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Le Cens Senatorial sous la Republique et sous Auguste
Published online by Cambridge University Press: 24 September 2012
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La plupart des historiens modernes considèrent qu'il n'existait pas à Rome, sous la République, de qualification censitaire légalement obligatoire pour l'accès aux magistratures, et, par conséquent, pour l'entrée dans le Sénat. La grande lutte de la plèbe pour l'obtention de ce qu'on pourrait appeler le ius honorum, dont la tradition retrace les étapes (avec une chronologie sans doute exacte), ne porte pas en effet sur des questions censitaires, mais se situe, ce qui est tout différent, au niveau de l'appartenance au patriciat. Une fois les plebéiens légalement qualifiés pour l'accès aux magistratures ‘patriciennes’, plus rien ne serait venu limiter (sauf les difficultés pratiques bien entendu) le droit de tout citoyen, même le plus humble, à être candidat aux plus hautes charges.
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- Research Article
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- Copyright © C. Nicolet 1976. Exclusive Licence to Publish: The Society for the Promotion of Roman Studies
References
1 Willems, P., Le Sénat de la République Romaine i (1878), 189–207Google Scholar; Mason, Hammond, The Antonine Monarchy (1959), 263–4Google Scholar; de Martino, F., Storia della constituzione romana iv (1966), 460–1Google Scholar; Sattler, P., Augustus und der Senat (1960), 31–4Google Scholar; 95 (jusqu'en 17 av. J.-C. seulement); Gagé, J., Les classes sociales dans l'Empire Remain (1964), 83–5Google Scholar; Petit, P., La Paix Romaine (1967), 260–4Google Scholar. Pour l'époque républicaine, Wiseman, T. P., New Men in the Roman Senate (1970), 65–94Google Scholar. (La rédaction de cet article a été suscitée par la lecture et la discussion sur manuscrits, grâce à l'amitié de l'auteur, de deux excellents articles de Chastagnol, A., ‘Les modes d'accès au Sénat Romain au debut de l'Empire: remarques à propos de la table claudienne de Lyon’, Bul. Soc. Nat. Antiq., 1971, 282–310Google Scholar, et ‘La naissance de l'ordo senatorius’, Mél. Ecole Fr. Rome, 1973, 2, 583–607Google Scholar. Ces deux articles forment avec le mien une série convergente, et dont les conclusions, espérons-nous, se renforcent mutuellement.)
Cet article était déjà à l'impression, quand j'ai eu connaissance de Shatzman, I., Senatorial Wealth and Roman Politics, Coll. Latomus, 142, Bruxelles, 1975Google Scholar. Bien que n'ayant pas relevé l'existence d'un cens sénatorial, l'auteur donne une étude prosopographique exhaustive et très utile; cf. en particulier les remarques sur la soi-disant egestas de certains sénateurs, pp. 143–7.
2 Mommsen, , Droit Public ii, 147Google Scholar.
3 Mommsen, , Droit Public vii, 50Google Scholar.
4 Madvig, J. N., L'Etat Romain (trad. fr. C. Morel, 1882), i, 135–50Google Scholar.
5 Tite-Live i, 42, 4–43, 13; Denys iv, 16–21; Ciceron, , De Rep. ii, 39Google Scholar; sur la valeur globale de ce système, Nicolet, C., L'ordre équestre à l'époque républicaine i (1966), 16–23Google Scholar; ii (1974), xiii–xiv; idem, ‘L’idéologie du systéme centuriate et la philosophie politique grecque', Colloquio Dir. Rom. e Filos. greca, Accad. dei Lincei, Roma, 1973 (1976).
6 Denys iv, 20, 3; Cicéron, , De Rep. ii, 39Google Scholar: 'duodeviginti censu maximo’. Sur l'apparition d'un cens équestre spécifique, cf. ci-dessous, p. 32 (avec n. 43).
6a Festus 356 L; Aulu-Gelle vii, 13; Gaius ii, 274; Dion lvi, 10; Ps.-Asc. 188 Or. = 247 St.; Cic., II, Verr. i, 107Google Scholar; Wiseman, T. P., ‘The Census in the First Century B.C.’, JRS 1969, 59–75Google Scholar.
7 Tite-Live xxiv, 11, 7; Nicolet, C., L'ordre équestre i, 48–68Google Scholar; idem, Tributum, Recherches sur la fiscalité directe à l'époque républicaine (1976), 8; Brunt, P. A., Italian Manpower 225 B.C.-A.D. 14 (1971), 700Google Scholar; Wiseman, T. P., New Men…, 64Google Scholar; mais contra Crawford, M., Roman Republican Coinage, p. 623.Google Scholar
8 Cicéron, , Orator 156Google Scholar; Festus, 290 L; Momigliano, A., ‘Procum Patricium’, JRS 1966, 16–24Google Scholar; Alföldi, A., ‘(Centuria) procum patricium’, Historia 1968, 444–60Google Scholar; Magdelain, A., ‘Procum patricium’ Studi…Volterra ii (1969), 247–66Google Scholar.
9 Tabula Hebana, ff. 7–9: ‘inq(ue) i(i)s omnib[us centur(i)s]/ senatores et equites omnium decuriarum quae iudicior(um) publicor(um) causa constitutae sunt erun[t suffragium]/ferant’ (Texte d'après J. H. Oliver et R. E. A. Palmer, AJ. Ph. 1954, 225).
10 C. Nicolet, art. cit. (n. 5); Aristote, Pol. vi, 4, 1318b 26; 1320b 20; cf. aussi Platon, Lois 756b.
11 Nicolet, C., L'ordre équestre i, 75–111Google Scholar; Plut., , Cato meior 18Google Scholar; pour les censeurs de 204, Tite-Live xxix, 37, 8; Val. Max. ii, 9, 6.
12 Nicolet, C., L'ordre équestre i, 103–11Google Scholar; ii, no. 85 (L. Cassius Longinus), p. 829; no. 93 (Ti. Claudius Asellus); no. 133 (L. Domitius Ahenobarbus); no. 200 (C. Licinius Sacerdos); no. 270 (L. Pinarius Natta); no. 277 (Cn. Pompeius Magnus); no. 333 (Ser. Sulpicius Rufus); no. 370 (Tuticanus Gallus); ce sont là les cas nommément connus. Naturellement, cf. Q. Cicéron, Comm. Pet., 33.
13 vi, 19, 1–5: Ἐπειδὰν ἀποδείξωσι τοὺς ὐπάτους, μετὰ ταῦτα χιλιάρχους καθιστᾶσι, τετταρασκαίδεκα μὲν ἐκ τῶν πέντ᾿ ἐνιαυσίους ἐχόντων ἤδη στρατείσς, δέκα δ᾿ ἄλλους σὺν τούτοις ἐκ τῶν δέκα. τῶν λοιπῶν τοὺς μὲν ἰππεῖς δέκα, τοὺς δὲ πεζοὺς ἔξ καὶ 〈δέκα〉 δεῖ στρατείας τελεῖν κατ᾿ ἀνάγκην ἐν τοῖς τετταράκοντα καὶ ἔξ ἔτεσιν ἀπὸ γενεᾶς πλὴν τῶν ὑπὸ τὰς τετρακοσίας δραχμὰς τετιμημένων· τούτους δὲ παριᾶσι πάντας εἰς τὴν ναυτικὴν χρείαν. ἔὰν δέ ποτε κατεπείγῃ τἀ τῆς περιστάσεως, ὀφείλουσιν οἱ πεζοὶ στρατεύειν εἴκοσι στρατείας ἐνιαυσίους. πολιτικὴν δὲ λαβεῖν ἀρχὴν οὐκ ἔξεστιν οὐδενὶ πρότερον, ἐὰν μὴ δέκα στρατείας ἔνιαυσίους ᾖ τετελεκώς.. Il n'y a pas lieu, sans doute, de vouloir trop tirer de l'expression employée par Polybe: πολιτικὴν δὲ λαβεῖν ἀρχήν. Sans doute ἀρΧή seul aurait, à la rigueur, suffi, mais Polybe vient de parler du tribunat militaire (ΧιλιάρΧουϛ). qui est certainement à ses yeux une charge ‘militaire’. Il lui oppose les charges ‘politiques’. Il ne faut donc pas traduire, comme je l'ai cru un moment, πολιτικὴν…ἀρΧήν par magistratum populi, ce qui excluerait le tribunat de la plèbe.
14 CIL i2 593 = FIRA 3 i, 13, ll. 91 et 100: ‘Quei minor annos XXX natus est erit, nei quis eorum post K. Ianuar. secundas in municipio colonia praefectura IIvir(atum) IIIIvir(atum) … petito neve capito neve gerito, nisei quei eorum stipendia equo in legione III aut pedestria in legione VI fecerit …’ La date de cette inscription est, depuis Mazochi et surtout Savigny, fortement discutée. Je suis de ceux qui sont partisans d'une datation haute, dans les années qui ont suivi la guerre sociale. Cf. en dernier lieu E. Schoenbauer, RIDA 1954, 373; Brunt, P. A., Italian Manpower, 519Google Scholar; Seston, W., Comm. Inst. Dt. Rom. de Paris, Dec. 1974Google Scholar; et, encore très utile, Legras, H., La table latine d'Héraclée (Thèse de la Fac. de Droit, Univ. de Caen, 1907)Google Scholar.
15 Voir, en général, Willems, P., Le Sénat de la République i, 339–626Google Scholar; les lectiones de Sylla et de César ont été souvent étudiées: H. Hill,‘Sulla's new senators in 81 B.C.’, CQ 193a, 170–7; Syme, R., ‘Caesar, the Senate and Italy’, Pap. Br. Sch. Rome., 1938, 1–31Google Scholar; Gabba, E., ‘Il ceto equestre e il senato di Silla,’ Athen. N.S. 1956, 124–38Google Scholar [désormais dans Esercito e Società, 1973, 407]; J. R. Hawthorn,‘The Senate after Sulla’, Gr. and Rome, 1962, 50–62; Nicolet, C., L'ordre équestre i, 581–91Google Scholar; idem, ‘Les lois judiciaires et les tribunaux de concussion’, Aufst. Nied. Röm. Welt, i, 2 (1973), 197–214.
16 Tite-Live xxiii, 23, 5–6; Per. 23 (p. 27 ed. Jahn, O., Leipzig 1853)Google Scholar; Wiseman, P., New Men…, 96Google Scholar; 100; Willems, P., Le Sénat… i, 285Google Scholar.
17 Les réformes judiciaires des années 123 à 81 me semblent liées, de quelque manière, à la composition et au recrutement du Sénat. Cf. L'ordre équestre i, 109–11; 482–5; 564–7; pour Livius Drusus, cf. Appien, surtout, B.C. i, 35, 157–61Google Scholar.
18 Nicolet, C., L'ordre équestre i, 103–11Google Scholar; et, pour une interpretation un peu differente, et sans doute meilleure, Cohen, B., The Roman Ordines, Thèse Tel Aviv, 1972Google Scholar.
19 Hill, H., Roman Middle Class (1952), Appendix i, p. 208Google Scholar; Oliver, J., ‘Festus on the sex suffragia’, Studi…P. de Franciscis i (1956), 129–30Google Scholar.
20 Aulu-Gelle iii, 18; Nicolet, C., L'ordre équestre i, 82Google Scholar (Cic., , Att. i, 19, 9Google Scholar; Lucilius = Festus 232 L); Mommsen, , D.P. vii, 171Google Scholar. Sur cette question, voir désormais L. Ross Taylor and R. T. Scott, ‘Seating space in the Roman Senate and the senatores pedarii,’ TAPhA, 1969, 529–82.41
21 Plut. Pomp. 23; Cic., Pro lege Man. 62 etc. Cf. L'ordre équestre i, 105; 11, 986; Vollenweider, M. L., dans Mél. Renard iii (1969), 635–61Google Scholar.
22 Ce terminus ante quem lui est fourni par la première apparition du terme sestertius dans le S.C. de Narthaciensium et Melitaeensium litibus, (Syll. 3 674; R. Sherk, Rom. Docum., 9), 1. 69, qui date de c. 140 av. J.-C.
23 Ed. O. Keller, 1904, p. 212. Sur la lex Roscia, cf. récemment l'étude touffue de Scamuzzi, U., ‘Studio sulla lex Roscia theatralis’, Riv. Stud. Class. 1969, 133–65Google Scholar; 259–319.
24 Sur cet épisode, cf. aussi Q. Cic., Comm. Pet. 8 (‘alterius bona proscripta vidimus’). Voir en dernier lieu l'état de la question dans Aufst. u. Nied. Röm. Welt i, 3 (1973), 239–77Google Scholar.
25 Frederiksen, M. W., ‘Caesar, Cicero and the Problem of Debt’, JRS 1966, 128–41Google Scholar; Nicolet, C., ‘Les variations des prix…’, Annales, 1971, 1203–27.Google Scholar
26 R.E., no. 6 (Münzer); T. P. Wiseman, New Men. …, 37; 117; 228; Nicolet, C., L'ordre équestre ii, no. 128, p. 862Google Scholar.
27 C'est à tort que Forcellini, à la suite de P. Lambeck (1628–80), propose de lire ce mot dans un autre fragment de Varron, transmis par Nonius (p. 465, 21), = De vita pop. Rom. ii, 73, 301 Riposati: ‘Nihilo magis propter argenti facti multitudinem is erat furandum, quod propter censorum severitatem nihil luxuriosum habere licebat’. La phrase fait allusion à l'anecdote célèbre concernant P. Cornelius Rufinus, cos. 277, chassé du Sénat par C. Fabricius C.f. Luscinus en 275 parce qu'il possédait dix livres de yaisselle d'argent. Lambeck voulait lire, au lieu de is erat furandum, iusserat excuriandum.
28 cf. ci-dessus, n. 15.
29 Fr. Oehler, dans son édition des Satires (1844), p. 46; 142–3; hypothèse à juste titre réfutée par Riese, 1868, p. 48 et 149; cf. Shackleton-Bailey, D. R., Cicero's Letters to Atticus iv (1965), 180Google Scholar.
30 Voir les remarques de Brunt, P. A., ‘The Roman Mob’, Past and Pres., Dec. 1966, 3–27CrossRefGoogle Scholar; Jaczynowska, M., ‘Econ. differentiation of the Roman nobility at the end of the Republic’, Historia 1962, 486–99Google Scholar. Il manque une étude sur les notions de richesse et de pauvreté sous la République. Pour les fortunes de certains chevaliers, Nicolet, C., L'ordre équestre i, 285–315Google Scholar; Brunt, P. A., ‘The Equites in the Late Republic’, Deux. Confer. Intern. Hist. Econ., Aix en Provence 1962 (1965), 117–37Google Scholar.
31 De Vir. Ill. 72, 2; Nicolet, C., L'ordre équestre ii, 966, n. 2Google Scholar.
32 cf. P. Boyancé, ‘Cum dignitate otium’, REA 1941, 172–91; Wirszubski, Chr., ‘Cicero's cum dignitate otium’, JRS 1954, 1–13Google Scholar; Utschenko, S., ‘Le sens … d'optimates …’, Acta session. Ciceroniana (1960), 51–62Google Scholar; Lepore, E., Il princeps ciceroniano (1954), 141Google Scholar; Wiseman, T. P., New Men …, 95 et suiv.Google Scholar
33 Cic., 2 Verr. iii, 183–4; Nicolet, C., ‘Les finitores ex equestri loco …’, Latomus 1970, 101–3Google Scholar.
34 Pol. vi, 17, 3; Walbank, F., A Hist. Comm. … i, 694Google Scholar; Nicolet, C., dans The Irish Jurist, 1971, 163–76.Google Scholar
35 Textes rassemblés par Gardthausen, V., Augustus und seine Zeit vi, 305 et suiv.Google Scholar; voir aussi Gagé, J., Res gestae Divi Augusti (1936), 84 et suiv.Google Scholar; Grenade, P., Essai sur Us origines du Principat (1961), 304 et suiv.Google Scholar; et naturellement de Martino, F, Storia delta costituz. iv, 460–7Google Scholar et 486–97, spec. 487–90; Chastagnol, A., ‘Les modes d'accès …’, 284Google Scholar; et ‘La naissance de l'ordo senatorius’, 585–9.
36 Dion lii, 42, 1: καὶ μετὰ ταῦτα τιμητεύσας σὺν Ἀγρίππᾳ ἄλλα τέ τινα διώρθωσε καὶ τὴν βουλὴν ἐξήτασε. πολλοὶ μὲν γὰρ ἱππῆς πολλοὶ δὲ καὶ πεζοὶ παρὰ τὴν ἀξίαν ἐκ τῶν ἐμφυλίων πολέμων ἐβούλευον, ὤστε καὶ ἐς χιλίους τὸ πλήρωμα τῆς γερουσίας αὐξηθῆναι.
37 Suétone, Aug. 35; Res gestae 8, 2.
38 Malgré les doutes légitimes quant à l'authenticité de ce fameux morceau.
39 Dion liv, 17, 3: τάς τε ἀρχὰς ἄπασι τοῖς δέκα μυριάδων οὐσίαν ἔχουσι καὶ ἄρχειν ἐκ τῶν νόμων δυναμένοις ἔπαγγέλλειν ἐπέτρεψε. τοσοῦτον γὰρ τὸ βουλευτικὸν τίμημα τὴν πρώτην εἴναι ἔταξεν. ἔπειτα καὶ ἐς πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας αὐτὸ προήγαγε. καί τισι τῶν εὔ βιούντων ἐλάττω, τότε μὲν τῶν δέκα, αὖθις δὲ τῶν πέντε καὶ εἴκοσι, κεκτημένοις ἐκαρίσατο ὅσον ἐνέδει.
40 Dion liv, 26, 3–5: ἐκ δὲ τούτου ἐξέτασις αὖθις τῶν βουλευτῶν ἐγένετο. ἐπειδὴ γὰρ τὸ μὲν πρῶτον δέκα μυριάδων τὸ τίμημα αὔτοῖς ὤριστο διὰ τὸ συχνοὺς τῶν πατρῴων ὑπὸ τῶν πολέμων ἔστερῆσθαι, προῖόντος δὲ τοῦ χρόνου καὶ τῶν ἀνθρώπων περιουσίας κτωμένων ἐς πέντε καὶ εἴκοσι προήχθη, οὐκέτ᾿ οὐδεὶς ἐθελοντὶ βουλεύσων εὑρίσκετο, ἀλλὰ καὶ παῖδες εἰσὶν οἴ καὶ ἔγγονοι βουλευτῶν, οἱ μὲν ὡς ἀληθῶς πενόμενοι οἱ δὲ καὶ ἐκ συμφορῶν προγονικῶν τεταπεινωμένοι, οὐχ ὅσον οὐκ ἀντεποιοῦντο τοῦ βουλευτικοῦ ἀξιώματος, ἀλλὰ καὶ προσκατειλεγμένοι ἤδη ἐξώμνυντο. καὶ διἀ τοῦτο πρότερον μέν, ἀποδημοῦντος ἔτι τοῦ Αὐγούστου, δόγμα ἐγένετο τοὺς εἴκοσι καλουμένους ἄνδρας ἐκ τῶν ἱππέων ἀποδείκνυσθαι· ὅθεν οὐκέτ᾿ οὐδεὶς αὐτῶν ἐς τὸ βουλευτήριον ἐσεγράφή, μὴ καὶ ἑτέραν τινὰ ἀρχὴν τῶν ἐς αὔτὸ ἐσάγειν δυναμένων λαβών. Ma traduction difffère sur quelques points de celle fournie par Chastagnol, A., ‘La naissance de l'ordo senatorius…’, 587Google Scholar. Il me semble que le participe parfait τεταπεινωμένοι signifie non pas ‘étant abaissés’ (par rapport à la fortune de leurs ancêtres), mais ‘se rabaissant’ volontairement (cf. Polybe vi, 15, 7, et le sens du passif ταπεινοῦσθαι, Liddell-Scott-Jones, P. 1757).
41 Mommsen, , D.P. ii, p. 148Google Scholar.
42 Dion lv, 13, 6: ἐπειδή τε συχνοὶ τῶν νεανίσκων ἔκ τε τοῦ βουλευτικοῦ γένους κἀκ τῶν ἄλλων ἱππέων ἐπένοντο μηδὲν ἐπαίτιον ἔχοντες, τοῖς μὲν πλείοσι τὸ τεταγμένον τίμημα ἀνεπλήρωσεν, ὀγδοήκοντα δέ τισι καὶ ἐς τριάκοντα αὐτὸ μυριάδας ἐπηύξησε.
43 Cic., 2 Verr. iii, 184; Suétone, Claud. 25, 1; Pline, N.H. xxxiii, 33; Schol. in Juv. V, 3; Nicolet, C., L'ordre équestre i, 95Google Scholar; 140; 836; 935.
44 Sur cette expression, Hellegouarch, J., Le vocabulaire latin des relations et des partis politiques (1963), 429Google Scholar (avec des réserves: à l'époque républicaine, précisément, l'ordo senatorius ne désigne pas ‘les sénateurs et leurs families’); Nicolet, C., L'ordre équestre i, 168Google Scholar (Cic., Brutus, 160); et désormais Cohen, B., The Roman Ordines, Tel Aviv, 1972Google Scholar; et du mêne, ‘La notion d'ordo dans la Rome républicaine’, Congrès Intern. Et. Class., Madrid, 1974 dans Bul. Ass. G. Budé, 1975, 259–82.
45 Par ex. Div. Caec. 8; 1 Verr., 40: ‘cum senatorius ordo iudicaret’; Pro. Q. Rosc. 44; Pro Cluent. 104; 136; 145; 152.
46 Nicolet, C., L'ordre équestre ii, 1053Google Scholar (2 Verr. ii, 174: ‘L. Aurelius Cotta, homo non nostri generis, non ex equestri loco profectus’); 1056–57; Cic. Phil. iii, 39; ix, 31; Brutus, 160; Fom. viii, 8.
46a Ordo senatorius ne se rencontre que deux fois chez Tite-Live (Packard, A Concordance to Livy, p. 715): xxxv, 6, 5: ‘duos legates ex ordine senatorio’; xliii, 2, 3: ‘quinos recuperatores ex ordine senatorio.’ Dans les deux cas, des sénateurs. Tite-Live n'emploie jamais l'expression au génitif, pour désigner le statut d'un individu. Cf. en outre xxxix, 42, 6: ‘quos aut senatorio loco movit ( = senatu), aut quibus equos ademit.’
47 Broughton, , Magistrates ii, 200Google Scholar.
48 Cic., Post Red. Sen., 22; Mil. 38; Asc. 48 C.
49 S'il est l'auteur de la Lex Rubria; mais cf. Broughton ii, p. 495.
50 L'expression ordo senatorius reparait deux fois dans le Bell. Civ. ii, 33: Scipion voulant saisir le trésor du Temple d'Ephèse, convoque ‘complures ordinis senatorii’; il voulait sans aucun doute avoir des témoins officiels; iii, 83: L. Domitius propose au consilium de Pompée d'ériger ‘qui ordinis essent senatorii’ dans l'armée de Pompée en juges de ceux qui seraient resté à Rome. Il est évident dans les deux cas, qu'il s'agit des sénateurs en titre.
51 cf. aussi Q. Cic., Comm. Pet., 10; Constans, L. A., Rev. Phil. 1931, 222Google Scholar; Nicolet, C., ‘Amicissimi Catilinae’, Rev. Et. Lat. 1972, 177–8.Google Scholar
52 Sur les personmges ex equestri ordine, qui suiven les sénateurs dans le texte de Salluste, et dont deux au moins portent des noms de families sénatoriales (M. Fulvius Nobilior et P. Gabinius Capito), Nicolet, C., L'ordre équestre i, 174Google Scholar; ii, 893. La question de l'usage sallustéen se pose essentiellement à cause d'un passage controversé de l'Epist. ad Caes. ii, 11, 6: ‘cum paucis senatoriis’, avec l'emploi surprenant de senatorius comme substantif (Ps. Asc. 197, 8 St.); on a utilisé l'argunient contre l'authenticité du texte (R. Syme, ‘Pseudo-Sallust’, Mus. Helv., 1958, 46); mais contra K. Stiewe, ‘Zu Sall, rep., ii, 11, 6 cum paucis senatoriis’, Hermes, 1970, 422–9, et Pasoli, E., Problemi delle Ep. ad Caesarem sallustiane (1970), 106–13.Google Scholar
53 Cichorius, C., ‘Das Offizierkorps eines röm. Heeres …’, Röm. Studien (1922), 130–85CrossRefGoogle Scholar.
54 Dion lix, 9, 5: τοῦ τε τέλους τοῦ τῶν ἱππέων ὅλιγανδροῦντος, τοὺς πρώτους ἐξ ἁπάσης καὶ τῆς ἔξω ἀρχῆς τοῖς τε γένεσι καὶ ταῖς περιουσίαις μεταπεμψάμενος κατελέξατο, καὶ τισιν αὐτῶν καὶ τῇ ἐσθῆτι τῇ βουλευτικῇ, καὶ πρὶν ἄρξαι τινὰ ἀρχὴν δι’ ἧς ἐς τὴν γερουσίαν ἐσερχόμεθα, χρῆσθαι ἐπὶ τῇ τῆς βουλείας ἐλπίδι ἔδωκε· πρότερον γὰρ μόνοις, ὡς ἔοικε, τοῖς ἐκ τοῦ βουλευτικοῦ φύλου γεγενημένοις τοῦτο ποιεῖν ἐξῆν. Chastagnol, A., ‘La naissance de l'ordo senatorius’, Mél. Ec. Fr. R. 1973, 591Google Scholar (contra Mommsen, , D.P. vi, 1, 61, n. 5Google Scholar).
55 Dion liv, 26, 7: τοῦτό τε οὖν ἐν τῇ τοῦ Αὐγούστου ἐκδημίᾳ ἐψηφίσθῃ, καὶ ἷν᾿, ἐπειδὴ μηδεὶς ἔτι ῥᾳδίως τὴν δημαρχίαν ᾔτει, κλήρῳ τινὲς ἐκ τῶν τεταμιευκότων καὶ μήπω τεσσαράκοντα ἔτη γεγονότων καθιστῶνται (13 av. J.-C.), En 12 av. J.-C, Auguste revint sur la question d'une manière un peu différente: les magistrats en charge devraient chacun nommer un candidat chevalier mais possesseur du cens sénatorial, et sur cette liste, le peuple élirait les tribuns; à à l'issue de leur magistrature, ces tribuns pourraient soit demeurer sénateurs, soit retourner dans l'ordre équestre (Dion liv, 30, 2: τὴν δὲ δημαρχίαν ὀλίγων σφόδρα διὰ τὸ τὴν ἰσχύν σφων καταλελύσθαι αἰτούντων, ἐνομοθέτησεν ἐκ τῶν ἱππέων τῶν μὴ ἔλαττον πέντε καὶ εἴκοσι μυριάδας κεκτημένων προβάλλεσθαι τοὺς ἐν ταῖς ἀρξαῖς ἔνα ἔκαστον, κἀκ τούτων τὸ πλῆθος τοὺς ἐνδέοντας αἱρεῖσθαι ἐφ᾿ ᾤ τε, εἰ μὲν καὶ βουλεύειν μετὰ τοῦτ᾿ ἐθέλοιεν, εἰ δὲ μή, ἐς τὴν ἰππάδα αὖθις ἐπανιέναι ἐξεῖναι). C'est certainement à cette mesure de 12 av. J.-C. que fait allusion Suétone, Aug. 40, 1: ‘at comitiis tribuniciis si deessent candidati senatores, ex equitibus Rom. creavit, ita ut potestate transacts in utro vellent ordine manerent’. Une mesure du même ordre fut encore nécessaire en 12 ap. J.-C. (Dion lvi, 27,1: ἀλλὰ καὶ τοῖς ἱππεῦσι δημαρχίαν αἰτῆσαι ἐπέτρεψε). On aurait dû, depuis longtemps, chercher les traces épigraphiques de ces carrières exceptionnelles de chevaliers accédant directement aux honneurs avec le tribunat. L'etude d'une inscription d'Espagne (CIL ii, 2423, de Bracara Augusta) a heureusement conduit à le faire G. Alföldy, ‘Ein senatorischer cursus honorum …,’ Madrider Mitteil. 8, 1967, 185–95, part. p. 192. Il en dénombre 5, mais considère comme douteux (pourquoi?) AE 1925, 85 = Not. Scavi, 1924, p. 346 (Velletri): ‘M. Iul[io …] f. Vol. Ro[mu]lo…adlecto [trib. p]lebis a Divo Claudio’. Cf. en effet Dion lx, 11, 8: τοῖς μὲν οὖν ὑπ᾿ ἀσθενείας βίου μὴ δυναμένοις βουλεύειν ἐφίει παρίεσθαι, ἔκ τε τῶν ἱππέων τινὰς ἐς τὰς δημαρχίας ἐσεδέχετο.
56 Ce passage de Dion a été souvent commenté et utilisé depuis Mommsen, D.P. vi. 2, p. 88, n. 1, à propos de l'ordre équestre, et mis en rapport avec Suétone, Aug. 38: ‘mox reddendi equi gratiam fecit eis qui majores annorum V et XXX retinere eum mallent’ (sic, Laurentianus 68, 7). Mais le rapprochement n'est pas pertinent. Chez Dion, il ne s'agit pas de tous les chevaliers, mais seulement de ceux devenus vigintivirs. Inutile done de corriger le texte, comme le voulait Mommsen, avant Χωρίϛ. Cf. W. Seston, ‘Les chevaliers rom. et le ‘iustitium’de Germanicus', Rev. hist, droit., 1952, 166, n. 2.
57 Sous l'Empire, ordo senatorius désigne clairement les sénateurs et leurs families (Suét., , Cal. 17, 3Google Scholar), et donc la qualité des fils de sénateurs, même lors qu'ils n'ont pas encore exercé les honneurs (Tacite, Ann. xiii, 25, 12, à propos de Julius Montanus).
58 La bande est portée sous la toge, verticalement, sur la tunique (Stace, Silv. v, 2, 28; Suét., Aug. 94; Pline, N.H. xxxiii, 33; Varron, LL. ix, 74, etc.). Il est possible qu'à la fin de la République et jusqu'en 18 des fils de chevaliers, destinés à être candidats aux honneurs, aient revêitu ia laticlave: Ovide, , Tristes iv, 10, 27Google Scholar; Dion lix, 9, 5; Velleius ii, 104, 3; Jones, A. H. M., ‘The Elections under Augustus’ = Stud, in Rom. Government and Law (1960), 30–1Google Scholar; Chastagnol, A., ‘La naissance de l'ordo senatorius’, 590, n. 1Google Scholar; 601–4.
59 Isidore, , Origines 9, 4, 12Google Scholar: ‘quamvis senatoria quisque origine esset, usque ad legitimos annos eques Romanus erat, deinde accipiebat honorem senatoriae dignitatis’; cf. Velleius ii, III, 3.
60 ‘Patruum Claudium, equitem R. ad id tempus’; Dion lix, 6, 6: οὗτος γὰρ ἔν τε τοῖς ἱππεῦσι μέχρι τότε ἐξεταζόμενος, καὶ πρεσβευτὴς πρὸς τὸν Γάιον μετὰ τὸν τοῦ Τιβερίου θάνατον ὑπὲρ τῆς ἱππάδος πεμφθείς, τότε πρῶτον, … καὶ ὑπάτευσεν ἄμα καὶ ἐβούλευσεν.
61 Suét., , Aug. 38, 3–39Google Scholar. Sur ce problème, je renvoie à un article à paraître de mon élève, Mme. S. Demougin.
62 Dion liii, 15, 2: τῶν μὲν δὴ οὖν βουλευόντων ταῦτα ἔχεται, ἐκ δὲ δὴ τῶν ἱππέων τούς τε χιλιάρχους, καὶ τοὺς βουλεύσοντας καὶ τοὺς λοιπούς, ὧν περὶ τῆς διαφορᾶς ἄνω μοι τοῦ λόγου προείρηται, αὐτὸς ὁ αὐτοκράτωρ τοὺς μὲν ἐς τὰ πολιτικὰ τείχη μόνα τοὺς δὲ καἱ ἐς τὰ ξενικὰ ἀποστέλλει, ὥσπερ τότε πρὸς τοῦ Καίσαρος ἐνομίσθη. Ce n'est pas certain. Cependant ce que dit Dion du tribunat militaire sous Auguste est véerifié par Suétone, Aug. 38, 2; 46, 2; et les articles de Devijver, H., ‘Suétone, Claude et les milices équestres’, Anc. Soc. i (1970), 69–81Google Scholar; ‘The career of M. Porcius Narbonensis’, Anc. Soc. iii (1972), 165–91.
63 οἱ ἄλλοι signifie ceteri. κἀκ τῶν ἄλλων ἱππέων montre done clairement que les νεανίσκοι ἐκ τε τοῦ βουλευτικοῦ γένους faisaient aussi partie des ἱππεïϛ. Cf. Liddell-Scott-Jones, p. 70.
64 lv, 2, 3: καὶ ὁ μὲν ἔς τε τὸ Ἄρειον πεδίον ὑπὸ τῶν τε ἐς τὴν ἱππάδα ἀκριβῶς τελούντων, καὶ τῶν ἐκ τοῦ βουλευτικοῦ γένους ὄντων ἠνέχθη. On voi t que les οἱἄλλοιἱππαϛ de la phrase citée n. 63 correspondent exactement aux chevaliers οἱ ἐς τὴν ἱππάδα ἀκριβῶς τελοῦντες. ἥ ἵππας est un des termes couramment utilisés en grec pour equitatus ou ordo equester. Cf. récemment Mason, H. J., Greek Terms for Roman Institutions, Amer. Stud. in Pap. xiii (1974), p. 57Google Scholar (à compléter d'ailleurs; cf. Dion xlviii, 33, 4, etc.)
65 Dion lvi, 42, 1–2: παρῆν δὲ καὶ συνεξέφερεν αὐτὸν ἥ τε γερουσία καὶ ἡ ἱππὰς αἶ τε γυναῖκες αὐτῶν καὶ τὸ δορυφορικόν, οἵ τε λοιποὶ πάντες ὡς εἰπεῖν οἱ ἐν τῇ πόλει τότε ὄντες. ἐπεὶ δὲ ἐς τὴν πυρὰν τὴν ἔν τῷ Ἀρείῳ πεδίῳ ἐνετέθη, πρῶτοι μὲν οἰ ἱερῆς πάντες περιῆλθον αὐτήν, ἔπειτα δὲ οἴ τε ἱππῆς, οἵ τε ἔκ τοῦ τέλους καὶ τὸ ὁπλιτικὸν τὸ φρουρικὸν περιέδραμον.
66 D.P. vi. 2, p. 75, n. 4.
67 Les honneurs posthumes votés par le Sénat pour Germanicus et Drusus le jeune, attestés par Tacite, Ann. ii, 83 et iv, p, sont connus aussi par les fragments de deux inscriptions, CIL vi, 911 et 912 ( = vi, 31199 et 31200, plus complete). Tacite, pour le premier, signale que l'ordre équestre donna le nom de Germanicus au cuneus iuniorum, et qu'aux ides de juillet, les turmes, lors de leur transvectio, porteraient son image. Cette dernière clause se retrouve CIL vi, 31200 b.
68 Je reviendrai ailleurs, plus en détail, sur la restitution que je propose ici des lignes 54–7 de ce texte fameux. Cf. désormais J. H. Oliver et R. E. A. Palmer, ‘Text of the Tabula Hebana’, AJPh 1954, 225–49, et sp. 246–7; W. Seston,‘Les chevaliers rom. et le “iustitium” de Germanicus’, Rev. hist, droit., 1952, 159–77. Voici le texte de Palmer et Oliver: 1. 54…/Uti[q(ue) quo die cautum est ut ossa Germanici]
55 [Caesaris in tumulum inferrentur,] templa deorum clauderentur, et qui ordini[s utrius erunt pompom irent, qui latum cla-]
56 vom habebunt qui eor(um) officio fungi volent et per valetudinem perq(ue) domesti[cum funus non impedientur, ii sine lato]
57 clavo, ii qui equum pub(licum) habebunt cum trabeis in Campum veniant/etc. Voici, en revanche, le texte que je propose:
l. 55: … templa deorum clauderentur, et qui ordini[s equestris iuniores erunt, ii qui latum cla-]
l. 56: vom habebunt, qui eor(um) officio fungi volent et per valetudinem etc.
Ma restitution de la l. 55 réclame 36 lettres au lieu de 34 pour celle Palmer-Oliver, mais ce n'est pas rédhibitoire (on peut supposer une abréviation de equestris ou iuniores). Le ii devant qui latum clavom habebunt (restitution tout à fait sûre, compte tenu de la coupure habituelle des mots) me paraît imposé par la symétrie avec le ii qui equum pub(licum) habebunt de la 1. 57. Mais si, comme Palmer-Oliver, on ne l'estime pas nécessaire, ma restitution n'a plus que 34 l., comme la leur. Plus grave paraît, a première vue, la suppression d'un verbe à l'imparfait du subjonctif, sur le même plan que clauderentur est dépendant de cautum est, que tous les éditeurs ont cru, pour des raisons grammaticales, devoir restituer (pompamirent). Mais j'en reviens à la première construction de Cl. Gatti, qui comprenait le et qui comme signifiant ‘que ceux qui … également’, et se rattachant au verbe de la ligne 57: veniant. La tenue de deuil des deux catégories de juniores est tout à fait normale: elle consiste toujours, pour un ordre supérieur, à prendre la tenue de l'ordre inferieur (cf. par ex. Dion, lvi, 31, 2: les Sénateurs, pour le deuil d'Auguste, prennent ‘l’habit de chevalier', les magistrats ‘l’habit sénatorial', τῇ τε ὑστεραίᾳ βουλὴ ἐγένετο, καὶ ἐς αὐτὴν οἱ μὲν ἄλλοι τὴν ἱππάδα στολὴν ἔνδεδυκότες συνῆλθον, οἱ δ᾿ ἄρχοντες τὴν βουλευτικῆν πλὴν τῶν ἰματίων τῶν περιπορφύρων.
69 Willems i, 220; Sch. Bob. 361; expression inconnue à l'époque républicaine (Veil, ii, 28) assez rare à l'époque impériale (Tac., Ann. xi, 23, 1; xiv, 50, 1: ‘ius adipiscendorum honorum’). Notons son emploi, à l'échelon municipal, sur une tablette d'Herculaneum (Arangio-Ruiz, Par. Pass. 1955, 460, no. 83: ‘se honoris ius emere’). Cf. désormais A. Chastagnol, ‘Les modes d'accès au Sénat …’, Bul. Ant. 1971, 290–310.
70 Dion lvi, 7, 2: καὶ εξελευθέρας τοῖς γε ἔξω τοῦ βουλευτικοῦ οὖσιν ἄγεσθαι συνεχώγησα; liv, 16, 2: ἐπέτρεψε καὶ ἐξελευθέρας τοῖς ἐθέλουσι, πλὴν τῶν βουλευόντων, ἄγεσθαι.
71 Dig. xxiii, 2, 44; cf. Biondi, B., dans Acta Divi Augusti (1945), pp. 168–70Google Scholar.
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