The primary purpose of this article is to perform a statistical test of the popular contention that interest rate differentials have been important determinants of the relative decline of the Canadian chartered banks in the competition for personal savings deposits. The Report of the Royal Commission on Banking and Finance, in listing the various factors that influence the distribution of savings deposits among depository institutions, stated that, “the rate paid on deposits is also a very important factor in attracting funds. …” The Commission also commented that the fact that the banks have not paid as high rates as their competitors on personal savings deposits “has without question contributed to their relatively slow rate of growth.” In support of these assertions the Commission stated that, “there is evidence suggesting the force of interest rate competition. As an example, market rates and rates paid on such claims as trust and loan company liabilities rose quite sharply in 1959 while the banks' rate held steady as 2¾%. In that year the share of personal savings deposits in the ‘market’ … declined more sharply than in previous years.”

The Commission's evidence, it may be suggested, falls into the post hoc ergo propter hoc category. For example, the fact that the number of trust company outlets increased 5.3 per cent during 1958–59, compared to only 0.2 per cent on the average during the previous six-year period, can just as easily be presented as the reason for the relative increase of trust company savings in 1959.

L'objet de cet article est de vérifier par la statistique l'affirmation commune à l'effet que les différences dans les taux d'intérêt ont été une cause importante du déclin relatif des banques à charte canadiennes sur le marché des dépots d'épargne personnelle de 1946 à 1962. Les principaux débouchés pour les fonds d'épargne personnelle, les banques mises à part, sont les sociétés de fiducie et les caisses populaires.

C'est à l'aide de la théorie du consommateur qu'on identifie les multiples facteurs qui règlent la répartition des dépots d'épargne entre ces institutions. D'après les résultats d'une analyse de régression multiple avec moindres carrés, les changements dans les taux d'intérêt relatifs expliquent peu, s'ils expliquent quelque chose, à la baisse relative des dépots d'épargne dans les banques à charte. Par contre, une part substantielle des succès des sociétés de fiducie et des caisses populaires à concurrencer les banques à charte est imputable à de la concurrence sur le produit plutôt que sur le prix. Cette observation montre jusqu'à quel point les sociétés de fiducie et les caisses populaires sont disposées à adapter la nature de leurs comptes d'épargne et des services qui s'y rapportent aux préférences des déposants. L'augmentation des revenus personnels per capita explique également une partie de la baisse relative des banques à charte.

Par suite des difficultés qu'on a eues à mesurer certaines variables et à cause du petit nombre des observations, les résultats de l'analyse statistique qui sont présentés dans cet article doivent être considérés comme provisoires.