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L'effet lune de miel dans un contexte parlementaire: le cas canadien*

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Richard Nadeau
Affiliation:
Université de Montréal

Abstract

American presidents have enjoyed a significant boost of their popular support early after their election. This article examines the existence of this same honeymoon phenomenon in the context of Canadian federal elections since 1945. The study shows that the above-mentioned phenomenon exists in Canada, identifies the circumstances more conducive to producing it and tries to demonstrate that it mostly results from a majority effect. In conclusion, it is suggested that the gain in political resources due to the honeymoon effect could be beneficial to the government's legislative performance.

Résumé

Les présidents américains ont bénéficié depuis l'après-guerre d'un gain d'appuis significatif en début de mandat. Le présent texte examine l'existence de ce phénomène de lune de miel dans le contexte des élections fédérates canadiennes depuis 1945. L'étude conclut à l'existence d'un tel phénomène, précise les circonstances dans lesquelles il est le plus susceptible de se manifester et tente de démontrer qu'il est surtout le résultat d'un effet d'entraînement majoritaire. L'auteur suggère en conclusion que le gain en ressources politiques qu'entraîne l'effet lune de miel pourrait jouer un rôle bénéfique s'agissant de l'activité législative du gouvernement.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1990

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References

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10 L'effet d'entraînement majoritaire, ou « effet bandwagon », a d'abord été discuté par Lazarsfeld et ses collaborateurs en 1944 (Voir Lazarsfeld, Paul et al., The People's Choice [New York: Columbia University Press, 1944])Google Scholar; pour une discussion récente de cet effet dans le contexte des élections fédérates canadiennes, voir: Wagenberg, R. H. et al., « Campaigns, Images and Polls: Mass Media Coverage of the 1984 Canadian Election «, cette Revue 21 (1988), 117–29.Google Scholar

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13 En regard de ce critère, la distribution de la variable manifestation du phénomène de la lune de miel présentée au Tableau 3 correspondra aux mandats gouvernementaux suivants: (a) présent et important: King-St-Laurent; St-Laurent 1, 2; Diefenbaker 1, 2; Trudeau 1,3,4; (b) présent mais mitigé: Pearson 1, Trudeau 2; (c) absent: Diefenbaker 3, Pearson-Trudeau, Clark.

14 Deux explications peuvent être fournies. La première expliquerait le phénomène en notant qu'a l'occasion des élections fédérates, le NPD n'est considéré ni comme gagnant ni comme perdant des scrutins. De ce point de vue, il serait moins sensible à l'effet d'entraînement majoritaire. Une deuxième explication vient de l'hypothèse des attentes. Ces attentes refléteraient la perception d'une capacité exceptionnelle de gestion à l'endroit d'un nouveau parti gouvernemental plutôt qu'un appui à des politiques radicalement differentes. Les deux partis à vocation de pouvoir au Canada, dans l'esprit de la thèse du « brokerage politics » ( Clarke, Harold D. et al., Absent Mandate [Toronto: Gage Publishing Ltd., 1984]Google Scholar), parviendraient à remporter l'election et à bénéficier d'une période de lune de miel non pas tant lorsqu'ils offrent des solutions originales, mais lorsqu'ils incarnent un style de gestion attrayant. L'électorat néo-démocrate, moins sensible à cet effet de style de gestion et plus enclin à une orientation idéologique des affaires publiques, serait, par le fait même, moins perméable à l'effet lune de miel.

15 Un autre élément de continuité réside dans la performance du NPD.

16 Dans une recherche en cours, nous avons amorcé cette comparaison des écrits et de l'expérience britannique avec le cas canadien. Des observations préliminaires peuvent être esquissées malgré l'existence actuelle d'un débat chez les spécialistes de ce pays sur l'existence même d'un cycle de la popularité ( Stray, S. J. et Beaumont, C. D., « Government Popularity and Attitude Towards the Government's Record Revisited », British Journal of Political Science 17 [1987], 122–28CrossRefGoogle Scholar). Elles tendent à faire ressortir les traits distinctifs suivants relativement à l'effet lune de miel en Grande-Bretagne: (1) la période est beaucoup plus courte (1 trimestre), (2) l'effet s'inscrit dans le contexte d'un cycle de la popularité caractérisé par un redressement plus net de la popularité des gouvernements en fin de mandat, et (3) il semble n'avoir été notable que dans le cas des gouvernements travaillistes. Voir: Goodhart, C. A. E. et Bhansali, R. J., « Political Economy », Political Studies 18 (1970), 43106CrossRefGoogle Scholar; Miller, W. L. et Mackie, M., « The Electoral Cycle and the Asymmetry of Government and Opposition Popularity », Political Studies 21 (1973), 263–79CrossRefGoogle Scholar; Pissarides, C., « British Government Popularity and Economic Performance », Economic Journal 90 (1980), 569–81CrossRefGoogle Scholar; and Hudson, John, « The Relationship Between Government Popularity and Approval for the Government's Record in the United Kingdom », British Journal of Political Science 15 (1985), 165–86.CrossRefGoogle Scholar