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Les présentatifs du nom en français moderne

Published online by Cambridge University Press:  27 June 2016

R. Predovich*
Affiliation:
Cornell University

Extract

Le verbe, qui a été, de tout temps, l’objet de nombreuses spéculations philosophiques et poétiques, s’est vu accorder aussi une place privilégiée dans les études linguistiques. Par contre, le groupe du nom a été quelque peu négligé, et l’on ne s’est tourné que récemment vers cet important champ de recherches. Nous nous proposons ici d’étudier la question en appliquant systématiquement les méthodes distributionnelles à la langue française, que nous considérerons à notre tour comme étant “exotique.”

Cet exposé s’inspire, dans une certaine mesure, des travaux de deux linguistes français, A. Greimas et H. Mitterand, qui ont tous les deux abordé un sujet analogue. On pourrait reprocher, toutefois, au premier d’avoir écrit un article dont on voit mal le côté pratique ou “appliqué,” et au second d’avoir un peu trop simplifié la réalité des faits.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Canadian Linguistic Association 1967

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References

1 C’est grâce au professeur Jean-Claude Chevalier que j’ai commencé à m’intéresser à cette question, et les critiques qu’il a faites m’ont été extrêmement utiles. Je voudrais remercier aussi ceux qui ont bien voulu lire le manuscrit, et notamment Mlle R. Baligand, Mlle B. Richardson, le professeur F. Agard, et le professeur P. Léon.

2 Greimas, A., “Comment définir les indéfinis,” Études de Linguistique Appliquée 2(1963) p. 11025 Google Scholar. H. Mitterand, “Observations sur les Prédéterminants du Nom,” ibid., p. 126-34.

3 Chomsky, N., Current Issues in Linguistic Theory (The Hague: Mouton, 1964) p. 11.Google Scholar

4 Martinet, A., Économie des Changements Phonétiques (Berne: éditions A. Francke, 1955) p. 3334.Google Scholar

5 Chomsky, Current Issues, p. 34.

6 Harris, Z. S., Structural Linguistics (Chicago: The University of Chicago Press, 1963) p. 24345.Google Scholar

7 Chomsky, Current Issues, p. 34.

8 Autrement dit, si le terme x s’emploie toujours au singulier et que le terme y s’emploie toujours au pluriel, la commutation entre les termes est impossible.

9 Tesnière, L., Éléments de Syntaxe Structurale (Paris: C. Klincksieck, 1959) p. 411.Google Scholar

10 On a affaire ici à une perte de motivation morphologique.

11 Tesnière, Éléments, p. 543.

12 Dans un article qui vient de paraître (Le Français Moderne, octobre, 1966, p. 241-254), le professeur Chevalier affirme que je ne sais quel et n’importe quel “ne peuvent être en rien rattachés à quel, les contextes intonatoires étant toujours différents.” Mais on voit avec peine en quoi les phrases Quel homme est venu? et Je ne sais quel homme est venu, diffèrent, du point de vue de l’intonation. A part la distinction évidente et non-fonctionnelle, les courbes sont essentiellement identiques. Par le même raisonnement, divers et différents devraient être rigoureusement séparés, ce qui semble peu réaliste.

13 Chevalier, J.-Cl. et al., Grammaire Larousse du Français Contemporain (Paris: Librairie Larousse, 1964) p. 266.Google Scholar

14 Ibid., p. 268.

15 Ibid.

16 Cité dans Ullmann, S., Semantics: An Introduction to the Science of Meaning (Oxford: B. Blackwell, 1962) p. 238.Google Scholar

17 Le point de vue de Chomsky est explicite; il suffit de considérer le passage suivant (Aspects of the Theory of Syntax, p. 160): “I have described the semantic component as a system of rules that assign readings to constituents of Phrase-markers—a system that has no intrinsic structure beyond this. But such a description is hardly sufficient. In particular, there is little doubt that the system of “dictionary definitions” is not as atomistic as implied by this account.”

18 Teeter, Karl V., compte rendu Rabel, de Lili, “Khasi, A Language of Assam,” Language 39(1963) p. 343.CrossRefGoogle Scholar