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La ‘Politique’ comme philosophie morale chez Aristote

Published online by Cambridge University Press:  09 June 2010

Emmanuel Trépanier
Affiliation:
Université Laval

Extract

L'ethique à Nicomaque s'ouvre par une introduction qui fait problème. Et peut-être le fait-elle davantage de ce que nous sommes habitués d'entendre que pour correspondre à la distinction entre individu, société domestique et société civile, la philosophie morale doit se diviser en trois sciences distinctes qui, à transposer simplement les dénominations anciennes, sont: la Monastique, l'Economique et la Politique. Cette division des sciences morales aurait pour fondement de droit que si l'homme est animal sociable, toute société à laquelle il appartient ne comporte pas plus qu'une unité d'ordre, c'est-à-dire que toutes les opérations que l'homme pose ne sont pas nécessairement des opérations de ces sociétés mêmes, des opérations de l'homme en tant qu'il est formellement partie de ces sociétés. On est ainsi conduit à présumer qu'il ne saurait y avoir de confusion possible entre ces trois sciences: chacune a son nom propre pour se tailler dans l'agir humain un domaine tout à fait spécifique.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1963

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References

1 Les références sans indication de l'ouvrage sont toutes à l'Ethique à Nicomaque. Nous utilisons la traduction Tricot, nous permettant assez souvent des corrections qui la rendraient plus littérale.

2 Gauthier, R. A., O. P., et Jolif, J. Y., O. P., L'Ethique à Nicomaque, Introduction, traduction et commentaire, 2 volumes, Louvain et Paris, 1959Google Scholar.

3 Souilhé, J. et Cruchon, G., Aristote: L'Ethique NkomacMenne, Livres I et II, Archives de Philosophic, Vol. VII, Beauchesne, 1929, p. 58Google Scholar.

4 Burnet, J., The Ethics of Aristotle, Methuen & Co. Londres, 1900, p. 10Google Scholar.

5 Tricot, J., Aristote, Ethique à Nicomaque, Vrin, Paris, 1959, p. 36Google Scholar, note 1 et p. 80, note 3.

6 Rackham, H., Aristotle, The Nicomachean Ethics, Heinemann, Londres, 1939, P. 347Google Scholar.

7 In VI Ethic., lect. 7, n. 1197 (Marietti).

8 Cf. la note 3 de la p. 80.

9 S. Thomas, ibidem, n. 1200.

10 In VIII Ethic, lect. 1, n. 1542.

11 Op. cit., T. II, Commentaire, pp. 1–2.

12 Cf. Index de Bonitz, p. 102.

13 Op. cit., p. 35, note 4.

14 In I Ethic, lect. 3, n. 38.

16 In VII Ethic, lect. 11, n. 1469.

16 Op. cit., p. 2.

17 Ibid., p. 1.

18 Ibid., p. 2.

20 Ibid., p. 11.

21 Ibid., p. 12.

22 Ibid., p. 11.

23 Ibid., p. 10.

24 Ibid., pp. 2 et 12.

25 Ibid., p. 11.

26 Nous discuterons plus loin de cette traduction de συμψρον pur le terme bien.

27 Op. cit., p. 344.

28 Op. cit., pp. 696–697.

29 In I Ethic., lect. a, n. 31.

30 In I Ethic, lect. 19, n. 225.