Research Article
Inventaire des espèces de mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) inféodées au manguier au Mali et essais de lutte raisonnée
- Jean-François Vayssières, Fatogoma Sanogo, Moussa Noussourou
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 3-16
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Introduction. Au Mali, la production annuelle de mangues est estimée à 100 000 t. Du fait de problèmes structurels et phytosanitaires principalement liés à l'action des mouches des fruits, rarement plus de 1 % de cette production est exporté. L'objectif principal de cette étude a été de mettre au point une lutte raisonnée contre les Tephritidae du manguier au Mali à l'aide de traitements par taches. L'un des préalables a été d'identifier les espèces responsables des dégâts dans les trois zones principales de production (Sikasso, Bougouni, Bamako). Matériel et méthodes. Des mangues appartenant aux principales variétés exportées ont été collectées de début avril à début octobre 2000 et mises en observation afin d'identifier les espèces de Tephritidae présentes dans les fruits. La pose de pièges à attractifs sexuels ou alimentaires a permis de suivre l'évolution et la constitution des populations de mouches des fruits dans les vergers des trois sites choisis. L'efficacité d'une méthode de traitement par taches pour lutter contre les cératites a été testée. Résultats et discussion. À partir des observations et de la détermination des adultes, six espèces de Tephritidae ont été mises en évidence. Parmi elles, Ceratitis cosyra (Walker), C. quinaria (Bezzi) et C. silvestrii Bezzi ont été les plus précoces et sont donc les plus préjudiciables. C. cosyra a représenté 86 % de l'effectif total des mouches. Les espèces C. anonae, C. quinaria, C. fasciventris et C. ditissima ont été identifiées pour la première fois au Mali. Les dégâts dus aux Tephritidae en milieu de campagne ont avoisiné 50 % de la production des variétés Kent et Keitt et dépassé 60 % de celle de Brooks. Les 180 pièges mis en place sur les trois sites suivis ont permis de capturer un total de 128 998 Tephritidae adultes appartenant à treize espèces ; les six espèces inféodées au manguier ont représenté 99 % de cet effectif. Les traitements par taches effectués sur les trois sites expérimentaux ont donné des résultats encourageants, avec une réduction des dégâts d'environ 50 % sur les parcelles traitées par rapport aux parcelles témoins. Conclusions. Pour prolonger l'action entreprise, il sera intéressant de confirmer et approfondir les résultats obtenus au cours des années à venir. La mise en place d'un projet régional de lutte contre les Tephritidae du manguier pour l'Afrique de l'Ouest serait fondamentale à moyen terme pour limiter un tel ravageur qui sévit lui-même à l'échelle de la sous-région.
Reversibility of lychee pericarp red color in relation to pericarp pH, activity of polyphenol oxidase, and particle size of brown pigment
- C. L. George Chu, S. K. Eric Leung, Masahiro Kawaji
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 17-23
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Introduction. The peel of lychee fruit turns from its attractive bright red color to a dull brown color when the fruit starts to age. This study reports how the color change of lychee pericarp from red to brown is associated with several factors and may be reversed depending on its pH, anthocyanin content and brown pigments. Materials and methods. After transport by air transit from China to Canada, arriving 4 d after harvest, the anthocyanin, brown pigment concentrations and the pH values in the lychee (Litchi chinensis Sonn.) pericarp were determined over a period of 5 d at 25 °C and 65% RH. The macromolecular sizes of the brown pigment extract were measured in solutions between a pH of 4 and 6. Results and discussion. The acidity in the lychee pericarp decreased from a pH of 4.3 to 5.3, at the end of the 5-day period. The anthocyanins in the lychee pericarp decreased and the brown pigment increased. Polyphenol oxidase in the pericarp was active when its pH was between 4.1 and 4.6, and became less active when its pH was above 4.6. The diameter of the brown pigment molecules in the solutions increased when the pH of the solutions was increased and maintained for 5 d. The anthocyanins returned to their original redness and concentrations if they were placed in solutions with a pH value ranging between 4 and 6 for 10 min or they were placed in solutions with a pH value of 4 for 5 d. However, the anthocyanins did not return to their original redness and concentration if they were placed in solutions with a pH value ranging between 5 and 6 for 5 d. Conclusion. This study suggests that the bright red color of lychee peel could be maintained if its pericarp pH could be maintained at a pH of 4. If the pericarp pH is above 4, the reversibility of its bright red color from brown pigments is dependent on storage time.
Insect pests and mycoflora of oilbean (Pentaclethra macrophylla Benth.) pods and seeds in southeastern parts of Nigeria
- Ikechukwu Cyriacus Okwulehie
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 25-30
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Introduction. Pentaclethra macrophylla, Mimosaceae, is the only species of the genus present in West Africa. The plant's diseases are not well known. The numerous uses of the plant's seeds and pods aroused our interest in investigating its pests and mycoflora, which would constitute a drawback to the plant's production, value and use. Materials and method. Mature pods of P. macrophylla were collected from different locations in Nigeria and tree-top observations were also made for studying the pests present. Isolation, characterization and identification of the mycoflora were done by plating washings from pods, skin and seeds on different media and incubating for 2 to 3 days at 28 °C. Control plating was done with sterile peptone water. Streptomycin was incorporated in the test and control media to avoid bacteria. Some pods and seeds were also stored before being treated as above. A pathogenicity test was also carried out. Results and discussion. Many insect species and pathogens were found to attack the pods and seeds of the plant. The major insect pests identified were Cossus cadaribae, Sitophilus spp., Spodoptera exempta and silkworms. The major fungal pathogens included Aspergillus niger, Rhizopus stolonifer, Cladosporium herbarum, Penicillium sp., Botryodiplodia theobromae and Fusarium sp. Some of the insect pests skeletonize the green pods, depriving them of photosynthetic surfaces; some bore into the pods, eating up and damaging the seeds' fleshy cotyledons; others lacerate the pods, causing lesions of varying sizes and shapes, thereby creating portals for the penetration of fungal and bacterial pathogens which invade and rot the predisposed seeds. Conclusion. Our study established many pests and mycoflora which attack P. macrophylla pods and seeds. They might have been the cause of the observed symptoms and damage, and the cause of the reduction in the crops planted, reported by previous authors.
Propagation d'Irvingia gabonensis par microbouturage in vitro
- Denis Omokolo Ndoumou, Fotso, Oumar, Duclaire Mbouna
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 31-38
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Introduction. Irvingia gabonensis (Irvingiaceae) est un arbre fruitier des forêts denses humides dont les fruits et le bois sont très exploités par les populations locales. Plante allogame, la multiplication par semis entraîne une grande hétérogénéité génétique. Les techniques de multiplication végétative traditionnelle donnent un faible taux de multiplication. Le but principal de ce travail a été de mettre au point une technique de multiplication conforme in vitro des individus élites. Matériel et méthodes. Les microboutures ont été prélevées sur un plant d'Irvingia gabonensis portant des fruits mûrs. Après désinfection, elles ont été ensuite mises en culture sur un milieu dérivé de Murashige et Skoog dilué 4 fois (MS/4). Les effets de la kinétine ont été étudiés sur le débourrement et le développement des bourgeons axillaires. Les effets de la benzylaminopurine (BAP) ont été étudiés sur la prolifération des bourgeons des microboutures. Enfin, les effets de l'acide naphtalène acétique (ANA) ont été étudiés sur l'enracinement des vitroplants. Résultats. La kinétine à 3 mg$\cdot$L-1 a favorisé le meilleur débourrement et le meilleur développement des bourgeons axillaires. La BAP à 4,5 mg$\cdot$L-1 a permis la prolifération de 95 % des bourgeons de microboutures avec un nombre maximal de 5,1 bourgeons débourrés par microbouture. L'ANA à 2,5 mg$\cdot$L-1 a permis l'enracinement de 100 % des vitroplants issus des microboutures avec un nombre maximal de 12,6 racines par vitroplant et de 98 % des vitroplants issus des bourgeons isolés avec un nombre maximal de 9,2 racines par vitroplant. L'acclimatation des vitroplants a réussi à 88 %. Discussion et conclusion. En utilisant la BAP, 260 plants enracinés en conditions horticoles peuvent être obtenus annuellement à partir de 64 explants sains. Les résultats de ce travail ouvrent ainsi une nouvelle voie pour la production conforme de plant d'I. gabonensis qui pourront être utilisés pour la propagation et la domestication de cette espèce.
Dynamique de floraison et régime de reproduction chez le grenadier (Punica granatum L.) en Tunisie
- Messaoud Mars, Mohamed Marrakchi
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 39-48
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Introduction. En Tunisie, bien que des problèmes liés à la floraison et à la fructification se posent chez le grenadier (Punica granatum L.), aucune étude n'avait encore été menée sur cette espèce. Nos travaux ont donc cherché à étudier ces importantes étapes du cycle de reproduction de la plante chez certaines variétés locales de P. granatum exploitées dans les conditions tunisiennes. Matériel et méthodes. La dynamique de la floraison a été étudiée par le comptage régulier des fleurs formées sur branches des trois cultivars locaux : Gabsi, Kalaii et Garoussi. La chute des boutons floraux, des fleurs épanouies ou des jeunes fruits récemment noués a été comptabilisée pour l'arbre entier. Un suivi de la fertilité des fleurs et des essais d'autopollinisation par ensachage de rameaux de différentes longueurs ont été conduits sur le seul cultivar Gabsi. Résultats et discussion. La durée de la floraison a été de 8 semaines environ pour Gabsi et de 10 semaines pour Garoussi et Kalaii. Le maximum des fleurs a été obtenu entre la troisième et la cinquième semaine après le début de floraison. La majeure partie des fleurs est apparue sur du bois âgé d'un an ou plus. Le taux de rétention le plus élevé (8,4 %) a été enregistré chez le cultivar Gabsi. Les fruits ont surtout été obtenus à partir des fleurs hermaphrodites. Le calibre des fruits à la récolte a diminué au fur et à mesure que la date d'apparition des fleurs dont ils provenaient avait été tardive. Les rameaux courts ensachés n'ont pas retenu de fruits ; ceux de longueur moyenne ont permis un taux de nouaison de 2,3 % par rapport à la totalité des fleurs du rameau ; les rameaux de plus grande taille ont présenté un taux de 4,8 %. Conclusions. La floraison du grenadier est très échelonnée. Les cultivars étudiés ont différé en fonction de la date du début de floraison, de sa durée et de son intensité. Le régime de reproduction s'est révélé être l'allogamie préférentielle. L'étalement de la floraison et les particularités morpho-physiologiques des fleurs favoriseraient plutôt la pollinisation croisée.
Analyse de la diversité génétique de cultivars tunisiens de figuier (Ficus carica L.) à l'aide de caractères morphologiques
- Khaled Chatti, Amel Salhi-Hannachi, Messaoud Mars, Mohamed Marrakchi, Mokhtar Trifi
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- Published online by Cambridge University Press:
- 15 April 2004, pp. 49-61
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Introduction. Une étude a été réalisée pour évaluer la variabilité génétique d'une collection d'écotypes de figuier (Ficus carica L.) établie dans la région du Sahel, en Tunisie. Elle a été basée sur l'observation de caractères morphologiques relatifs au développement végétatif de l'arbre. Matériel et méthodes. Les mensurations de feuilles et rameaux de 17 écotypes de figuiers tunisiens ont été mesurées à raison de deux arbres échantillonnés par cultivar. Les résultats ont été soumis à une analyse de variance et à des analyses multivariées qui ont permis d'obtenir une matrice des corrélations entre caractères mesurés et une table des distances de Mahalanobis entre les écotypes. Résultats et discussion. La variabilité intracultivar s'est révélée très faible. En revanche, la diversité intercultivar apparaît très importante et cela indépendamment de l'origine géographique et du sexe de la plante. Conclusion. Quelques paramètres morphologiques ont permis de bien différencier les cultivars. Ils pourraient être utilisés comme descripteurs chez cette espèce.