exerted by A. vivida for the perching sites that are available. Argia vivida does not live at open sites because it requires trees for night-time roosts. Argia vivida roosted higher than A. abbreviatum in cages and held the body at a greater angle from the cage wall. The roosting posture of A. vivida is probably related to interception of solar radiation in the morning, and the body positions of both species possibly provide defence against predation.
Bien qu’Amphiagrion abbreviatum (Sélys) et Argia vivida Hagen fréquentent souvent les mêmes sources géothermiques dans l’ouest du Canada et des États-Unis, elles diffèrent toujours fortement par leur abondance à un site donné. Aucune des données brutes, température de l’eau, conductivité ou végétation aquatique, ne peut expliquer l’abondance relative des deux espèces, mais il existe une corrélation très évidente entre leur abondance et la présence ou l’absence d’arbres. L’absence d’A. abbreviatum des boisés denses s’explique par la rareté de perchoirs de jour appropriés et A. vivida exerce probablement une forte pression de compétition pour les perchoirs disponibles. Argia vivida ne fréquente pas les terrains ouverts car des perchoirs de nuit lui sont essentiels. La nuit, A. vivida se perche plus haut qu’A. abbreviatum dans des cages et l’angle entre son corps et la paroi de la cage est plus grand. Cette posture s’explique sans doute par son besoin d’intercepter les rayons solaires le matin, et les postures respectives des deux espèces ont peut-être aussi pour but la défense contre les prédateurs.
[Traduit par la Rédaction]