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«Deux-trois mots» sur les déterminants de petite quantité: pluriel continu et perception sémantique1

Published online by Cambridge University Press:  08 August 2012

PHILIPPE GRÉA*
Affiliation:
UMR 7114 CNRS/Paris Ouest Nanterre La Défense: MoDyCo (Modèles, Dynamiques, Corpus)
*
Adresse pour correspondance: Université Paris 10, Bâtiment A - 403 B, 200, avenue de la République, 92001 Nanterre Cedex, e-mail: philippe.grea@u-paris10.fr

Abstract

Les indéfinis quelques et plusieurs se distinguent par un mode de sommation très différent. Quelques N ne dénote pas une véritable pluralité d’éléments mais une entité collective. On observe un phénomène identique avec les juxtapositions de numéraux, les disjonctions de numéraux et certains numéraux simples.

Dans un premier temps, nous explorons un premier type d'explication fondé sur les concepts de quantification vague et d'approximation. Nous concluons que ces concepts ne sont pas satisfaisants.

Nous présentons alors une alternative fondée sur la transposition, dans le domaine sémantique, d'une notion centrale de la Gestalttheorie: l'opposition entre constituant et élément.

Type
Articles
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Copyright © Cambridge University Press 2012 

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Footnotes

1

J'ai plaisir à remercier trois relecteurs anonymes du Journal of French Language Studies ainsi que M.-J. Béguelin pour leurs remarques et leurs commentaires.

References

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